Ses critiques
478 critiques
8,5/10
Poétique, Touchant, Captivant.
Dans un hôtel cinq étoiles d'une grande ville industrielle de Chine nous allons assister à une belle rencontre entre madame Ming « dame pipi » et un homme d’affaire occidental de passage.
Madame Ming dit avoir dix enfants, elle aime parler de chacun d’eux avec amour et fierté. Ils sont originaux, différents les uns des autres, tous magnifiques, l’un construit des jardins de mots imaginaires, un autre est épris de vérité, un troisième est rêveur , un quatrième veut la peau de Madame Mao…
Un homme d’affaire sans enfants, sans compagne, sans attaches, parcourant le monde d’un hôtel à l’autre, est troublé et séduit par Madame Ming lorsqu’elle conte la vie de sa progéniture.
Il est un peu perplexe, dans ce pays de l’enfant unique, Madame Ming fabule-t-elle ou est-elle hors la loi ?
Notre homme, ne cherche pas à connaitre la vérité, il se laisse bercer, il est subjugué par les récits de Madame Ming remplis de philosophie et baignés dans la pensée de Confucius. Et lui qu’a-t-il fait de sa vie ? Notre homme se pose bien des questions.
A travers la vie de ses enfants, Madame Ming nous plonge dans l'histoire contemporaine de la chine.
"grâce à cette loi de l'enfant unique, 400 millions de chinois n'étaient pas nés......."
"Notre pays devient une fabrique d'égoïstes surveillés par des névrosés."
"Pendant la Révolution culturelle, des centaines de chinois, des gens brillants ont été envoyé en camp de rééducation, pour les avilir."
Madame Ming simple dame pipi, nous touche au plus profond à travers les paroles de Confucius.
'Le sage est calme et serein; l'homme de peu écrasé de soucis.'
'Celui qui ne progresse pas chaque jour recule chaque jour'
Ce très beau texte fait partie du Cycle de l'invisible qui comprend huit romans traitant principalement des spiritualités, des croyances et des rêves.
Dans ce fantastique récit, Eric-Emmanuel Schmitt met en opposition nos deux cultures.
" La culture chinoise n'a pas besoin de la pierre pour s'exprimer quand la culture occidentale n'aurait justement plus que la pierre."
La scénographie de Caroline Mexme est astucieuse et nous permet de pérégriner d’un lieu à l’autre avec aisance. Un castelet sombre, sur deux niveau, au rez de chaussé les toilettes, lieu de travail de madame Ming, englobée coté jardin et côté cour d' escaliers menant sur une terrasse où ont lieu les discutions commerciales et tapageuses de notre homme d'affaire.
Au fil de ce merveilleux conte nous découvrirons le mystère et le secret de Madame Ming. Nous sommes entre le rêve et la réalité.
La mise en scène de Xavier Lemaire remarquablement orchestrée, intensifie ce texte plein poésie, de tendresse et d’humanité qui finit par ces mots pleins de sagesse :
" La vérité m'a toujours fait regretter l'incertitude"
Xavier Lemaire a eu l’ingénieuse idée d’associer au jeu des comédiens de magnifiques marionnettes créées par Pascale Blaison, le tout rythmé par la délicieuse violoncelliste Elsa Moatti.
Isabelle Andréani, incarne avec brio une dame pipi haute en couleur qui nous amuse, nous séduit, nous émeut et nous captive.
Benjamin Egner, interprète avec justesse et talent cet homme d’affaire touché par les pensées de Confucius qui enrichissent les histoires de Madame Ming, s’interroge sur le sens de son existence cartésienne.
Tous quatre, nous entrainent dans cette passionnante histoire avec grand brio.
C’est un grand moment de plaisir qui nous plonge dans le monde d’Eric-Emmanuel Schmitt .
Dans un hôtel cinq étoiles d'une grande ville industrielle de Chine nous allons assister à une belle rencontre entre madame Ming « dame pipi » et un homme d’affaire occidental de passage.
