Ses critiques
19 critiques
9/10
S'Wonderful !
Comme je me réveille toujours au dernier moment quand il s'agit de réserver des places de spectacle, c'est avec horreur que j'ai découvert que les 40 dates d'An American In Paris étaient complètes.
Sans me démonter face à la horde de bourgeois et autres touristes anglophones qui avaient probablement trusté les réservations en sachant que cette production était destinée à Broadway (Congratulations France !), je tiens le froid devant le théâtre avec un pancarte de fortune "Cherche une place/Looking for a ticket" en précisant mon budget (j'étais très motivé), pour ne pas faire fuir les bourgeoises qui n'oseraient pas vendre leur places a 90€ à ce qui semblait être un pauvre étudiant habitué des catégories 35.
Très motivé, donc, je répond présent à la première offre de la soirée (intervenue après une bonne demi heure d'attente) : une place a 9€ en catégorie mystérieuse sur laquelle est mentionné "visibilité nulle". Peu importe, adepte du surclassement sauvage au deuxième acte (quand les plus aisés, et parfois les moins intéressés, s'en vont), le plus important c'est de rentrer.
Le théâtre était aussi bondé qu'un soir de César, ce que je n'avais jamais vu depuis les 3 ans que j'ai la carte jeune du Châtelet. Le soulagement est indescriptible, fort heureusement, la pièce était à la hauteur, si bien que les 3 heures debout, appuyé sur une colonne à droite de la scène sont passées comme dans un rêve.
La première grande bonne idée de cette adaptation, c'est d'avoir changé l'époque. Au lieu de se passer plusieurs années après la seconde guerre mondiale, comme dans le film, la pièce commence tout de suite après, ce qui efface les aspects niais et "carte postale" qui parasitaient le film et ajoute une tension dramatique intéressante : il s'agit maintenant de retrouver goût à la vie.
Ensuite il y a bien évidemment la musique de George Gershwin qui - malgré le volume sonore un peu bas - est un véritable délice pour les oreilles, les arrangements sont tout simplement merveilleux, et l'orchestre est en grande forme. La mise en scène est tout simplement extraordinaire, les chorégraphies sont inspirés et inspirantes, et les décors de Bob Crawley sont ingénieux et bien pensés. Déplacés par les artistes eux même dans un tourbillon chorégraphique, ils sont agrémentés de projections qui sont ici utilisées avec parcimonie et fonctionnent à merveille. Que dire, enfin, des artistes qui dansent comme des fous (classique, Jazz et claquettes !), jouent et chantent comme des dieux...
Mon seul regret n'a aucun rapport avec cette merveilleuse pièce. L'absence relative de mes jeunes compatriotes dans le public m'a rendu amère, surtout lorsque je me suis aperçu que plusieurs personnes, mal placées comme moi, étaient partis à l'entracte et avaient laissé leur fauteuils vides.
Reste le sentiment qu'il s'est passé quelque chose d'historique pour le théâtre Parisien ce soir là, comme durant les 39 autres représentations. Grace à Jean-Luc Choplin et à d'autres mercenaires du spectacle vivant, Le musical à l'américaine, genre trop longtemps décrié chez nous, arrive, doucement, mais sûrement.
S'wonderful ! S'marvellous ! S'what I love to see !
Comme je me réveille toujours au dernier moment quand il s'agit de réserver des places de spectacle, c'est avec horreur que j'ai découvert que les 40 dates d'An American In Paris étaient complètes.
Sans me démonter face à la horde de bourgeois et autres touristes anglophones qui avaient probablement trusté les réservations en sachant que cette production était destinée à Broadway (Congratulations France !), je tiens le froid devant le théâtre avec un pancarte de fortune "Cherche une place/Looking for a ticket" en précisant mon budget (j'étais très motivé), pour ne pas faire fuir les bourgeoises qui n'oseraient pas vendre leur places a 90€ à ce qui semblait être un pauvre étudiant habitué des catégories 35.
