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Agathe Parnaud Rodriguez - Alors
Agathe Parnaud Rodriguez - Alors
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Blogueuse "Alors ?"
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Son blog : https://alorstheatre.wordpress.com/
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Ses critiques

99 critiques
Arctique

Arctique

6/10
17
Alors ?
"Est-ce que tu crois qu'il n'y a que des écolos dans la salle ?" questionne ma voisine à son voisin. "Oh non" lui répond-il en citant le nom de leur ami, présent deux rangées plus loin.

Cette question préliminaire est décalée mais pourtant bien en phase avec le spectacle. Bienvenue à bord du paquebot de luxe navigant proche du Groenland. Le blizzard souffle. Couvrez-vous bien, d'autant plus que les convives qui nous rejoignent sont peut-être les plus à craindre... Ils ont eu la curiosité de répondre présents à une lettre-invitation anonyme.

Sur la scène, des personnes hétéroclites se rencontrent, ou plutôt, se retrouvent dans la salle de bal. Le hasard n'existe pas, ils sont là pour une raison. "Artic Serenity" est le nom du bateau mais personne n'est serein. Une militante écologiste y est morte et son fantôme rode encore. Texte policier oblige, les soupçons débarquent et des flottements se font ressentir. Et pas que sur scène. Les blagues sont grossières : la bourgeoise a une petite vessie, et donc a tout le temps envie de faire pipi (roulement de tambour, timbale !), en ouvrant la porte, un personnage donne un coup à un autre, déjà à terre (roulement de tambour, timbale !), on appuie là où ça fait mal (roulement...). Les cris sont surjoués et fréquents. L'interprétation est clownesque en même temps qu'un message politique fort est délivré (le réchauffement climatique - pour ceux qui ne l'auraient pas compris, comme ceux qui ont besoin de bonnes blagues lourdingues). Bref, c'est un peu déconcertant.

Le trait comique est trop forcé. Le suspense et la tension, que j'ai trouvés grandioses, sont si bien amenés : la musique, notamment jouée en live, est sublime et la vidéo digne d'un film (un film beau et réussi). La caméra nous amène dans les méandres du paquebot et on saisit les grandes références cinématographiques. De retour sur le plateau, la finesse n'est plus vraiment au rendez-vous. Quel dommage cette dichotomie des ambiances. Sauf pour une scène, surréaliste, pour laquelle j'ai été entièrement séduite. Je savais ce qui allait se passer mais j'ai pourtant été ébahie.

Décalé, ce thriller politico-rigolo se regarde sans prise de tête... pourvu que l'on se contente de regarder la surface émergée de l'iceberg.
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Pavillon noir

Pavillon noir

7,5/10
8
Alors ?
Geek et théâtre, pirate et politique, des termes antinomiques ? Absolument pas pour Pavillon noir.

Hissez haut les drapeaux ! Retirez le micro de votre téléphone ! Plongez dans le deep web ! Inquiétez-vous d'être constamment épiés ! Faites la connaissance de celles et ceux qui ont / œuvrent toujours pour qu'Internet soit un monde libre. Leurs histoires, inspirées de faits réels, sont racontées de façon anarchique. Les séquences s'enchaînent pour conter les luttes de chacun : la préservation de Palmyre, l'écologie, la vente en ligne de la drogue ou encore l'accès aux connaissances et savoirs. Ce méli-mélo très vaste est entrecoupé de tutos youtube et d'informations "priorité au direct". On passe de là à ça, de ça à ici : on surfe dans le spectacle comme on se balade sur les onglets d'un ordinateur. Le registre est tantôt réaliste - voire trop dans son langage contemporain (ndlr 1 : "t'es conne ou quoi ?" ; ndlr 2 : est-il encore possible en 2019 d´évoquer Nabilla ?) - tantôt complètement barré et génial. Le virtuel devient visuel. La sphère de l'informatique fait rire et se présente de manière ludique. Les nouvelles technologies sont les propos et non le support. C'est remarquablement cohérent et intelligent. Ce qui bug dans le spectacle, c'est qu'il revêt un aspect "prêt-à-penser" manichéen un peu forcé. C'est peut-être la contrepartie d'un théâtre militant et exigeant mais il ne peut séduire qu'un public déjà sensibilisé à ces enjeux.

L'idéal défendu, celui de la construction d'une utopie ultra libérale sur le net où les connaissances circulent sans entrave, où les biens communs restent sur la place publique et où le nerd aurait sa pleine souveraineté.
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Les Fourberies de Scapin

Les Fourberies de Scapin

9,5/10
66
Alors ?
Incontournable pièce étudiée, vue et revue aux temps des bancs scolaires, ce grand classique ne s'oublie pas.

Preuve que le temps ne chamboule pas tout : Les Fourberies de Scapin se regarde toujours avec autant de plaisir. Que dire si elle est jouée par la troupe de la Comédie-Française, si excellente ? A l'exception du film "Le sens de la fête", d'Eric Toledano et Olivier Nakache, le comédien Benjamin Lavernhe ne m'avait pas réellement tapé dans l’œil. Surgissant d'en dessous des planches, la gueule enfarinée, un peu crade, les cheveux en pétard, Benjamin Lavernhe interprète Scapin avec évidence. Il est nu comme un vert de terre et traîne de belles casseroles. On fait appel à ses services pour sortir les gens de la mouise. Il use de stratagèmes, de ses fameuses fourberies. Il a juré qu'il arrêterait. Mais deux jeunes garçons, Octave (Julien Frison) et Léandre (Jean Chevalier), ont eu l'outrecuidance de nouer des relations et plus si affinités, respectivement avec Hyacinte (Claire de La Rüe du Can) et Zerbinette (Adeline d'Hermy), sans juger bon d'en informer leur pater familias, Argante (Gilles David) et Géronte (Didier Sandre). La colère de ces derniers gronde : impossible de défier ainsi une telle autorité, encore moins pour des unions avec des filles d'aussi basses conditions. Mais puisque "la tranquillité en amour est un calme désagréable", Scapin reprend du service plein d'ardeur pour aider cette jeunesse et la venger. Il dépense son énergie pour soutirer de l'argent aux victimes, offrant des scènes grandioses : Silvestre (Bakary Sangaré) mettant un peu trop de cœur dans ses menaces envers Argante ou Scapin frappant sans relâche le sac dans lequel Géronte avait trouvé refuge. Point d'orgue de la pièce, le public encourage le fourbe à battre de plus belle. Scapin ne peut qu'être empreint de folie pour continuer cette violence ubuesque tout en interprétant avec brio autant de personnages.

