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La Mouette du Rhône
La Mouette du Rhône
Critique vétérante
68 ans
3 espions
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Ses critiques

55 critiques
La place royale ou l'amoureux extravagant

La place royale ou l'amoureux extravagant

4,5/10
26
Angélique et Alidor s'aiment mais Alidor ne veut pas renoncer à sa liberté.

Une perversion cruelle d'allers et retours amoureux fera qu'Angélique se rapprochera de Doraste et non de Cléandre comme Alidor l'avait initialement prévu. Un sentiment d'irritation m'a animée tout au long de la pièce. Pour plus d'un tiers de la pièce, j'ai eu l'impression d'écouter des vers de Corneille sur France Culture sans pouvoir avoir accès à l'interprétation physique des jeunes comédiens. La raison en fut que le jeu des acteurs se passait souvent à la base d'un escalier qui n'était pas visible par un tiers des spectateurs. Seule la partie haute de cet escalier qui se terminait de manière majestueuse dans le vide était visible, mais rien ne se passait sur cette partie haute.

Franchement, un déplacement plus central de cet escalier aurait permis aux spectateurs mal placés de ne pas se sentir frustrés (tout en ayant payé quand même une somme suffisamment rondelette! Pour un spectacle imposé dans l'abonnement de surcroît !) Le reste du décor, bien que n'ayant rien à voir avec la Place Royale (ex place des Vosges), lieu de rencontres de la jeunesse dorée du XVIIème, nous propose dans la partie inférieure des sièges bourgeois renversés dans un amas de débris (la fragmentation d'une société où loyauté et morale sont absentes ?) et dans la partie supérieure un sous-bois sombre au départ et légèrement plus éclairé ensuite ( l'espérance d'un avenir plus radieux? Pour qui ? Pour quoi ? Pour une plus grande honnêteté des relations entre jeunes hommes et jeunes femmes?).

Ce texte de jeunesse de Corneille se perd dans un fouillis de redondances et manque de clarté. Quelques répliques intelligemment mises en scène et interprétées avec humour permettent rarement de sortir d'un certain ennui. La mise en scène manque d'inspiration, à moins que le meilleur ne se soit passé du côté de la scène où rien n'était visible… Quant au jeu de Cléandre et de Phylis, il leur permet à tous deux, de sortir leur épingle du jeu. La voix de Phylis est tout à fait sublime. Elle m'a fait penser à celle d'Agnès Sourdillon.

La pièce se termine par une double chute peu optimiste : la jeune Angélique va préférer aller au cloître plutôt que de subir la compagnie d'hommes qui chatouillent une immoralité sans conscïence. Et le jeune Alidor, celui qu'elle aimait, se trouvera satisfait de cette décision car ainsi Angélique n'appartiendra à aucun autre homme.
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Projection Cavalier Bleu

Projection Cavalier Bleu

9/10
23
L'Orangerie présente pour la première fois en France, une exposition consacrée uniquement à deux artistes allemands Franz Marc et August Macke, à l'origine du mouvement pictural expressionniste, Der Blaue Reiter.

Le Cavalier Bleu (en français) a cette volonté de faire partie de l'avant-garde qui est en train de naître en Europe au début du XXème siècle et qui s'avérera particulièrement fécond en 1912. Cette avant-garde composée de Kandinsky, Delaunay, Klee et de bien d'autres a multiplié les échanges avec ces deux artistes allemands, nourris également par les œuvres de Gauguin, Cézanne, Matisse … Kandinsky qui a aussi fait partie du Blaue Reiter a permis, grâce à ses recherches autour de l'abstraction, de renouveler cet art moderne naissant.

August Macke diverge de Franz Marc par son naturalisme comme dans « Torrent de forêt » 1910. Naturalisme qui s'imbibe de lumière avec « Rococo »1912 ou « 3 jeunes filles avec des chapeaux de paille jaunes ». Franz Marc, quant à lui, a une conception spirituelle des couleurs définies par Kandinsky. Son art visionnaire est chargé de mysticisme. Son univers est essentiellement celui des animaux représentant pour lui la pureté originelle d'un Eden perdu. La représentation des animaux évoluera dans sa peinture. Le « Chat derrière un arbre » ne demande qu'à être caressé par des enfants. Le « Chien couché dans la neige » a cette blancheur qui évoque une pureté empreinte de mystère. « Les loups » (1913) forcent notre admiration comme annonciateurs de la deuxième guerre mondiale , tandis que les chevaux d' »Ecuries » (1913) se fragmentent majestueusement jusqu'à une certaine abstraction. L'idéalisme onirique de Franz Marc marque particulièrement des superbes peintures grand format où l'on découvre non seulement des animaux et la nature, mais aussi des êtres humains comme « Le Rêve » ou bien « Femmes sous une cascade ».

Lorsque l'Allemagne déclara la guerre à la France, les deux artistes furent enrôlés. August Macke mourut à 27 ans en septembre 1914 sur le front et Franz Marc à 36 ans en mars 1916 près de Verdun. Difficile de découvrir cette exposition fort intéressante sans penser à cela et à la boucherie humaine que cette terrible guerre a engendrée et qui n'a pas épargné les artistes.
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Expo La collection de la fondation. Le parti de la peinture

Expo La collection de la fondation. Le parti de la peinture

7,5/10
21
Cette exposition a pour objet de voir comment il a été possible pour la peinture de se renouveler depuis la fin du XXème siècle jusqu'à aujourd'hui.