Madame Ming dit avoir dix enfants, elle aime parler de chacun d’eux avec amour et fierté. Ils sont originaux, différents les uns des autres, tous magnifiques, l’un construit des jardins de mots imaginaires, un autre est épris de vérité, un troisième est rêveur , un quatrième veut la peau de Madame Mao…
Un homme d’affaire sans enfants, sans compagne, sans attaches, parcourant le monde d’un hôtel à l’autre, est troublé et séduit par Madame Ming lorsqu’elle conte la vie de sa progéniture.
Il est un peu perplexe, dans ce pays de l’enfant unique, Madame Ming fabule-t-elle ou est-elle hors la loi ?
Notre homme, ne cherche pas à connaitre la vérité, il se laisse bercer, il est subjugué par les récits de Madame Ming remplis de philosophie et baignés dans la pensée de Confucius. Et lui qu’a-t-il fait de sa vie ? Notre homme se pose bien des questions.
A travers la vie de ses enfants, Madame Ming nous plonge dans l'histoire contemporaine de la chine.
"grâce à cette loi de l'enfant unique, 400 millions de chinois n'étaient pas nés......."
"Notre pays devient une fabrique d'égoïstes surveillés par des névrosés."
"Pendant la Révolution culturelle, des centaines de chinois, des gens brillants ont été envoyé en camp de rééducation, pour les avilir."
Madame Ming simple dame pipi, nous touche au plus profond à travers les paroles de Confucius.
'Le sage est calme et serein; l'homme de peu écrasé de soucis.'
'Celui qui ne progresse pas chaque jour recule chaque jour'
Ce très beau texte fait partie du Cycle de l'invisible qui comprend huit romans traitant principalement des spiritualités, des croyances et des rêves.
Dans ce fantastique récit, Eric-Emmanuel Schmitt met en opposition nos deux cultures.
" La culture chinoise n'a pas besoin de la pierre pour s'exprimer quand la culture occidentale n'aurait justement plus que la pierre."
La scénographie de Caroline Mexme est astucieuse et nous permet de pérégriner d’un lieu à l’autre avec aisance. Un castelet sombre, sur deux niveau, au rez de chaussé les toilettes, lieu de travail de madame Ming, englobée coté jardin et côté cour d' escaliers menant sur une terrasse où ont lieu les discutions commerciales et tapageuses de notre homme d'affaire.
Au fil de ce merveilleux conte nous découvrirons le mystère et le secret de Madame Ming. Nous sommes entre le rêve et la réalité.
La mise en scène de Xavier Lemaire remarquablement orchestrée, intensifie ce texte plein poésie, de tendresse et d’humanité qui finit par ces mots pleins de sagesse :
" La vérité m'a toujours fait regretter l'incertitude"
Xavier Lemaire a eu l’ingénieuse idée d’associer au jeu des comédiens de magnifiques marionnettes créées par Pascale Blaison, le tout rythmé par la délicieuse violoncelliste Elsa Moatti.
Isabelle Andréani, incarne avec brio une dame pipi haute en couleur qui nous amuse, nous séduit, nous émeut et nous captive.
Benjamin Egner, interprète avec justesse et talent cet homme d’affaire touché par les pensées de Confucius qui enrichissent les histoires de Madame Ming, s’interroge sur le sens de son existence cartésienne.
Tous quatre, nous entrainent dans cette passionnante histoire avec grand brio.
C’est un grand moment de plaisir qui nous plonge dans le monde d’Eric-Emmanuel Schmitt .
9/10
Émouvant, Éloquent, Ensorcelant.
En octobre 1896, à Saint-Pétersbourg, la première représentation de La Mouette fut un échec et en fit perdre la voix à Véra Komissarjevskaïa grande comédienne qui jouait Nina. Tchekhov n’en fut point ébranlé et deux ans plus tard, le public lui fit un accueil triomphal au Théâtre d’Art de Moscou. Aujourd’hui, La Mouette est jouée dans le monde entier de New-York à Bamako….
