Ses critiques
478 critiques
9/10
Othello de Shakespeare sur une mise en scène de Jean-François Sivadier.
Jean-François Sivadier nous offre une mise en scène pertinente et ludique où la subtilité du jeu teinté d’ironie, intensifie la noirceur de l’âme de Lago qui conduira Othello à sa perte.
Othello brave et puissant soldat, vient d’épouser en secret Desdémone. Le père de la belle, le sénateur Bradantio raciste et furieux aurait souhaité un bel Italien pour sa fille et non un Maure, il accuse Othello de sorcellerie.
Le doge de Venise calme les choses et envoie Othello à Chypre pour repousser l’attaque des turcs… Cela arrange quelque peu ses affaires !
Lago compagnon d’arme d'Othello est du voyage, jaloux de cet étranger à la peau noire, il va monter un horrible stratagème pour mener Othello à sa perte.
La jalousie, le mensonge, la traitrise, hantent les lieux. La puissance dévastatrice de Lago à l'âme noire va piétiner amour, sincérité, honneur…
Othello, chef des armées, conscient qu'il doit s’intégrer, se faire accepter de la République de Venise et de sa société, n’oublie point son passé d’enfant kidnappé devenu esclave, il conte les légendes de son pays à Desdémone, lui apprends sa langue. Il vit dans le bonheur amoureux...
Lago est un fin pervers intelligent, pour anéantir Othello, il manigance des stratagèmes, manœuvre et trompe son entourage, il connait bien le langage, retourne les situations, utilise des mots justes et percutants pour convaincre Othello de l’infidélité probable de Desdémone.
Othello se laisse manipuler par ses paroles, il a une confiance illimitée en Lago qui est le seul à lui mentir… Lago, ce diable à l'âme noire , le détruit peu à peu et le plonge dans le doute...
« il y a un certain vice à vous avoir épousé, vous, à vous avoir préféré à tous les beaux prétendants qui se présentaient à elle... »
Othello va tomber sous la domination de Lago à en perdre la raison.
Nicolas Bouchaud 'Lago' et Adama Diop 'Othello' forme un duo exceptionnel.
Nicolas Bouchaud ‘Lago’, est fabuleux, son charisme envahi le plateau, il nous captive. Une grande force émane de cet homme haïssant ses amis qui le vénèrent.
Adama Diop que nous avons découvert au festival d’Avignon 2021, (Prix du syndicat de la critique théâtre 2022 Meilleur Acteur dans le rôle de Lopakhine dans la Cerisaie), interprète avec grand talent Othello, il nous enchante par la justesse de son jeu.
Gulliver Hecq ‘Rodrigue’, nous amuse par sa naïveté et nous réjouit de par sa gestuelle clownesque.
Emilie Lehuraux ‘Desdémone, Bianca’ incarne avec finesse ‘Desdémone’ vive, intelligente, amoureuse puis meurtrie et perdue par la violence soudaine d’Othello.
Cyril Bothorel ‘Brabantio, Montano, Lodovico’, Stephen Butel ‘Cassio’ ,Jisca Kalvanda ‘Doge de Venise, Emilia épouse de Lago’ nous enchantent et nous accompagnent avec talent dans cette tragi-comédie qui mène à l’aveuglement et à la folie.
Les lumières de Philippe Berthomé, accentuent les expressions des comédiens et intensifient les émotions.
Dans une sobre et belle scénographie, Jean-François Sivadier nous offre un beau moment de théâtre.
Queen et Dalida s’invitent, comédie, clowneries, violence, cruauté s’enchainent avec rythme.
Shakespeare est bien parmi nous.
Jean-François Sivadier nous offre une mise en scène pertinente et ludique où la subtilité du jeu teinté d’ironie, intensifie la noirceur de l’âme de Lago qui conduira Othello à sa perte.
Othello brave et puissant soldat, vient d’épouser en secret Desdémone. Le père de la belle, le sénateur Bradantio raciste et furieux aurait souhaité un bel Italien pour sa fille et non un Maure, il accuse Othello de sorcellerie.
Le doge de Venise calme les choses et envoie Othello à Chypre pour repousser l’attaque des turcs… Cela arrange quelque peu ses affaires !
Lago compagnon d’arme d'Othello est du voyage, jaloux de cet étranger à la peau noire, il va monter un horrible stratagème pour mener Othello à sa perte.