Beaucoup d'artistes connus sont présents : Daniel Burren, Joan Mitchell, Gerhard Richter, Soulages, Joseph Kosuth et bien d'autres. Raymond Hains se montre plein de malice quand la Surface disparaît au profit du Support. Jesus Rafael Soto a attiré mon attention en s'interrogeant sur l'espace et son cadre, avec une sculpture cinétique de fils métalliques - « Grande écriture Noire » 1979.

Ce même artiste invite les visiteurs, sur une des très belles terrasses de la fondation Louis Vuitton, à traverser une forêt de lamelles bleues suspendues comme des rideaux. Mais celle qui étonne est Yayoi Kusama avec Infinity Mirror room. Quatre visiteurs au maximum sont immergés dans un espace où surgissent des formes plus ou moins phalliques à pois rouges qui, par un subtil jeu de miroirs, nous transporte dans un monde polysensoriel qui se répète à l'infini. Expérience à ne pas manquer.

Je recommande cette exposition si vous aimez être surpris et si vous appréciez de slalomer dans les dédales de l'art contemporain.
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Expo La collection Courtauld. Le parti de l'impressionnisme

Expo La collection Courtauld. Le parti de l'impressionnisme

7/10
25
Si votre culture artistique est encore basique, n'hésitez pas à voir cette exposition malgré la foule.

Vous pourrez d'abord profiter du lieu, la fondation Vuitton, avec des terrasses aménagées par l'architecte Franck Gehry, qui vous offrent de belles vues sur Paris. Cette exposition permet aux néophytes de s'apprivoiser avec ces mouvements artistiques de la seconde moitié du XIXème et du début du XXème siècle, lorsque les artistes se sont mis en rupture avec l'art académique.

Pour les autres, eh bien révisez ! Et faites d'autres découvertes car certains tableaux d'artistes célèbres y sont présentés, comme « Coin de café-concert » de Manet, « La loge » de Renoir, « Autoportrait à l'oreille bandée » de Van Gogh ou bien « Nevermore » de Gauguin. Une salle est réservée à Samuel Courtauld, cet industriel anglais, grand collectionneur d'art. Dans cette salle, on peut se familiariser, le regard amusé, avec Anthony Blunt, historien d'art célèbre mais aussi agent double ayant travaillé pour l'Union Soviétique pendant la Guerre Froide !

Le même billet vous donne la possibilité de voir une autre exposition sur la peinture contemporaine. Ne vous en privez pas !
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Expo Rouge, Art et utopie au pays des Soviets

Expo Rouge, Art et utopie au pays des Soviets

7,5/10
27
Il faut bien le dire, des artistes soviétiques circulaient dans les méandres de ma mémoire dans la plus grande confusion  : Malevitch, Maïakovski, Rodtchenko.

Cette exposition permet d'un point de vue historique de mieux resituer ces artistes. Ceux, inspirés par le Futurisme, se sont engagés dans le Constructivisme après la Révolution d'Octobre, affichant un art pour le peuple. Un art qui devait quitter les palais et les musées pour investir les rues. Maïakovski rédigera en mars 1918 le décret 1 sur la démocratisation des arts.
Tatline a été le fondateur du Constructivisme « ni vers le nouveau, ni vers l'ancien mais vers le nécessaire ».
Les fenêtres Rostra (comme celle de Vladimir Maïakovski) participeront à la mobilisation du peuple en faveur de la nouvelle et jeune République soviétique. Il s'agit d'affiches/pochoirs collés sur les vitrines des magasins.

« La mort de l'art » est proclamée en septembre 1921 par des artistes comme Alexandre Rodtchenko avec ses monochromes, Liolov Popova ou Varvara Stepanova qui excelle dans l'innovation de nouveaux imprimés textiles comme les belles « rameuses ».
Malevitch suivra une voie parallèle avec son Suprématisme, mouvement qui se réduit en fait essentiellement à lui-même.

Le théâtre va prendre une place importante dans cette première période très féconde sur le plan artistique. On y voit l'inventivité de cette forme d'expression. Ici s'expérimentent de nouvelles expériences théâtrales de vie sociale avec Meyerhold qui signe le premier Manifeste Théâtral avec « le Cocu magnifique ». La scène se transforme en machine à jouer avec une grande innovation dans les décors. Les acteurs se familiarisent avec « la biomécanique », nouvelle méthode de maîtrise corporelle.

L'architecture n'est pas en reste avec l'apparition de nouveaux concepts « les condensateurs sociaux » de Ginzbourg : bâtiments (clubs, maisons communautaires par exemple) au service de cet Homme Nouveau issu de la Révolution d'Octobre.

Et puis, survient la rupture radicale à partir de 1929 qui va s'intensifier avec l'arrivée de Staline au pouvoir. Le « réalisme soviétique » va figer cette créativité en imposant aux artistes un monde codifié, sclérosé tout en se voulant idéal et « radieux » . Tout cela aboutira à un « kitsch d'état » comme le dit si bien le commissaire de l'exposition. Et plusieurs artistes considérés comme ennemis du peuple seront exécutés comme Klucis célèbre pour ses photomontages, Meyerhold ou Sergueï Tretiakov, auteur de pièces de théâtre, proche de Brecht. Rodtchenko s'en sortira mieux en prenant prétexte de recherches formelles sur le thème imposé du sport et de l'athlète, stéréotype de l'art soviétique : cela donnera la magnifique affiche du « plongeon ».

Cette exposition permet d'historiciser de manière plus claire les différents courants artistiques de la République Soviétique socialiste.
Je la recommande aux curieux, même si ce n'est pas évident pour tout un chacun.
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