Ses critiques
15 critiques
Belles de nuit est un spectacle musical qui nous emmène sur les traces des bordels des années 40, avant que la loi Marthe Richard ne mette fin aux maisons closes.
Plusieurs voix, accompagnées de l'accordéon d'Amédée, s’élèveront dans ce spectacle pour nous conter la vie de prostituée. Yvonne, la patronne, qui sera rattrapée par son passé, Jacote la blonde amoureuse, Lucienne, la garçonne et Jeanne la flutiste. Le quotidien, les espoirs de changement de vie, la puissance du corps et du désir, les clients. Les comédiennes s'en sortent très joliment au chant mais certaines chansons auraient mérité un écrin un peu plus adapté au contexte, moins "rose". Belles de nuit pose un regard nostalgique sur les maisons closes de "standing" qui offraient une certaine protection aux prostituées, et se conclue comme il se doit, tragiquement.
Plusieurs voix, accompagnées de l'accordéon d'Amédée, s’élèveront dans ce spectacle pour nous conter la vie de prostituée. Yvonne, la patronne, qui sera rattrapée par son passé, Jacote la blonde amoureuse, Lucienne, la garçonne et Jeanne la flutiste. Le quotidien, les espoirs de changement de vie, la puissance du corps et du désir, les clients. Les comédiennes s'en sortent très joliment au chant mais certaines chansons auraient mérité un écrin un peu plus adapté au contexte, moins "rose". Belles de nuit pose un regard nostalgique sur les maisons closes de "standing" qui offraient une certaine protection aux prostituées, et se conclue comme il se doit, tragiquement.
Un moment plus proche de la lecture que du théâtre. Une dizaine de comédiens s'avancent l'un après l'autre sur une scène dénuée de décors, il n'y en a pas besoin, et nous plongent dans le désarroi de paroissiens des années 30 qui s'adressent à l'Abbé Viollet.
Ces textes, réels, sont une entrée sans fard dans la sexualité et par extension dans la vie de famille de ces personnes dépourvues de secours dans leur entourage. Il est terrible de savoir que toutes les lettres adaptées n'ont pas reçues de réponse tant elles dépeignent des situations de détresse fortes : viol conjugal, femmes à bout de force à force d'enfanter et dans la misère la plus totale, homosexuel cherchant le secours spirituel, homme ne sachant pas s'y prendre pour la chose...
On pense ces courriers "du cœur" d'une époque révolue dans notre société contemporaine, mais qu'en est-il vraiment aujourd'hui dans le milieu religieux ?
Ces textes, réels, sont une entrée sans fard dans la sexualité et par extension dans la vie de famille de ces personnes dépourvues de secours dans leur entourage. Il est terrible de savoir que toutes les lettres adaptées n'ont pas reçues de réponse tant elles dépeignent des situations de détresse fortes : viol conjugal, femmes à bout de force à force d'enfanter et dans la misère la plus totale, homosexuel cherchant le secours spirituel, homme ne sachant pas s'y prendre pour la chose...
On pense ces courriers "du cœur" d'une époque révolue dans notre société contemporaine, mais qu'en est-il vraiment aujourd'hui dans le milieu religieux ?
Franck Desmedt revisite le célèbre roman de Ferdinand Céline dans un seul en scène impeccable.
Sobre et efficace, les principaux moments du roman sont restitués.
Sobre et efficace, les principaux moments du roman sont restitués.
Un seul en scène sympathique ! Noémie de Lattre avait une envie : montrer qu'on peut être féministe tout en se promenant en porte-jarretelles et c'est réussi.
Cette discussion qui aborde moulte sujets liés à la condition des femmes (orgasme féminin, charge mentale, maternité etc) est destinée avant tout à un public non averti. Comprenez non sensibilisé à la question féministe, pour qui ce mot est un "gros" mot. J'ai constaté un public de tout âge dans la salle et un certain nombre d'hommes. J'espère donc que s'ils étaient frileux en entrant, la bonne humeur entrecoupée de passages cabaret de notre comédienne les aura réchauffé et pourquoi pas convaincu qu'on peut être féministe quelque soit notre tenue !
A voir entre amis ou en famille.
Cette discussion qui aborde moulte sujets liés à la condition des femmes (orgasme féminin, charge mentale, maternité etc) est destinée avant tout à un public non averti. Comprenez non sensibilisé à la question féministe, pour qui ce mot est un "gros" mot. J'ai constaté un public de tout âge dans la salle et un certain nombre d'hommes. J'espère donc que s'ils étaient frileux en entrant, la bonne humeur entrecoupée de passages cabaret de notre comédienne les aura réchauffé et pourquoi pas convaincu qu'on peut être féministe quelque soit notre tenue !
A voir entre amis ou en famille.
Je ne sais pas pourquoi mais j'étais passée complètement à côté du sujet de la pièce, je n'ai compris qu'au dernier moment qu'il s'agissait d'un drame amoureux où la mère et la fille seraient en confrontation. Sauf que celle-ci n'apparait jamais, manœuvre judicieuse car il s'agit avant tout de la relation de Molière et Madeleine Bejart qui est mise ici en lumière et de son déchirement.
Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans la pièce les premières minutes, peut-être par le côté badin et familier des personnages ou les costumes traditionnels dont je n'ai plus trop l'habitude, par la suite la dramaturgie fait son œuvre et nous captive.
Après avoir installé la relation entre les deux compères et leur complicité de professionnels comme d'amants de longue date, on sent Molière s'éloigner et on attend avec angoisse le dénouement de ce qui ne pourra être qu'un drame. L'incompréhension, la colère et finalement la douleur, la comédienne a réussi à m'émouvoir et je pense que la salle (tristement à moitié vide) était d'un silence de mort tandis que notre Madeleine accuse Molière de choisir "le tendron au lieu de la tendresse"...
De son coté, Molière n'est pas en reste car il sait que son amour pour une jeune fille de 20 ans sa cadette a peu de chance de lui réussir et bien que mon empathie aille à sa vieille amante, le comédien était tout aussi bluffant en Molière torturé, mais néanmoins gagnant de cette rupture.
Un beau moment de théâtre, au texte bien écrit.
Petit plus pour la construction du décors qui représente les théâtres dans lesquels se produisent les comédiens, j'ai beaucoup aimé les petites loupiotes.
Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans la pièce les premières minutes, peut-être par le côté badin et familier des personnages ou les costumes traditionnels dont je n'ai plus trop l'habitude, par la suite la dramaturgie fait son œuvre et nous captive.
Après avoir installé la relation entre les deux compères et leur complicité de professionnels comme d'amants de longue date, on sent Molière s'éloigner et on attend avec angoisse le dénouement de ce qui ne pourra être qu'un drame. L'incompréhension, la colère et finalement la douleur, la comédienne a réussi à m'émouvoir et je pense que la salle (tristement à moitié vide) était d'un silence de mort tandis que notre Madeleine accuse Molière de choisir "le tendron au lieu de la tendresse"...
De son coté, Molière n'est pas en reste car il sait que son amour pour une jeune fille de 20 ans sa cadette a peu de chance de lui réussir et bien que mon empathie aille à sa vieille amante, le comédien était tout aussi bluffant en Molière torturé, mais néanmoins gagnant de cette rupture.
Un beau moment de théâtre, au texte bien écrit.
Petit plus pour la construction du décors qui représente les théâtres dans lesquels se produisent les comédiens, j'ai beaucoup aimé les petites loupiotes.