Ses critiques
478 critiques
8,5/10
Un polar théâtral attractif plein de suspens.
C'est avec impatience que nous accourons au Lucernaire voir la troisième énigme policière de Julien Lefebvre.
En 2019, Le cercle de Whitchapel nous avez conduit à Londres en 1888 dans le quartier défavorisé de Whitechapel où un tueur en série éventrait des prostituées.
En 2021, Les-voyageurs-du-crime nous avez transportés en 1908 dans l’Express d’Orient venant de quitter la Turquie secouée par une guerre civile. Une femme avait disparu or le train n’avait fait aucun arrêt.
photos-stephane-audran
Aujourd’hui, Julien Lefebvre mène à Londres le 31 décembre 1909 et nous conte L’heure des assassins.
C'est l’inauguration du théâtre de Philip Somerset, un riche industriel rentrant des USA. Ce soir on joue Peter Pan, à l'entracte, sa sœur Miss Belgrave s'installe sans le salon privé en compagnie de Bernard Shaw et de Hardtford nouvel administrateur du dit théâtre. Ils sont rejoints par la jeune et séduisante assistante de Philips. Quelques minutes plus tard, Conan Doyle fait éruption prétextant que Philips l’a convoqué.
Nous sommes heureux de retrouver sa fidèle équipe dont on a admiré le talent dans les 2 intrigues précédente.
Nicolas Saint-Georges, Ludovic Laroche et Jérôme Paquatte dans les rôles respectifs de George Bernard Shaw, (futur scénariste de Pygmalion), Arthur Conan Doyle (auteur de Sherlock Holmes) et Bram Stoker (auteur de Dracula), nous enchantent par la justesse de leurs jeux.
Stéphanie Bassibey est éblouissante, elle incarne de sa belle voix de soprano Miss Belgrave.
Pierre-Arnaud Juin est remarquable dans le personnage un peu équivoque d’administrateur.
Ninon Lavalou se joint à cette joyeuse bande et incarne avec brio la ravissante assistante de Philips.
Ce beau monde épilogue lorsque le cadavre de Philips est découvert sur le balcon où il s’était éclipsé quelques instants plus tôt.
photos-stephane-audran
Ce crime est bien mystérieux, personne d’autres que ce petit comité n’a pénétré les lieux et pour couronner le tout, la porte du salon s’est verrouillée malencontreusement.
Un assassin règne parmi eux...
Conan Doyle va tambour battant mener l’enquête. Nous irons de surprises en surprises…
La mise en scène Elie Rapp et Ludovic Laroche assistés de Mathilde Flament-Mouflard est orchestrée avec minutie.
Elie Rapp, nous offre une magnifique scénographie, un salon Victorien donnant sur la tour de Londres baignant dans les magnifiques lumières de Dan Imbert, les costumes de Axel Boursier sont d'une belle esthétique.
Les comédiens nous mènent avec grand talent dans cette aventure pleine de rebondissements.
C'est avec impatience que nous accourons au Lucernaire voir la troisième énigme policière de Julien Lefebvre.
En 2019, Le cercle de Whitchapel nous avez conduit à Londres en 1888 dans le quartier défavorisé de Whitechapel où un tueur en série éventrait des prostituées.
En 2021, Les-voyageurs-du-crime nous avez transportés en 1908 dans l’Express d’Orient venant de quitter la Turquie secouée par une guerre civile. Une femme avait disparu or le train n’avait fait aucun arrêt.
photos-stephane-audran
Aujourd’hui, Julien Lefebvre mène à Londres le 31 décembre 1909 et nous conte L’heure des assassins.
C'est l’inauguration du théâtre de Philip Somerset, un riche industriel rentrant des USA. Ce soir on joue Peter Pan, à l'entracte, sa sœur Miss Belgrave s'installe sans le salon privé en compagnie de Bernard Shaw et de Hardtford nouvel administrateur du dit théâtre. Ils sont rejoints par la jeune et séduisante assistante de Philips. Quelques minutes plus tard, Conan Doyle fait éruption prétextant que Philips l’a convoqué.
Nous sommes heureux de retrouver sa fidèle équipe dont on a admiré le talent dans les 2 intrigues précédente.
