Ses critiques
36 critiques
8,5/10
Une découverte assez tardive étant donné la déjà longue carrière de cet artiste hors du commun, mais quelle découverte !
C'est virevoltant, surprenant, voire épatant. Bien entendu, il y a l'incroyable rapidité d'exécution des changements de costumes d'Arturo Brachetti. Mais ce n'est pas tout. Ce spectacle réserve de belles surprises, qui vous transportent par leur créativité et leur poésie, comme cette valse avec une robe qui prend vie, en hommage à la mère de l'artiste, ou ces fragiles et éphémères tableaux de sable.
C'est drôle, émouvant, étonnant. Merci Monsieur Brachetti de procurer à votre public un émerveillement presque enfantin !
C'est virevoltant, surprenant, voire épatant. Bien entendu, il y a l'incroyable rapidité d'exécution des changements de costumes d'Arturo Brachetti. Mais ce n'est pas tout. Ce spectacle réserve de belles surprises, qui vous transportent par leur créativité et leur poésie, comme cette valse avec une robe qui prend vie, en hommage à la mère de l'artiste, ou ces fragiles et éphémères tableaux de sable.
C'est drôle, émouvant, étonnant. Merci Monsieur Brachetti de procurer à votre public un émerveillement presque enfantin !
6,5/10
Après Le fond de l'air effraie, spectacle abouti et brillant axé sur la politique, Sophia Aram traite d'un sujet en apparence plus léger, avec À nos amours. Mais ne vous y méprenez pas : cette légèreté ne dure que quelques minutes au cours desquelles Sophia Aram évoque la nunucherie profonde des personnages féminins de contes de fées et leurs rêves si... limités.
Une fois le personnage de la petite fille gnangnan élevée à la princesse de dessin animé écarté, les sujets graves commencent à fuser. Et l'on découvre alors le véritable thème du spectacle : la place de la femme dans la société actuelle. Quelques cruelles vérités sont dites sur la vision des femmes dans les trois religions monothéistes et sur les carcans que les femmes s'imposent à elles-mêmes dans la société. Une grande partie du spectacle est par ailleurs consacrée à la violence faite aux femmes. Sophia Aram frappe fort en épinglant le traitement médiatique inadéquat de ce grave sujet.
Un léger malaise s'installe pourtant peu à peu chez les spectateurs masculins et chez les femmes accompagnées d'un homme, tant ces derniers sont souvent réduits à des mufles violents et ne sachant résister à aucune pulsion. Pour revaloriser l'image de la femme, faut-il dévaloriser celle de l'homme ? Sans nier le fait que les hommes ont depuis des siècles un ascendant sur les femmes, et que dans certaines sociétés tout cela va bien trop loin, il semble que la vision de l'homme est ici volontairement réductrice, dans l'objectif de servir un propos d'"émancipation" de la femme. En tant que femme, j'adhère à l'intention de Sophia Aram. En tant que personne, j'aurais plus nuancé le portrait qui est fait des hommes.
Une fois le personnage de la petite fille gnangnan élevée à la princesse de dessin animé écarté, les sujets graves commencent à fuser. Et l'on découvre alors le véritable thème du spectacle : la place de la femme dans la société actuelle. Quelques cruelles vérités sont dites sur la vision des femmes dans les trois religions monothéistes et sur les carcans que les femmes s'imposent à elles-mêmes dans la société. Une grande partie du spectacle est par ailleurs consacrée à la violence faite aux femmes. Sophia Aram frappe fort en épinglant le traitement médiatique inadéquat de ce grave sujet.
Un léger malaise s'installe pourtant peu à peu chez les spectateurs masculins et chez les femmes accompagnées d'un homme, tant ces derniers sont souvent réduits à des mufles violents et ne sachant résister à aucune pulsion. Pour revaloriser l'image de la femme, faut-il dévaloriser celle de l'homme ? Sans nier le fait que les hommes ont depuis des siècles un ascendant sur les femmes, et que dans certaines sociétés tout cela va bien trop loin, il semble que la vision de l'homme est ici volontairement réductrice, dans l'objectif de servir un propos d'"émancipation" de la femme. En tant que femme, j'adhère à l'intention de Sophia Aram. En tant que personne, j'aurais plus nuancé le portrait qui est fait des hommes.
8,5/10
Encore un tour de force du petit génie du théâtre Alexis Michalik !
Cet auteur crée des pièces passionnantes qui feraient aimer le théâtre à n'importe qui. En outre, et en toute subjectivité, il a l'art de choisir des sujets qui me touchent. Hommage au grand Méliès dans Le Cercle des illusionnistes, coup de chapeau à l'auteur de Cyrano dans Edmond... Et maintenant, une histoire contemporaine avec un twist comme on en voit au cinéma. Une histoire qui en cache une autre, en quelque sorte.
