- Danse / Cirque / Autres
- La Scala
- Paris 10ème
PORTRAIT

- La Scala
- 13, boulevard de Strasbourg
- 75010 Paris
- Strasbourg Saint-Denis (l.4, l.8, l.9)
Sous la houlette du jeune prodige de la danse française, Mehdi Kerkouche, neuf danseurs aux corps électrisés donnent vie à un portrait de famille vivifiant Le chorégraphe choisit le sujet de l’héritage familial comme matière chorégraphique. C’est par les corps électrisés d’une tribu de danseurs venus d’horizons variés qu’il nous en livre sa version.
Famille heureuse, embarrassante, toxique, absente… Comment s’en extraire ou au contraire s’y réfugier ? Comment affirmer son individualité au sein d’une famille que l’on n’a pas choisie ? Les liens évoluent, les personnalités détonnent au fil des séquences, de manière isolée, en duo ou dans des partitions d’ensemble et au rythme de la musique organique de Lucie Antunes. Ce portrait donne à voir une photo de famille contemporaine au travers d’une mosaïque de tempéraments et d’énergies.
Quel plaisir ! Quel bonheur ! Mehdi Kerkouche et sa compagnie nous offrent une heure de pur plaisir.
« Enfant de la télévision et de l’image, passionné par la scène, la comédie musicale en particulier, il a débuté comme danseur professionnel avant même ses 18 ans . Créateur du projet On Danse Chez Vous , qui a vu le jour pendant les différents confinement. À la rentrée 2020, il est invité par Aurélie Dupont à signer la pièce ET SI pour les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris.Le 1er janvier 2023, Mehdi Kerkouche a pris la direction du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne.»
« On ne choisit pas sa famille »
Neuf danseurs de tailles, de poids, de personnalités et d’âges différents (19 à 67ans), venus d’horizons multiples, tous vêtus de gris, nous offrent un portrait de famille foisonnant d’énergie et de vitalité.
Mehdi Kerkouche grand amoureux de la danse depuis sa plus tendre enfance prend plaisir à juxtaposer les danses urbaines, la dance contemporaine, le cirque…
Tout commence par un arrêt sur image qui sera perpétué à intervalles réguliers pour la photo de famille. C’est beau et émouvant.
Au rythme de la musique organique de Lucie Antunes, dans un espace bien cadré, les corps se meuvent en cadence, synchronisée avec haute précision puis se heurtent, interagissent les uns avec les autres, se regroupent, se séparent, sortent du cadre pour s’émanciper, se rejoignent , s' éloignent…C’est vivant, puissant, tonique.
Au fil du temps, les duos se créent et se détruisent.
L’émotion est forte et envahie la salle lorsque l’un d’eux, Matteo Gheza, s’isole dans un tourbillon délirant, endiablé et vertigineux sous les yeux effrayés du groupe qui viendra à son secours, l’entourant de tendresse et de bienveillance. C’est magnifique et bouleversant.
Au centre de cette réunion de famille inter générationnelle tournoyant dans l’espace, figure l’aïeule incarnée par Amy Swanson, sublime danseuse fervente d’Isodora Duncan.
Puis, Mehdi Kerkouche remonte le temps, nous sommes dans les années 70 , année de jeunesse de l’aïeule. Les danseurs se vêtent de costumes colorés et la musique d’Elton John jaillit.
La salle est conquise et n’a qu’une envie, les rejoindre sur le plateau.
Le salut final réserve encore bien des surprises et du bonheur.
« La danse est une pilule du bonheur, la pratiquer produit des endorphines. Tout le monde sait danser. Il suffit de fermer les yeux, de suivre la musique et de se laisser porter» MK