Son balcon
SAISON 2025-2026
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Mini Molières
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Superhéroïne
Son classement : 19 / 6200
Avant elle


Charlotte Henry
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Christine Le Théatre CotéCoeur
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Voyage au bout de la nuit !
Il y a des textes essentiels qui interpellent, qui bousculent, qui bouleversent.
Le "Professeur" d'Emilie Frèche est de ceux-là.
Qui dénonce la sauvagerie, l'engrenage de la lâcheté, l'escalade de la violence.
Carole Bouquet, entièrement vêtue de noir, entre sur scène.
Où le noir règne en maître.
Dignité et gravité.
Seule pour lire ces mots terribles qui ont mené à la décapitation de Samuel Paty, un jour d'octobre, à la sortie de son collège il y a tout juste deux ans.
Seule pour donner voix à tous ces personnages, ceux qui n'ont pas imaginé une seconde le dénouement atroce, le déchaînement, l'agressivité, et qui ont abandonné la future victime. Témoins passifs d'une barbarie sans cesse renouvelée.
Une seule voix qui les lie les uns aux autres.
Le choix de la lecture, qui peut paraître surprenant au premier abord, donne finalement une retenue, une gravité, une sobriété à ce récit accablant, bouleversant.
Comme le dit Muriel Mayette-Holtz, qui signe la mise en scène, il ne s'agit pas d'incarner Samuel Paty, mais de témoigner.
Le texte est fort, les mots claquent et nous giflent.
Encore une fois, un triste constat : du fanatisme à la barbarie, il n'y a qu'un pas !
Sylvie Tuffier
Il y a des textes essentiels qui interpellent, qui bousculent, qui bouleversent.
Le "Professeur" d'Emilie Frèche est de ceux-là.
Qui dénonce la sauvagerie, l'engrenage de la lâcheté, l'escalade de la violence.
Carole Bouquet, entièrement vêtue de noir, entre sur scène.
Où le noir règne en maître.
Dignité et gravité.
Seule pour lire ces mots terribles qui ont mené à la décapitation de Samuel Paty, un jour d'octobre, à la sortie de son collège il y a tout juste deux ans.
Seule pour donner voix à tous ces personnages, ceux qui n'ont pas imaginé une seconde le dénouement atroce, le déchaînement, l'agressivité, et qui ont abandonné la future victime. Témoins passifs d'une barbarie sans cesse renouvelée.
Une seule voix qui les lie les uns aux autres.
Le choix de la lecture, qui peut paraître surprenant au premier abord, donne finalement une retenue, une gravité, une sobriété à ce récit accablant, bouleversant.
Comme le dit Muriel Mayette-Holtz, qui signe la mise en scène, il ne s'agit pas d'incarner Samuel Paty, mais de témoigner.
Le texte est fort, les mots claquent et nous giflent.
Encore une fois, un triste constat : du fanatisme à la barbarie, il n'y a qu'un pas !
Sylvie Tuffier
Des vertus contraceptives de la poésie.....
Philippe - Audrey Larrue - St - Jacques.
Comme dirait Zézette, ça rentre pas dans les cases.
Tabernacle ! Un nom de baptême pas évident, même pour un non baptisé.
Ce n'est que le premier d'une longue série de déboires qui ont accompagné ce québécois génial, brillant, drôle et émouvant tout au long de sa vie ....
PALST pour les intimes, où ceux qui n'ont pas le temps, natif de Montréal, est lauréat de deux Oliviers, équivalent de nos Molières. Ceci explique cela.
Dès son arrivée sur scène, couverte de magnifiques roses rouges, cet enfant du siècle - comprenez du siècle avant-dernier - vêtu comme tel, nous aspire dans un tourbillon verbal hallucinant, où il se raconte, mêlant références littéraires et historiques pointues et un parcours de vie qui ne fut pas un long fleuve tranquille.
Sans aucun temps mort, et il fait mouche à chaque fois !
Loin de la banalité du stand up classique, le génial trublion possède une diction parfaite - on comprend absolument chaque syllabe de ses éructations - une connaissance littéraire immense et un art de manier le verbe que beaucoup lui envieraient.
Après avoir fait un carton au Contrescarpe au printemps, il investit La Scène libre - couverte de roses rouges donc - et nous fait pleurer de rire pendant plus d'une heure.
