Ses critiques
455 critiques
8,5/10
Réjouissant, Pétulant, Enjoué.
Pièce en deux actes, inachevée à la mort de Feydeau, en 1913 une répétition du premier acte eue lieu au Théâtre Saint Michel.
Aujourd’hui dans ce joli théâtre du Lucernaire, entouré de talentueux comédiens, Jean -Paul Tribout nous offre une adaptation pleine de joyeuseté et de vitalité. Un rayon de soleil en cette époque hivernale.
Une comédie où les femmes sont à l’honneur et se font entendre.
Emilienne jouée avec grand brio par Caroline Maillard, mariée depuis quelques années à Trévelin ‘Jean- Paul Tribout’, rêve quelquefois d’être une femme indépendante et libre, elle s’amuse à imaginer la vie des « cocottes » mais c’est une bourgeoise dépendante et fidèle à son époux. Un jour malencontreusement, elle apprend par l’intermédiaire de son amie Olympe ‘Claire Mirande’ que son cher époux la trompe. Une occasion rêvée de jouer à la cocotte pour se venger….
Dés lors, les scénettes s’enchainent plus dynamiques et joyeuses les unes que les autres. Dans un ballet de chassés croisés et de quiproquos, maris, femmes amants maitresses, se croisent, se cachent dans les placards, se poursuivent, s’apostrophent et se retrouvent.
Mais cette fois-ci, malgré les convictions machistes de Trévelin, « “L’homme est un soutien pour sa femme, la femme n’en est pas un pour son mari ….. » ce sont les femmes qui auront le dernier mot.
C’est frais, pétulant, drôlatique et magnifiquement bien joué par tous les comédiens.
La scénographie d’Amélie Tribout est originale, amusante et astucieuse. Des caissons dans lesquels s’engouffreront et ressortiront les protagonistes, font objets de chambres, de bureaux, de lits, de sortie vers l’extérieur et bien sûr de placards car Feydeau sans placards, ce n’est plus Feydeau.
Les costumes imaginés par de Julia Allegre, sont soyeux, vaporeux, élégants et nous plongent dans les années 30.
Dario Ivkovic rythme cette jolie comédie au son de son accordéon et nous ravi.
La composition musicale de Dario Ivkovic et la création lumière de Philippe Lacombe apportent une belle harmonie à l’ensemble des tableaux.
Jean-Paul Tribout incarne avec classe Trévelin, ce mari emberlificoteurs essayant de tromper sa femme en toute honnêteté !
Caroline Maillard interprète Emilienne avec brio, elle nous enchante par la justesse de son jeu et les modulations de sa voix. Elle nous captive et nous entraine avec joyeuseté et dynamisme dans cette comédie.
Claire Mirande, campe Olympe avec élégance, délicatesse et talent.
Julie Julien, Blanche, charmante séductrice, mord la vie à pleine dent et ne se laisse point marcher sur les pieds.
Samuel Charles, Thomas jeune homme polisson et un peu frivole nous amuse et nous réjouit.
Merci à toute l’équipe pour ce joli moment de théâtre.
Si vous désirez passer un bon moment n’hésiter pas et courez-y.
Pièce en deux actes, inachevée à la mort de Feydeau, en 1913 une répétition du premier acte eue lieu au Théâtre Saint Michel.
Aujourd’hui dans ce joli théâtre du Lucernaire, entouré de talentueux comédiens, Jean -Paul Tribout nous offre une adaptation pleine de joyeuseté et de vitalité. Un rayon de soleil en cette époque hivernale.
Une comédie où les femmes sont à l’honneur et se font entendre.
Emilienne jouée avec grand brio par Caroline Maillard, mariée depuis quelques années à Trévelin ‘Jean- Paul Tribout’, rêve quelquefois d’être une femme indépendante et libre, elle s’amuse à imaginer la vie des « cocottes » mais c’est une bourgeoise dépendante et fidèle à son époux. Un jour malencontreusement, elle apprend par l’intermédiaire de son amie Olympe ‘Claire Mirande’ que son cher époux la trompe. Une occasion rêvée de jouer à la cocotte pour se venger….