La jalousie, le mensonge, la traitrise, hantent les lieux. La puissance dévastatrice de Lago à l'âme noire va piétiner amour, sincérité, honneur…
Othello, chef des armées, conscient qu'il doit s’intégrer, se faire accepter de la République de Venise et de sa société, n’oublie point son passé d’enfant kidnappé devenu esclave, il conte les légendes de son pays à Desdémone, lui apprends sa langue. Il vit dans le bonheur amoureux...
Lago est un fin pervers intelligent, pour anéantir Othello, il manigance des stratagèmes, manœuvre et trompe son entourage, il connait bien le langage, retourne les situations, utilise des mots justes et percutants pour convaincre Othello de l’infidélité probable de Desdémone.
Othello se laisse manipuler par ses paroles, il a une confiance illimitée en Lago qui est le seul à lui mentir… Lago, ce diable à l'âme noire , le détruit peu à peu et le plonge dans le doute...
« il y a un certain vice à vous avoir épousé, vous, à vous avoir préféré à tous les beaux prétendants qui se présentaient à elle... »
Othello va tomber sous la domination de Lago à en perdre la raison.
Nicolas Bouchaud 'Lago' et Adama Diop 'Othello' forme un duo exceptionnel.
Nicolas Bouchaud ‘Lago’, est fabuleux, son charisme envahi le plateau, il nous captive. Une grande force émane de cet homme haïssant ses amis qui le vénèrent.
Adama Diop que nous avons découvert au festival d’Avignon 2021, (Prix du syndicat de la critique théâtre 2022 Meilleur Acteur dans le rôle de Lopakhine dans la Cerisaie), interprète avec grand talent Othello, il nous enchante par la justesse de son jeu.
Gulliver Hecq ‘Rodrigue’, nous amuse par sa naïveté et nous réjouit de par sa gestuelle clownesque.
Emilie Lehuraux ‘Desdémone, Bianca’ incarne avec finesse ‘Desdémone’ vive, intelligente, amoureuse puis meurtrie et perdue par la violence soudaine d’Othello.
Cyril Bothorel ‘Brabantio, Montano, Lodovico’, Stephen Butel ‘Cassio’ ,Jisca Kalvanda ‘Doge de Venise, Emilia épouse de Lago’ nous enchantent et nous accompagnent avec talent dans cette tragi-comédie qui mène à l’aveuglement et à la folie.
Les lumières de Philippe Berthomé, accentuent les expressions des comédiens et intensifient les émotions.
Dans une sobre et belle scénographie, Jean-François Sivadier nous offre un beau moment de théâtre.
Queen et Dalida s’invitent, comédie, clowneries, violence, cruauté s’enchainent avec rythme.
Shakespeare est bien parmi nous.
9/10
Passionnant, Poétique, Bouleversant, Réjouissant.
Jacques Weber dont nous n’oublierons jamais la voix profonde transperçant l’espace et faisant frémir le public dans la Cour d’honneur à Avignon, ‘Architecture 2019’, Jacques Weber qui nous a bouleversé dans l’intimité de ce beau théâtre des Bouffes, ‘Ranger 2023’...
Jacques Weber, aujourd’hui, a eu la magnifique idée de partager avec nous des textes classiques ou contemporains poignants, poétiques, dramatiques ou drolatiques en compagnie de Pascal Contet accordéoniste de renommée internationale et Greg Zlap anciennement harmoniciste de Johnny Hallyday.
En solo, en duo ou en trio, Pascal Contet , Jacques Weber et Greg Zlap, nous offrent un grand moment d’émotion, de beauté et de poésie.
Jacques Weber, nous fascine par son interprétation époustouflante de Impro sur l’Expiation de Victor Hugo , ‘un récit sur la déroute de la campagne de Russie’.
Il nous bouleverse à travers le magnifique et dramatique texte de Marguerite Duras ‘Le coupeur d’eau dans La vie matérielle »,
Nous retrouvons notre âme d’enfant et regardons les poissons nager dans les nuages en découvrant un texte de Jacques Weber, Le Ciel est à l’eau.
Les rires fusent dans la salle, lorsque devant nos yeux, Corneille vieux et usé apparait récitant Marquise ce poème destiné à une marquise de 25ans qui a refusé ses avances.
