Son balcon
SAISON 2024-2025
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Mini Molières
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Son classement : 2143 / 6112
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Explosion de couleurs, de bonne humeur et d’énergie sur la scène du Mogador !
Comme à son habitude, le théâtre nous offre une comédie musicale aboutie aux chorégraphies rodées et aux décors extrêmement réussis. On se retrouve ainsi très vite emportés dans les années 50, au sein du lycée de Rydell. Et on adore ça, que l’on soit fan de Grease ou que l’on en découvre tout juste l’histoire !
L’intrigue, il faut le dire, est très fidèle à celle du film de 1978. Les chansons sont les mêmes (traduites en français malheureusement, comme à leur habitude), les personnages également, les décors retransmettent l’ambiance originale à merveille et ainsi, l’essence de ce grand classique est retrouvée. Il manque seulement une scène emblématique : celle de la course de voitures. Mais on comprend aisément que celle-ci n’ait pas pu être rejouée en live. L’ingrédient génial qui différencie le plus cette création du film original réside dans les transitions entre les scènes. Ces dernières sont personnifiées par la directrice du lycée et un « bon élève un peu geek » qui ponctuent le spectacle de scénettes hilarantes. Non seulement cela permet aux équipes techniques de mettre en place un nouveau décor époustouflant mais cela donne un fil rouge aux spectateurs et permet de situer les actions dans le temps. Une idée qui fonctionne donc très bien, à tel point que l’arrivée de ces deux personnages finit par devenir un rendez-vous que l’on attend avec impatience.
De façon générale, le spectacle est porté par une équipe de talent. Les deux acteurs principaux se différencient suffisamment de John Travolta et Olivia Newton Jones pour éviter la comparaison constante avec le film original mais nous offrent des personnages justes. Le reste de la troupe ajoute à chaque scène son lot de bonne humeur et d’énergie grâce à des interprètes doués, et ce malgré leur jeune âge.
Un très joli spectacle qui donne le sourire, donc, mais à la fin duquel on se demande, comme à chaque fois que l’on se rend au Mogador « pourquoi cette traduction des paroles dans les chansons » ?
Comme à son habitude, le théâtre nous offre une comédie musicale aboutie aux chorégraphies rodées et aux décors extrêmement réussis. On se retrouve ainsi très vite emportés dans les années 50, au sein du lycée de Rydell. Et on adore ça, que l’on soit fan de Grease ou que l’on en découvre tout juste l’histoire !
L’intrigue, il faut le dire, est très fidèle à celle du film de 1978. Les chansons sont les mêmes (traduites en français malheureusement, comme à leur habitude), les personnages également, les décors retransmettent l’ambiance originale à merveille et ainsi, l’essence de ce grand classique est retrouvée. Il manque seulement une scène emblématique : celle de la course de voitures. Mais on comprend aisément que celle-ci n’ait pas pu être rejouée en live. L’ingrédient génial qui différencie le plus cette création du film original réside dans les transitions entre les scènes. Ces dernières sont personnifiées par la directrice du lycée et un « bon élève un peu geek » qui ponctuent le spectacle de scénettes hilarantes. Non seulement cela permet aux équipes techniques de mettre en place un nouveau décor époustouflant mais cela donne un fil rouge aux spectateurs et permet de situer les actions dans le temps. Une idée qui fonctionne donc très bien, à tel point que l’arrivée de ces deux personnages finit par devenir un rendez-vous que l’on attend avec impatience.
De façon générale, le spectacle est porté par une équipe de talent. Les deux acteurs principaux se différencient suffisamment de John Travolta et Olivia Newton Jones pour éviter la comparaison constante avec le film original mais nous offrent des personnages justes. Le reste de la troupe ajoute à chaque scène son lot de bonne humeur et d’énergie grâce à des interprètes doués, et ce malgré leur jeune âge.
Un très joli spectacle qui donne le sourire, donc, mais à la fin duquel on se demande, comme à chaque fois que l’on se rend au Mogador « pourquoi cette traduction des paroles dans les chansons » ?
