Ses critiques
207 critiques
8,5/10
« Le Montespan » c’est d’abord un coup de foudre entre Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan et Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart. Ils se précipitent l’un vers l’autre, se marient très vite et amoureux inséparables, font l’amour et la fête. Pertes au jeu et vie dissolue, les mettent dans une situation financière difficile. Les tentatives du marquis pour s’illustrer à la guerre afin de récolter la gloire et la fortune et réhabiliter sa famille auprès du roi creusent encore plus leurs dettes.
Lassée de cette vie précaire, Françoise de Montespan se fait introduire au Château et devient la dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse. Repérée par le roi elle devient sa maitresse. En effet, malgré l’amour qu’elle a pour son mari, comment résister au roi et à l’attrait de sa fortune ?
Si les aventures de cette favorite sont bien connues, le destin de son mari cocu et jaloux l’est beaucoup moins. C’est l’intérêt de cette pièce qui raconte une version inédite de l’histoire. Vexé et en colère, il provoque des scandales à la cour, se fait jeter en prison puis est finalement exilé. La pièce conte toutes ces péripéties avec énergie et humour.
L’adaptation du roman de Jean Teulé est une réussite. C’est drôle, intéressant et original.
L’optimisme du marquis, croyant, presque jusqu’à la fin, au retour de sa moitié, est belle à voir mais aussi désespérante. Tant d’amour et tant de naïveté dans un seul homme c’est assez unique et au fur et à mesure que la pièce avance, on se prend d’affection pour ce personnage entier et sans concession.
La mise en scène d’Étienne Launay est cadencée et efficace. La très jolie scénographie, lumières changeantes sur des panneaux et rideaux peints nous transporte dans un autre temps. Les costumes et postiches transforment les comédiens en une ribambelle de personnages hauts en couleur.
Les comédiens participent beaucoup à la réussite du spectacle. L’extraordinaire Salomé VILLIERS, le très juste et intense Simon LARVARON et le truculent Michaël HIRSCH illuminent la pièce.
Un très bon moment de théâtre !
Lassée de cette vie précaire, Françoise de Montespan se fait introduire au Château et devient la dame d’honneur de la reine Marie-Thérèse. Repérée par le roi elle devient sa maitresse. En effet, malgré l’amour qu’elle a pour son mari, comment résister au roi et à l’attrait de sa fortune ?
Si les aventures de cette favorite sont bien connues, le destin de son mari cocu et jaloux l’est beaucoup moins. C’est l’intérêt de cette pièce qui raconte une version inédite de l’histoire. Vexé et en colère, il provoque des scandales à la cour, se fait jeter en prison puis est finalement exilé. La pièce conte toutes ces péripéties avec énergie et humour.
L’adaptation du roman de Jean Teulé est une réussite. C’est drôle, intéressant et original.
L’optimisme du marquis, croyant, presque jusqu’à la fin, au retour de sa moitié, est belle à voir mais aussi désespérante. Tant d’amour et tant de naïveté dans un seul homme c’est assez unique et au fur et à mesure que la pièce avance, on se prend d’affection pour ce personnage entier et sans concession.
La mise en scène d’Étienne Launay est cadencée et efficace. La très jolie scénographie, lumières changeantes sur des panneaux et rideaux peints nous transporte dans un autre temps. Les costumes et postiches transforment les comédiens en une ribambelle de personnages hauts en couleur.
Les comédiens participent beaucoup à la réussite du spectacle. L’extraordinaire Salomé VILLIERS, le très juste et intense Simon LARVARON et le truculent Michaël HIRSCH illuminent la pièce.
Un très bon moment de théâtre !
7,5/10
On assiste à des retrouvailles entre deux sœurs qui se sont perdues de vue. Non-dit, rancœur, espoir, les sœurs bienaimés passeront par toutes les émotions. Michèle est infirmière, elle est mariée, elle a une fille et est restée dans le village de leur enfance. Elle mène en apparence une existence simple et monotone. Mais est-ce vraiment la vie si lisse et si rangée qu’elle voudrait laisser croire et est-elle vraiment heureuse ? Pascale, elle, a au contraire quitté très tôt la campagne et surtout ses étouffants et peu équilibrés parents pour s’installer à la ville dans une vie opulente. Son mari lui assure en effet une belle sécurité financière. Mais elle non plus ne semble pas tout à fait satisfaite de sa vie qui parait même avoir carrément déraillé. Chacune essaye d’être heureuse comme elle peut c’est à dire en s’arrangeant avec son vécu et son passé.
