Ses critiques
47 critiques
8/10
Les codes Feydeau sont bel et bien là, le rendez vous avec la cocasserie ubuesque est promesse tenue avec cette troupe qui ne manquera pas de vous séduire, voir vous étourdir par son allant, son entregent : il y a le respect du texte et de l’esprit mais il y a aussi cette “personnal touch” avec ces clins d’oeil contemporains qui rend le tout jubilatoire et croustillant à souhait.
Il y a cette joie communicative qui rayonne de la troupe et que le public s’empresse de recevoir comme un vrai cadeau, il y a cette énergie parfois un peu folle mais délicieuse qui vous donne l’envie de les voir aller un peu plus loin un peu plus haut.
Il y a cet humour décalé, un tantinet coquin qui vous déclenche les sourires complices du public, il y a cette “candeur” qui manque parfois dans ce monde parfois brutal.
Il ne manque pas grand chose à ces “Joyeux de la couronne” pour devenir “Joyaux” : une scène un peu plus grande qui leur permettra d’accueillir un public plus nombreux !
En conclusion : un très beau moment pour qui enchantera grands et petits et vous permettra d’affronter la grisaille et les frimas de cette saison automnale.
Il y a cette joie communicative qui rayonne de la troupe et que le public s’empresse de recevoir comme un vrai cadeau, il y a cette énergie parfois un peu folle mais délicieuse qui vous donne l’envie de les voir aller un peu plus loin un peu plus haut.
Il y a cet humour décalé, un tantinet coquin qui vous déclenche les sourires complices du public, il y a cette “candeur” qui manque parfois dans ce monde parfois brutal.
Il ne manque pas grand chose à ces “Joyeux de la couronne” pour devenir “Joyaux” : une scène un peu plus grande qui leur permettra d’accueillir un public plus nombreux !
En conclusion : un très beau moment pour qui enchantera grands et petits et vous permettra d’affronter la grisaille et les frimas de cette saison automnale.
9/10
ADIEU MONSIEUR HAFFMANN inspiré par l’histoire d’un bijoutier juif sous l’occupation, et de personnages ayant existé comme Otto Abetz et sa truculente épouse.
Jean-Philippe Daguerre fait ici montre de son talent pour l’écriture et la mise en scène de ce joyaux. Dialogues ciselés, tempo d’une précision d’horloger, sertissage minutieux des jeux des comédiens de ce « diamantaire ». Dans un écrin minimaliste pour servir et sublimer l’interprétation des comédiens, Jean Philippe Daguerre s’attache à traiter les questions délicates et profondes dans le plus parfait dosage de la profondeur et de l’humour satirique :
– Comment garder son âme ?
– Peut-on pactiser avec le mal ?
– Comment ne pas trahir celui qui vous a tout donné ?
– Comment aimer l’enfant d’un autre ?
– Comment ne pas céder à la peur, à la jalousie morbide ?
Jean-Philippe Daguerre fait ici montre de son talent pour l’écriture et la mise en scène de ce joyaux. Dialogues ciselés, tempo d’une précision d’horloger, sertissage minutieux des jeux des comédiens de ce « diamantaire ». Dans un écrin minimaliste pour servir et sublimer l’interprétation des comédiens, Jean Philippe Daguerre s’attache à traiter les questions délicates et profondes dans le plus parfait dosage de la profondeur et de l’humour satirique :
– Comment garder son âme ?
– Peut-on pactiser avec le mal ?
– Comment ne pas trahir celui qui vous a tout donné ?
– Comment aimer l’enfant d’un autre ?
– Comment ne pas céder à la peur, à la jalousie morbide ?
9/10
Incroyable mise en scène qui imbrique les différentes scènes avec efficacité, beaucoup de rythme insufflé avec une très belle partition entre les éléments de décor des années 30 et les technologies actuelles qui permettent l'introduction de visuels qui emballent ainsi la "machine" avec un mur d’images projetées en fond de scène, tour à tour décor banal de bibliothèque, défilé des chiffres du code Enigma ou rouages électromécaniques de la Machine de Turing en action… C’est – vraiment – bien fait.
