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Claudine Arrazat
Claudine Arrazat
Mini-Molière du Critique
100 ans
18 espions
espionner Ne plus espionner
Son blog : http://www.critiquetheatreclau.com/.
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Ses critiques

478 critiques
Entre les lignes

Entre les lignes

9,5/10
5
Rocambolesque, Intimiste, Captivant, Réjouissant.
Au théâtre de l’Athénée Louis Jouvet, magnifique théâtre à l’italienne classé monument historique et hanté par Louis Jouvet qui en fut le directeur de 1934 jusqu’à sa mort en 1951. Tonan Quito nous attend en jogging et baskets dans la petite salle intimiste « Christian-Bérard » pour nous conter des histoires…
Tonan Quito nous propose un café, il attend son texte mais comme à son habitude, Tiago Rodrigues est en retard…Ils doivent préparer un monologue autour d' Œdipe de Sophocle dans la grande salle de ce théatre mais le délai va-t-être dépassé. Tonan Quito s’impatiente, reprend une tasse de café,
Nous comprendrons plus tard que tout se joue autour d'une tasse de café pour Tiago et Tonan...
Tonan Quito va travailler seul en attendant mieux.
Pouvons-nous commencer ? nous demande-t-il gentiment.
Tonan Quito prend un texte posé prés de la machine à café sur une petite table coté jardin et nous conte en portugais la lettre d' un prisonnier à sa mère.
Cette lettre est entremêlée dans le dialogue d’Œdipe et de Tirésias. Deux histoires de parricides.
« Maman, j’ai décidé de t’écrire cette lettre, même si ce n’est pas à toi que je voulais l’adresser, cette lettre que j’écris entre les lignes de ce livre ancien est pour papa » Le prisonnier.
En fond de scène sur un écran, la traduction du texte de Sophocle et la lettre du prisonnier s’intercalent en caractères différents, ce qui facilite la compréhension.
Tonan Quinto interrompt sa lecture et s’adresse a nous en français :
« Tiago à toujours rendu ses textes en retard. Les choses sont là et remuent dans sa tête »
Au cours de cette lecture, viennent s’intercaler le rapport de Tiago Rodrigues avec la création théâtrale, la raison son l’absence due à quelques problèmes ophtalmologiques ainsi que l’aventure de la découverte du livre de Sophocle utilisé par le prisonnier parricide.
Les histoires s’emboitent les unes les autres. C’est rocambolesque et passionnant. Nous sommes captivés.

Tonan Quinto nous fait partager sa grande complicité avec Tiago Rodrigues. C’est émouvant et profond.
Quand je reçois des messages pour annuler les répétitions… ,je reste calme..je sais qu’on fonctionne très bien comme ça »
Merci à Tiago Rodrigues pour ce magnifique texte
« L’idée d’échec est au centre de ma pièce Entre les Lignes et plus précisément au centre de notre envie de faire ce spectacle. Défendre la possibilité d’échec et pour une fois créer une pièce qui prend sa forme. »
Bravo à Tonan Quinto, dés les premiers instants, il nous ensorcelle et nous captive.
Si vous aimez comme moi que l'on vous raconte des histoires, courez y vite, c'est fabuleux.
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La ménagerie de verre, avec Isabelle Huppert

