Connexion
Déconnexion
Déjà inscrit ?
Connectez-vous !
Pas de compte ? Créez le maintenant
Créez votre compte !
 
 
 
  • Accueil
  • La crème des critiques
  • Les pièces géniales
  • Les Expos
  • écrivez une critique
  • Visitez un balcon
Merci de sélectionner la pièce, l'expo que vous voulez critiquer dans la liste ci dessous.
Tapez une partie du nom du spectateur dont vous voulez visiter le balcon !
Tapez une partie du titre de l'événement, un nom de théâtre ou de musée
Tapez une partie du titre de l'événement, un nom de théâtre ou de musée
Claudine Arrazat
Claudine Arrazat
Mini-Molière du Critique
100 ans
18 espions
espionner Ne plus espionner
Son blog : http://www.critiquetheatreclau.com/.
  • Son Balcon
  • Son Top 5
  • Ses critiques
  • Ses filatures / espions

Ses critiques

478 critiques
PORTRAIT

PORTRAIT

9/10
1
Tonique, Puissant, Captivant.

Quel plaisir ! Quel bonheur ! Mehdi Kerkouche et sa compagnie nous offrent une heure de pur plaisir.

« Enfant de la télévision et de l’image, passionné par la scène, la comédie musicale en particulier, il a débuté comme danseur professionnel avant même ses 18 ans . Créateur du projet On Danse Chez Vous , qui a vu le jour pendant les différents confinement. À la rentrée 2020, il est invité par Aurélie Dupont à signer la pièce ET SI pour les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris.Le 1er janvier 2023, Mehdi Kerkouche a pris la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne.»

« On ne choisit pas sa famille »

Neuf danseurs de tailles, de poids, de personnalités et d’âges différents (19 à 67ans), venus d’horizons multiples, tous vêtus de gris, nous offrent un portrait de famille foisonnant d’énergie et de vitalité.

Mehdi Kerkouche grand amoureux de la danse depuis sa plus tendre enfance prend plaisir à juxtaposer les danses urbaines, la dance contemporaine, le cirque…

Tout commence par un arrêt sur image qui sera perpétué à intervalles réguliers pour la photo de famille. C’est beau et émouvant.

Au rythme de la musique organique de Lucie Antunes, dans un espace bien cadré, les corps se meuvent en cadence, synchronisée avec haute précision puis se heurtent, interagissent les uns avec les autres, se regroupent, se séparent, sortent du cadre pour s’émanciper, se rejoignent , s' éloignent…C’est vivant, puissant, tonique.

Au fil du temps, les duos se créent et se détruisent.

L’émotion est forte et envahie la salle lorsque l’un d’eux, Matteo Gheza, s’isole dans un tourbillon délirant, endiablé et vertigineux sous les yeux effrayés du groupe qui viendra à son secours, l’entourant de tendresse et de bienveillance. C’est magnifique et bouleversant.

Au centre de cette réunion de famille inter générationnelle tournoyant dans l’espace, figure l’aïeule incarnée par Amy Swanson, sublime danseuse fervente d’Isodora Duncan.

Puis, Mehdi Kerkouche remonte le temps, nous sommes dans les années 70 , année de jeunesse de l’aïeule. Les danseurs se vêtent de costumes colorés et la musique d’Elton John jaillit.

La salle est conquise et n’a qu’une envie, les rejoindre sur le plateau.

Le salut final réserve encore bien des surprises et du bonheur.

« La danse est une pilule du bonheur, la pratiquer produit des endorphines. Tout le monde sait danser. Il suffit de fermer les yeux, de suivre la musique et de se laisser porter» MK
Signaler
Ruy Blas

Ruy Blas

9/10
1
Réjouissant, Captivant, Dynamique.

Le marquis Don Salluste ‘impressionnant Jacques Weber’, vient d’être disgracié et humilié par la Reine. Dès lors cet homme orgueilleux n’aura de cesse de se venger.

Son cousin le conte Don César de Bazan ‘mémorable et étonnant Kad Merad’, refuse de lui venir en aide malgré l’offre d’une bourse bien remplie qui lui aurait été utile.

Don Salluste après avoir fait disparaitre Don César, va utiliser Ruy Blas ‘jeune homme prometteur, Basile Larie’, son valet, en lui ordonnant de prendre l’identité de celui-ci et de séduire la reine.