Monsieur Haffmann est bijoutier juif en France en 1942. Pour sauver sa boutique, il propose à son employé de la reprendre à son nom en échange de la promesse de le cacher dans sa cave. Son assistant accepte mais ajoute une condition au contrat : Monsieur Haffmann fera un enfant à sa femme.
Surprenant synopsis que celui de cette pièce ! L’auteur a osé mêler un sujet grave et difficile à une intrigue digne d’une comédie de boulevard. Au premier abord, ça déroute. On ne sait pas trop à quoi s’attendre. Et puis, les critiques positives nous font flancher. Et si on allait voir par nous-même ? C’est cet enchaînement de pensées qui m’a amenée au théâtre du Petit Montparnasse pour découvrir Adieu Monsieur Haffmann, alors que la pièce n’était pas encore nommée aux Molières.
Et je n’ai pas été déçue ! Le texte est très bien écrit, alternant périodes de tension et moments légers, nous faisant passer du rire au doute et à l’attendrissement. Les personnages de Pierre, Joseph et Juliette sont alternativement délicats, courageux, tendres, drôles, méfiants, assaillis par le doute… Arrive ensuite le couple « d’amis » : l’ambassadeur Allemand et sa femme. Drôlement cruels, légers et insouciants dans une scène chargée de tension, ils apportent une légèreté à la pièce au moment où elle sombrait dans une ambiance pesante où la confiance s'effritait entre les héros.
Un grand bravo à Julie Cavanna qui brille dans le personnage de Juliette. Embarquée dans un contrat sur lequel on ne lui a pas demandé son avis, elle accepte de coucher avec un homme qu’elle connait à peine dans l’espoir d’avoir un enfant. L’actrice transmet à la perfection toutes les étapes par lesquelles passe son personnage. Avec délicatesse, elle montre la peur, la méfiance, l’attachement, l’espoir, l’amour, l’agacement… Le tout avec une justesse et une vérité qui nous font partager le moindre de ses sentiments. A ses côtés, Charles Lelaure est également très bon. Le caractère de Pierre, son personnage, se révèle peu à peu, à mesure que monte sa jalousie et son agacement vis-à-vis de Joseph. Monsieur Haffmann, de son côté, joué par Alexandre Bonstein, reste neutre dans toute situation, ce qui nous permet moins de nous attacher à lui, malheureusement. Enfin, Frank Desmedt et Charlotte Matzneff incarnent à la perfection le couple haut en couleurs qui débarque sur scène comme une tempête au milieu de la pièce: ils savent faire monter et descendre la pression en quelques mots, s’équilibrant l’un l’autre à la perfection.
Enfin, j’ai été conquise par la mise en scène de Jean-Philippe Daguerre. Sur la scène, il a réussi à créer plusieurs univers qui évoluaient en fonction de l’état d’âme des personnages grâce à des jeux de lumière très intéressants. La fenêtre sur l’extérieur placée en arrière scène dans laquelle on voit Pierre entrainement aux claquettes est une idée brillante qui permet de parler sans le dire des moments d’intimité entre Joseph et Juliette.
Un grand bravo à toute l'équipe pour ce joli moment !
Surprenant synopsis que celui de cette pièce ! L’auteur a osé mêler un sujet grave et difficile à une intrigue digne d’une comédie de boulevard. Au premier abord, ça déroute. On ne sait pas trop à quoi s’attendre. Et puis, les critiques positives nous font flancher. Et si on allait voir par nous-même ? C’est cet enchaînement de pensées qui m’a amenée au théâtre du Petit Montparnasse pour découvrir Adieu Monsieur Haffmann, alors que la pièce n’était pas encore nommée aux Molières.
Et je n’ai pas été déçue ! Le texte est très bien écrit, alternant périodes de tension et moments légers, nous faisant passer du rire au doute et à l’attendrissement. Les personnages de Pierre, Joseph et Juliette sont alternativement délicats, courageux, tendres, drôles, méfiants, assaillis par le doute… Arrive ensuite le couple « d’amis » : l’ambassadeur Allemand et sa femme. Drôlement cruels, légers et insouciants dans une scène chargée de tension, ils apportent une légèreté à la pièce au moment où elle sombrait dans une ambiance pesante où la confiance s'effritait entre les héros.