Toujours où on ne l'attend pas, le comédien est d'une parfaite sincérité et au milieu de cette folie verbale pointent des moments fugitifs, magnifiques, pleins d'émotion, pendant lesquels il nous offre toute sa fragilité. Avec élégance et dignité.
Et cherry on the cake, ce délicieux accent canadien que nous aimons tant, et dont il se débarrasse sans effort chaque fois qu'il incarne un personnage.
Un seul regret : avoir raté quelques punchlines tellement mes voisins riaient fort !
Sylvie Tuffier
Philippe - Audrey Larrue - St - Jacques.
Comme dirait Zézette, ça rentre pas dans les cases.
Tabernacle ! Un nom de baptême pas évident, même pour un non baptisé.
Ce n'est que le premier d'une longue série de déboires qui ont accompagné ce québécois génial, brillant, drôle et émouvant tout au long de sa vie ....
PALST pour les intimes, où ceux qui n'ont pas le temps, natif de Montréal, est lauréat de deux Oliviers, équivalent de nos Molières. Ceci explique cela.
Dès son arrivée sur scène, couverte de magnifiques roses rouges, cet enfant du siècle - comprenez du siècle avant-dernier - vêtu comme tel, nous aspire dans un tourbillon verbal hallucinant, où il se raconte, mêlant références littéraires et historiques pointues et un parcours de vie qui ne fut pas un long fleuve tranquille.
Sans aucun temps mort, et il fait mouche à chaque fois !
Loin de la banalité du stand up classique, le génial trublion possède une diction parfaite - on comprend absolument chaque syllabe de ses éructations - une connaissance littéraire immense et un art de manier le verbe que beaucoup lui envieraient.
Après avoir fait un carton au Contrescarpe au printemps, il investit La Scène libre - couverte de roses rouges donc - et nous fait pleurer de rire pendant plus d'une heure.
Toujours où on ne l'attend pas, le comédien est d'une parfaite sincérité et au milieu de cette folie verbale pointent des moments fugitifs, magnifiques, pleins d'émotion, pendant lesquels il nous offre toute sa fragilité. Avec élégance et dignité.
Et cherry on the cake, ce délicieux accent canadien que nous aimons tant, et dont il se débarrasse sans effort chaque fois qu'il incarne un personnage.
Un seul regret : avoir raté quelques punchlines tellement mes voisins riaient fort !
Sylvie Tuffier
La tendresse a des secondes qui battent plus lentement que les autres.
Paru en 1973, ce récit d'un amour fou d'une mère pour son fils, ce sublime roman largement autobiographique de Romain Gary, possède tous les atouts pour attirer un jeune homme de théâtre.
Pour qu'il s'empare de ces mots, de l'adoration que cette femme avait pour son enfant, elle que la vie a tellement malmené, qui sans jamais baisser les bras, avec une croyance hors du commun a finalement réussi son pari fou, insensé, de l'emmener au plus haut !
Délaissant Molière pour un moment, Tigran Mekhitarian s'est visiblement régalé en adaptant ce joyau.
Faisant un choix très efficace de mêler narration et dialogues.
Sans céder à l'appel du pathos, avec intelligence et délicatesse, il fait couler les mots de Gary.
Sobrement, car beaucoup d'émotions passent sur son visage et dans son regard.
A ses côtés, Delphine Husté, armée d'un accent russe convaincant, savoure ce rôle de mère que le doute n'effleure jamais, dont l'amour maternel déplace des montagnes. Posant sans relâche son regard plein d'adoration sur son fils.
Léonard Stéfanica, non content de nous ravir avec son violon, instrument parfait pour accompagner cette histoire, endosse tous les autres rôles, tour à tour bourgeoise russe, prétendant malheureux, aviateur ....
La scène du Contrescarpe est exiguë ce qui rend les changements de décor par moment un peu maladroits.
Mais l'émotion que nous procurent les mots de Gary et le jeu des trois comédiens n'en est que plus proche et plus sincère.
Sans imagination, l'amour n'a aucune chance.
Voilà une bien jolie façon de nous le démontrer !
Sylvie Tuffier
Paru en 1973, ce récit d'un amour fou d'une mère pour son fils, ce sublime roman largement autobiographique de Romain Gary, possède tous les atouts pour attirer un jeune homme de théâtre.
Pour qu'il s'empare de ces mots, de l'adoration que cette femme avait pour son enfant, elle que la vie a tellement malmené, qui sans jamais baisser les bras, avec une croyance hors du commun a finalement réussi son pari fou, insensé, de l'emmener au plus haut !