On soutient ce roublard et on fanfaronne avec lui. Scapin nous emporte et nous fait rire comme des gamins. Quel bonheur ! C'est un jeu très affirmé où les gestes sont rois et les grimaces reines. Loin de basculer dans la grossièreté, la farce s'en trouve grandement renforcée.

Une vraie leçon pour le théâtre populaire !
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Cirque Zingaro, Ex Anima

Cirque Zingaro, Ex Anima

8,5/10
27
Alors ?
Passé le chapiteau de bois qui abrite le restaurant du théâtre équestre, le spectateur découvre une enceinte couverte de sable noir, délimitée par de petites bougies.

Des consignes sont données, notamment de sécurité. Une tension se crée dans le public. Le spectacle commence dans la pénombre : quelques lumières s'allument pour éclairer les chevaux, entre-temps entrés dans le manège. Nous ne pouvons applaudir, selon les règles du lieu et tant mieux, cela briserait l'ambiance quasi-mystique qui s'installe. Chaque scène mêle sobriété et puissance. Difficile de parler de numéro à proprement parler, il ne s'agit absolument pas d'un cirque traditionnel (et, pour moi, compte tenu de la scène finale, pas vraiment un spectacle à aller voir avec les neveux/nièces, sauf à accepter d'expliquer sur le chemin du retour pourquoi le grand étalon rugissait de plaisir). Il serait plus juste de parler de tableau compte tenu de la poésie qui se dégage des séquences. Les chevaux sont maîtres du cirque. Ils sont libres. Plus libres que n'importe quels comédiens. Ils sont les stars en étant eux-mêmes. Ils jouent, se mordillent, se couchent, se frottent au sol. Ils laissent voir leur caractère et leur humeur du soir. Les chevaux sont splendides et très impressionnants surtout lorsque l'un d'eux refuse de finir le numéro et met un cou de sabot à un homme de la troupe. Chaque spectacle doit être différent et fascinant. J'ai été envoûtée. Il n'est pas nécessaire - si je puis l'écrire ainsi - d'avoir des prérequis chevaleresques. Si le sens de certains tableaux peut être nébuleux, la beauté des bêtes est saisissante. Outre les chevaux, les ânes, les loups, les colombes et une oie seront à l'honneur. Volontairement en retrait, l'homme ne se fait pas remarquer. Il laisse faire la nature et voilà un message fort. Quel hommage aux chevaux en qui la confiance est donnée.

La musique accompagne l'imprévisibilité du spectacle. Les différents instruments "à souffle" dépaysent et évoquent des chants dignes de cérémonies de lointaines contrées. A la fois sauvage et intellectuel, animalier et humain, ce spectacle laisse des images en tête et fait réfléchir, sans dire un seul mot. Chapeau.
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Le grand débat

Le grand débat

7,5/10
12
Alors ?
Le Grand Débat combine les sept face-à-face télévisés de l'entre deux-tours de l'élection suprême : la présidence de la République. Chirac, Royal, Jospin, Giscard, Hollande, Le Pen, Mitterrand, Macron, Sarkozy, depuis 1974, les candidats s'affrontent devant des caméras, à l'exception du débat de l'année 2002 qui ne sera pas pour autant occulté dans le spectacle.

Ce sont donc des débats et l'homogénéité de certains speechs donnent la curieuse impression soit que ni l'époque ni les mots n'ont changé ("les français veulent plus de justice sociale") soit que nous sommes amnésiques. Spectateurs, il est difficile de deviner quel ex-candidat ou président est joué sur scène. Cela n'est pas très important, il permet de constater que la politique use de certains mots jusqu'à leur faire perdre leur substance. Magnifique exercice de sémantique qu'offre la pièce grâce à l'utilisation brute des débats. Les comédiens ne font pas (re)vivre stricto sensus la grande messe républicaine. Ils adoptent une posture d'une femme ou d'un homme politique sur la dernière ligne droite, du moins pour le début du spectacle. Ils restituent ce qui s'est dit, avec l'aide d'une oreillette : les acteurs/candidats sont des pantins qui crachent un discours écrit à l'avance. C'est une mise en abyme. Ils sont volontairement prisonnier d'un texte et de sa cadence. Ce jeu particulier - si je puis l'écrire - offre un côté décalé.

On se souvient de la verve pompidolienne ou de la gouaille chiraquienne et on prendra du plaisir à ce que le phrasé soit revisité. La scène très réaliste respecte les éléments d'un plateau TV. Elle reste le garde fou qui continue d'indiquer que nous sommes toujours dans le cadre d'un débat politique, à défaut pour les comédiens de perdre l'aspect conventionnel de la chose. Un Grand Débat comme on ne l'a jamais vu.
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