En 1970 Brigitte Jaques-Wajeman jouait Nina dans la première mise en scène de La Mouette que créa Antoine Vitez. Aujourd’hui, Brigitte Jaques-Wajeman met le théâtre à l’honneur dans sa mise en scène de La Mouette en collaboration avec Gérard Wacjman dont la traduction est plus contemporaine.
Sur le plateau, côté jardin un tréteau constitué de billots de bois sur lequel se jouera la majeure partie des scènes, côté jardin des chaises, un banc, c’est le théâtre dans le théâtre. Le fond de scène est tapissé d’un immense ciel donnant sur le lac invisible aux lumières changeantes, modulées en harmonie avec le dénouement de cette histoire, de ci de là quelques feuilles éparses tombés des arbres imaginaires.
La pièce commence par une mise en abyme.
Kostia (Raphaël Naasz) va présenter sa nouvelle pièce avant-gardiste.
Dans le jardin du domaine de Sorine (Pascal Bekkar) le vieil oncle conseillé d’état, fatigué et de santé fragile sont réunis:
Dom ( Fabien Orcier) un médecin un peu désinvolte.
Chamraïev (Luc Tremblais) intendant du domaine un tantinet bourru, son épouse Paulina (Sophie Daull) amoureuse du docteur Dom.
Macha (Sophie De Fürst V) fille de l’intendant, mélancolique et amoureuse sans espoir de Kostia,
Medvédenko (Timothée Lepeltier) instituteur amoureux de Macha.
Ils attendent avec impatience Irina (Raphaèle Bouchard) mère de Kostia comédienne de renom, égocentrique accompagnée de son amant Trigorine (Bertrand Pazos) écrivain reconnu.
Tchekhov nous décrit un monde où tous les protagonistes courent après le bonheur, après l’amour, après leurs désirs parfois inaccessibles.
Kostia a écrit cette pièce pour Nina Pauline (Bolcatto), sa jolie et charmante voisine qui a passé son enfance près du lac à rêver en compagnie des mouettes. Aujourd'hui Nina souhaite devenir comédienne….
Rien ne se passe comme prévu. Irina est trop narcissique pour s’intéresser aux autres même s’il s’agit de son fils. Pour parachever le tout, Trigorine tombe sous le charme de Nina…
Nina deviendra-t-elle comédienne ?
Kostia séduira-t-il Nina dont il est fort amoureux ?
Kostia finira-t-il par avoir du succès pour ses écrits et la reconnaissance de sa mère ?
Brigitte Jaques-Wajeman fait résonner avec puissance la place du théâtre dans La Mouette, c’est lui qui gouverne Nina et Irina.
« Je suis déjà une véritable actrice, je joue avec bonheur, avec exaltation, la scène m'enivre et je me sens éblouissante »
« Le théâtre est essentiel, que l’on ne peut pas s’en passer. »
Les comédiens merveilleusement dirigés, nous captivent et nous émeuvent de par la justesse de leurs jeux et nous entrainent avec talent dans cette tragédie.
Pauline Bolcatto incarne avec grand brio Nina, elle irradie la scène de son talent, elle nous émeut et nous enchante.
Brigitte Jaques-Wajemen et sa belle troupe de comédiens nous offre Une Mouette où la belle musique des mots de Tchekhov vient nous toucher en plein cœur. Une magnifique et émouvante ballade au bord de cet étang tant aimé de "La Mouette".
En octobre 1896, à Saint-Pétersbourg, la première représentation de La Mouette fut un échec et en fit perdre la voix à Véra Komissarjevskaïa grande comédienne qui jouait Nina. Tchekhov n’en fut point ébranlé et deux ans plus tard, le public lui fit un accueil triomphal au Théâtre d’Art de Moscou. Aujourd’hui, La Mouette est jouée dans le monde entier de New-York à Bamako….