Ruy Blas est un jeune homme ambitieux issu du peuple, désireux d’approcher la reine d’Espagne dont il est fort épris.

Délaissée par son époux qui guerroie, la jeune reine ‘majestueuse et talentueuse Stéphane Caillard’, souffre de son isolement et ne rêve que de liberté.

Autour de cette belle et élégante reine, tournoie le noble et vieux Don Guritan, ‘drolatique Jean-Paul Muel’.

Découvrira-t-on l’imposture de Ruy Blas ?

La reine sera-t elle séduite?

Don Salluste arrivera-t-il à ses fins ?

Une intrigue romantique mêlant pouvoir, amour, vengeance, conspiration qui finit dans le sang….

Jacques Weber nous offre une mise en scènes remarquable servie par de magnifiques comédiens.

Dans un décor minimaliste, contemporain, harmonieux et esthétique, les alexandrins puissants de Victor Hugo résonnent et viennent nous frapper en plein cœur.

Des interludes musicaux et dansés donnent un renouveau et une belle énergie à ce drame Hugolien.

Les lumières de Georges Lavaudant intensifient les émotions.

Les costumes de Michel Dussarrat sont d'une belle esthétique et harmonieux.

Les comédiens: Jacques Weber, Kad Merad, Stephane Caillard, Basile Larie, Jean_Paul Muel, Magali Rosenzweig 'Casilda, Duegne', José Antonio Pereir 'Gudiel, Laquais, Ministre', Sahra Daugreilh 'Duchesse d' Albuquerque', nous émeuvent et nous réjouissent par la justesse.

Un magnifique spectacle à ne point manquer.
Signaler
Le bel indifférent

Le bel indifférent

9/10
3
Magnifique, Bouleversant, Mordant.

Une création musicale pour une comédienne, un danseur & cinq musiciens

Christophe Perton, nous avez réjouit en Mars denier en montant Les parents terribles de Cocteau, un vaudeville-tragi-comédie, une sulfureuse histoire de famille. Aujourd’hui, il poursuit d'explorer l’œuvre de celui-ci et met en scène une bouleversante tragédie, Le bel indiffèrent, l’histoire d’une femme éperdue d’amour pour son amant indifférent et reclus dans un silence glacial insoutenable.

« Cocteau s’était inspiré de la vie de Piaf pour cette pièce. Moi, je la transpose dans l’histoire d’une pop star d’aujourd’hui » Christophe Perton.

Jean Cocteau a écrit deux versions, une pour le théâtre et l’autre pour la chanson en l’honneur d’Édit Piaf. Christophe Person les réunit et fait fusionner avec grand talent, le théâtre, la danse, le chant et la musique dans une mise en scène orchestrée avec minutie et dynamisme.

Dés le premier instant, nous sommes époustouflés, des éclairs surgissent, la musique jaillit...

Apparait Romane Bohringer transformée en Pop star, elle nous emporte dans son univers et nous subjugue par sa vitalité, son ardeur et son punch.

Le concert terminé, la chanteuse rejoint son hôtel où elle espère retrouver son jeune amant. Mais l’attente est longue, elle fulmine de jalousie. tourne en rond, se déchire le cœur….

Lorsque que son amant apparait, stoïque, insensible à ses paroles, elle l’affronte, veut connaitre la vérité, lui ouvre son cœur, le supplie, hurle son amour et se brise dans la souffrance.

Une magnifique performance de Romane Bohringer impressionnante. Sa voix cassée bien reconnaissable nous transperce et nous émeut, elle glisse avec aisance du répertoire chanté au texte théâtral, sa gestuelle accompagne avec brio le danseur Tristan Sagon qui incarne le jeune amant.

Tristan Sagon, merveilleux danseur contemporain à l’univers hybride dont on devine la formation hip-hop de son adolescence, nous fascine. Sa gestuelle, son regard nous parle plus violemment et puissamment que des paroles.

La scénographie sur deux niveaux communiquant côté cour par un escalier au design aérien est d’une belle esthétique.