Un incroyable destin qui met en valeur les contrastes, les oxymores :
Alternance de scènes où les jeux des deux acteurs sont vifs et percutants avec d'autres qui nous fixent par l'intensité, la profondeur, la sensibilité
Clair Obscur : alternance des parts" d'ombre " et de lumière : le Génie "entaché" par l'Homosexualité d'Alan de Turing. L'amour frivole entaché de la trahison de l'amant.
Génie Bégue, maturité intellectuelle et immaturité émotionnelle avec Benoit Soles incarne Alan Turing et met en lumière un homme profondément sensible, attachant dans ses tourments, son rapport aux autres et à lui même, un humour déroutant qui suscite une tendresse pour ce génie. La gestuelle est ultra précise, tel un illusionniste, cet acteur parvient à vous mobiliser du bout des doigts, de la profondeur d'un regard, d'une attention.
Rupture et continuité avec Amaury de Crayencour rassemble à lui seul tous les autres personnages, de l'amant "gourgandin", à l'inspecteur dubitatif mais admiratif... sans perdre le spectateur et le fil conducteur.
A l'heure où l'actualité nous bouscule avec des images de violences avec des actes homophobes, antisémites et qu'une radicalisation semble prendre le devant de la scène, ce moment de théâtre nous ramène aux valeurs fondamentales : le respect des différences et la complexité de chaque homme. Alan Turing est l'un des précurseurs de notre monde digital actuel !
La "Machine à penser d'Alan de Turing" est ni plus ni moins l'IA, l'Intelligence Artificielle ! Cette IA est au cœur de nos problématiques et Benoit Solès met l'accent sur l'Homme, sa vulnérabilité malgré son génie, sa sensibilité, sa profondeur et son idéalisme... Derrière la pomme... il y aura toujours Adam.
Si le monde s'emballe, sachons revenir à nos fondamentaux et remettre l'humain, l'homme, l'homo sapiens au cœur de nos vies pour ne pas se perdre.
Un incroyable destin qui met en valeur les contrastes, les oxymores :
Alternance de scènes où les jeux des deux acteurs sont vifs et percutants avec d'autres qui nous fixent par l'intensité, la profondeur, la sensibilité
Clair Obscur : alternance des parts" d'ombre " et de lumière : le Génie "entaché" par l'Homosexualité d'Alan de Turing. L'amour frivole entaché de la trahison de l'amant.
Génie Bégue, maturité intellectuelle et immaturité émotionnelle avec Benoit Soles incarne Alan Turing et met en lumière un homme profondément sensible, attachant dans ses tourments, son rapport aux autres et à lui même, un humour déroutant qui suscite une tendresse pour ce génie. La gestuelle est ultra précise, tel un illusionniste, cet acteur parvient à vous mobiliser du bout des doigts, de la profondeur d'un regard, d'une attention.
Rupture et continuité avec Amaury de Crayencour rassemble à lui seul tous les autres personnages, de l'amant "gourgandin", à l'inspecteur dubitatif mais admiratif... sans perdre le spectateur et le fil conducteur.
A l'heure où l'actualité nous bouscule avec des images de violences avec des actes homophobes, antisémites et qu'une radicalisation semble prendre le devant de la scène, ce moment de théâtre nous ramène aux valeurs fondamentales : le respect des différences et la complexité de chaque homme. Alan Turing est l'un des précurseurs de notre monde digital actuel !
La "Machine à penser d'Alan de Turing" est ni plus ni moins l'IA, l'Intelligence Artificielle ! Cette IA est au cœur de nos problématiques et Benoit Solès met l'accent sur l'Homme, sa vulnérabilité malgré son génie, sa sensibilité, sa profondeur et son idéalisme... Derrière la pomme... il y aura toujours Adam.
Si le monde s'emballe, sachons revenir à nos fondamentaux et remettre l'humain, l'homme, l'homo sapiens au cœur de nos vies pour ne pas se perdre.
9/10
Si Michaël Hirsch invoque "l'homo ça pionce" plutôt que l'Homo sapiens, c'est bien à ce dernier qu'il s'adresse et qu'il embarque dans une course qui affolera votre horloge interne dont les aiguilles auront tendance à tressauter de rire, où le cadran pourra changer de forme et de dimension tant les minutes deviendront tantôt filantes, tantôt trébuchantes ou encore sonnantes, retentissantes !