Dés lors, les scénettes s’enchainent plus dynamiques et joyeuses les unes que les autres. Dans un ballet de chassés croisés et de quiproquos, maris, femmes amants maitresses, se croisent, se cachent dans les placards, se poursuivent, s’apostrophent et se retrouvent.
Mais cette fois-ci, malgré les convictions machistes de Trévelin, « “L’homme est un soutien pour sa femme, la femme n’en est pas un pour son mari ….. » ce sont les femmes qui auront le dernier mot.
C’est frais, pétulant, drôlatique et magnifiquement bien joué par tous les comédiens.
La scénographie d’Amélie Tribout est originale, amusante et astucieuse. Des caissons dans lesquels s’engouffreront et ressortiront les protagonistes, font objets de chambres, de bureaux, de lits, de sortie vers l’extérieur et bien sûr de placards car Feydeau sans placards, ce n’est plus Feydeau.
Les costumes imaginés par de Julia Allegre, sont soyeux, vaporeux, élégants et nous plongent dans les années 30.
Dario Ivkovic rythme cette jolie comédie au son de son accordéon et nous ravi.
La composition musicale de Dario Ivkovic et la création lumière de Philippe Lacombe apportent une belle harmonie à l’ensemble des tableaux.
Jean-Paul Tribout incarne avec classe Trévelin, ce mari emberlificoteurs essayant de tromper sa femme en toute honnêteté !
Caroline Maillard interprète Emilienne avec brio, elle nous enchante par la justesse de son jeu et les modulations de sa voix. Elle nous captive et nous entraine avec joyeuseté et dynamisme dans cette comédie.
Claire Mirande, campe Olympe avec élégance, délicatesse et talent.
Julie Julien, Blanche, charmante séductrice, mord la vie à pleine dent et ne se laisse point marcher sur les pieds.
Samuel Charles, Thomas jeune homme polisson et un peu frivole nous amuse et nous réjouit.
Merci à toute l’équipe pour ce joli moment de théâtre.
Si vous désirez passer un bon moment n’hésiter pas et courez-y.
8,5/10
Comédie musicale composée par Reynaldo Hahn sur un livret de Sacha Guitry.
Mise en scène d’Emiline Bayart.
Ludique, Pétillant, Réjouissant.
O mon bel inconnu, vaudeville musical, fut donné pour la première fois en 1933 au théâtre des Bouffes-Parisiens avec Arletty dans le rôle de Félicie.
Monsieur Prosper Aubertin chapelier de métier, s’ennuie dans sa petite vie bourgeoise monotone, entre sa femme Antoinette, sa fille Marie-Anne et sa bonne Félicie. Il rêve d’une aventure extra- conjuguale et publie cette annonce dans un journal :
« Monsieur célibataire, fortuné désire rencontrer l’âme sœur »
Les réponses fusent, mais oh ! surprise, l’une est de son épouses Antoinette, une autre de sa fille Marie-Anne.
Heureusement, il y a celle d’une comtesse à qui il fixe un rendez- vous, mais quel n’est pas son étonnement en découvrant Félicie jouant la comtesse.
Notre homme allant de surprises en surprises, décide des monter une petite farce à ces dames qu’il convie en bord de mer dans la « Villa de rêve’.
Comme toujours chez Sacha Guitry, notre homme est quelque peu macho et sexiste :
« il n’y a qu’une personne, ici, qui ait le droit s’élever la voix… c’est moi ! »,
Mais les femmes sous des airs de soumission ne manquent point de nous surprendre et s’émancipent avec plaisir…
C’est une histoire pittoresque pleine de rebondissements et de gaieté qui nous réjouit.
Les costumes raffinés et les décors d’une belle esthétique de Anne-Sophie Grac, nous plongent avec délice dans les années folles.
Les lumières de Joël Fabing font ressortir l’élégance du décor.
La mise en scène d’Emiline Bayart est superbement orchestrée, les scénettes s’enchainent avec dynamisme et joyeuseté.