A l’étage, on aperçoit par transparence derrière un mur de verre cinq musiciens ; Lead guitare et claviers Emmanuel Jessua, Chant et claviers Maurice Marius, Guitare Jonathan Maurois Batterie Pierre Rettien, Basse Charles Villanueva. Ils nous ravissent en jouant en live une musique pop-rock, une composition musicale originale de Maurice Marius et Emmanuel Jessua. Au niveau inférieur, au centre d'une chambre d’hôtel à l’ameublement élégant, sobre et contemporain, siège un grand lit blanc en forme de coquille st jacques. Un lieu neutre sans souvenir où cette femme révèlera sa souffrance profonde et intime.

A travers la chorégraphie de Glyslein Lefever, se lève une tempête où la violence, la destruction, l'érotisme, le mépris se déchainent. C'est fougueux, endiablé et poignant, nous sommes fascinés et bouleversés.

Romane Bohringer et Tristan Sagon forme un duo dans un accord parfait, leur jeu est d’une justesse et d’une dextérité époustouflante. Bravo.

Une remarquable adaptation contemporaine de ce puissant texte de Cocteau à ne pas manquer.
Signaler
Par la mer

Par la mer

9/10
4
Poétique, Émouvant, Poignant.

Anaïs Allais Benbouali nous offre un magnifique texte, profond, tendre et d’une grande humanité.

« Si trois sources d’eau qu’on appelle aussi trois sœurs, se retrouvent au même endroit au même moment, il y a grand risque de débordement. La première sœur, c'est l'eau qui vient du nord, après un lâcher de barrage. La deuxième vient du ciel, c’est l’eau qui tombe sur la terre.La troisième c'est et la marée haute qui arrive de l’océan. Peu à peu la mer gagne du terrain.El bhar fi kouli makan. »
Dans la pénombre, la voix de Lounia nous parvient du fond de l’océan. Lounia vivait dans une petite maison à la toiture percée, face à la mer, loin de tout où il fait bon de se ressourcer en compagnie du bruit des vagues.
"Il est grand temps de trouver des raccourcis, de conjurer des solitudes, de réunir des vies minuscules.... Tout ce qui va suivre vient d'arriver depuis longtemps."

L’histoire de trois femmes va nous être contée, toutes trois sont à un carrefour de leur existence. Houda trentenaire, vient de perdre sa mère, Lounia, dont elle n'a pas suffisamment profité. Max plus âgée, a abandonné son boulot, est en litige avec sa fille et a grand besoin de se retrouver. Assia a traversé la méditerranée pour fuir sa famille et son Pays et a de grand projet d'avenir.

Max vient d’acquérir auprès d’Houda la maison de Lounia lorsque surgit Assia. Étrangement, une femme de son pays lui a donné cette adresse et lui a conseillé de s’y rendre en cas de besoin. Fortement contrariée, Max demande à Houda de venir les rejoindre.
Toutes trois se retrouvent dans cette maison en bordure de la mer par une nuit orageuse, la pluie diluvienne transperce le toit, les vagues déferlent sur la plage, la mer peuplée des âmes errantes s’agite, Lounia n’est jamais bien loin…..

Chacune se dévoile, toutes trois sont solitaires et indépendantes mais une solidarité se crée entre elles et les aide à poursuivre leur chemin et aller de l’avant. Oublier les mauvais souvenirs et construire le futur.

Houda ferra-t-elle son deuil?
Max retrouvera-t-elle une certaine sérénité ?
Assia réalisera-t-elle ses rêves?
Lounia du fond de l'océan veille sur cette maison et ses habitants, elle nous parle de sa vie, de son exil. C'est beau, profond et plein de poésie.

La scénographie de Lise Abbadie est d’une très belle esthétique, le fond du plateau bleu outremer nous plonge dans les profondeurs de l’océan. Pour recueillir l'eau des infiltrations, des bocaux de verre dans lesquels se reflète un jeu de lumière sont posés de-ci de-là. Des ombres ornées de magnifiques têtes de poissons hantent les lieux...C'est magiques, nous passons du rêve à la réalité.

La création sonore, les variations lumineuses, les vidéos, intensifient les émotions.

La mise en scène d’Anaïs Allais Benbouali est magnifiquement orchestrée, les scénettes s’enchainent avec aisance et dynamisme.

Louise Belmas nous émeut elle incarne Houla avec délicatesse et sensibilité. Face à la mer, elle rend hommage à sa mère, c’est bouleversant.