Les deux sœurs sont entourées de Rémy, berger un peu bourru, ami d’enfance et témoin de leurs querelles.
Ces trois personnages hauts en couleur, sont à la fois entiers, fougueux, sensibles et fragiles. Ce sont ces fêlures qui les rendent attachants ainsi que leurs rapports parfois compliqués mais toujours pleins d’amour.
La pièce démarre doucement et met un peu de temps à prendre son rythme mais petit à petit, l’histoire prend de l’ampleur et la complexité des relations entre les personnages apparait. Les éléments de leur passé et de leur présent, plus profonds qu’ils n’y paraissent au démarrage sont dévoilés au fur et à mesure et nous suivons leurs histoires avec intérêt.
Une comédie douce-amère très sympathique, avec certains éléments un peu loufoques par moment qui participent à la réussite de la pièce.
Du bon divertissement. La salle rit beaucoup, ce qui est déjà bon signe.
Les deux sœurs sont entourées de Rémy, berger un peu bourru, ami d’enfance et témoin de leurs querelles.
Ces trois personnages hauts en couleur, sont à la fois entiers, fougueux, sensibles et fragiles. Ce sont ces fêlures qui les rendent attachants ainsi que leurs rapports parfois compliqués mais toujours pleins d’amour.
La pièce démarre doucement et met un peu de temps à prendre son rythme mais petit à petit, l’histoire prend de l’ampleur et la complexité des relations entre les personnages apparait. Les éléments de leur passé et de leur présent, plus profonds qu’ils n’y paraissent au démarrage sont dévoilés au fur et à mesure et nous suivons leurs histoires avec intérêt.
Une comédie douce-amère très sympathique, avec certains éléments un peu loufoques par moment qui participent à la réussite de la pièce.
Du bon divertissement. La salle rit beaucoup, ce qui est déjà bon signe.
9/10
Cette adaptation est une version revisitée et ébouriffante de Fantasio. Les grincheux puristes passeront à coté, les autres, courrez-y. C’est moderne et réjouissant.
La pièce s’empare du thème de l’oisiveté bourgeoise et de l’ennui des inactifs, sans travail et sans but, à la recherche de sens. Elle aborde également le thème des mariages absurdes, forcés et sans amour imposés aux jeunes filles.
La compagnie se diversifie et se renouvelle en utilisant de multiples techniques théâtrales : le masque, la pantomime, la manipulation de marionnette. L’originalité tient aussi bien sûr beaucoup à l’introduction de la musique dans le spectacle. En effet, de la musique rock s’installe dans la pièce et s’intègre étonnamment bien entre les mots de Musset. Les comédiens, se donnent à fond en se transformant en musiciens, ils semblent inspirés et incarnés par la musique.
La pièce est très riche et diversifiée, l’atmosphère est tantôt mélancolique, tantôt joyeuse, tantôt sérieuse, tantôt grotesque. On assiste à quelques monologues intenses, moments suspendus lents et beaux, mais également à des scènes très drôles.
On notera la brillante mise en scène d’Emmanuel Besnault, pleine d’ingéniosité et de créativité, les magnifiques costumes, les impressionnants décors (surtout pour cette petite salle du lucernaire) qui nous plongent dans la Venise de l’époque et la très jolie création lumière de Cyril Manetta.
L’ensemble donne une proposition originale avec une identité artistique forte et une vraie prise de risque qui est récompensée, le public est conquis.
La pièce s’empare du thème de l’oisiveté bourgeoise et de l’ennui des inactifs, sans travail et sans but, à la recherche de sens. Elle aborde également le thème des mariages absurdes, forcés et sans amour imposés aux jeunes filles.
La compagnie se diversifie et se renouvelle en utilisant de multiples techniques théâtrales : le masque, la pantomime, la manipulation de marionnette. L’originalité tient aussi bien sûr beaucoup à l’introduction de la musique dans le spectacle. En effet, de la musique rock s’installe dans la pièce et s’intègre étonnamment bien entre les mots de Musset. Les comédiens, se donnent à fond en se transformant en musiciens, ils semblent inspirés et incarnés par la musique.
La pièce est très riche et diversifiée, l’atmosphère est tantôt mélancolique, tantôt joyeuse, tantôt sérieuse, tantôt grotesque. On assiste à quelques monologues intenses, moments suspendus lents et beaux, mais également à des scènes très drôles.