Émeline Bayart, ‘Félicie ‘nous enchante et nous amuse par sa gestuelle, ses mimiques et la justesse de son jeu.
Sheva Tchoval (soprano) ,‘ Marie-Anne’, est une jeune fille romantique, pleine de fraicheur qui nous émeut.
Clémence Tilquin (soprano) interprète avec brio,’ Antoinette’, bourgeoise élégante découvrant le plaisir de plaire et la frivolité.
Toutes trois forment un trio inoubliable, leurs voix viennent nous transpercer à travers « O mon bel inconnu » refrain repris de nombreuses au cours du spectacle.
Carl Ghazarossian, ‘Lallumette’, merveilleux confident muet retrouve sa puissante voix de ténor au final pour notre plaisir.
Jean-Fracois Novelli (Ténor) jouent avec grand talent ’Jean-Paul, l’amoureux transi, M. Victor, le loueur de la maison’. Il nous ravit. C’est un soupirant ne manquant pas d’audace et un propriétaire sans complexe…
Marc Labonnette ‘ Le père Prosper’ envahi le plateau par son charisme et l’ampleur de sa magnifique voix de baryton.
Victor Sicard (baryton) est un bel amoureux séduisant.
Nous passons un agréable moment avec cette troupe de comédiens-chanteurs accompagnés avec subtilité et dynamisme par l’Orchestre des Frivolités parisienne dirigé par Samuel Jean.
Mise en scène d’Emiline Bayart.
Ludique, Pétillant, Réjouissant.
O mon bel inconnu, vaudeville musical, fut donné pour la première fois en 1933 au théâtre des Bouffes-Parisiens avec Arletty dans le rôle de Félicie.
Monsieur Prosper Aubertin chapelier de métier, s’ennuie dans sa petite vie bourgeoise monotone, entre sa femme Antoinette, sa fille Marie-Anne et sa bonne Félicie. Il rêve d’une aventure extra- conjuguale et publie cette annonce dans un journal :
« Monsieur célibataire, fortuné désire rencontrer l’âme sœur »
Les réponses fusent, mais oh ! surprise, l’une est de son épouses Antoinette, une autre de sa fille Marie-Anne.
Heureusement, il y a celle d’une comtesse à qui il fixe un rendez- vous, mais quel n’est pas son étonnement en découvrant Félicie jouant la comtesse.
Notre homme allant de surprises en surprises, décide des monter une petite farce à ces dames qu’il convie en bord de mer dans la « Villa de rêve’.
Comme toujours chez Sacha Guitry, notre homme est quelque peu macho et sexiste :
« il n’y a qu’une personne, ici, qui ait le droit s’élever la voix… c’est moi ! »,
Mais les femmes sous des airs de soumission ne manquent point de nous surprendre et s’émancipent avec plaisir…
C’est une histoire pittoresque pleine de rebondissements et de gaieté qui nous réjouit.
Les costumes raffinés et les décors d’une belle esthétique de Anne-Sophie Grac, nous plongent avec délice dans les années folles.
Les lumières de Joël Fabing font ressortir l’élégance du décor.
La mise en scène d’Emiline Bayart est superbement orchestrée, les scénettes s’enchainent avec dynamisme et joyeuseté.
Émeline Bayart, ‘Félicie ‘nous enchante et nous amuse par sa gestuelle, ses mimiques et la justesse de son jeu.
Sheva Tchoval (soprano) ,‘ Marie-Anne’, est une jeune fille romantique, pleine de fraicheur qui nous émeut.
Clémence Tilquin (soprano) interprète avec brio,’ Antoinette’, bourgeoise élégante découvrant le plaisir de plaire et la frivolité.
Toutes trois forment un trio inoubliable, leurs voix viennent nous transpercer à travers « O mon bel inconnu » refrain repris de nombreuses au cours du spectacle.
Carl Ghazarossian, ‘Lallumette’, merveilleux confident muet retrouve sa puissante voix de ténor au final pour notre plaisir.