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu’à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.
Le jeune Arthur Rimbaud nous rend visite :
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans …
Nous croisons
*l’amour : ‘Paul Claudel, l’échange adapté par Louis Jouvet.
*l’approche de la vieillesse ‘Anton Tchekhov, Le Chant du cygne’.
*l’humour avec’ Raymond Devos, L’Auteur critique ou un cas de dédoublement’.
Nous allons de surprise en surprise....
Avec un immense talent, Jacques Weber nous mène en voyage à travers ces illustres textes merveilleusement choisis où les auteurs se croisent pour notre plus grand plaisir.
Les mots de ce grandiose tableau littéraire s’envolent, conversent, fusionnent, se promènent à leur gré au son des improvisations de Pascal Contet à l'accordéon et de Greg Zlap à l'harmonica qui nous enchantent et nous séduisent.
Magnifique fresque poétique et musicale.
Jacques Weber dont nous n’oublierons jamais la voix profonde transperçant l’espace et faisant frémir le public dans la Cour d’honneur à Avignon, ‘Architecture 2019’, Jacques Weber qui nous a bouleversé dans l’intimité de ce beau théâtre des Bouffes, ‘Ranger 2023’...
Jacques Weber, aujourd’hui, a eu la magnifique idée de partager avec nous des textes classiques ou contemporains poignants, poétiques, dramatiques ou drolatiques en compagnie de Pascal Contet accordéoniste de renommée internationale et Greg Zlap anciennement harmoniciste de Johnny Hallyday.
En solo, en duo ou en trio, Pascal Contet , Jacques Weber et Greg Zlap, nous offrent un grand moment d’émotion, de beauté et de poésie.
Jacques Weber, nous fascine par son interprétation époustouflante de Impro sur l’Expiation de Victor Hugo , ‘un récit sur la déroute de la campagne de Russie’.
Il nous bouleverse à travers le magnifique et dramatique texte de Marguerite Duras ‘Le coupeur d’eau dans La vie matérielle »,
Nous retrouvons notre âme d’enfant et regardons les poissons nager dans les nuages en découvrant un texte de Jacques Weber, Le Ciel est à l’eau.
Les rires fusent dans la salle, lorsque devant nos yeux, Corneille vieux et usé apparait récitant Marquise ce poème destiné à une marquise de 25ans qui a refusé ses avances.
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu’à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.
Le jeune Arthur Rimbaud nous rend visite :
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans …
Nous croisons
*l’amour : ‘Paul Claudel, l’échange adapté par Louis Jouvet.
*l’approche de la vieillesse ‘Anton Tchekhov, Le Chant du cygne’.
*l’humour avec’ Raymond Devos, L’Auteur critique ou un cas de dédoublement’.
Nous allons de surprise en surprise....
Avec un immense talent, Jacques Weber nous mène en voyage à travers ces illustres textes merveilleusement choisis où les auteurs se croisent pour notre plus grand plaisir.
Les mots de ce grandiose tableau littéraire s’envolent, conversent, fusionnent, se promènent à leur gré au son des improvisations de Pascal Contet à l'accordéon et de Greg Zlap à l'harmonica qui nous enchantent et nous séduisent.
Magnifique fresque poétique et musicale.
8,5/10
Loufoque, Réjouissant, Pertinent.
Dario Fo, prix Nobel de littérature 1997, engagé politiquement, communiste puis gauchiste plus modéré, Dario Fo écrit une première version d’une satire politique inspirée du soulèvement d’ouvrières à Milan en 1974, ‘Ne faut pas payer !’.
En 2008, lors de la crise de financière mondiale, « crise des subprimes », en collaboration avec Franca Rame, une nouvelle version voit le jour ‘On ne paie pas ! On ne paie pas !’
Dario Fo, militant, utilise le rire et la bouffonnerie pour dénoncer les difficultés et les révoltes du peuple devant une politique qui écrase la classe ouvrière.
Aujourd’hui, Bernard Levy met en scène avec brio cette satire sociale qui résonne, nous parle et reste toujours d’actualité dans notre monde.
On ne paie pas, On ne paie pas ! slogan que l’on pourrait entendre actuellement lors des manifestations diverses.
Comment payer les courses, le loyer et tout le reste si les salaires sont toujours les mêmes ? Les ménagères vont trouver une solution, une solution extravagante mais efficace.