Délaissant Molière pour un moment, Tigran Mekhitarian s'est visiblement régalé en adaptant ce joyau.
Faisant un choix très efficace de mêler narration et dialogues.
Sans céder à l'appel du pathos, avec intelligence et délicatesse, il fait couler les mots de Gary.
Sobrement, car beaucoup d'émotions passent sur son visage et dans son regard.
A ses côtés, Delphine Husté, armée d'un accent russe convaincant, savoure ce rôle de mère que le doute n'effleure jamais, dont l'amour maternel déplace des montagnes. Posant sans relâche son regard plein d'adoration sur son fils.
Léonard Stéfanica, non content de nous ravir avec son violon, instrument parfait pour accompagner cette histoire, endosse tous les autres rôles, tour à tour bourgeoise russe, prétendant malheureux, aviateur ....
La scène du Contrescarpe est exiguë ce qui rend les changements de décor par moment un peu maladroits.
Mais l'émotion que nous procurent les mots de Gary et le jeu des trois comédiens n'en est que plus proche et plus sincère.
Sans imagination, l'amour n'a aucune chance.
Voilà une bien jolie façon de nous le démontrer !
Sylvie Tuffier
Quand la littérature s'invite au théâtre.
Quatre personnes vivent ensemble dans une grande maison à l'écart du monde.
Il y a les parents d'un côté, le fils et la belle fille de l'autre.
Séparés par une cloison, mais par bien d'autres choses encore, ils sont incapables de créer un lien ni de communiquer vraiment.
On aurait pû parler d'une histoire de famille si chacun de ses membres n'était pas si étranger aux autres, si préoccupé de lui-même, si enfermé dans ses obsessions, sa détresse, sa solitude.
L'histoire se déroule pendant l'agonie d'une cinquième personne, la sœur aînée du père, qui est en train de rendre son dernier soupir.
Distillant une effluve de mort dans la maison.
Dès la scène d'ouverture, le ton est donné.
Georges, le fils, tient un très long discours à sa femme Louise. Passant du coq à l'âne en permanence, plongé dans ses pensées, complètement absent à l'autre, Pierre-François Garel nous livre dès l'entrée un texte magnifique, exigeant, que seul un comédien chevronné peut faire vivre.
Face à lui, avec peu de répliques mais une magnifique présence, Léa Drucker distille une égalité d'humeur qui contraste intensément avec celle de son mari.
Dans l'autre cabinet de toilette, arrive la mère de Georges, Sabine, interprétée, habitée par Catherine Hiegel.
Toujours très attendue, la grande comédienne sculpte au cordeau cette partition délectable, dans laquelle elle révèle toute la noirceur, la méchanceté, mais aussi le malheur d'une vieille femme passée à côté de la vie.
Une grande performance d'actrice !
Victime des éructations verbales et gémissements de sa femme, de plus en plus avinée, Pierre - inénarrable Alain Libolt - lui oppose une placidité savoureuse.
Mis à part Louise, qui n'a aucun lien de sang avec elle, personne ne développe aucune empathie pour la mourante, Sabine refuse même d'aller la voir sur son lit de mort.
Claude Simon, dont c'est la seule pièce, nous offre un texte magnifique, d'une grande richesse et dont la qualité est formidablement mise en valeur par les comédiens.
On comprend qu'Alain Françon ait été séduit par cette langue brillante.
Le metteur en scène de 80 ans a derrière lui une longue carrière récompensée de nombreux prix, dont quatre Molières.
La Séparation est une performance à ajouter à son palmarès.
Familier de ces grandes scènes qu'il n'a pas son pareil pour faire vivre, il dirige ses comédiens de main de maître.
Certains, comme Pierre François-Garel pour la sixième fois !
Au-delà des reproches et des mensonges, on sent le malheur de vies gâchées, de choix malheureux, de mariages ratés, de rêves de fuite, d'ailleurs.
Cette séparation, c'est bien plus que cette mince cloison entre les cabinets de toilette.
C'est cette frontière entre ces membres d'une même famille qu'aucun d'eux ne peut franchir.
La seule qui le pouvait est en train de rendre son dernier souffle....
Alain Françon dans une récente interview disait " Je ne supporte plus le théâtre qui dit aux spectateurs quoi penser".
Merci à lui d'avoir sorti de l'oubli ce texte merveilleux qui nous a régalé pendant près de deux heures !