En 1970 Brigitte Jaques-Wajeman jouait Nina dans la première mise en scène de La Mouette que créa Antoine Vitez. Aujourd’hui, Brigitte Jaques-Wajeman met le théâtre à l’honneur dans sa mise en scène de La Mouette en collaboration avec Gérard Wacjman dont la traduction est plus contemporaine.
Sur le plateau, côté jardin un tréteau constitué de billots de bois sur lequel se jouera la majeure partie des scènes, côté jardin des chaises, un banc, c’est le théâtre dans le théâtre. Le fond de scène est tapissé d’un immense ciel donnant sur le lac invisible aux lumières changeantes, modulées en harmonie avec le dénouement de cette histoire, de ci de là quelques feuilles éparses tombés des arbres imaginaires.
La pièce commence par une mise en abyme.
Kostia (Raphaël Naasz) va présenter sa nouvelle pièce avant-gardiste.
Dans le jardin du domaine de Sorine (Pascal Bekkar) le vieil oncle conseillé d’état, fatigué et de santé fragile sont réunis:
Dom ( Fabien Orcier) un médecin un peu désinvolte.
Chamraïev (Luc Tremblais) intendant du domaine un tantinet bourru, son épouse Paulina (Sophie Daull) amoureuse du docteur Dom.
Macha (Sophie De Fürst V) fille de l’intendant, mélancolique et amoureuse sans espoir de Kostia,
Medvédenko (Timothée Lepeltier) instituteur amoureux de Macha.
Ils attendent avec impatience Irina (Raphaèle Bouchard) mère de Kostia comédienne de renom, égocentrique accompagnée de son amant Trigorine (Bertrand Pazos) écrivain reconnu.
Tchekhov nous décrit un monde où tous les protagonistes courent après le bonheur, après l’amour, après leurs désirs parfois inaccessibles.
Kostia a écrit cette pièce pour Nina Pauline (Bolcatto), sa jolie et charmante voisine qui a passé son enfance près du lac à rêver en compagnie des mouettes. Aujourd'hui Nina souhaite devenir comédienne….
Rien ne se passe comme prévu. Irina est trop narcissique pour s’intéresser aux autres même s’il s’agit de son fils. Pour parachever le tout, Trigorine tombe sous le charme de Nina…
Nina deviendra-t-elle comédienne ?
Kostia séduira-t-il Nina dont il est fort amoureux ?
Kostia finira-t-il par avoir du succès pour ses écrits et la reconnaissance de sa mère ?
Brigitte Jaques-Wajeman fait résonner avec puissance la place du théâtre dans La Mouette, c’est lui qui gouverne Nina et Irina.
« Je suis déjà une véritable actrice, je joue avec bonheur, avec exaltation, la scène m'enivre et je me sens éblouissante »
« Le théâtre est essentiel, que l’on ne peut pas s’en passer. »
Les comédiens merveilleusement dirigés, nous captivent et nous émeuvent de par la justesse de leurs jeux et nous entrainent avec talent dans cette tragédie.
Pauline Bolcatto incarne avec grand brio Nina, elle irradie la scène de son talent, elle nous émeut et nous enchante.
Brigitte Jaques-Wajemen et sa belle troupe de comédiens nous offre Une Mouette où la belle musique des mots de Tchekhov vient nous toucher en plein cœur. Une magnifique et émouvante ballade au bord de cet étang tant aimé de "La Mouette".
8,5/10
Poétique, Réjouissant, Pétulant.
Jean Anouilh (1910-1987) dramaturge et scénariste a écrit une pièce par an à partir de 1929. Son œuvre est particulièrement variée, composée de nombreuses comédies souvent grinçante qu’il classe lui-même dans ses Pièces Roses et des tragédies comme Antigone ou Médée, répertoire des Pièces Noires.