Jean-Fracois Novelli (Ténor) jouent avec grand talent ’Jean-Paul, l’amoureux transi, M. Victor, le loueur de la maison’. Il nous ravit. C’est un soupirant ne manquant pas d’audace et un propriétaire sans complexe…
Marc Labonnette ‘ Le père Prosper’ envahi le plateau par son charisme et l’ampleur de sa magnifique voix de baryton.
Victor Sicard (baryton) est un bel amoureux séduisant.
Nous passons un agréable moment avec cette troupe de comédiens-chanteurs accompagnés avec subtilité et dynamisme par l’Orchestre des Frivolités parisienne dirigé par Samuel Jean.
8/10
Loufoque, Hurluberlu, Drolatique.
Sir Charles Baskerville revenu vivre une retraite paisible dans le manoir de ses ancêtres perdu milieu des landes du Devonshire, est retrouvé mort le visage figé dans une expression de terreur. Autour de son cadavre, des empreintes terrifiantes d’un chien éléphantesque sont retrouvées… Une vieille légende raconte, qu’un chien crachant du feu, viendrait de l’enfer pour réclamer les âmes des descendants des Baskerville. Mortimer demande à Sherlock Holmes de venir mener une enquête et de protéger Henry l’héritier de la victime…
Le texte de Hugues Duquesne et Olivier Mag est burlesque, farfelus et assez croustillant. Les jeux de mots et les sous-entendus, amusent le public de par leurs extravagances et leurs loufoqueries.
La mise en scène dynamique de Gwen Aduh donne une grande place à l’humour et à la dérision.
Le décor en carton-pâte original et esthétique, rappelle les livres de contes pour enfants en 3 D, il laisse voir en son milieu un écran sur lequel les ombres chinoises de Philippe Beau, prennent le relais des comédiens et nous réjouissent.
C’est ludique et assez poétique.
L’adaptation de Gwen Aduh et Miren Pradier, les dessins de Winshluss, la musique de Vincent Segal, ainsi que les costumes de Aurélie de Cazanove nous enchantent et nous ravissent.
Les comédiens, Dominique Bastien, Philippe Beau, Henri Costa, Jean-Baptiste Darosey, Hugues Duquesne et Mathilde Méry, jouent avec talent et enthousiasme. C’est vivant et bouillonnant.
Un petit plus pour Mathilde Méry qui interprète plusieurs rôles avec brio et nous séduit par sa gestuelle et la justesse de son jeu.
Voici donc un joli cocktail pour vous détendre et oublier les soucis quotidiens.
Sir Charles Baskerville revenu vivre une retraite paisible dans le manoir de ses ancêtres perdu milieu des landes du Devonshire, est retrouvé mort le visage figé dans une expression de terreur. Autour de son cadavre, des empreintes terrifiantes d’un chien éléphantesque sont retrouvées… Une vieille légende raconte, qu’un chien crachant du feu, viendrait de l’enfer pour réclamer les âmes des descendants des Baskerville. Mortimer demande à Sherlock Holmes de venir mener une enquête et de protéger Henry l’héritier de la victime…
Le texte de Hugues Duquesne et Olivier Mag est burlesque, farfelus et assez croustillant. Les jeux de mots et les sous-entendus, amusent le public de par leurs extravagances et leurs loufoqueries.
La mise en scène dynamique de Gwen Aduh donne une grande place à l’humour et à la dérision.
Le décor en carton-pâte original et esthétique, rappelle les livres de contes pour enfants en 3 D, il laisse voir en son milieu un écran sur lequel les ombres chinoises de Philippe Beau, prennent le relais des comédiens et nous réjouissent.
C’est ludique et assez poétique.
L’adaptation de Gwen Aduh et Miren Pradier, les dessins de Winshluss, la musique de Vincent Segal, ainsi que les costumes de Aurélie de Cazanove nous enchantent et nous ravissent.
Les comédiens, Dominique Bastien, Philippe Beau, Henri Costa, Jean-Baptiste Darosey, Hugues Duquesne et Mathilde Méry, jouent avec talent et enthousiasme. C’est vivant et bouillonnant.