La ménagerie de verre, avec Isabelle Huppert

9,5/10
3
Puissant, Éloquent, Réjouissant
En 1944 Tennessee Williams 1911-1983 devint subitement célèbre en transformant un scenario refusé par la MGM , en pièce. « La ménagerie de verre ».
Ivo van Hove nous offre une mise en scène puissante et éloquente qui nous émeut et nous enchante.
En 1944 Tom, alter égo de Tennessee Williams, va nous conter ses souvenirs des années 1930 vécues entre sa mère Amanda et sa sœur Laura, tous trois abandonnés par le père parti pour vivre ses rêves.
Tom, nous accueille en bord de scène, nous amuse d’un petit tour de magie puis renverse le cours du temps.
*Je vous offre la vérité affublée du masque plaisant de l’illusion.
Les rideaux s’ouvrent et apparait un appartement modeste, sobre et situé en sous-sol. Il est relié au monde extérieur par un petit escalier escarpé. L’image du père absent hante les murs revêtus de chaux ocre. Une atmosphère un peu suffocante règne dans ce refuge.
Amanda, Isabelle Huppert, s’affaire avec fougue dans sa cuisine. Elle vit dans le souvenir de ses années de gloire et de jeunesse pour oublier son infortune et se démène avec énergie pour le bonheur de ses enfants.
Laura, Justine Bachelet recroquevillée près de son électrophone a peur du monde, elle demeure à l’image de sa collection de petits animaux en verre « sa ménagerie de verre » fragile et délicate.
Antoine Reinartz incarne avec brio Tom, il travaille à l’entrepôt pour soutenir sa famille, mais il rêve de partir vivre sa vie en toute liberté. Il se gave de cinéma. Que cache-t-il derrière ce hobby ? Tom est mystérieux sur sa vie privée.
*j’en ai assez du cinéma, de regarder les autres partir. Je veux partir moi aussi.
Tous trois vivent en vase clos mais un jour la rencontre d’un ami d’enfance, Jim, interprété avec brio et charisme par Cyril Gueï va secouer ce petit monde.
Les sortira- t- il de leur torpeur ?
Jim apprivoise Laura dans une magnifique scénette à la lueur des bougies, c’est transperçant, émouvant et percutant.
*Vous croyez être la seule à avoir des préoccupations de ce genre…
*Être désillusionné est une chose, être découragé en est une autre.
Laura va-t-elle s’identifier à sa petite licorne qui a perdu sa corne malencontreusement ?
*Maintenant il se sentira à l’aise avec les autres chevaux, ceux qui n’ont pas de cornes.
Cette pièce évoque la fragilité des êtres, leurs frustrations, leurs malaises mais est pleine d’espoir, l’espoir de se construire, de s’accepter et de s’accrocher à ses rêves et de vivre.
La scénographie, la lumière nuancée, les clairs obscures de Jan Versweyveld ainsi que le son, la musique originale de Georges Dhauw intensifient les émotions.
La mise en scène d’Ivo van Hove orchestrée avec vigueur, vitalité et justesse, nous entraine dans un huis-clos poignant et bouleversant. « Une ménagerie de verre » dont on se souviendra longtemps.
Justine Bachelet nous réjouit et nous chavire par sa gestuelle, ses expressions, la chaude tonalité de sa voix et son talent.
Isabelle Huppert est excellente, elle se donne sans limite dans le rôle de cette mère exubérante, directive et souhaitant un avenir heureux sa progéniture.
Antoine Reinartz et Cyril Gueï nous captivent par la sincérité de leurs jeux.
Bravo pour ce magnifique moment de théâtre.
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Le grand départ

Le grand départ

8,5/10
2
Touchant, Réjouissant, Drolatique.
Irène, la mère de Philippe est un tant soit peu originale, c’est une artiste-peintre-féministe. Planifier sa propre veillée mortuaire de son vivant pour la cinquième fois, n’est pas coutume !
Philippe est dans tous ses états, les embouteillages l’ont retardés et il doit tout organiser : recevoir la famille, les amis, mais aussi restaurer ce petit monde correctement.
Tâche difficile, Philippe est un peu trop pointilleux, facilement irritable et pas très tolèrent avec les autres, surtout envers Nicolas son fils qu’il traite de mollasson.
Les invités arrivent, sa femme, Nathalie, qui doit apporter quelques provisions est très en retard, le curé se fait attendre, Irène l’exaspère…
Philippe est excédé, il craque et pour clore le tout, son nerf sciatique le titille…
Avec grande vitalité, Thibaut Gonzalez nous conte cette soirée un peu rocambolesque.
A travers sa gestuelle, ses mimiques, les différentes intonations de sa voix, Thibaut Gonzalez fait vivre sous nos yeux : Philippe, Nicolas, Irène, le curé ainsi que les membres de la famille, les amis et voisins venus rendre un dernier hommage à Irène.
Le texte de Benoît Coulomb et Thibaut Gonzalez drolatique, pétillant et émouvant. "Nicolas fait un hommage à sa grand-mère Irène qui fait monter les larmes aux yeux". ce texte, nous interroge sur notre rapport aux autres, à la famille, aux parents, aux enfants...
Sommes-nous à l’écoute de nos proches ?
Sommes-nous capables de nous remettre en questions ?
Sommes-nous suffisamment tolérants ?

