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Agathe Parnaud Rodriguez - Alors
Agathe Parnaud Rodriguez - Alors
Superstar
28 ans
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Blogueuse "Alors ?"
Twitter @alorstheatre
Son blog : https://alorstheatre.wordpress.com/
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Ses critiques

99 critiques
12 Hommes en Colère

12 Hommes en Colère

8/10
180
Alors ? Messieurs et Messieurs, chaussez confortablement vos lunettes sur votre nez afin d'élucider un mystère. Ils sont douze, un président et 11 jurés. Le procès est terminé, il faut désormais délibérer. C'est "une chance que ce soit un meurtre" dit l'un. L'autre peste car il a un match de baseball, ce soir.

Onze votent à mains levées la culpabilité d'un gamin de 16 ans accusé de parricide. Un seul homme a un doute et refuse de s'aligner. L'absence d'unanimité implique de convaincre le réfractaire pour envoyer le prévenu sur la chaise électrique. La parole est libre, dit-on. Pour lancer le débat, la règle est claire : tous doivent dire en quoi le prévenu serait coupable. D'ailleurs, la charge de la preuve incombe à l'accusation, comme le prévoit la Constitution américaine. Les hommes en costumes, et cravates moches, vont-ils retourner leur veste ? Suite au vote à mains levées, le bulletin secret révèle que les premières certitudes sont ébranlées. Dans ce huit clos d'une heure vingt, on ressent immédiatement l'effet de masse et la pression sociale. Néanmoins, ce temps trop bref ne suffit pas à faire éprouver la lourdeur du procès et la charge de la décision à prendre collectivement. Les comédiens sont unanimement excellents dans leur rôle.

Aucun ne capte exclusivement la lumière, ils ont tous leur place. C'est un beau moment collectif, fait de retournements en série.
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Rimbaud Verlaine

Rimbaud Verlaine

5/10
7
Alors ?
La liaison charnelle et spirituelle, brute et destructrice, entre Verlaine et Rimbaud chantée et chorégraphiée, c'est la commande audacieuse de Pierre Cardin.

De 1871 à 1873, les deux poètes se sont fréquentés, adorés et détestés. Trois années riches en péripéties et intenses en émotion, les deux hommes partageaient leur amour de la poésie et de l'alcool. Mais il faut croire que deux génies ensemble ne font pas un bon ménage. Du divorce entre Verlaine et sa femme (enceinte de lui), à son procès pour avoir blessé d'un coup de revolver le poignet de son amant, la pièce raconte pédagogiquement et chronologiquement ces événements dramatiques. Pourtant, il est impossible d'accuser le spectacle d'user du pathos. Visuellement, nous sommes loin de l'univers littéraire que l'évocation des noms des deux poètes pourrait laisser penser. Et pour cause, les costumes ne lésinent pas sur les matières : tulle, dentelle et paillette. On frôle le kitch clairement revendiqué. La musique, propre au registre des comédies musicales, accentue le côté show. Les comédiens baignent dans un décor de lumières assez réussi et impressionnant. Pour le reste, il semblerait que le choix ait porté sur la modestie. Il y a là, un décalage. Ce mélange entre l'histoire d'un amour intense et déchirant, plein de force et de vigueur, de détestation et d'admiration, et le mode opératoire d'un spectacle de Broadway (sans les mêmes moyens) laisse pantois.

En outre, les comédiens chantent bien, voire très bien, sans qu'ils soient tous au même niveau s'agissant de l'aspect dramatique. Leur jeu ne sonne pas juste et ce ne sont pas les nombreux artifices qui pourraient aider à leur redonner de la sincérité.
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Rouge, Niels Arestrup

Rouge, Niels Arestrup

8,5/10
29
Alors ?
Si on ne discute pas des goûts et des couleurs, soyez ici servis ! Carmin, cramoisi, écarlate, ... Prenez le temps de choisir le terme adéquat avant de répondre à la question du maître Mark Rothko (Niels Arestrup) : "Qu'est-ce que vous voyez ?".