Un petit plus pour Mathilde Méry qui interprète plusieurs rôles avec brio et nous séduit par sa gestuelle et la justesse de son jeu.
Voici donc un joli cocktail pour vous détendre et oublier les soucis quotidiens.
8/10
Enrichissant, Passionnant, Édifiant.
« Au moment où les députés viennent de signer la Déclaration des droits de l’Homme en 1789, personne à l’Assemblée ne songe à abolir l’esclavage. Les enjeux économiques liés au commerce sont trop importants, notamment dans le cas de Saint Domingue (ancien nom donné à Haïti), surnommée la perle des Antilles. »
Aujourd'hui, nous suivons le parcours et la rencontre de jeunes gens issus de deux mondes bien éloignés l’un de l’autre. L’un Haïtien, l’autre Français autochtone. Tout de deux font connaissance lors du concours d’entrée à polytechnique. Une solide amitié va se créer entre eux.
Mathieu « Charles Zevaco » vit en banlieue avec son père, prof d’histoire spécialiste de la Révolution françaises. Mathieu souhaite voir du pays et être utile à l’humanité, c’est un garçon plein d’illusions et de rêves.
Kendy « Roberto Jean » a vécu en Haïti dans une famille modeste qui l’a toujours poussé et encouragé dans sa scolarité, souhaitant qu’il puisse partir en France faire de grandes études car en Haïti l’avenir de la jeunesse est bien compromis. Kendy veut s’assurer une situation stable et honorable dont ses parents et son pays seront fiers.
Leur culture, leurs regards sur le monde, s’affrontent et se complètent.
Ils dénoncent le passé colonial de la France révolutionnaire, de ses non-dits et l'histoire de l'esclavage. Ils découvrent et bannissent aujourd’hui les incohérences des OMG, le pouvoir capitaliste, la corruption…
Nous cheminons avec eux à travers leurs désirs, de leurs déceptions.
Mathieu et Kendy construisent et suivent leur route avec conviction, confiance et ténacité mais les chemins sont parsemés d’embuches et de désillusions.
Mathieu et Kendy s’opposent, s’interrogent, se rejoignent, se séparent, se retrouvent…
Un beau parcours initiatique pour ces deux jeunes hommes prêts à croquer la vie à pleine dent.
Un spectacle instructif, captivant qui prêtent à bien des questionnements à travers le récit d’une belle rencontre amicale.
Charles Zevaco et Roberto Jean interprètent avec justesse, conviction et talent ces deux jeunes gens, ils nous captivent et nous émeuvent.
« Au moment où les députés viennent de signer la Déclaration des droits de l’Homme en 1789, personne à l’Assemblée ne songe à abolir l’esclavage. Les enjeux économiques liés au commerce sont trop importants, notamment dans le cas de Saint Domingue (ancien nom donné à Haïti), surnommée la perle des Antilles. »
Aujourd'hui, nous suivons le parcours et la rencontre de jeunes gens issus de deux mondes bien éloignés l’un de l’autre. L’un Haïtien, l’autre Français autochtone. Tout de deux font connaissance lors du concours d’entrée à polytechnique. Une solide amitié va se créer entre eux.
Mathieu « Charles Zevaco » vit en banlieue avec son père, prof d’histoire spécialiste de la Révolution françaises. Mathieu souhaite voir du pays et être utile à l’humanité, c’est un garçon plein d’illusions et de rêves.
Kendy « Roberto Jean » a vécu en Haïti dans une famille modeste qui l’a toujours poussé et encouragé dans sa scolarité, souhaitant qu’il puisse partir en France faire de grandes études car en Haïti l’avenir de la jeunesse est bien compromis. Kendy veut s’assurer une situation stable et honorable dont ses parents et son pays seront fiers.
Leur culture, leurs regards sur le monde, s’affrontent et se complètent.