Philippe lui, va se remettre en question suite aux divers évènements de cette soirée.
Les dernières scénettes sont émouvantes et remplies d’amour et de tendresse.
Thibaut Gonzalez après nous avoir fait rire, nous émeut au plus profond de nous-même avec grand talent.
La mise en scène de Marie Lelong est orchestrée avec dynamisme.
La scénographie nous permet d’imaginer agréablement l’appartement d’Irène où Jacques Brel règne avec ses contemporains. La création lumière de Sébastien Roman intensifient les émotions.

Thibaut Gonzalez nous entraine avec brio et dynamisme dans cette soirée familiale.
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Zola l'infréquentable

Zola l'infréquentable

8/10
42
Éloquent, Percutant, Attrayant.
Nous connaissons Zola défenseur de Dreyfus avec la publication en Janvier 1998, dans le quotidien l’Aurore, de l'article « J’accuse… !
Ainsi que pour son œuvre contant l’histoire sociale d’une famille ouvrière sous le second empire « Les Rougon-Macquart ». Émile Zola fait partie du mouvement naturalisme qui veut dépeindre la vérité et la réalité du monde.
Didier Caron nous dresse un portrait plus contrasté, contant la force et les faiblesses de ce grand homme.
Émile Zola le 5 Janvier 1895 vient rendre visite son ami Alphonse Daudet souffrant. Dans le salon, il croise Léon Daudet, fils de ce dernier.
Léon Daudet vient d’écrire un pamphlet innommable sur Dreyfus qui scandalise Émile Zola.
Suite à cette confrontation, Émile Zola va s’engager dans la défense de Dreyfus.
Les deux hommes se rencontrent plusieurs fois jusqu’à la mort suspecte et accidentelle par asphyxie le 29 Septembre 1902 d’Émile Zola.
A travers la polémique qui oppose avec les deux hommes, nous découvrons une image modulée mais très humaine d’Émile Zola qui entre autres ne fut point un modèle dans sa vie amoureuse.
Léon Daudet, raciste, d’extrême droite et piètre écrivain imbu de sa personne déteste Émile Zola. En compagnie de ses semblables antisémites, racistes et nationalistes, il le traine dans la « boue »
Barbey d’Aurevilly le nomme « Michel-Ange de la crotte »
Cela nous fait frémir car sous nos yeux aujourd’hui l’extrême droite, le racisme et l’intolérance sont bien présent dans le monde et nous avons peu ‘Émile Zola’.
Les dialogues entre ces deux hommes sont ciselés, puissants et éloquents empreints de finesse et d’ironie.
La mise en scène de Didier Caron est orchestrée avec adresse, les scénettes s’enchainent avec aisance.
La scénographe de Capucine Grou-Radenez sobre, crée une ambiante feutrée et intimiste.
Les lumières modulées de Denis Schlepp intensifient les émotions.
Pierre Azéma incarne avec brio Émile Zola, défendant ses convictions avec puissance et vigueur mais aussi plein de tendresse, de repentis vis-à-vis de son épouse Alexandrine et de regrets, d’amour envers ses enfants et leur mère Jeanne.
Bruno Paviot interprète avec grand talent Léon Daudet, méprisant, arrogant, sûr de lui et cynique.

Nous traversons avec plaisir la grande histoire et l’intimité d’Émile Zola.
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Le passé

Le passé

9/10
2
​Percutant, Poignant. Puissant.