Un grand bravo à Julie Cavanna qui brille dans le personnage de Juliette. Embarquée dans un contrat sur lequel on ne lui a pas demandé son avis, elle accepte de coucher avec un homme qu’elle connait à peine dans l’espoir d’avoir un enfant. L’actrice transmet à la perfection toutes les étapes par lesquelles passe son personnage. Avec délicatesse, elle montre la peur, la méfiance, l’attachement, l’espoir, l’amour, l’agacement… Le tout avec une justesse et une vérité qui nous font partager le moindre de ses sentiments. A ses côtés, Charles Lelaure est également très bon. Le caractère de Pierre, son personnage, se révèle peu à peu, à mesure que monte sa jalousie et son agacement vis-à-vis de Joseph. Monsieur Haffmann, de son côté, joué par Alexandre Bonstein, reste neutre dans toute situation, ce qui nous permet moins de nous attacher à lui, malheureusement. Enfin, Frank Desmedt et Charlotte Matzneff incarnent à la perfection le couple haut en couleurs qui débarque sur scène comme une tempête au milieu de la pièce: ils savent faire monter et descendre la pression en quelques mots, s’équilibrant l’un l’autre à la perfection.
Enfin, j’ai été conquise par la mise en scène de Jean-Philippe Daguerre. Sur la scène, il a réussi à créer plusieurs univers qui évoluaient en fonction de l’état d’âme des personnages grâce à des jeux de lumière très intéressants. La fenêtre sur l’extérieur placée en arrière scène dans laquelle on voit Pierre entrainement aux claquettes est une idée brillante qui permet de parler sans le dire des moments d’intimité entre Joseph et Juliette.
Un grand bravo à toute l'équipe pour ce joli moment !
Ayant découvert Paul Taylor grâce à sa célèbre vidéo sur la bise, je savais à peu près à quoi m’attendre en me rendant à la Nouvelle Eve. Le spectacle de ce British qui vit en France depuis près de 10 ans est dans la parfaite lignée des sketchs postés sur Youtube. Résultat : on n’est ni surpris, ni déçu. Le contrat est respecté :)
Pendant 1h30, Paul (ou Paoul ou Pol ou Pole en fonction de la région du monde où il se situe) se rit des différences culturelles entre la France et l’Angleterre et nous confronte aux petites incohérences de notre langue. Un regard frais et ironique sur nos petites habitudes « typiquement françaises » que l’on n’a jamais questionnées et qui, d’un coup, nous semblent bien moins évidentes. De jolis moments de rires avec des passages plus forts et dans l’émotion qui permettent de ne pas voir passer le temps du tout.
Paul Taylor est le parfait porte-parole pour son message : une bière à la main, il dégage une bonhommie et une fraicheur qui nous font l’apprécier au premier regard. N’hésitez pas à aller le voir et à partager ainsi un moment de bonne humeur avec lui, il en vaut le coup :)
PS : une bonne partie du spectacle est en anglais, un niveau de compréhension assez élevé est utile pour tout saisir :)
Pendant 1h30, Paul (ou Paoul ou Pol ou Pole en fonction de la région du monde où il se situe) se rit des différences culturelles entre la France et l’Angleterre et nous confronte aux petites incohérences de notre langue. Un regard frais et ironique sur nos petites habitudes « typiquement françaises » que l’on n’a jamais questionnées et qui, d’un coup, nous semblent bien moins évidentes. De jolis moments de rires avec des passages plus forts et dans l’émotion qui permettent de ne pas voir passer le temps du tout.
Paul Taylor est le parfait porte-parole pour son message : une bière à la main, il dégage une bonhommie et une fraicheur qui nous font l’apprécier au premier regard. N’hésitez pas à aller le voir et à partager ainsi un moment de bonne humeur avec lui, il en vaut le coup :)
PS : une bonne partie du spectacle est en anglais, un niveau de compréhension assez élevé est utile pour tout saisir :)
Mais quelle surprise !