La compagnie des Ballons Rouge, pour notre grand plaisir, fait revivre Léocadia qui fait partie des Pièces Roses comme Le bal des voleurs ou Rendez-vous à Senlis. Ici Jean Anouilh, s’amuse et émoustille le jeu des sentiments amoureux avec aisance et grand talent.
Amanda jeune modiste (Camille Delpech) arrive malgré elle chez la duchesse d'Andinet-d’Andaine (Valérie Français) pour y occuper un emploi dont elle ignore tout et qui lui réservera bien des surprises !
La duchesse un tantinet farfelue, accablée par la mélancolie et la déprime de son neveu Albert Troubiscoï (Emilien Raineau) venant de perdre l’amour de sa vie, la célèbre cantatrice Léocadia, décide de recréer les souvenirs heureux du jeune homme pour apaiser sa peine.
Mais que peut donc faire une petite modiste pour alléger la peine d’un prince ?
Dans cette propriété, Amanda rencontre des personnages assez fantaisistes, un major d’homme (Axel Stein-Kudzielewiez) , rocambolesque, obéissant au doigt et à l’œil à la duchesse , un marchand de glace (Drys Penthier) ne vendant plus de glaces….Et bien sûr le prince Albert perdu dans ses souvenirs.
Amanda arrivera-t-elle à consoler Albert ?
La mise en scène est dynamique, les scènettes s’enchainent avec enthousiasme, la scénographie pittoresque et poétique évoque dans un conte romantique ; sur le plateau, siège un manège tournant qu’actionne un Monsieur Loyal qui nous guidera dans cette jolie comédie galante.
Les comédiens des Ballons rouges nous ravissent et nous passons un agréable moment en compagnie de Jean Anouilh.
C’est un spectacle joyeux, plein de fantaisie.
Jean Anouilh (1910-1987) dramaturge et scénariste a écrit une pièce par an à partir de 1929. Son œuvre est particulièrement variée, composée de nombreuses comédies souvent grinçante qu’il classe lui-même dans ses Pièces Roses et des tragédies comme Antigone ou Médée, répertoire des Pièces Noires.
La compagnie des Ballons Rouge, pour notre grand plaisir, fait revivre Léocadia qui fait partie des Pièces Roses comme Le bal des voleurs ou Rendez-vous à Senlis. Ici Jean Anouilh, s’amuse et émoustille le jeu des sentiments amoureux avec aisance et grand talent.
Amanda jeune modiste (Camille Delpech) arrive malgré elle chez la duchesse d'Andinet-d’Andaine (Valérie Français) pour y occuper un emploi dont elle ignore tout et qui lui réservera bien des surprises !
La duchesse un tantinet farfelue, accablée par la mélancolie et la déprime de son neveu Albert Troubiscoï (Emilien Raineau) venant de perdre l’amour de sa vie, la célèbre cantatrice Léocadia, décide de recréer les souvenirs heureux du jeune homme pour apaiser sa peine.
Mais que peut donc faire une petite modiste pour alléger la peine d’un prince ?
Dans cette propriété, Amanda rencontre des personnages assez fantaisistes, un major d’homme (Axel Stein-Kudzielewiez) , rocambolesque, obéissant au doigt et à l’œil à la duchesse , un marchand de glace (Drys Penthier) ne vendant plus de glaces….Et bien sûr le prince Albert perdu dans ses souvenirs.
Amanda arrivera-t-elle à consoler Albert ?
La mise en scène est dynamique, les scènettes s’enchainent avec enthousiasme, la scénographie pittoresque et poétique évoque dans un conte romantique ; sur le plateau, siège un manège tournant qu’actionne un Monsieur Loyal qui nous guidera dans cette jolie comédie galante.
Les comédiens des Ballons rouges nous ravissent et nous passons un agréable moment en compagnie de Jean Anouilh.
C’est un spectacle joyeux, plein de fantaisie.
8,5/10
Attrayant, Éloquent. Enjoué.