Léonid Andréïev 1871-1919 est un journaliste et écrivain russe militant anti tsariste puis militant antibolchévique, peu connu en France dont Maxime Gorki dira :
“Léonid Nikolaévitch Andréïev était talentueux de nature, organiquement talentueux ; son intuition était étonnamment fine. Pour tout ce qui touchait aux côtés sombres de la vie, aux contradictions de l’âme humaine, aux fermentations dans le domaine des instincts – il était d’une effrayante perspicacité.” 

Julien Gosselin nous fait découvrir cet auteur à travers cinq de ses œuvres dont deux pièces de théâtre et trois nouvelles.

*Ekatérina Ivanovna 1912. (Pièce) Descente aux enfers, d’une femme de la société bourgeoise échappant à l’agressivité de son époux qui l’accuse à tort de tromperies.
*Requiem 1916. (Pièce) Un personnage mystérieux recrée une pièce dans la chambre d’une maison abandonnée devant un faux public.
*L'Abime 1902 Deux étudiants amoureux arpentent la campagne et sont attaqués par des clochards. Quand le jeune homme reprend conscience, il perd la raison et devient agressif jusqu'au viol.
*Le brouillard 1902 aventures terrifiantes, cruelles et néfastes d’un adolescent avec le sexe.
*La résurrection des morts 1910-1914 Journée avant l’apocalypse. La douleur disparait et tous devient merveilleux….

Le rideau se lève, nous sommes dans un salon bourgeois du siècle dernier pompeusement décoré, le feu crépite dans la cheminée, côté jardin et côte cour des portes s’ouvrent sur les différentes pièces.
Soudain, un coup de feu retentit, les portes claques, le spectacle commence…Qu’ils soient sous nos yeux où à l’intérieur de la datcha , les comédiens sont filmés en live, leurs images sont renvoyées sur un immense écran en hauteur. Ce procédé original et astucieux, nous révèle leurs mimiques et leurs expressions qui nous sautent aux yeux et nous chavirent. Nous apercevons leurs silhouettes derrières les vitrages, cela donne une impressionnante vitalité et véracité aux différents tableaux.

Julien Gosselin fractionne Ekatérina Ivanovna en quatre épisodes qu’il imbrique entre les quatre autres œuvres choisies de Léonid Andréïev.
Les différentes séquences, s’enchainent, se complètent et s’enrichissent pour former Le Passé.

Les premiers épisodes d' Ekatérina Ivanovna sont interprétées comme un vaudeville avec des courses à travers les couloirs et des portes qui claquent. Cela allège la noirceur de cette œuvre tourmentée, déstabilisante et bouleversante. Les personnages sont excessifs et effroyables.

Plus tard, dans la pénombre, en bord de scène, Carine Caron nous bouleverse dans le monologue de L’Abime.

Puis nous sommes interloqués par Le brouillard, un film en noir et blanc, les personnages sont caricaturaux et « métamorphosés » par des masques aux expressions terrifiantes et aux voix stridentes. C'est percutant et fort.

La scénographie de Lisetta Buccellato est magnifique et nous allons de surprises en surprises. Le cœur s’emballe parfois tant l’émotion est grande. Certaines scènes sont époustouflantes.

La musique de Guillaume Bachelé et Maxence Vandevelde, alternant entre rythmes orageux, puissants et douces mélodies mélancoliques, intensifie les émotions et nous transperce.
Le dernier épisode est d’une intensité et d’une fureur magistrale, Victoria Quesnel est extraordinaire et fascinante.Elle interprète avec violence et brio ‘La danse des 7 voiles’ qui s’achemine dans une crise de folie excessive et endiablée. Victoria Quesnel est bouleversante, Quel talent !

Les comédiens Guillaume Bachelé, Joseph Drouet, Denis Eyriey, Carine Goron, Victoria Quesnel, Achille Reggiani, Maxence Vandevelde nous entrainent avec grands talents dans ce monument théâtral dont nous ne sortons pas indemnes mais heureux d’avoir été dévorés par de tumultueuses émotions.
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