Nicolas Saint-Georges, Ludovic Laroche et Jérôme Paquatte dans les rôles respectifs de George Bernard Shaw, (futur scénariste de Pygmalion), Arthur Conan Doyle (auteur de Sherlock Holmes) et Bram Stoker (auteur de Dracula), nous enchantent par la justesse de leurs jeux.
Stéphanie Bassibey est éblouissante, elle incarne de sa belle voix de soprano Miss Belgrave.
Pierre-Arnaud Juin est remarquable dans le personnage un peu équivoque d’administrateur.
Ninon Lavalou se joint à cette joyeuse bande et incarne avec brio la ravissante assistante de Philips.
Ce beau monde épilogue lorsque le cadavre de Philips est découvert sur le balcon où il s’était éclipsé quelques instants plus tôt.
photos-stephane-audran
Ce crime est bien mystérieux, personne d’autres que ce petit comité n’a pénétré les lieux et pour couronner le tout, la porte du salon s’est verrouillée malencontreusement.
Un assassin règne parmi eux...
Conan Doyle va tambour battant mener l’enquête. Nous irons de surprises en surprises…
La mise en scène Elie Rapp et Ludovic Laroche assistés de Mathilde Flament-Mouflard est orchestrée avec minutie.
Elie Rapp, nous offre une magnifique scénographie, un salon Victorien donnant sur la tour de Londres baignant dans les magnifiques lumières de Dan Imbert, les costumes de Axel Boursier sont d'une belle esthétique.
Les comédiens nous mènent avec grand talent dans cette aventure pleine de rebondissements.
9/10
Captivant, Émouvant, Excellent.
Stanislas de la Touche nous enchante et nous captive , il nous entraine avec un prodigieux talent à travers les premiers chapitres de Mort à Crédit, tendres, piquants, cruels et ne manquant pas d’ironie.
Deuxième grand roman de Louis-Ferdinand Céline, publié en 1936, qui raconte l'enfance du Bardamu de "Voyage au bout de la nuit", paru quatre ans auparavant.
Céline nous conte son enfance vers 1900 entre son père employé dans une compagnie d’assurance empreint d’une sévérité excessive, sa mère soumise et effacée au milieu de son magasin de dentelles, son aïeule parlant au subjonctif, pas toujours très drôle mais compatissante.
« Grand-mère, elle ne riait pas beaucoup, mais elle voulait bien que je m’amuse »
Un récit à la fois drolatique, profond, cru et surtout bouleversant.
Nous sommes offusqués devant les reproches incessants et les gifles innombrables du père.
« C'était rare que je ne pleure pas une bonne partie de l'après-midi. Je prenais plus de gifles que de sourires, au magasin. »
Un peu écœuré devant la saleté de Ferdinand au pantalon souvent souillé, amusé par l’obtention du certificat d’étude…
Stanislas de la Touche est impressionnant lors qu’il nous conte la traversée de la Manche et le mal de mer des différents voyageurs. Une scène mémorable jouée avec virtuosité.
Les misères et les souvenirs de l’enfance de Ferdinand, s’accompagnent de l’évocation de Paris au début du siècles dernier en pleine évolution.
Une scénographie sobre et efficace, un éclairage en clair-obscur, des vidéos et des images d’époques projetées en fond de scène ainsi que quelques chansonnettes intensifient les émotions et nous plongent dans l’atmosphère parisiennes de l’époque.
Stanislas de la Touche incarne Céline avec un immense brio, sa gestuelle, sa voix rauque, la justesse de son jeu nous submerge.
Céline est là sous nos yeux c’est fascinant.
Stanislas de la Touche nous enchante et nous captive , il nous entraine avec un prodigieux talent à travers les premiers chapitres de Mort à Crédit, tendres, piquants, cruels et ne manquant pas d’ironie.
Deuxième grand roman de Louis-Ferdinand Céline, publié en 1936, qui raconte l'enfance du Bardamu de "Voyage au bout de la nuit", paru quatre ans auparavant.
Céline nous conte son enfance vers 1900 entre son père employé dans une compagnie d’assurance empreint d’une sévérité excessive, sa mère soumise et effacée au milieu de son magasin de dentelles, son aïeule parlant au subjonctif, pas toujours très drôle mais compatissante.