Baptiste Amann dresse une fresque du monde rural confronté aux problématiques d’aujourd’hui: les normes écologiques et règlementaires, le dérèglement climatique, l’invasion des citadins.
Un monde soudé, s'entraidant, plein d’humanité.
Les habitants de ce petit village sont disparates et haut en couleurs, nous y rencontrons un jeune maire idéaliste qui a une admiration profonde pour Tchekoov, un agriculteur en difficulté sur la terre de ses ancêtres, un père et sa fille rebelle dans l’incompréhension de chacun, une psychologue et son patient qui nous réjouira d’un monologue en créole, une brasseuse de bières ayant une multitude de chats, une jeune écologiste engagée…
Un trio de citadins vient de s’installer récemment dans cette bourgade; Marion, romancière en mal d’inspiration, son frère ayant quelques problèmes psychologiques et Suzanne tatoueuse. Ils viennent d’acquérir une ancienne usine qui va leur poser quelques problèmes inattendus, dus aux récentes crues qui viennent de frapper la région.
Au cours des saisons, ce petit monde va se réunir, dans la salle des fêtes du village :
En automne: la réunion du conseil communal.
En hiver: les vœux du maire.
Au printemps: le loto.
En été: le bal du 14 juillet.
Le tout orchestré par Les quatre saisons de Vivaldi
Nous découvrons les histoires familiales, l’attachement à la terre, les rêves et les engagements des uns, les déceptions des autres, la solidarité et l’humanité d’un village.
Mais aussi les enjeux politiques, les revendications, les difficultés dues aux changements climatiques et aux normes écologiques.
C’est vivant, coloré, dynamique et enjoué. La belle scénographie et la création lumière de Florent Jacob nous enchante. La création sonore de Léon Blomme intensifie les émotions. Tous ces beaux effets visuels et sonores nous émeuvent et nous ravissent.
La mise en scène de Baptiste Amann est magnifiquement orchestrée, les scènettes s'enchainent avec aisance, Vivaldi nous entraine et nous mène d'une saison à l'autre...
Les comédiens nous content avec grand talent et vitalité cette portion de vie terrienne, pleine d’humanité, de profondeur et d’émotions.
Belle création de Baptiste Amann , éloquente et attrayante.
Baptiste Amann dresse une fresque du monde rural confronté aux problématiques d’aujourd’hui: les normes écologiques et règlementaires, le dérèglement climatique, l’invasion des citadins.
Un monde soudé, s'entraidant, plein d’humanité.
Les habitants de ce petit village sont disparates et haut en couleurs, nous y rencontrons un jeune maire idéaliste qui a une admiration profonde pour Tchekoov, un agriculteur en difficulté sur la terre de ses ancêtres, un père et sa fille rebelle dans l’incompréhension de chacun, une psychologue et son patient qui nous réjouira d’un monologue en créole, une brasseuse de bières ayant une multitude de chats, une jeune écologiste engagée…
Un trio de citadins vient de s’installer récemment dans cette bourgade; Marion, romancière en mal d’inspiration, son frère ayant quelques problèmes psychologiques et Suzanne tatoueuse. Ils viennent d’acquérir une ancienne usine qui va leur poser quelques problèmes inattendus, dus aux récentes crues qui viennent de frapper la région.
Au cours des saisons, ce petit monde va se réunir, dans la salle des fêtes du village :
En automne: la réunion du conseil communal.
En hiver: les vœux du maire.
Au printemps: le loto.
En été: le bal du 14 juillet.
Le tout orchestré par Les quatre saisons de Vivaldi
Nous découvrons les histoires familiales, l’attachement à la terre, les rêves et les engagements des uns, les déceptions des autres, la solidarité et l’humanité d’un village.
Mais aussi les enjeux politiques, les revendications, les difficultés dues aux changements climatiques et aux normes écologiques.