On notera la brillante mise en scène d’Emmanuel Besnault, pleine d’ingéniosité et de créativité, les magnifiques costumes, les impressionnants décors (surtout pour cette petite salle du lucernaire) qui nous plongent dans la Venise de l’époque et la très jolie création lumière de Cyril Manetta.
L’ensemble donne une proposition originale avec une identité artistique forte et une vraie prise de risque qui est récompensée, le public est conquis.
9/10
Un spectacle très subtil bourré d’humour et de vie.
C’est un savant mélange de danse, de chant, de théâtre et de clown…
Les neufs interprètes ont leur personnalité et leur physique propre, ce qui donne beaucoup de richesses aux interactions. Ils se rencontrent pour travailler sur un spectacle et apparaissent les difficultés, les tensions et les doutes.
La création sonore, musicale et vocale est étonnante.
On est entrainé avec eux dans une boucle temporelle faite d’accélérations, de ralentis, de répétitions absurdes. L’ensemble est plein de légèreté.
C’est comme une expérimentation, une traversée théâtrale et chorégraphique parsemée de moments complètement absurdes et d’autres très poétiques dans une mise en scène vraiment inspirée.
Un spectacle brillant et délirant, une découverte singulière avec quelques longueurs mais d’autres moments véritablement réussis, petites pépites pleines de grâce et d’originalité.
On passe un très beau moment.
C’est un savant mélange de danse, de chant, de théâtre et de clown…
Les neufs interprètes ont leur personnalité et leur physique propre, ce qui donne beaucoup de richesses aux interactions. Ils se rencontrent pour travailler sur un spectacle et apparaissent les difficultés, les tensions et les doutes.
La création sonore, musicale et vocale est étonnante.
On est entrainé avec eux dans une boucle temporelle faite d’accélérations, de ralentis, de répétitions absurdes. L’ensemble est plein de légèreté.
C’est comme une expérimentation, une traversée théâtrale et chorégraphique parsemée de moments complètement absurdes et d’autres très poétiques dans une mise en scène vraiment inspirée.
Un spectacle brillant et délirant, une découverte singulière avec quelques longueurs mais d’autres moments véritablement réussis, petites pépites pleines de grâce et d’originalité.
On passe un très beau moment.
9/10
C’est évident que la plus jolie pépite dans le spectacle de Marion Mezadorian c’est elle. Comme elle dit si bien on a les yeux qui s’ouvrent en grand et on sourit quand on l’écoute.
Tout au long de cette heure passée en sa compagnie, elle va nous raconter avec beaucoup d’humour sa rencontre avec une ribambelle de personnages haut en couleur tous plus attachant les uns que les autres. Elle les croque sans complaisance mais toujours sans méchanceté et avec beaucoup de respect. Ces hommes et ces femmes, quelque soient leur âge, sont joués avec sincérité et justesse et on les imagine vraiment, oubliant la comédienne qui les incarne.
Marion Mezadorian évoque ses origines, sa famille, son enfance, son arrivée à Paris. C’est à la fois drôle et très touchant. Le texte est rempli de poésie et de vérités. Des petits morceaux de vie émouvant qui nous sont offert comme un cadeau.
Elle est pétillante, bourrée d’énergie et de vie et son spectacle est comme elle, vivant et fleuri.
On sort de ce spectacle un peu plus lumineux qu’en y rentrant, le cœur et la tête remplis de ce qu’elle a partagé avec nous. Merci à elle !
Tout au long de cette heure passée en sa compagnie, elle va nous raconter avec beaucoup d’humour sa rencontre avec une ribambelle de personnages haut en couleur tous plus attachant les uns que les autres. Elle les croque sans complaisance mais toujours sans méchanceté et avec beaucoup de respect. Ces hommes et ces femmes, quelque soient leur âge, sont joués avec sincérité et justesse et on les imagine vraiment, oubliant la comédienne qui les incarne.
Marion Mezadorian évoque ses origines, sa famille, son enfance, son arrivée à Paris. C’est à la fois drôle et très touchant. Le texte est rempli de poésie et de vérités. Des petits morceaux de vie émouvant qui nous sont offert comme un cadeau.
Elle est pétillante, bourrée d’énergie et de vie et son spectacle est comme elle, vivant et fleuri.
On sort de ce spectacle un peu plus lumineux qu’en y rentrant, le cœur et la tête remplis de ce qu’elle a partagé avec nous. Merci à elle !