« Grand-mère, elle ne riait pas beaucoup, mais elle voulait bien que je m’amuse »
Un récit à la fois drolatique, profond, cru et surtout bouleversant.
Nous sommes offusqués devant les reproches incessants et les gifles innombrables du père.
« C'était rare que je ne pleure pas une bonne partie de l'après-midi. Je prenais plus de gifles que de sourires, au magasin. »
Un peu écœuré devant la saleté de Ferdinand au pantalon souvent souillé, amusé par l’obtention du certificat d’étude…
Stanislas de la Touche est impressionnant lors qu’il nous conte la traversée de la Manche et le mal de mer des différents voyageurs. Une scène mémorable jouée avec virtuosité.
Les misères et les souvenirs de l’enfance de Ferdinand, s’accompagnent de l’évocation de Paris au début du siècles dernier en pleine évolution.
Une scénographie sobre et efficace, un éclairage en clair-obscur, des vidéos et des images d’époques projetées en fond de scène ainsi que quelques chansonnettes intensifient les émotions et nous plongent dans l’atmosphère parisiennes de l’époque.
Stanislas de la Touche incarne Céline avec un immense brio, sa gestuelle, sa voix rauque, la justesse de son jeu nous submerge.
Céline est là sous nos yeux c’est fascinant.
8,5/10
Poignant, Vibrant, Déchirant.
Une histoire chargée de cruauté sous le III Reich. Des personnalités glaciales, Magda Goebbels et son époux, incarnées avec force et talent par Julie Depardieu et Stefan Druet Toukaïeff .
Difficile d’envisager que cette jeune femme, Magda, née et élevée dans un milieu bourgeois par un beau-père juif et ayant était amoureuse de Viktor Haïm Arlozoroff, intellectuel juif, puisse devenir une militante passionnée et convaincue du national-socialisme et adoratrice d’Hitler. Voici son histoire.
Magda Goebbels née Ritschel, épousa Quandt , issu d’une riche famille d’industriels dont elle eut un premier fils. Puis, envoutée et séduite par le discourt d’Hitler, elle épousa Goebbels ministre de la propagande et lui donna six enfants en mère et épouse modèle. Hitler eut une grande adoration pour cette femme qui fut la première dame du III Reich. Magda fut fidèle à Hitler jusque dans l' infanticide et la mort.
« La vie sans Adolf Hitler ne vaut pas d’être vécue. » M.G
Christian Sinméon a écrit une correspondance fictive, entre Magda et son amie, ex belle-sœur « Ello Quandt » pour nous conter le destin effroyable et monstrueux de Magda.
Nous découvrons Magda jeune fille amoureuse de Victor, puis idolâtrant Hitler et le III Reich, nous suivons son cheminement jusqu'au le 1 Mai 1945 dans le Bunker du Führer. Son mari et elle viennent de se donner la mort, elle vient d'assassiner ses 6 enfants en leur administrant du cyanure.
La mise en scène de Johanna Boyé est merveilleusement rythmée, la tension monte, nous empoigne et nous conduit jusqu’à l’abominable crime.
Christian Siméon nous offre une Magda un peu moins abominable et cruelle que celle que décrit l’histoire. Il imagine Magda ébranlée par un sentiment de compassion avant d'accomplir l'acte ultime, cruel et irréversible...
« L’auteur dramatique n’est pas tenu par la vérité historique. Il peut inventer, combler les vides, les magnifier..." Peu importe si on trompe l’histoire pourvu qu’on lui fasse de beaux enfants…" disait Alexandre Dumas » C.S
La scénographe de Caroline Mexme, la musique de Mehdi Bourayou ainsi que les lumières de Cyril Manetta intensifient les émotions.
Julie Depardieux et Stefan Druet Toukaïeff nous fascinent et nous mènent avec grand brio à travers cette histoire terrifiante du III Reich.
Une histoire chargée de cruauté sous le III Reich. Des personnalités glaciales, Magda Goebbels et son époux, incarnées avec force et talent par Julie Depardieu et Stefan Druet Toukaïeff .
Difficile d’envisager que cette jeune femme, Magda, née et élevée dans un milieu bourgeois par un beau-père juif et ayant était amoureuse de Viktor Haïm Arlozoroff, intellectuel juif, puisse devenir une militante passionnée et convaincue du national-socialisme et adoratrice d’Hitler. Voici son histoire.