Aujourd’hui au super marché, Antonia s'est révoltée en compagnie d' autres femmes, certaines dont Antonia, sont parties les paniers pleins sans passer par la caisse …
Tout serait simple s’il n’y avait pas Giovanni son époux trop honnête et incorruptible, il va falloir ruser…
Pour tout compliquer, les gendarmes mènent une enquête pour trouver les coupables de ce pillage…
Dario Fo met les femmes à l’honneur, mais n’oublie pas les hommes qui finissent par bouger.
Dans un ballet de chassés-croisés, des quiproquos et des brouillaminis s’enchainent, les situations rocambolesques toutes plus drolatiques les unes que les autres, déclenchent rire et joyeuseté dans le public.
Les comédiens sont excellents
Flore Babled « Margherita » un peu effarouchée par les stratagèmes d’Antonia, nous séduit par ses mimiques et la justesse de son jeu.
Elie Chapus « 2e gendarme, 2e croque-mort, le déménageur » personnage sans texte mais bien présent trouve sa place dans tout ce petit monde d’excités.
Eddie Chignara « Giovanni » envahie l’espace par son charisme, il nous émeut, ouvrier syndicaliste pur, droit et intègre qui peu à peu perd ses convictions et se prête à des chapardages.
Grégoire Lagrange interprète avec talent « Luigi » jeune amoureux un peu crédule comme son ami Giovanni. Il nous réjouit.
Jean-Philippe Salério « le policier, 1er gendarme, 1er croque-mort, le vieux » l’homme aux mille visages, nous amuse et nous ravi avec ou sans moustaches.
Anne-Élodie Sorlin époustouflante Antonia , quelle énergie et quel talent, elle nous ensorcelle et nous entraine avec joyeuseté et espièglerie dans cette comédie sociale.
Un moment réjouissant ou le rire est bien présent.
Dario Fo, prix Nobel de littérature 1997, engagé politiquement, communiste puis gauchiste plus modéré, Dario Fo écrit une première version d’une satire politique inspirée du soulèvement d’ouvrières à Milan en 1974, ‘Ne faut pas payer !’.
En 2008, lors de la crise de financière mondiale, « crise des subprimes », en collaboration avec Franca Rame, une nouvelle version voit le jour ‘On ne paie pas ! On ne paie pas !’
Dario Fo, militant, utilise le rire et la bouffonnerie pour dénoncer les difficultés et les révoltes du peuple devant une politique qui écrase la classe ouvrière.
Aujourd’hui, Bernard Levy met en scène avec brio cette satire sociale qui résonne, nous parle et reste toujours d’actualité dans notre monde.
On ne paie pas, On ne paie pas ! slogan que l’on pourrait entendre actuellement lors des manifestations diverses.
Comment payer les courses, le loyer et tout le reste si les salaires sont toujours les mêmes ? Les ménagères vont trouver une solution, une solution extravagante mais efficace.
Aujourd’hui au super marché, Antonia s'est révoltée en compagnie d' autres femmes, certaines dont Antonia, sont parties les paniers pleins sans passer par la caisse …
Tout serait simple s’il n’y avait pas Giovanni son époux trop honnête et incorruptible, il va falloir ruser…
Pour tout compliquer, les gendarmes mènent une enquête pour trouver les coupables de ce pillage…
Dario Fo met les femmes à l’honneur, mais n’oublie pas les hommes qui finissent par bouger.
Dans un ballet de chassés-croisés, des quiproquos et des brouillaminis s’enchainent, les situations rocambolesques toutes plus drolatiques les unes que les autres, déclenchent rire et joyeuseté dans le public.
Les comédiens sont excellents
Flore Babled « Margherita » un peu effarouchée par les stratagèmes d’Antonia, nous séduit par ses mimiques et la justesse de son jeu.
Elie Chapus « 2e gendarme, 2e croque-mort, le déménageur » personnage sans texte mais bien présent trouve sa place dans tout ce petit monde d’excités.
Eddie Chignara « Giovanni » envahie l’espace par son charisme, il nous émeut, ouvrier syndicaliste pur, droit et intègre qui peu à peu perd ses convictions et se prête à des chapardages.
Grégoire Lagrange interprète avec talent « Luigi » jeune amoureux un peu crédule comme son ami Giovanni. Il nous réjouit.