Très motivé, donc, je répond présent à la première offre de la soirée (intervenue après une bonne demi heure d'attente) : une place a 9€ en catégorie mystérieuse sur laquelle est mentionné "visibilité nulle". Peu importe, adepte du surclassement sauvage au deuxième acte (quand les plus aisés, et parfois les moins intéressés, s'en vont), le plus important c'est de rentrer.
Le théâtre était aussi bondé qu'un soir de César, ce que je n'avais jamais vu depuis les 3 ans que j'ai la carte jeune du Châtelet. Le soulagement est indescriptible, fort heureusement, la pièce était à la hauteur, si bien que les 3 heures debout, appuyé sur une colonne à droite de la scène sont passées comme dans un rêve.
La première grande bonne idée de cette adaptation, c'est d'avoir changé l'époque. Au lieu de se passer plusieurs années après la seconde guerre mondiale, comme dans le film, la pièce commence tout de suite après, ce qui efface les aspects niais et "carte postale" qui parasitaient le film et ajoute une tension dramatique intéressante : il s'agit maintenant de retrouver goût à la vie.
Ensuite il y a bien évidemment la musique de George Gershwin qui - malgré le volume sonore un peu bas - est un véritable délice pour les oreilles, les arrangements sont tout simplement merveilleux, et l'orchestre est en grande forme. La mise en scène est tout simplement extraordinaire, les chorégraphies sont inspirés et inspirantes, et les décors de Bob Crawley sont ingénieux et bien pensés. Déplacés par les artistes eux même dans un tourbillon chorégraphique, ils sont agrémentés de projections qui sont ici utilisées avec parcimonie et fonctionnent à merveille. Que dire, enfin, des artistes qui dansent comme des fous (classique, Jazz et claquettes !), jouent et chantent comme des dieux...
Mon seul regret n'a aucun rapport avec cette merveilleuse pièce. L'absence relative de mes jeunes compatriotes dans le public m'a rendu amère, surtout lorsque je me suis aperçu que plusieurs personnes, mal placées comme moi, étaient partis à l'entracte et avaient laissé leur fauteuils vides.
Reste le sentiment qu'il s'est passé quelque chose d'historique pour le théâtre Parisien ce soir là, comme durant les 39 autres représentations. Grace à Jean-Luc Choplin et à d'autres mercenaires du spectacle vivant, Le musical à l'américaine, genre trop longtemps décrié chez nous, arrive, doucement, mais sûrement.
S'wonderful ! S'marvellous ! S'what I love to see !
6,5/10
Je ne connaissais rien de l'œuvre de Steinbeck avant de voir cette pièce, et je dois dire qu'à ce niveau j'ai beaucoup aimé ce que j'ai vu. On comprend assez vite la direction idéologique que prend la pièce, la mise en scène est simple et efficace et si certains comédiens livrent des prestations mémorables (le vieux et Lenny notamment, dont les rôles sont quand même très casse-gueule), c'est dommage de n'a pas avoir pu en dire autant de certains autres comédiens (Ou alors je suis venu le mauvais soir...). Cette différence de jeu est de toute la soirée la seule chose qui m'as gêné, et c'est d'autant plus dommage puisque la mise en scène repose essentiellement sur les comédiens.
Hormis cela, c'est une très belle pièce en effet, qui est efficace et très forte. Le final est d'une justesse incroyable et nous laisse complètement abasourdi.
J'ai passé une très bonne soirée, et je conseille d'aller voir Des Souris et des Hommes, ne serait ce que pour le message que transmet l'œuvre et qui est parfaitement retranscrit.
Hormis cela, c'est une très belle pièce en effet, qui est efficace et très forte. Le final est d'une justesse incroyable et nous laisse complètement abasourdi.
J'ai passé une très bonne soirée, et je conseille d'aller voir Des Souris et des Hommes, ne serait ce que pour le message que transmet l'œuvre et qui est parfaitement retranscrit.
8/10
De toutes les productions Stage Entertainment présentées à Paris, "Le Bal des Vampires" est sûrement celle qui se rapproche le plus de la claque que nous avait mise "Le Roi Lion" niveau décors, mise en scène et design global.