Magda Goebbels née Ritschel, épousa Quandt , issu d’une riche famille d’industriels dont elle eut un premier fils. Puis, envoutée et séduite par le discourt d’Hitler, elle épousa Goebbels ministre de la propagande et lui donna six enfants en mère et épouse modèle. Hitler eut une grande adoration pour cette femme qui fut la première dame du III Reich. Magda fut fidèle à Hitler jusque dans l' infanticide et la mort.
« La vie sans Adolf Hitler ne vaut pas d’être vécue. » M.G
Christian Sinméon a écrit une correspondance fictive, entre Magda et son amie, ex belle-sœur « Ello Quandt » pour nous conter le destin effroyable et monstrueux de Magda.
Nous découvrons Magda jeune fille amoureuse de Victor, puis idolâtrant Hitler et le III Reich, nous suivons son cheminement jusqu'au le 1 Mai 1945 dans le Bunker du Führer. Son mari et elle viennent de se donner la mort, elle vient d'assassiner ses 6 enfants en leur administrant du cyanure.
La mise en scène de Johanna Boyé est merveilleusement rythmée, la tension monte, nous empoigne et nous conduit jusqu’à l’abominable crime.
Christian Siméon nous offre une Magda un peu moins abominable et cruelle que celle que décrit l’histoire. Il imagine Magda ébranlée par un sentiment de compassion avant d'accomplir l'acte ultime, cruel et irréversible...
« L’auteur dramatique n’est pas tenu par la vérité historique. Il peut inventer, combler les vides, les magnifier..." Peu importe si on trompe l’histoire pourvu qu’on lui fasse de beaux enfants…" disait Alexandre Dumas » C.S
La scénographe de Caroline Mexme, la musique de Mehdi Bourayou ainsi que les lumières de Cyril Manetta intensifient les émotions.
Julie Depardieux et Stefan Druet Toukaïeff nous fascinent et nous mènent avec grand brio à travers cette histoire terrifiante du III Reich.
9/10
Éloquent, Dynamique, Poignant.
« 1894, l’Affaire Dreyfus divise la France. Un Capitaine est accusé d’espionnage et déclaré coupable. En plein succès littéraire et contre l’avis de son éditeur, Zola enquête sur le cas Dreyfus. Depuis son studio de cinéma, Méliès, lui, s’engage à dénoncer un mensonge d’État.
Le texte de Julien Delpech et Alexandre Foulon est passionnant, c’est une merveilleuse idée d’avoir juxtaposé le combat d’Émile Zola et de Georges Méliès, courageux défenseurs du capitaine Dreyfus.
Zola vient de terminer Les Rougon Macquart, nous le rencontrons avec sa maitresse et mère de ses futurs enfants Jeanne, ancienne domestique de son épouse Alexandrine.
L’humeur est joyeuse et légère jusqu’à sa rencontre avec Alphonse Daudet qui l’accuse des paroles antisémites de l’un des personnages de son roman « L' argent ».
Copyright : Grégoire Matzneff
Dès cet instant, nous assistons à la prise de conscience de Zola, doutant fortement de la culpabilité de Dreyfus, puis sûr de son innocence, il s' implique malgré les craintes de son éditeurs. Sa parole et sa notoriété serviront à révéler l’innocence de ce capitaine.
En parallèle, nous sommes conviés dans l’atelier de Méliès et nous assistons au tournage du premier film politique. Ce film, L'Affaire Dreyfus, scène du Conseil de guerre (1899). démontre l'innocence de Dreyfus et fut interdit en France pendant de nombreuses années mais diffusé dans le monde entier.
L’élaboration du film est amusante, les comédiens sont des illustres inconnus, les truquages sont cocasses, les scénettes simples, un peu caricaturales mais finalement très percutantes. C’est un vrai régal de retourner quelques années dans le temps au tout début du cinéma.
Copyright : Grégoire Matzneff
La mise scène est orchestrée par Charlotte Matzneff avec minutie et grand talent, les tableaux s’enchainent avec aisance et dynamisme.