Ils dénoncent le passé colonial de la France révolutionnaire, de ses non-dits et l'histoire de l'esclavage. Ils découvrent et bannissent aujourd’hui les incohérences des OMG, le pouvoir capitaliste, la corruption…
Nous cheminons avec eux à travers leurs désirs, de leurs déceptions.
Mathieu et Kendy construisent et suivent leur route avec conviction, confiance et ténacité mais les chemins sont parsemés d’embuches et de désillusions.
Mathieu et Kendy s’opposent, s’interrogent, se rejoignent, se séparent, se retrouvent…
Un beau parcours initiatique pour ces deux jeunes hommes prêts à croquer la vie à pleine dent.
Un spectacle instructif, captivant qui prêtent à bien des questionnements à travers le récit d’une belle rencontre amicale.
Charles Zevaco et Roberto Jean interprètent avec justesse, conviction et talent ces deux jeunes gens, ils nous captivent et nous émeuvent.
9/10
Émouvant, Poétique, Magnifique.
Evelyne de la Chevriére (née à Montréal en 1975) est une comédienne et dramaturge de la scène du théâtre Québécois.
Bashir Lazhar a fait l’objet de nombreuses traductions ainsi que d’une adaptation cinématographique par Philippe Falardeau ‘Monsieur Lazhar’ nommé en 2012 meilleur film étranger à la cérémonie des Oscars.
Bashir Lazhar est un émigré algérien en attente de son statut de réfugié politique. Nous apprendrons plus tard, qu’il a perdu sa femme et ses deux enfants lors d’événements dramatiques.
Nouvellement arrivé en terre d’asile, du jour au lendemain, il va remplacer temporairement une institutrice qui s’est suicidée dans l’enceinte de son école.
Bashir va se confronter à l’incompréhension de son entourage, ses initiatives pédagogiques, sa compréhension et son amour profond de l’enfance, ne sont point les soucis premiers de sa directrice et de ses collègues.
« Moi je veux juste un tableau noir avec des yeux qui le regardent… et ceux qui voudront s’ennuyer je les laisserai regarder par la fenêtre sans les gronder parce que je sais comme il est bon de regarder par une fenêtre… »
D’autre part, comment faire le programme correctement, lorsque les semaines sont entrecoupées par la visite d’une fromagerie ou des pompiers, sans compter les séances avec la psychologue scolaire... Pour Bashir, la syntaxe les mots, le vocabulaire sont de plus grande importance pour grandir.
« … Tant que vous ne saurez pas bien parler français, ça ne vous donne rien d’apprendre l’anglais. Parce que vous connaissez trop peu de mots en français. Il vous faudra beaucoup plus de mots pour survivre »
A travers l’histoire de cet homme, Evelyne de la Chenelière nous parle, de l’enfance, de l’éducation mais aussi d’injustice, d’exil, de courage pour vivre et rester libre. Un texte bouleversant plein d’humanité.
La mise en scène de Thomas Coste est sobre et efficace, une chaise, un bureau d’écolier, côté jardin et côté cour, une rangée de projecteurs qui par instant se mettront en lumière tel des personnages. Dans ce décor épuré, les mots envahissent l’espace.
Thomas Drelon avec brio se glisse dans la peau de Bashir Lazhar . Dès le premier instant, Thomas Drelon nous captive, nous amuse et surtout nous émeut. Nous aimerions tous avoir un instituteur aussi compréhensif et bienveillant.
A travers quelques flash-back, il repart en Algérie près des siens, c’est bouleversant.
Seul en scène, Thoma Drelon fait vivre sous nos yeux une multitude de personnages.
Il dialogue avec chacun, parfois essaye timidement de convaincre la directrice, ses collègues, les gendarmes puis avec délicatesse enseigne, guide et conseille ses élèves .
Thomas Drelon nous chavire, sa voix resonne et ses mots viennent nous toucher en plein cœur, il incarne avec brio la fragilité de Bashir Lazhar, ‘un remplaçant qui attends son statut de réfugié politique’, un homme qui a le courage de se relever et de vivre.