C’est vivant, coloré, dynamique et enjoué. La belle scénographie et la création lumière de Florent Jacob nous enchante. La création sonore de Léon Blomme intensifie les émotions. Tous ces beaux effets visuels et sonores nous émeuvent et nous ravissent.
La mise en scène de Baptiste Amann est magnifiquement orchestrée, les scènettes s'enchainent avec aisance, Vivaldi nous entraine et nous mène d'une saison à l'autre...
Les comédiens nous content avec grand talent et vitalité cette portion de vie terrienne, pleine d’humanité, de profondeur et d’émotions.
Belle création de Baptiste Amann , éloquente et attrayante.
10/10
Drolatique, Pertinent, Pétulant, Magnifique.
Pour notre plus grand plaisir Jean Bellorini met en scène Le suicidé de Nicolaï Erdman, une farce cocasse, une critique du totalitarisme, une réflexion sur le sens de l’existence.
Cette pièce écrite en 1928 fut interdite par Staline, de son vivant, Nicolaï Erdman (1900-1970) n'a pu la présenter au public.
Les personnages haut en couleurs nous entrainent dans cette aventure avec fougue et enthousiasme. Les scénettes s’enchainent avec entrain et enjouement. Nous ne sommes point au bout de nos surprises…
A Moscou dans les années trente, tout va mal pour Sémione Sémionovich chômeur, dépendant de son épouse pour le vivre et le couvert.
Un soir de déprime, alors qu’il est à la recherche de saucisson, sa femme croit comprendre qu’il souhaite se suicider.
Le bruit circule, dès lors un défilé de personnages va le convaincre de rallier son suicide à leur cause : l’intelligentsia, le petit commerce, l’art, la religion….
Nous sommes entrainés dans un tourbillon de réflexions politiques, métaphysiques, humaines et sociales.
Sémione Sémionovich aura-t-il toujours envie d’offrir sa vie pour une de ces causes lorsque l’heure de son suicide programmé arrivera?
« Quand on coupe la tête des poulets, ils continuent à courir… » Sémione Sémionovich
Jean Bellorini fait le parallèle entre le totalitarisme des années 30 de Staline et Poutine. Dans ce récit, qui sous ses apparences drolatiques révèle des vérités et des questionnements profonds. Jean Bellorini intègre deux vidéos qui renforcent l'absurdité et le danger de l'oppression.
La lettre de Boulgakow adressée à Lénine en février 1938 demandant le retour de Nicolaï Erdman à Moscou et son droit de travailler librement en tant qu’homme de lettre.
La vidéo du Rappeur Ivan Petunin de 27ans anti militariste, refusant de combattre l’Ukraine le 30 septembre2022. Il se suicide en justifiant son geste ne pouvant : « accabler son âme avec le péché du meurtre ».
C’est bouleversant.
La mise en scènes pleine d’entrain et de vitalité de Jean Bellorini, nous révèle des personnages qui sous une image fantoche et un peu caricaturale sont des êtres non démunis de profondeurs. C’est joyeux et dramatique tout à la fois.
Nous sommes emportés par la joyeuseté du banquet fêtant les dernières heures de l'existence de Sémione Sémionovich.
La scénographie de Véronique Chazal , les lumières de jean Bellorini intensifient les émotions.
Évoquant cette période perturbée où tout est en dessus-dessous…..Lors de quelques scénettes, les visages des comédiens sont projetés conjontement à l’envers sur un écran en fond de scène.
Les musiciens en live, sur le plateau, Anthony Caillet (cuivres), Marion Chiron (accordéon), Benoît Prisset (percussions) nous enchantent.
Les comédiens nous captivent et nous entrainent dans cette tragi-comédie avec grand talent et pétulance. Ils virevoltent, chantent, courent. Nous enchantent et nous émeuvent.
François Deblock est époustouflant, il se contorsionne et danse avec une élégance et une souplesse remarquable.