La scénographie d’Antoine Milian est astucieuse et esthétique, un immense meuble-bureau munie de divers tiroirs, trône sur le plateau. Par magie, il se transforme, nous passons d’un tableau à l’autre en un instant : du bureau de Zola au studio de Méliès, d’un quai d’une gare au comptoir d’un café…
Les costumes de Corinne Rossi sont pittoresques et attrayants.
La musique de Mehdi Bourayou intensifie les émotions et joue un grand rôle. Le piano est toujours présent en live, tant chez Zola que chez Méliès.
Romain Lagarde incarne Zola plein d’humanité, il est bouleversant de par sa fragilité d’homme et sa soif de vérité.
Stephane Dauch, « Georges Méliés », envahi la scène par son charisme, il nous réjouit.
Sandrine Seubille « Alexandrine Zola » est touchante et émouvante.
Arnaud Allain, Armance Galpin, Barbara Lamballais, , Thibault Sommain , interprètent avec grand brio et dextérité un chassé-croisé autour d’une trentaine de personnages.
Tous nous enchantent par la justesse de leur jeu. Ils nous émeuvent et nous ravissent.
Un grand moment de plaisir et d’émotions
« 1894, l’Affaire Dreyfus divise la France. Un Capitaine est accusé d’espionnage et déclaré coupable. En plein succès littéraire et contre l’avis de son éditeur, Zola enquête sur le cas Dreyfus. Depuis son studio de cinéma, Méliès, lui, s’engage à dénoncer un mensonge d’État.
Le texte de Julien Delpech et Alexandre Foulon est passionnant, c’est une merveilleuse idée d’avoir juxtaposé le combat d’Émile Zola et de Georges Méliès, courageux défenseurs du capitaine Dreyfus.
Zola vient de terminer Les Rougon Macquart, nous le rencontrons avec sa maitresse et mère de ses futurs enfants Jeanne, ancienne domestique de son épouse Alexandrine.
L’humeur est joyeuse et légère jusqu’à sa rencontre avec Alphonse Daudet qui l’accuse des paroles antisémites de l’un des personnages de son roman « L' argent ».
Copyright : Grégoire Matzneff
Dès cet instant, nous assistons à la prise de conscience de Zola, doutant fortement de la culpabilité de Dreyfus, puis sûr de son innocence, il s' implique malgré les craintes de son éditeurs. Sa parole et sa notoriété serviront à révéler l’innocence de ce capitaine.
En parallèle, nous sommes conviés dans l’atelier de Méliès et nous assistons au tournage du premier film politique. Ce film, L'Affaire Dreyfus, scène du Conseil de guerre (1899). démontre l'innocence de Dreyfus et fut interdit en France pendant de nombreuses années mais diffusé dans le monde entier.
L’élaboration du film est amusante, les comédiens sont des illustres inconnus, les truquages sont cocasses, les scénettes simples, un peu caricaturales mais finalement très percutantes. C’est un vrai régal de retourner quelques années dans le temps au tout début du cinéma.
Copyright : Grégoire Matzneff
La mise scène est orchestrée par Charlotte Matzneff avec minutie et grand talent, les tableaux s’enchainent avec aisance et dynamisme.
La scénographie d’Antoine Milian est astucieuse et esthétique, un immense meuble-bureau munie de divers tiroirs, trône sur le plateau. Par magie, il se transforme, nous passons d’un tableau à l’autre en un instant : du bureau de Zola au studio de Méliès, d’un quai d’une gare au comptoir d’un café…
Les costumes de Corinne Rossi sont pittoresques et attrayants.
La musique de Mehdi Bourayou intensifie les émotions et joue un grand rôle. Le piano est toujours présent en live, tant chez Zola que chez Méliès.
Romain Lagarde incarne Zola plein d’humanité, il est bouleversant de par sa fragilité d’homme et sa soif de vérité.
Stephane Dauch, « Georges Méliés », envahi la scène par son charisme, il nous réjouit.
Sandrine Seubille « Alexandrine Zola » est touchante et émouvante.
Arnaud Allain, Armance Galpin, Barbara Lamballais, , Thibault Sommain , interprètent avec grand brio et dextérité un chassé-croisé autour d’une trentaine de personnages.
Tous nous enchantent par la justesse de leur jeu. Ils nous émeuvent et nous ravissent.
Un grand moment de plaisir et d’émotions