Jean-Philippe Salério « le policier, 1er gendarme, 1er croque-mort, le vieux » l’homme aux mille visages, nous amuse et nous ravi avec ou sans moustaches.
Anne-Élodie Sorlin époustouflante Antonia , quelle énergie et quel talent, elle nous ensorcelle et nous entraine avec joyeuseté et espièglerie dans cette comédie sociale.
Un moment réjouissant ou le rire est bien présent.
10/10
Puissant, Sensuel, Explosif, Magnifique.
Rodrigo Portella met en scène pour notre plus grand plaisir « Tom Na Fazenda » une pièce bouleversante, puissante, sensuelle et violente de Marc Bouchard dramaturge canadien.
Tom à la ferme a été adapté au cinéma en 2013 par Xavier Dolan.
« En 2023, la compagnie a célébré les six ans de la première représentation de Tom na Fazenda à Rio de Janeiro, avec plus de 250 performances, 25 prix et plus de 45 000 spectateurs. C’est un geste politique au Brésil, où le nombre de meurtres homophobes atteint un nombre record, Tom à la ferme a acquis une résonance terrible »
Après la mort de son amant, Tom citadin, s’invite dans la famille de son compagnon qui vit au fin fond de la campagne dans une laiterie perdue au milieu des pâturages, un monde rural dur et laborieux qu’il ne connait point et qui le surprend.
Il découvre étonné que l’homosexualité de son amant à toujours était caché par Francis viril et hostile, le frère de celui-ci . La mère 'Agata' ne doit point connaitre la vérité.
Dans cette campagne profonde, Tom vient déstabiliser l’ordre moral, Francis va utiliser la violence, la séduction, la torture pour protéger ce monde patriarcal.
Dès lors, l’homophobie, le mensonge, la haine, la domination vont faire surface, l’étau se resserre autour de Tom, un déchainement d’agressivité surgit, les corps se bousculent, se cognent, s’agrippent, se séparent, se noient dans la terre boueuse de cette contrée éloignée.
C’est d’une émouvante sensualité et d’une grande beauté.
La mise en scène de Rodrigo Portella insuffle une forte puissance aux mots qui viennent nous transpercer le cœur. Les scénettes s'enchainent avec élégance et sont magnifiquement orchestrées.
La scénographie de Aurora dos Campos, est d'une belle esthétique, nous sommes transportés par magie dans cette ferme perdue au bout du monde.
Les lumières de Tomas Ribas magnifient les corps qui s’entrelacent, se rejoignent, s’éloignent et accentuent les émotions.
Armando Babaioff ‘Tom’ et Gustavo Rodriguez ‘Francis’ sont époustouflants, ils nous subjuguent, nous bouleversent dans un combat corps à corps empreint de violence et d’amour. C’est d’une extrême puissance, les corps vibrent, les mots nous transpercent et nous chavirent, l’émotion est intense.
Soraya Ravenie ‘Agata, la mère’ nous émeut, la perte d’un fils est inconsolable, à travers Tom, elle cherche à retrouver ce fils disparu.
Camila Nhary ‘Hellen’ la fiancée fictive du défunt nous réjouit par la justesse de son jeu.
Un magnifique moment théâtral, poignant et captivant à ne surtout pas manquer.
Rodrigo Portella met en scène pour notre plus grand plaisir « Tom Na Fazenda » une pièce bouleversante, puissante, sensuelle et violente de Marc Bouchard dramaturge canadien.
Tom à la ferme a été adapté au cinéma en 2013 par Xavier Dolan.
« En 2023, la compagnie a célébré les six ans de la première représentation de Tom na Fazenda à Rio de Janeiro, avec plus de 250 performances, 25 prix et plus de 45 000 spectateurs. C’est un geste politique au Brésil, où le nombre de meurtres homophobes atteint un nombre record, Tom à la ferme a acquis une résonance terrible »
Après la mort de son amant, Tom citadin, s’invite dans la famille de son compagnon qui vit au fin fond de la campagne dans une laiterie perdue au milieu des pâturages, un monde rural dur et laborieux qu’il ne connait point et qui le surprend.
Il découvre étonné que l’homosexualité de son amant à toujours était caché par Francis viril et hostile, le frère de celui-ci . La mère 'Agata' ne doit point connaitre la vérité.
