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A Strange Quark
A Strange Quark
Héros
55 ans
9 espions
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Spectateur assidu, j'aime l'ambiance particulière des salles dont la jauge est inférieure à 150 places, la proximité avec l'artiste. Je partage mes émotions plus que des avis techniques.
Son blog : http://www.jenaiquunevie.com
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Ses critiques

84 critiques
Jeux d'Enfants ou la Révolte du Pïano

Jeux d'Enfants ou la Révolte du Pïano

7/10
5
Vos barrières sont essentiellement dans vos têtes, voilà le message de Charlotte et Lucie aux spectateurs jeunes et moins jeunes de Jeux d’Enfants ou la Révolte du Piano, un bijou de spectacle pour les petits et les grands, pour lequel nous avons tous eu un coup de cœur et dont nous sommes ressortis avec un large sourire.

Un piano, deux fillettes viennent répéter pendant la récréation, il s’agit de battre Rachel et sa bande à la fête de fin d’année. Mais voilà que la Directrice revient, avec elle ses consignes de morne tristesse, elle est atteinte de sinistrose. Interdiction d’esquisser l’ombre d’un demi-sourire, d’ouvrir les rideaux, les couleurs doivent rester enfermées dehors. Interdiction de jouer et d’avoir des copains. De voir la vie en rose. De toucher à un quelconque instrument de musique. De rêver. Les couleurs acidulées des robes de Charlotte et Lucie disparaissent, les voilà enfermées dans la cellule de débonhumeurisation, celle qui efface les souvenirs. Jusqu’au moment où elles comprennent que leur enfermement n’est que dans leur tête. Jeux d’Enfants est un vrai bon spectacle pour enfants. Au delà de l’histoire, de la finesse avec laquelle ils sont invités à participer, ils y apprennent quelques définitions, dont celle de la fugue quand elle est musicale. Ils reçoivent un message, un vrai message, actuel. Une incitation à ne pas sombrer dans la sinistrose, celle qui touche la Directrice, sans doute, celle qui suinte de notre époque, aussi. Une invitation à garder leur âme d’enfant, leur capacité à voir les couleurs de la vie, à rêver. A prendre conscience que leurs limites sont plus mentales que physiques. Le message est signé Nietzsche ? Les enfants entendent le nom.

Un spectacle qui donne le sourire aux enfants quand ils entendent Nietzsche mérite un grand coup de chapeau, votre soutien, et que vous alliez le voir. Baroudeur et Fléchette, spectateurs aguerris et parfois blasés, se sont laissés embarquer par la pièce, ils l’ont ressentie avec leur âme d’enfant. Pour Baroudeur, « c’est une belle pièce, bien écrite et bien réalisée, elle m’a appris que les couleurs et la musique peuvent tout changer, que toutes les barrières sont dans nos têtes ». Pour Fléchette, c’est « très bien, vraiment très bien organisé, j’ai beaucoup aimé. J’ai appris du vocabulaire, et que quand tout est perdu, il faut quand même se battre, parce que tout est dans la tête ».
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Sodome, ma douce

Sodome, ma douce

8/10
21
Un coup de chapeau au collectif LOUVES pour ce premier spectacle, Sodome, ma douce, un spectacle complet, engagé, qui sera à Avignon cet été.

A terre, un corps couché. Une voix s’élève, c’est celle de la dernière femme de Sodome. La scène s’éclaire. Au fond, cinq autres femmes. Et puis trois autres, venues du fond de la scène. Elles parlent toutes ensemble. Des mots venus plus vite que la bouche ne pourrait les articuler. Elles racontent, l’histoire déborde. L’histoire de Sodome. Ville de la volupté. Certains la voient subversive, leur armée l’attaque, au nom de leur dieu. Neuf voix, une seule femme, qui raconte comment Sodome a été infiltrée, vaincue, effacée, blanchie. Comment elle a survécu. Comment elle vient venger Sodome. J’ai beaucoup aimé le texte de Laurent Gaudé. Texte engagé, qui parle de la femme, des femmes. Qui parle d’une ville de plaisirs, libre et tolérante, que d’autres vont attaquer, détruire, raser, au nom de leurs principes, de leur dieu, de leur religion. Qui montre où conduisent le fanatisme et l’aveuglement. Pour la mise en scène, Laure Marion a utilisé une large et belle palette. Certains tableaux sont parlés, d’autres dansés. Une belle chorégraphie. J’ai senti un parti pris proche du rituel, du tribal. Je me suis laissé bercer, envahir, embarquer, emporté. C’était toujours tripal, parfois très sensuel. Sauvage. Sans chichis.