« Tu avais écrit au crayon de bois/ Gardez un œil sur les étoiles/..Là maintenant, je ne sais plus ce que je fou là/ On m’a dit que tu serais toujours là avec moi / mais je ne te vois pas , je ne t’entends pas…. »

La voix profonde de Gaëlle Clérivet "Max", envahie l’espace, sa souffrance profonde transparait cachée sous un tempérament bourrue mais plein de générosité.

Asmaa Samlali Assia joue avec grand talent et justesse son propre rôle, arrivée à 17ans en France, Anaïs Allais Benbouali s’est inspirée de son histoire pour écrire ce magnifique récit. Nous sommes sédduits par sa force et son dynamisme.

La magnifique voix de Majida Ghomari nous chavire, ses mots nous viennent droit au cœur et donne vie à Lounia.

Allez vite écouter l'histoire de ces femmes.

Émouvant et beau moment de théâtre.
Signaler
ICARE

ICARE

8,5/10
3
Poétique, Musical, Réjouissant.

En observant ses jeunes enfants grandir, Guillaume bardot se posa mille questions et eut envie d’écrire et d’imaginer ce spectacle.
Comment accompagner son enfant à l’indépendance, à devenir grand, à oser affronter ses craintes ?
A travers le mythe d’Icare et de Dédale, Guillaume Bardot nous conte l’histoire d’un petit garçon de 4 ans et demi, Icare qui va entré dans le monde des grands.

Icare vit seul avec son père, aujourd’hui, c’est le jour de la rentrée, son papa protecteur, l’arme d’un casque, de gants, de genouillères….
Quel papa poule!

Mais, ce soir, Icare est rentré triste et chagrin dans l’antre paternelle, ses camarades lui ont demandé « d’être cap » de sauter d’un muret pour les rejoindre or Icare n'a pu si résoudre. Il a pensé aux conseils de son père , "sois prudent, fais attention, tu vas tomber", il n'a pas osé désobéir, il a manqué de courage.
Icare va pourtant devoir grandir et affronter ses peurs, c’est un chemin difficile mais sa décision est prise, il va sauter le muret.
De ce jour, de petites ailes vont lui pousser dans le dos …

Prendre son indépendance, braver les recommandations de son père, être autonome, tout cela est une grande aventure. Le père d’Icare est inquiet mais bien conscient qu’il doit laisser son fils faire son apprentissage.
C’est en tombant et en se relevant que l’on apprend à voler de ses proches ailes.
Son père, son grand père, ont-ils eu aussi des ailes ?
Icare a besoin de volonté et de force pour se révéler et gagner la confiance des grands. Tout comme son père qui fait acte de persévérance pour finir le toit de la maison avant l'orage.

La scénographie esthétique et colorée rappelle l’univers des dessins animés. La maison un peu de guingois est amusante, on rentre par la porte, on ressort par la fenêtre, c'est un vrai labyrinthe rappelant le labyrinthe dans lequel Icare et Dédale se sont perdus.

En fond de scène apparaissent des ombres chinoises qui démultiplient les mouvements, c’est magnifique, arien et onirique.

La mise en scène de Guillaume Bardot est superbement orchestrée, les scénettes s’enchainent avec dynamisme et joyeuseté.

Ce conte musical, est plein de poésie, les enfants sont captivés et émerveillés par les envols impressionnants et magiques d’Icare interprété avec grand talent par la circassienne Clémence De Felice. Le père joué avec brio par Olivier Constant, regarde et guide avec tendresse son enfant qui se transforme et s'affirme.
La musique jouée en live par Ronald Martin Alonso intensifie les émotions et nous réjouit.

Un beau moment de théâtre qui interpelle et enchante petits et grands.
Signaler
  • 4
  • 5
  • 6
  • Que pensez-vous du site ?
  • Plan du site
  • Écrire sur une pièce non référencée
  • Écrire sur une pièce plus jouée
  • Critiques de théâtre
  • Quel site de réservation choisir ?
  • Interviews et articles de la Rédaction
  • Comédie Française
  • Avis de spectateurs
  • Les Tomates AuBalcon 2015
  • Expositions Temporaires
  • Les meilleures pièces
  • AuBalcon.fr dans la presse
  • Qui sommes nous ?
  • Les Triomphes AuBalcon 2016
  • Contactez-nous
Design By Sistart - Intégré par iKadoc