Dans cette campagne profonde, Tom vient déstabiliser l’ordre moral, Francis va utiliser la violence, la séduction, la torture pour protéger ce monde patriarcal.
Dès lors, l’homophobie, le mensonge, la haine, la domination vont faire surface, l’étau se resserre autour de Tom, un déchainement d’agressivité surgit, les corps se bousculent, se cognent, s’agrippent, se séparent, se noient dans la terre boueuse de cette contrée éloignée.
C’est d’une émouvante sensualité et d’une grande beauté.
La mise en scène de Rodrigo Portella insuffle une forte puissance aux mots qui viennent nous transpercer le cœur. Les scénettes s'enchainent avec élégance et sont magnifiquement orchestrées.
La scénographie de Aurora dos Campos, est d'une belle esthétique, nous sommes transportés par magie dans cette ferme perdue au bout du monde.
Les lumières de Tomas Ribas magnifient les corps qui s’entrelacent, se rejoignent, s’éloignent et accentuent les émotions.
Armando Babaioff ‘Tom’ et Gustavo Rodriguez ‘Francis’ sont époustouflants, ils nous subjuguent, nous bouleversent dans un combat corps à corps empreint de violence et d’amour. C’est d’une extrême puissance, les corps vibrent, les mots nous transpercent et nous chavirent, l’émotion est intense.
Soraya Ravenie ‘Agata, la mère’ nous émeut, la perte d’un fils est inconsolable, à travers Tom, elle cherche à retrouver ce fils disparu.
Camila Nhary ‘Hellen’ la fiancée fictive du défunt nous réjouit par la justesse de son jeu.
Un magnifique moment théâtral, poignant et captivant à ne surtout pas manquer.
9/10
Émouvant, Tragique Burlesque.
Jean Cocteau a écrit ce vaudeville-tragi-comédie au côté de Jean Marais auquel il dédiait le rôle de Michel le fils de famille. Elle fut jouée au théâtre des Ambassadeurs en 1938 mais fut vite interdite, reprise en 1941 au théâtre des Bouffes Parisiennes puis re- interdite. Cocteau était accusé de mettre en scène l’inceste ainsi qu’un tableau de la famille bourgeoise non reluisant. Elle fut reprise en 1945 et connu un franc succès en 1977 au Théâtre Antoine avec Jean Marais.
Christophe Perton lors d’une vente aux enchères à Drouot, tombe en possession du manuscrit original Des parents terribles, les versions que nous connaissons ont été censurées.
« Le manuscrit de 1938 : il est rempli de variantes, de scènes inédites, de répliques sublimes, d’une poésie invraisemblable. C’est une version plus scandaleuse » Ch.P
Entouré d’une merveilleuse équipe de comédiens « Muriel Mayette-Holtz, Charles Berling, Maria de Medeiros, Émile Berling, Lola Créton » dans une somptueuse scénographies art décor, Christophe Perton nous offre un succulent moment théâtral.
Une histoire de famille assez sulfureuse. Yvonne « Muriel Mayette-Holz » est une femme dominatrice, capricieuse, portant un amour démesuré et dévorant pour son fils Michel. Son époux, Georges « Charles Berling » vie dans son monde, s’accommodant des caprices et des humeurs de son épouse. Tous deux vivent avec leur fils Michel « Emile Berling » au crochet de Léonie « Maria de Medeiros » , ex fiancée de Georges qui lui a préfèré sa sœur Yvonne.
Nous faisons connaissance de ce petit monde lorsqu’une nouvelle intrue fait irruption dans la famille. Michel vient de rencontrer une jeune femme dont il est très amoureux Madeleine « Lola Créton ».
Tout irait bien le meilleur des mondes mais Yvonne est une mère Œdipienne, jalouse à l’hystérie, Georges un époux ayant succombé au charme d’une jeune femme qui n’est autre que Madeleine le récent amour de son fils. N’oublions point que Léonie est toujours amoureuse de Georges…Quelle famille et bravo à ces fabuleux comédiens.
Jean Cocteau est avant tout un poète, les mots sont beaux, puissants nous sommes émus, chamboulés par le drame intime qu’éprouve les différents personnages et amusés par l’enchaînement des événements vaudevillesques. C’est un chef d’œuvre.