Un seul en scène avec un personnage principal "Isidore Beaupieu" le bien nommé, autour duquel déambuleront une petite amie compréhensive mais un peu dépassée et des parents" génération sueur, labeur" et pléthore de personnages hauts en couleur dont les noms évocateurs ne manqueront pas de déclencher les rires "Docteur Housse", "lit cul nu", ou encore une journaliste "complément d'en couette", une reine "queen Size"...
- 90 minutes où le public n'aura pas le temps de s'assoupir malgré l'heure tardive,
- 4500 secondes où vous prendrez plaisir à saisir la subtilité du calembour, du mot compte double, où vous vous serez pris au jeu de la plume des "O Rayés" où des "oreillers" vous auront donné l'envie du pyjama partie endiablée, joyeuse et jubilatoire,
- Une heure et demi où la malice et l'énergie du comédien sera communicative d'autant qu'il nous, vous, laisse le temps de percuter quand nous (vous) semblons dépassés... nous ne sommes pas loin du "one man show" assorti de la consistance théâtre "qui va bien"...
Au delà de l'humour, du rire et des sourires, il y a une vraie réflexion sur le temps : la valeur que l'on souhaite lui donner, ce temps dont il faut se saisir plutôt que subir, le Burn Out (je vous laisse le plaisir de découvrir la proposition du calembour des auteurs...), mais aussi les rêves dont nous ne souvenons plus ou que nous avons "oubliés", mis de côté ou pire ... abandonné.
"Je pionce donc je suis", sous le couvert d'un humour dont on se lasse pas et qui rebondit encore après la fin du spectacle est aussi un très beau message pour réveiller les endormis que nous sommes. N'éteignons pas l'alarme douce ou bruyante qui nous invite au réveil de nos joies intérieures, de nos rêves d'amour de la vie dans ce qu'elle offre de plus beau.
Offrons nous ce sommeil réparateur, ne l'amputons pas au nom d'une course contre la montre, laissons lui prendre la part qu'il mérite, que nous méritons... ne mettons plus nos envies "entre charentaises", ces charentaises chaudes et confortables mais avec lesquelles on ne sort pas...
En conclusion : je n'avais pas vu le premier spectacle mais je suis fan de ce "Je pionce donc je suis" ,
Une mise en scène "au carré", un décor "king-size" cocooning à souhait et une plume légère, fine et ciselée à souhait.
Ne vous endormez pas, inscrivez ce spectacle dans nos tablettes !
Un seul en scène avec un personnage principal "Isidore Beaupieu" le bien nommé, autour duquel déambuleront une petite amie compréhensive mais un peu dépassée et des parents" génération sueur, labeur" et pléthore de personnages hauts en couleur dont les noms évocateurs ne manqueront pas de déclencher les rires "Docteur Housse", "lit cul nu", ou encore une journaliste "complément d'en couette", une reine "queen Size"...
- 90 minutes où le public n'aura pas le temps de s'assoupir malgré l'heure tardive,
- 4500 secondes où vous prendrez plaisir à saisir la subtilité du calembour, du mot compte double, où vous vous serez pris au jeu de la plume des "O Rayés" où des "oreillers" vous auront donné l'envie du pyjama partie endiablée, joyeuse et jubilatoire,
- Une heure et demi où la malice et l'énergie du comédien sera communicative d'autant qu'il nous, vous, laisse le temps de percuter quand nous (vous) semblons dépassés... nous ne sommes pas loin du "one man show" assorti de la consistance théâtre "qui va bien"...
Au delà de l'humour, du rire et des sourires, il y a une vraie réflexion sur le temps : la valeur que l'on souhaite lui donner, ce temps dont il faut se saisir plutôt que subir, le Burn Out (je vous laisse le plaisir de découvrir la proposition du calembour des auteurs...), mais aussi les rêves dont nous ne souvenons plus ou que nous avons "oubliés", mis de côté ou pire ... abandonné.