Un deuxième conseil, ayez du discernement et suffisamment de recul pour ne pas tout aimer. Enfin, bannissez le mot "sympa". Impossible de lister tous les points de vigilance pour avertir Ken (Alexis Moncorgé), le nouvel assistant de l'artiste, mais ces trois conseils lui seront précieux. Dans son atelier, en 1958, Mark Rothko travaille sur la livraison de ses œuvres au très prestigieux restaurant Four Seasons à New York. Le patron annonce la couleur : l'assistant s'occupera du boss sans rechigner. Deal conclu. Impressionné et engoncé dans son costume, Ken deviendra son sparring partner. Sans surprise, le texte est imprégné d'une musicalité américaine où le petit nouveau coincé parviendra à prendre de l'assurance, n'hésitant pas à défier les plus grands. Fort heureusement, la carrure et la gouaille du comédien Niels Arestrup renverse d'un revers de coup de pinceau ce minot qui monte sur ses grands chevaux. Le texte offre de belles réflexions sur notre rapport à l'art avec le prisme de l'écart générationnel des protagonistes. Si le fils doit tuer le père, que devient le fils ? Que doit-il créer pour honorer le sang répandu ? Loin de l'ambiance muséale, le spectateur a la chance de s'imprégner des toiles présentes sur scène et d'écouter les joutes. La mise en scène intègre des morceaux de musique qui rendent hommage au culte de l'art. Le plus profane est le bienvenu puisqu'il n'est nullement nécessaire d'avoir des références en histoire de l'art, en particulier celles couvrant la fin du 20ème siècle, pour apprécier la pièce.

La leçon philosophique évidente peut se résumer à : l'art fait partie de notre vie afin de "ne pas mourir de la vérité" - pour reprendre les mots de Nietzsche. Mais l'art vit avec son époque - en l'espèce, celle du pop art, du consumérisme et du has-been. C'est une conclusion bien tragique pour celui qui refusait d'être "superflu de son vivant".
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Nos papas

Nos papas

7,5/10
10
Monsieur Joly, 57 ans, ébéniste, père de deux enfants.
Monsieur Bentahar, 72 ans, retraité, père de deux enfants.
Monsieur Prud'homme de la Boussinière, 67 ans, médecin psychiatre, père de quatre enfants.

Les trois patriarches ont chacun un fils comédien. Trois sièges les accueillent pour écouter leurs confidences. Sous un prisme quasi journalistique, la première partie de la pièce donne le micro à ces hommes. Ils doivent expliquer ce qui a fait d'eux des hommes. Sans grande surprise, on apprend que le sexe est le nerf de la guerre. Documentairement déguisée, la deuxième partie reflète les différents témoignages, sous forme de saynètes.

Les protagonistes énumèrent ce que leur père disait ou n'a jamais dit, aurait dû dire ou aurait pu dire. Enfin, bien plus excentriques, les comédiens se jettent à l'eau pour offrir une dernière partie fantasque. Si la pièce est séquencée en trois parties, le basculement est imperceptible. Aucune solution n'est donnée face à ces situations où la masculinité est exacerbée. Les différents cas de figure offrent une matière à penser. Nous passons des discussions viriles, à la violence physique, de l'expérience du service militaire à celle de la naissance d'un enfant trisomique. Bien que le registre dramatique soit amplement maîtrisé, les ficelles sont nombreuses et un peu trop tirées. Fort heureusement les comédiens - qui jouent avec leur propre nom (et certainement le prénom de leur père) - communiquent leur complicité sur le plateau.

Si l'un des pères a conseillé à son gamin de jouer intelligemment, on ne peut que féliciter le trio pour l'intelligence de leur jeu.
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Les témoins

Les témoins

7/10
8
Alors ?
"L'extrême droite prend le pouvoir, la presse vacille" mentionne l'affiche du spectacle Les témoins. Une telle accroche ne laisse pas de place au doute sur l'intention de la pièce de Yann Reuzeau.

Le candidat d'extrême droite, Thomas Mérendien, vient d’être élu président de la République. Stupeur dans la salle de rédaction où certains peinent à trouver les mots. Les témoins n'est pas le relais d'un journalisme d'opinion mais la frontière peut vite être franchie. L'intéressé ne se présentera pas mais son ombre planera tout le long de ces deux heures de représentation. Les journalistes ne parviennent pas à rester unis et chacun opte pour une stratégie ou une voie différente. Cette pluralité a le mérite d'interroger le spectateur sur sa propre réaction dans cette situation. Les enquêtes sont toujours menées de front au risque de faire affront au pouvoir.

La montée en tension est immédiate et peut-être trop maintenue. En effet, les comédiens semblent avoir eu pour consigne "criez tant que vous le pouvez, avant qu'il ne soit trop tard". Le texte est heureusement très bien écrit et offre quelques répliques cocasses, ainsi que des pistes de réflexion fondamentales sur le métier de journaliste. Les femmes dans cette pièce ont de la poigne (quel bonheur !).

A ce titre, j'ai été séduite par le jeu de Sophie Vonlanthen. Le plateau est malmené et accentue le registre déjà dramatique de la pièce mais l'effet est tout de même saisissant. Impossible de ne pas évoquer le dispositif utilisé pour diffuser le journal en ligne : un écran au fond de la salle projette le site internet. C'est brillant de réalisme.
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