La mise en scène de Christophe Perton est orchestrée avec minutie, les scénettes s’enchainent avec dynamisme, puissance et intensité. Le burlesque et la tragédie se côtoient avec finesse et subtilité. La scénographie est d’une grande esthétique. Le tableau final vous réserve une belle surprise…
Muriel Mayette-Holtz, est hallucinante et extraordinaire dans le rôle de cette mère possessive, aimant son fils d’un amour inconditionnel, meurtrie par la jalousie à en perdre la raison.
Charles Berling, incarne avec grand brio ce mari soumis mais infidèle, perdu et blessé par l’abandon de sa jeune maitresse.
Maria de Medeiros, interprète avec grande finesse Léonie mystérieuse amoureuse éconduit, se sacrifiant corps et bien pour cette famille.
Émile Berling et Lola Créton nous enchantent par la justesse de leur jeu.
Merci à tous pour ce magnifique moment de théâtre.
Jean Cocteau a écrit ce vaudeville-tragi-comédie au côté de Jean Marais auquel il dédiait le rôle de Michel le fils de famille. Elle fut jouée au théâtre des Ambassadeurs en 1938 mais fut vite interdite, reprise en 1941 au théâtre des Bouffes Parisiennes puis re- interdite. Cocteau était accusé de mettre en scène l’inceste ainsi qu’un tableau de la famille bourgeoise non reluisant. Elle fut reprise en 1945 et connu un franc succès en 1977 au Théâtre Antoine avec Jean Marais.
Christophe Perton lors d’une vente aux enchères à Drouot, tombe en possession du manuscrit original Des parents terribles, les versions que nous connaissons ont été censurées.
« Le manuscrit de 1938 : il est rempli de variantes, de scènes inédites, de répliques sublimes, d’une poésie invraisemblable. C’est une version plus scandaleuse » Ch.P
Entouré d’une merveilleuse équipe de comédiens « Muriel Mayette-Holtz, Charles Berling, Maria de Medeiros, Émile Berling, Lola Créton » dans une somptueuse scénographies art décor, Christophe Perton nous offre un succulent moment théâtral.
Une histoire de famille assez sulfureuse. Yvonne « Muriel Mayette-Holz » est une femme dominatrice, capricieuse, portant un amour démesuré et dévorant pour son fils Michel. Son époux, Georges « Charles Berling » vie dans son monde, s’accommodant des caprices et des humeurs de son épouse. Tous deux vivent avec leur fils Michel « Emile Berling » au crochet de Léonie « Maria de Medeiros » , ex fiancée de Georges qui lui a préfèré sa sœur Yvonne.
Nous faisons connaissance de ce petit monde lorsqu’une nouvelle intrue fait irruption dans la famille. Michel vient de rencontrer une jeune femme dont il est très amoureux Madeleine « Lola Créton ».
Tout irait bien le meilleur des mondes mais Yvonne est une mère Œdipienne, jalouse à l’hystérie, Georges un époux ayant succombé au charme d’une jeune femme qui n’est autre que Madeleine le récent amour de son fils. N’oublions point que Léonie est toujours amoureuse de Georges…Quelle famille et bravo à ces fabuleux comédiens.
Jean Cocteau est avant tout un poète, les mots sont beaux, puissants nous sommes émus, chamboulés par le drame intime qu’éprouve les différents personnages et amusés par l’enchaînement des événements vaudevillesques. C’est un chef d’œuvre.
La mise en scène de Christophe Perton est orchestrée avec minutie, les scénettes s’enchainent avec dynamisme, puissance et intensité. Le burlesque et la tragédie se côtoient avec finesse et subtilité. La scénographie est d’une grande esthétique. Le tableau final vous réserve une belle surprise…
Muriel Mayette-Holtz, est hallucinante et extraordinaire dans le rôle de cette mère possessive, aimant son fils d’un amour inconditionnel, meurtrie par la jalousie à en perdre la raison.
Charles Berling, incarne avec grand brio ce mari soumis mais infidèle, perdu et blessé par l’abandon de sa jeune maitresse.
Maria de Medeiros, interprète avec grande finesse Léonie mystérieuse amoureuse éconduit, se sacrifiant corps et bien pour cette famille.
Émile Berling et Lola Créton nous enchantent par la justesse de leur jeu.
Merci à tous pour ce magnifique moment de théâtre.