Les personnages sont très travaillés et particulièrement touchants. Le monologue de Kevin, le jeune prisonnier qui enchaîne les coups presque par déterminisme social, est superbement écrit et apporte beaucoup de nuance à un personnage qui pourrait facilement tomber dans la caricature. Dans cet esprit, tous les personnages "existent" vraiment. Il est difficile d'en dire plus sans révéler le coeur de l'intrigue.
Intra Muros est une pièce marquante dont le thème profond se révèle au fil des scènes, en générant une intense émotion.
Cet auteur crée des pièces passionnantes qui feraient aimer le théâtre à n'importe qui. En outre, et en toute subjectivité, il a l'art de choisir des sujets qui me touchent. Hommage au grand Méliès dans Le Cercle des illusionnistes, coup de chapeau à l'auteur de Cyrano dans Edmond... Et maintenant, une histoire contemporaine avec un twist comme on en voit au cinéma. Une histoire qui en cache une autre, en quelque sorte.
Les personnages sont très travaillés et particulièrement touchants. Le monologue de Kevin, le jeune prisonnier qui enchaîne les coups presque par déterminisme social, est superbement écrit et apporte beaucoup de nuance à un personnage qui pourrait facilement tomber dans la caricature. Dans cet esprit, tous les personnages "existent" vraiment. Il est difficile d'en dire plus sans révéler le coeur de l'intrigue.
Intra Muros est une pièce marquante dont le thème profond se révèle au fil des scènes, en générant une intense émotion.
6,5/10
Au vu de la plupart des critiques vues sur Au Balcon, on pouvait s'attendre à mieux. Les dialogues sont bien écrits et les répliques cinglantes fusent, mais les personnages sont si caricaturaux et antipathiques qu'il est difficile de s'y attacher, et carrément impossible de s'identifier à l'un comme à l'autre.
Il est macho et condescendant, elle est malheureuse et aigrie. Ils se disputent pendant plus d'une heure, tant et si bien qu'on se pose à plusieurs reprises la question de ce qu'ils font ensemble. Malgré quelques très bonnes réparties et d'indéniables rires, on finit par souhaiter que la pièce se termine... et leur relation aussi !
Il est macho et condescendant, elle est malheureuse et aigrie. Ils se disputent pendant plus d'une heure, tant et si bien qu'on se pose à plusieurs reprises la question de ce qu'ils font ensemble. Malgré quelques très bonnes réparties et d'indéniables rires, on finit par souhaiter que la pièce se termine... et leur relation aussi !
8,5/10
Une ville usine morne et grise, inspirée du film Metropolis de Fritz Lang. Sa population : des « hommes automates » pris dans l’engrenage de tâches répétitives et sans fin. Cirkopolis vient d'ouvrir ses portes. Attention les yeux !
La compagnie Eloize propose un univers singulier mêlant danse, théâtre et cirque, rythmé par des compositions originales et une troupe aussi enthousiaste qu’enthousiasmante. Performances époustouflantes (une roue Cyr n'a jamais tourné aussi vite) et moments de grâce (le cerceau, le clown et la robe rouge) s’enchaînent sans temps mort. Aucun numéro ne semble plus « faible » que les autres, alors que c’est souvent le cas dans le cirque moderne, où certains actes sont présentés dans le seul but de faire patienter le public entre deux morceaux de bravoure. Ce n’est pas le style du Cirque Eloize.
Les compositions originales créées pour le spectacle sont magnifiques et souvent émouvantes, les costumes sont aussi beaux que variés, et les numéros sont à la fois inventifs, poétiques et acrobatiques.
L’excellence circassienne a un nouveau nom : Eloize !
La compagnie Eloize propose un univers singulier mêlant danse, théâtre et cirque, rythmé par des compositions originales et une troupe aussi enthousiaste qu’enthousiasmante. Performances époustouflantes (une roue Cyr n'a jamais tourné aussi vite) et moments de grâce (le cerceau, le clown et la robe rouge) s’enchaînent sans temps mort. Aucun numéro ne semble plus « faible » que les autres, alors que c’est souvent le cas dans le cirque moderne, où certains actes sont présentés dans le seul but de faire patienter le public entre deux morceaux de bravoure. Ce n’est pas le style du Cirque Eloize.
Les compositions originales créées pour le spectacle sont magnifiques et souvent émouvantes, les costumes sont aussi beaux que variés, et les numéros sont à la fois inventifs, poétiques et acrobatiques.
L’excellence circassienne a un nouveau nom : Eloize !