Sylvie Tuffier
Quatre personnes vivent ensemble dans une grande maison à l'écart du monde.
Il y a les parents d'un côté, le fils et la belle fille de l'autre.
Séparés par une cloison, mais par bien d'autres choses encore, ils sont incapables de créer un lien ni de communiquer vraiment.
On aurait pû parler d'une histoire de famille si chacun de ses membres n'était pas si étranger aux autres, si préoccupé de lui-même, si enfermé dans ses obsessions, sa détresse, sa solitude.
L'histoire se déroule pendant l'agonie d'une cinquième personne, la sœur aînée du père, qui est en train de rendre son dernier soupir.
Distillant une effluve de mort dans la maison.
Dès la scène d'ouverture, le ton est donné.
Georges, le fils, tient un très long discours à sa femme Louise. Passant du coq à l'âne en permanence, plongé dans ses pensées, complètement absent à l'autre, Pierre-François Garel nous livre dès l'entrée un texte magnifique, exigeant, que seul un comédien chevronné peut faire vivre.
Face à lui, avec peu de répliques mais une magnifique présence, Léa Drucker distille une égalité d'humeur qui contraste intensément avec celle de son mari.
Dans l'autre cabinet de toilette, arrive la mère de Georges, Sabine, interprétée, habitée par Catherine Hiegel.
Toujours très attendue, la grande comédienne sculpte au cordeau cette partition délectable, dans laquelle elle révèle toute la noirceur, la méchanceté, mais aussi le malheur d'une vieille femme passée à côté de la vie.
Une grande performance d'actrice !
Victime des éructations verbales et gémissements de sa femme, de plus en plus avinée, Pierre - inénarrable Alain Libolt - lui oppose une placidité savoureuse.
Mis à part Louise, qui n'a aucun lien de sang avec elle, personne ne développe aucune empathie pour la mourante, Sabine refuse même d'aller la voir sur son lit de mort.
Claude Simon, dont c'est la seule pièce, nous offre un texte magnifique, d'une grande richesse et dont la qualité est formidablement mise en valeur par les comédiens.
On comprend qu'Alain Françon ait été séduit par cette langue brillante.
Le metteur en scène de 80 ans a derrière lui une longue carrière récompensée de nombreux prix, dont quatre Molières.
La Séparation est une performance à ajouter à son palmarès.
Familier de ces grandes scènes qu'il n'a pas son pareil pour faire vivre, il dirige ses comédiens de main de maître.
Certains, comme Pierre François-Garel pour la sixième fois !
Au-delà des reproches et des mensonges, on sent le malheur de vies gâchées, de choix malheureux, de mariages ratés, de rêves de fuite, d'ailleurs.
Cette séparation, c'est bien plus que cette mince cloison entre les cabinets de toilette.
C'est cette frontière entre ces membres d'une même famille qu'aucun d'eux ne peut franchir.
La seule qui le pouvait est en train de rendre son dernier souffle....
Alain Françon dans une récente interview disait " Je ne supporte plus le théâtre qui dit aux spectateurs quoi penser".
Merci à lui d'avoir sorti de l'oubli ce texte merveilleux qui nous a régalé pendant près de deux heures !
Sylvie Tuffier
Je découvre cet humoriste canadien qui m'a positivement surprise par l'intelligence du contenu.
Que ça fait du bien aujourd'hui de voir quelqu'un qui parle d'autre chose que de son nombril et de ses wesh wesh d'états d'âme.
A partir de son expérience d'enfant d'intellos il raconte un parcours atypique et en marge, qui l'a rendu souvent inadapté notamment dans ses relations aux femmes.
Il est capable de beaucoup d'humour sur lui-même avant de rire des autres.
Parfois un peu confus dans le déroulé des infos.
Ca part dans tous les sens. Mais il parvient à nous ramener sur son chemin.
Intéressant.
A suivre !
Que ça fait du bien aujourd'hui de voir quelqu'un qui parle d'autre chose que de son nombril et de ses wesh wesh d'états d'âme.
A partir de son expérience d'enfant d'intellos il raconte un parcours atypique et en marge, qui l'a rendu souvent inadapté notamment dans ses relations aux femmes.
Il est capable de beaucoup d'humour sur lui-même avant de rire des autres.
Parfois un peu confus dans le déroulé des infos.
Ca part dans tous les sens. Mais il parvient à nous ramener sur son chemin.
Intéressant.
A suivre !