Le spectacle date des années 90 et ça se sent, mais c'est d'un kitsch si délicieux et grandiose que ça se dévore avec plaisir ! L'humour est tour à tour grivois et subtile, mais il fait mouche à chaque fois, la musique est riche et réserve de beaux moments (dans tous les registres qu'elle emprunte, du rock au lyrique).
J'avais vu la pièce durant les avant-premières et je n'avais pas été spécialement emballé, voire déçu, mais maintenant que cela fait plus de 4 mois qu'elle se joue, elle est parfaitement rodée et quel rodage ! Je ne m'attendais pas à ça et j'ai reçu une vraie claque ! J'ai eu des frissons, j'ai rit, je me suis amusé ! Les artistes sont aussi incroyables et sont à eux seuls une bonne raison de prendre un ticket pour ce bal.
Malgré ses quelques longueurs (en première partie notamment), j'aurais en effet aimé que "cette nuit reste éternelle" ! Le théâtre de Mogador confirme une fois de plus son statut du "Havre du Musical Parisien" et ça fait grandement plaisir à voir.
Le spectacle date des années 90 et ça se sent, mais c'est d'un kitsch si délicieux et grandiose que ça se dévore avec plaisir ! L'humour est tour à tour grivois et subtile, mais il fait mouche à chaque fois, la musique est riche et réserve de beaux moments (dans tous les registres qu'elle emprunte, du rock au lyrique).
J'avais vu la pièce durant les avant-premières et je n'avais pas été spécialement emballé, voire déçu, mais maintenant que cela fait plus de 4 mois qu'elle se joue, elle est parfaitement rodée et quel rodage ! Je ne m'attendais pas à ça et j'ai reçu une vraie claque ! J'ai eu des frissons, j'ai rit, je me suis amusé ! Les artistes sont aussi incroyables et sont à eux seuls une bonne raison de prendre un ticket pour ce bal.
Malgré ses quelques longueurs (en première partie notamment), j'aurais en effet aimé que "cette nuit reste éternelle" ! Le théâtre de Mogador confirme une fois de plus son statut du "Havre du Musical Parisien" et ça fait grandement plaisir à voir.
8/10
Ça fait tellement plaisir de voir du théâtre comme ça. Le sujet est traité avec subtilité et élégance, on ne s'ennuie pas une seule seconde tant les enjeux sont forts. Les décors sont joliment conçus, ainsi que la mise en scène et la qualité globale de la production rappelle celles du théâtre New-yorkais (d'où vient la pièce).
Tous les seconds rôles sont formidables et formidablement joués (mention spéciale pour Aïssa Aïga, qui fait quelque chose de follement juste avec son rôle). Mon seul bémol serait sur Miou-Miou qui n'a pas le physique de son rôle et est peut être trop lisse par rapport à son homologue américaine qui avait tout du personnage qu'elle joue (physique et jeu). Néanmoins, Miou-Miou se révèle touchante et elle finit par s'imposer dans son rôle, plus difficilement que les autres comédiens cela dit.
Malheureusement, je ne pense pas qu'une pièce comme "Good People" aurait put atteindre le théâtre parisien dans une si belle production sans tête d'affiche.
Un théâtre qui fait vraiment plaisir à voir, on ne s'ennuie pas une seule seconde, le sujet est passionnant, et tout le monde est formidable. Je le conseille sans aucune réserve !
Tous les seconds rôles sont formidables et formidablement joués (mention spéciale pour Aïssa Aïga, qui fait quelque chose de follement juste avec son rôle). Mon seul bémol serait sur Miou-Miou qui n'a pas le physique de son rôle et est peut être trop lisse par rapport à son homologue américaine qui avait tout du personnage qu'elle joue (physique et jeu). Néanmoins, Miou-Miou se révèle touchante et elle finit par s'imposer dans son rôle, plus difficilement que les autres comédiens cela dit.
Malheureusement, je ne pense pas qu'une pièce comme "Good People" aurait put atteindre le théâtre parisien dans une si belle production sans tête d'affiche.
Un théâtre qui fait vraiment plaisir à voir, on ne s'ennuie pas une seule seconde, le sujet est passionnant, et tout le monde est formidable. Je le conseille sans aucune réserve !