En me dirigeant vers le Palais des Glaces pour aller voir Duels à Davidéjonatown, on ne va pas se mentir, j'étais extrêmement sceptique. Je ne connaissais pas bien Artus mais j'avais une image un peu potache de son humour. Et la vulgarité au théâtre est l'un des éléments les plus susceptibles de me faire quitter la salle avant la fin. Et pourtant...
Certes, les textes ne sont pas légers et certaines scènes tombent allègrement dans l'humour gras. Cependant, c'est assumé et fait de façon suffisamment intelligente pour que l'on en oublie les débordements. Le texte n'est pas poétique mais il est bien écrit et est complété par un jeu d'acteurs et une mise en scène assez impressionnants.
Les personnages sont en effet variés et bien interprétés. Nous croisons ainsi des cow-boys sanguinaires et des apaches aux conseils avisés, tous ayant de forts accents que les acteurs tiennent sans difficulté tout au long de la pièce. Les jeux sont précis et pensés, les textes maîtrisés et l'on est emporté au Far West en quelques minutes. Notons ici les prestations d'Artus et de Julien Schmidt qui sont impressionnants dans la justesse de leurs personnages et nous font énormément rire par leur interprétation. Petit bémol pour le seul rôle féminin, une prostituée dont les objectifs ne sont pas très clairs entre les moments où elle dit vouloir changer de travail et ceux où elle semble s'y plaire. Pas simple pour Diane Dassigny de trouver le ton juste dans ces conditions.
Mais au-delà du jeu des acteurs, c'est la mise en scène et les décors qui m'ont impressionnée. Artus a pensé sa pièce dans le moindre détail et nous offre une expérience très aboutie. Il n'hésite pas à jouer avec le public, avec les changements de personnages, avec les limites de ses accessoires... et nous fait ainsi rire à de nombreuses reprises.
Une bonne surprise, donc. N'hésitez pas à faire le détour si la vulgarité ne vous bloque pas totalement !
En me dirigeant vers le Palais des Glaces pour aller voir Duels à Davidéjonatown, on ne va pas se mentir, j'étais extrêmement sceptique. Je ne connaissais pas bien Artus mais j'avais une image un peu potache de son humour. Et la vulgarité au théâtre est l'un des éléments les plus susceptibles de me faire quitter la salle avant la fin. Et pourtant...
Certes, les textes ne sont pas légers et certaines scènes tombent allègrement dans l'humour gras. Cependant, c'est assumé et fait de façon suffisamment intelligente pour que l'on en oublie les débordements. Le texte n'est pas poétique mais il est bien écrit et est complété par un jeu d'acteurs et une mise en scène assez impressionnants.
Les personnages sont en effet variés et bien interprétés. Nous croisons ainsi des cow-boys sanguinaires et des apaches aux conseils avisés, tous ayant de forts accents que les acteurs tiennent sans difficulté tout au long de la pièce. Les jeux sont précis et pensés, les textes maîtrisés et l'on est emporté au Far West en quelques minutes. Notons ici les prestations d'Artus et de Julien Schmidt qui sont impressionnants dans la justesse de leurs personnages et nous font énormément rire par leur interprétation. Petit bémol pour le seul rôle féminin, une prostituée dont les objectifs ne sont pas très clairs entre les moments où elle dit vouloir changer de travail et ceux où elle semble s'y plaire. Pas simple pour Diane Dassigny de trouver le ton juste dans ces conditions.
Mais au-delà du jeu des acteurs, c'est la mise en scène et les décors qui m'ont impressionnée. Artus a pensé sa pièce dans le moindre détail et nous offre une expérience très aboutie. Il n'hésite pas à jouer avec le public, avec les changements de personnages, avec les limites de ses accessoires... et nous fait ainsi rire à de nombreuses reprises.
Une bonne surprise, donc. N'hésitez pas à faire le détour si la vulgarité ne vous bloque pas totalement !
C'est pleine d'excitation et d'appréhension que j'ai pris place dans le magnifique théâtre du Palais Royal pour découvrir la nouvelle pièce d'Alexis Michalik. Après avoir été transportée par ses deux précédentes créations, j'étais impatiente de voir ce qu'il allait proposer autour de l'histoire d'Edmond Rostand. Le résultat m’a conquise : l’auteur a su allier la beauté de la langue de Cyrano à l’originalité de la mise en scène du Porteur d’Histoire – avec peut-être un peu moins d’effet de surprise.