Un discours brut, incarné, à entendre sans œillères. A voir, à ressentir pleinement. Les LOUVES prennent l’espace scénique, elles l’occupent de leurs seuls corps, de leurs costumes, aucun accessoires. En écrivant ces mots me reviennent les mots, les images. La confusion des femmes qui courent dans la ville. La sensualité que créent 9 bras qui s’alignent et dansent ensemble, est-ce une vague de plaisir qui emplit les corps et la ville. La liberté d’un tableau où les cheveux les plus libres sont ceux qui semblent les plus sages. Oui, vraiment, un beau spectacle. Il m’en reste, les yeux ouverts, le texte, sa force directe. Il m’en reste, les yeux fermés, les scènes dansées, sensuelles, animales. Il m’en reste un sentiment d’espoir et de liberté. Sodome, ma douce est le premier spectacle monté par le collectif LOUVES, une équipe 16 jeunes femmes, toutes artistes. Le texte de Laurent Gaudé s’est imposé à elles comme une évidence après les attentats de novembre 2015. J’ai été surpris d’apprendre qu’il ne s’agissait que de la seconde représentation du spectacle, la première date d’il y a un an, ce qui explique pourquoi certaines voix gagneraient à ouvrir leur palette d’expressions. Primus inter pares, Candice Méchaly.
Elle ouvre le spectacle, le ferme. Confirme la bonne opinion que j’avais eu de son jeu. Un vrai bravo.
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Charles Peguy, le visionnaire

Charles Peguy, le visionnaire

7/10
16
La vie de Charles Péguy vous intéresse ? Il y a un spectacle pour vous.

Dans le silence, une sonnerie, la porte s’ouvre, Paul Gerbier des Joncs vient interviewer Charles Péguy, il est mobilisé, il part à la guerre. L’un est boiteux, flatteur, limite obséquieux. L’autre est droit. Les deux, comme tous les autres personnages de la pièce, sont interprétés par Bertrand Constant. C’est le vrai intérêt de la pièce, comment, d’une position, d’une modulation de voix, Bertrand Constant est Péguy, journaliste, la mère de Péguy, sa grand mère… il le fait franchement, sans ambigüité, un coup d’œil ou d’oreille, on sait qui il est, appuyé sur la mise en scène de Laetitia Gonzalbes, solide, les lumières de Charly Hove, belles.

Le texte expose quelques moments choisis de la vie de Péguy, son enfance à Orléans, le moment où Théodore Naudy a décidé du cours de sa vie, socialiste et deyfusiste à la librairie Bellais, en marge du congrès socialiste de 1899, le lancement des Cahiers de la Quinzaine, le virage vers un catholicisme mystique sans céder aux sirènes de l’Action Française, son coup de cœur pour sa collaboratrice Blanche.

J’ai souvent trouvé le texte édifiant, les personnages sans nuances, pour ou contre, s’il est contre, le personnage est un peu caricaturé. A la fin du spectacle, Bertrand Constant remercie le public d’avoir fait un vrai choix culturel en venant voir la pièce.
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Variations Sternberg

Variations Sternberg

7/10
5
Comment répondre à un client qui n’a pas reçu l’exemplaire de Salammbô ? De bien des façons différentes, c’est le talent des Variations Sternberg de le démontrer aux amoureux des textes. Vous en êtes ? Vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Sur la scène, trois bureaux, on est dans les années 50. Une pile de courriers. Deux femmes, un homme. L’une a les cheveux décolorés, l’autre une sacré gouaille. Lui ? un regard gourmand et coquin. Et des manchettes de lustrine. Bienvenue au bureau des réclamations, des centaines de lettres chaque jour, il faut y répondre. Pour chasser l’ennui, ils varient les styles. La réponse est tour à tour critique, policière, stupide, populaire… déductive, désolée… militante, géométrique… amnésique… Diane Delmont, Frédérique Lelaure et Yvan Lambert ont donné du liant aux lettres écrites par Jacques Sternberg. Des lettres qui évoluent entre le surréalisme de Tardieu et les exercices de style de Queneau. Des petits bijoux. Joués avec un naturel déconcertant, on en oublie qu’ils sont sur scène, ils nous ont emmenés dans leur bureau. Un bureau où le temps est figé, il est et sera toujours trois heures ? Kafka n’est pas loin.