Un moment de théâtre, riche, poétique, bouleversant, parfois drôle qui nous parle d’enfance, de deuil, d’exil, d’amour et de liberté.
« Vous les enfants vivants vous devez égayer les cours de récréations. Dans le monde entier c’est ce qu’on vous demande. Alors vas-y. Lance quelques cris aigus, faut pas lâcher ton rôle d’enfant qui fait l’oiseau qui fait la mouette, il faut continuer jusqu’à ce que d’autres te remplacent dans la cour de récréation. »
Evelyne de la Chevriére (née à Montréal en 1975) est une comédienne et dramaturge de la scène du théâtre Québécois.
Bashir Lazhar a fait l’objet de nombreuses traductions ainsi que d’une adaptation cinématographique par Philippe Falardeau ‘Monsieur Lazhar’ nommé en 2012 meilleur film étranger à la cérémonie des Oscars.
Bashir Lazhar est un émigré algérien en attente de son statut de réfugié politique. Nous apprendrons plus tard, qu’il a perdu sa femme et ses deux enfants lors d’événements dramatiques.
Nouvellement arrivé en terre d’asile, du jour au lendemain, il va remplacer temporairement une institutrice qui s’est suicidée dans l’enceinte de son école.
Bashir va se confronter à l’incompréhension de son entourage, ses initiatives pédagogiques, sa compréhension et son amour profond de l’enfance, ne sont point les soucis premiers de sa directrice et de ses collègues.
« Moi je veux juste un tableau noir avec des yeux qui le regardent… et ceux qui voudront s’ennuyer je les laisserai regarder par la fenêtre sans les gronder parce que je sais comme il est bon de regarder par une fenêtre… »
D’autre part, comment faire le programme correctement, lorsque les semaines sont entrecoupées par la visite d’une fromagerie ou des pompiers, sans compter les séances avec la psychologue scolaire... Pour Bashir, la syntaxe les mots, le vocabulaire sont de plus grande importance pour grandir.
« … Tant que vous ne saurez pas bien parler français, ça ne vous donne rien d’apprendre l’anglais. Parce que vous connaissez trop peu de mots en français. Il vous faudra beaucoup plus de mots pour survivre »
A travers l’histoire de cet homme, Evelyne de la Chenelière nous parle, de l’enfance, de l’éducation mais aussi d’injustice, d’exil, de courage pour vivre et rester libre. Un texte bouleversant plein d’humanité.
La mise en scène de Thomas Coste est sobre et efficace, une chaise, un bureau d’écolier, côté jardin et côté cour, une rangée de projecteurs qui par instant se mettront en lumière tel des personnages. Dans ce décor épuré, les mots envahissent l’espace.
Thomas Drelon avec brio se glisse dans la peau de Bashir Lazhar . Dès le premier instant, Thomas Drelon nous captive, nous amuse et surtout nous émeut. Nous aimerions tous avoir un instituteur aussi compréhensif et bienveillant.
A travers quelques flash-back, il repart en Algérie près des siens, c’est bouleversant.
Seul en scène, Thoma Drelon fait vivre sous nos yeux une multitude de personnages.
Il dialogue avec chacun, parfois essaye timidement de convaincre la directrice, ses collègues, les gendarmes puis avec délicatesse enseigne, guide et conseille ses élèves .
Thomas Drelon nous chavire, sa voix resonne et ses mots viennent nous toucher en plein cœur, il incarne avec brio la fragilité de Bashir Lazhar, ‘un remplaçant qui attends son statut de réfugié politique’, un homme qui a le courage de se relever et de vivre.
Un moment de théâtre, riche, poétique, bouleversant, parfois drôle qui nous parle d’enfance, de deuil, d’exil, d’amour et de liberté.
« Vous les enfants vivants vous devez égayer les cours de récréations. Dans le monde entier c’est ce qu’on vous demande. Alors vas-y. Lance quelques cris aigus, faut pas lâcher ton rôle d’enfant qui fait l’oiseau qui fait la mouette, il faut continuer jusqu’à ce que d’autres te remplacent dans la cour de récréation. »