L’intrigue de cette pièce suit pas à pas la création de Cyrano de Bergerac à travers la vie de son auteur. Edmond Rostand s’évertue à écrire en vers dans une époque où la prose est de mise. Méprisé de tous, soutenu uniquement par son entourage et la comédienne Sarah Bernhardt, il va devoir créer en seulement quelques semaines une comédie à succès. La beauté du texte de Michalik réside dans sa capacité à faire des parallèles constants entre la vie de son personnage principal et l’histoire que ce dernier écrit. Cela permet de revisiter de nombreux passages emblématiques de Cyrano tels que la scène du balcon où celle du duel. Pour toute personne ayant aimé le drame original et appréciant les beaux mots, cette relecture est à voir !
La troupe présente sur cette création est nombreuse et réunit des comédiens de qualité qui crédibilisent leurs personnages. Guillaume Sentou joue un Edmond Rostand très énergique, constamment stressé et dépassé par les événements, dont le talent pour l’écriture est inné. C’est dans les situations d’urgence que ses plus belles répliques sont formées. Autour de lui gravitent des personnages variés qui l’aident tous, à un moment ou à un autre, à faire avancer l’intrigue. Sa femme, qui croit toujours en lui, son meilleur ami, dont les déboires amoureux font naître l’histoire, ses producteurs, financiers à la morale douteuse, son acteur principal à l’ego surdimensionné… La richesse de la pièce réside dans l’équilibre qui existe entre tous ces rôles.
La mise en scène, enfin, est simple et efficace. Les décors sont plus présents que ce à quoi nous avions été habitués par Michalik mais ils permettent de saisir en un regard où se situe l’action. Dans une pièce où les péripéties s’enchaînent et où le rythme est très rapide, ces repères visuels prennent tout leur sens.
Cette nouvelle création est donc à la fois une réussite et un merveilleux moment. Foncez voir Edmond, foncez voir Cyrano, foncez voir Michalik !!
L’intrigue de cette pièce suit pas à pas la création de Cyrano de Bergerac à travers la vie de son auteur. Edmond Rostand s’évertue à écrire en vers dans une époque où la prose est de mise. Méprisé de tous, soutenu uniquement par son entourage et la comédienne Sarah Bernhardt, il va devoir créer en seulement quelques semaines une comédie à succès. La beauté du texte de Michalik réside dans sa capacité à faire des parallèles constants entre la vie de son personnage principal et l’histoire que ce dernier écrit. Cela permet de revisiter de nombreux passages emblématiques de Cyrano tels que la scène du balcon où celle du duel. Pour toute personne ayant aimé le drame original et appréciant les beaux mots, cette relecture est à voir !
La troupe présente sur cette création est nombreuse et réunit des comédiens de qualité qui crédibilisent leurs personnages. Guillaume Sentou joue un Edmond Rostand très énergique, constamment stressé et dépassé par les événements, dont le talent pour l’écriture est inné. C’est dans les situations d’urgence que ses plus belles répliques sont formées. Autour de lui gravitent des personnages variés qui l’aident tous, à un moment ou à un autre, à faire avancer l’intrigue. Sa femme, qui croit toujours en lui, son meilleur ami, dont les déboires amoureux font naître l’histoire, ses producteurs, financiers à la morale douteuse, son acteur principal à l’ego surdimensionné… La richesse de la pièce réside dans l’équilibre qui existe entre tous ces rôles.
La mise en scène, enfin, est simple et efficace. Les décors sont plus présents que ce à quoi nous avions été habitués par Michalik mais ils permettent de saisir en un regard où se situe l’action. Dans une pièce où les péripéties s’enchaînent et où le rythme est très rapide, ces repères visuels prennent tout leur sens.
Cette nouvelle création est donc à la fois une réussite et un merveilleux moment. Foncez voir Edmond, foncez voir Cyrano, foncez voir Michalik !!