Quelques phrases bien senties ponctuent le spectacle, c’est difficile d’apprendre des choses simples mais complètement idiotes; vous êtes seul ? non, je suis avec moi même. Vous aimez la musique de la langue ? vous fréquentez les Jeudi de l’Oulipo ? vous savourez la logique implacable de l’absurde ? vous savez qu’on trouve toujours une part de poésie ? ne boudez pas votre plaisir ! Profitez-en pour arriver un peu en avance pour profiter de l’âme du Ciné XIII, de son bar… et vous asseoir dans un des canapés des premiers rangs, la musique des mots y est encore plus savoureuse.
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L'Esprit-Matière

L'Esprit-Matière

6,5/10
5
Si l’Esprit et la Matière étaient deux faces de la réalité ?

C’est la vision du monde qu’avait Teilhard de Chardin, qui rejoint celle des indiens Crees. Vous êtes prêts à vous laisser emmener dans une histoire qui vous poussera à réfléchir ? « Le bon acteur, c’est celui qui défend le texte de l’auteur ». Le défendre, le porter, le faire comprendre. Avec cette grille de lecture, L’Esprit-Matière est un spectacle aussi improbable que bluffant.

Une pièce, c’est une histoire. L’Esprit-Matière est d’abord l’histoire d’une rencontre, la rencontre entre un malade et son médecin, un malade dont l’état va décliner, un médecin qui va l’accompagner, le faire réfléchir, le corps va mieux quand le cerveau fonctionne à plein. Un médecin convaincu par la conception du monde de Teilhard de Chardin, un malade qui s’interroge. Un homme et une femme, les sentiments vont s’inviter. L’homme va apprivoiser l’idée de sa mort, faire la paix avec sa blessure la plus intime. L’histoire est très présente, elle s’efface devant la confrontation entre deux visions du monde, deux visions du monde convergentes. Celle de Pierre Teilhard de Chardin, jésuite et scientifique, dont la foi intégrait la physique de son époque, dont la conception du monde résiste aux évolutions de la physique quantique. Celle des indiens Crees, animistes capables de la plus grande douceur envers leurs semblables… et de la plus grande violence dans les combats contre leurs ennemis. Pour des raisons personnelles, des raisons d’histoire, de réflexion, de révolte… j’ai écouté, entendu le texte d’André Daleux et de Jean Quercy avec beaucoup de respect et d’émotion. Y compris… non. Brigitte Damiens et Eric Auvray, deux grands comédiens, jouaient, je recevais leurs mots, réfléchissais. Emporté dans un dialogue intérieur, tout le monde n’a pas la chance de dialoguer avec Teilhard. Si je devais poursuivre ce dialogue avec André Daleux, celui des auteurs qui connaît le mieux la pensée de Teilhard de Chardin je lui parlerais… Je lui parlerais de l’observateur parce que c’est l’observation qui provoque l’effondrement de la fonction d’onde, que notre expérience quotidienne d’un univers tangible montre que la fonction d’onde de cet univers est effondrée… mais qui peut observer l’univers, si ce n’est l’univers lui même… Je lui parlerais de la conscience, parce que si je crois que le temps, la vie, l’intelligence ou la réflexion sont des propriétés émergentes, je crois que la conscience est comme la masse ou la charge électrique, une propriété intrinsèque et agréable des composants de l’univers, notion dont j’ai, à tort ou à raison, trouvé l’écho dans l’Esprit-Matière, substance unique perçue soit par le canal des sens, soit par celui de la réflexion.

Dans ma vie, j’ai vu des pièces légères, des pièces lourdes, des pièces engagées. L’Esprit-Matière est une pièce didactique. Elle réussit à partager avec des mots simples une pensée complexe, à faire réfléchir sans vouloir convaincre à tout prix, à donner vie à des idées. Elle pose des sujets, confronte des points de vue. J’en suis sorti réconforté.
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