Mathieu Delmonté, Clément Durand, Anke Engelsmann, Gérôme Ferchaud, Julien Gaspar-Oliveri, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Liza Alegria Ndikita, Marc Plas, Antoine Raffalli, Matthieu Tune, Damien Zanoly sont bouillonnants d’énergie et nous ravissent.
Merci à tous pour ce merveilleux moment théâtral.
Pour notre plus grand plaisir Jean Bellorini met en scène Le suicidé de Nicolaï Erdman, une farce cocasse, une critique du totalitarisme, une réflexion sur le sens de l’existence.
Cette pièce écrite en 1928 fut interdite par Staline, de son vivant, Nicolaï Erdman (1900-1970) n'a pu la présenter au public.
Les personnages haut en couleurs nous entrainent dans cette aventure avec fougue et enthousiasme. Les scénettes s’enchainent avec entrain et enjouement. Nous ne sommes point au bout de nos surprises…
A Moscou dans les années trente, tout va mal pour Sémione Sémionovich chômeur, dépendant de son épouse pour le vivre et le couvert.
Un soir de déprime, alors qu’il est à la recherche de saucisson, sa femme croit comprendre qu’il souhaite se suicider.
Le bruit circule, dès lors un défilé de personnages va le convaincre de rallier son suicide à leur cause : l’intelligentsia, le petit commerce, l’art, la religion….
Nous sommes entrainés dans un tourbillon de réflexions politiques, métaphysiques, humaines et sociales.
Sémione Sémionovich aura-t-il toujours envie d’offrir sa vie pour une de ces causes lorsque l’heure de son suicide programmé arrivera?
« Quand on coupe la tête des poulets, ils continuent à courir… » Sémione Sémionovich
Jean Bellorini fait le parallèle entre le totalitarisme des années 30 de Staline et Poutine. Dans ce récit, qui sous ses apparences drolatiques révèle des vérités et des questionnements profonds. Jean Bellorini intègre deux vidéos qui renforcent l'absurdité et le danger de l'oppression.
La lettre de Boulgakow adressée à Lénine en février 1938 demandant le retour de Nicolaï Erdman à Moscou et son droit de travailler librement en tant qu’homme de lettre.
La vidéo du Rappeur Ivan Petunin de 27ans anti militariste, refusant de combattre l’Ukraine le 30 septembre2022. Il se suicide en justifiant son geste ne pouvant : « accabler son âme avec le péché du meurtre ».
C’est bouleversant.
La mise en scènes pleine d’entrain et de vitalité de Jean Bellorini, nous révèle des personnages qui sous une image fantoche et un peu caricaturale sont des êtres non démunis de profondeurs. C’est joyeux et dramatique tout à la fois.
Nous sommes emportés par la joyeuseté du banquet fêtant les dernières heures de l'existence de Sémione Sémionovich.
La scénographie de Véronique Chazal , les lumières de jean Bellorini intensifient les émotions.
Évoquant cette période perturbée où tout est en dessus-dessous…..Lors de quelques scénettes, les visages des comédiens sont projetés conjontement à l’envers sur un écran en fond de scène.
Les musiciens en live, sur le plateau, Anthony Caillet (cuivres), Marion Chiron (accordéon), Benoît Prisset (percussions) nous enchantent.
Les comédiens nous captivent et nous entrainent dans cette tragi-comédie avec grand talent et pétulance. Ils virevoltent, chantent, courent. Nous enchantent et nous émeuvent.
François Deblock est époustouflant, il se contorsionne et danse avec une élégance et une souplesse remarquable.
Mathieu Delmonté, Clément Durand, Anke Engelsmann, Gérôme Ferchaud, Julien Gaspar-Oliveri, Jacques Hadjaje, Clara Mayer, Liza Alegria Ndikita, Marc Plas, Antoine Raffalli, Matthieu Tune, Damien Zanoly sont bouillonnants d’énergie et nous ravissent.
Merci à tous pour ce merveilleux moment théâtral.