"Je pionce donc je suis", sous le couvert d'un humour dont on se lasse pas et qui rebondit encore après la fin du spectacle est aussi un très beau message pour réveiller les endormis que nous sommes. N'éteignons pas l'alarme douce ou bruyante qui nous invite au réveil de nos joies intérieures, de nos rêves d'amour de la vie dans ce qu'elle offre de plus beau.
Offrons nous ce sommeil réparateur, ne l'amputons pas au nom d'une course contre la montre, laissons lui prendre la part qu'il mérite, que nous méritons... ne mettons plus nos envies "entre charentaises", ces charentaises chaudes et confortables mais avec lesquelles on ne sort pas...
En conclusion : je n'avais pas vu le premier spectacle mais je suis fan de ce "Je pionce donc je suis" ,
Une mise en scène "au carré", un décor "king-size" cocooning à souhait et une plume légère, fine et ciselée à souhait.
Ne vous endormez pas, inscrivez ce spectacle dans nos tablettes !
9/10
Les mots pour évoquer les maux, les notes pour s’ échapper de la partition et “Elle”, singulier, plurielle, avec ou sans piston, pour une seule note ou plusieurs, pour mener campagne, pour ou contre, ou comme compagne tout contre.
Elle... émoi… Elle sans moi… ou Elle et moi (nous, vous) comme autant de mosaïques d’émaux qui s’assemblent, se désassemblent, de Légos pour un ego titubant, vibrant claironnant au gré des tubes cuivrés en solo ou en compagnie, en orchestre.
Entrez dans L’univers d’Emmanuel Capel, là où les mots comptent double, voir triple, là où les notes s’égrènent hors de tout engrenage, s’envolent, s’échappent, glissent, trébuchent, tintinnabulent.
Rendez vous avec l’émoi, les moi où les mois, les années, la notion du temps compte, si l’on décompte ou file, défile au fur et à mesure, d’une mesure musicale le temps d’une pause ou d’une poésie au cours d’un interstice glissé, soufflé mais pas forcément joué…
Découverte d’un instrument… d’un cuivre, d’un son, de vibrations de la musicalité de solos murmurés loin des images de fanfare, des clichés, des éclats, du clinquant.
Regard humble et sans concession, miroir sans tain sur un univers, le carcan des sérails.
Ce moment “Théâtre” dans les nuages du Théâtre du Lucernaire, à l’étage du “Paradis” est un moment dont les notes et les mots résonneront au delà du seuil… et l’écureuil ne manquera pas de glaner les précieuses noisettes qu’il réservera pour les périodes de disette.
En conclusion : une parenthèse de poésie enchantée, une découverte, une alchimie élégante que je vous invite à découvrir.
Un résumé serait trop étroit pour contenir la palette offerte par cet artiste singulier.
Elle... émoi… Elle sans moi… ou Elle et moi (nous, vous) comme autant de mosaïques d’émaux qui s’assemblent, se désassemblent, de Légos pour un ego titubant, vibrant claironnant au gré des tubes cuivrés en solo ou en compagnie, en orchestre.
Entrez dans L’univers d’Emmanuel Capel, là où les mots comptent double, voir triple, là où les notes s’égrènent hors de tout engrenage, s’envolent, s’échappent, glissent, trébuchent, tintinnabulent.
Rendez vous avec l’émoi, les moi où les mois, les années, la notion du temps compte, si l’on décompte ou file, défile au fur et à mesure, d’une mesure musicale le temps d’une pause ou d’une poésie au cours d’un interstice glissé, soufflé mais pas forcément joué…
Découverte d’un instrument… d’un cuivre, d’un son, de vibrations de la musicalité de solos murmurés loin des images de fanfare, des clichés, des éclats, du clinquant.
Regard humble et sans concession, miroir sans tain sur un univers, le carcan des sérails.
Ce moment “Théâtre” dans les nuages du Théâtre du Lucernaire, à l’étage du “Paradis” est un moment dont les notes et les mots résonneront au delà du seuil… et l’écureuil ne manquera pas de glaner les précieuses noisettes qu’il réservera pour les périodes de disette.
En conclusion : une parenthèse de poésie enchantée, une découverte, une alchimie élégante que je vous invite à découvrir.
Un résumé serait trop étroit pour contenir la palette offerte par cet artiste singulier.