Ce n'est pas un artiste que j'adore mais l'exposition a son intérêt. La pauvre est délaissée face aux deux autres du Petit Palais : L'Art de la Paix, et surtout Oscar Wilde.

Albert Besnard était un peintre officiel, alors qu'il n'avait pas le talent des autres artistes qui travaillaient les mêmes thèmes que lui, comme Renoir. Mais, le talent véritable de Besnard se portait dans les bâtiments. Et quel charmant peintre en bâtiment ! Trêve de plaisanterie, puisque l'exposition se concentre surtout sur ses peintures, moins connues, que ses travaux et ses recherches pour la décoration de grands monuments publics.

La mise en espace est travaillée, l'exposition se concentre vraiment sur l'artiste et permet de découvrir et d’apprendre sur l'homme et la période.

Un parcours, une déambulation entre les œuvres très agréable.

Le spectateur se sent hyper-libre, et c'est incroyablement appréciable. Il a tellement de liberté qu'il n'ose pas. On peut toucher le pape Jean-Paul II écrasé par une météorite. Mais on ne le fait pas. Rien n'indique que c'est interdit. Mais les œuvres intimident follement. Les enfants ont peur de certaines œuvres, et tous sont émerveillés par d'autres. Tout le monde ne voit pas tout, tout de suite, mais les allers-retours créés par la mise en exposition permettent de tout voir.
La Monnaie de Paris a su si bien être investie par les sculptures très réalistes que c'est un régal.

Not afraid of Love ne se prend pas au sérieux, mais dans le bon sens du terme. Peut être cela va t-il trop loin avec les cartels, totalement improbables de "personnages publics". Maurizio Cattelan va trop loin, et ce n'est pas encore assez.
Pour certains c'est déjà trop, mais Cattelan peut tout se permettre, et doit le faire. Il y a définitivement une vie avant la mort, quand on voit son travail.

Très peu d’œuvres connues, oui et en plus très peu d’œuvres tout court.

Un prix élevé. Un éclairage qui empêche de voir les œuvres. Des salles petites avec beaucoup de monde. Des salles ? Non, des couloirs ... Même pas de recul pour voir les œuvres, même pas un petit coin pour griffonner.

Les peintures présentées sont pour le moins intéressantes. Les explications claires. Mais ce Rembrandt n'a rien d'intime, et trop de choses importantes sur l'artiste ne sont pas dites.

La dernière salle est particulièrement intéressante pour qui s’intéresse à la façon de peindre de Rembrandt, à son évolution. L'exposition n'est pas mémorable, et pour le prix c'est un problème.

Ce serait Jacques Tati, Buster Keaton et Mary Pickford qui seraient colocataires. Sauf qu'ils ne feraient que des blagues sur l'érotisation de la femme, la femme objet, et le caca. Je crois qu'on a fait le tour. Il rajouteraient de vrais animaux sur scène, oui parce que c'est mignon, les animaux. Et puis ils les maltraiteraient un peu, pour faire semblant de choquer le spectateur.

Je n'ai pas compris le but de la pièce. C'est du cirque sans la magie. Les rares tours et pirouettes sympa sont dévoilées, décortiquées pour montrer au spectateur que rien n'est vrai, que le soutien-gorge de l'actrice ne s'envole pas tout seul : regarde public, il y a des ficelles et des gens au bout.

Cette pièce a été une déception pour moi. Mais la salle riait beaucoup dans l'ensemble. Certaines fois, je ne sais même pas pourquoi. En même temps la mise en scène était trop chargée, avec trop de choses en même temps. Et puis, il faut croire qu'une femme nue sur un toit ça fait rire. Et puis il faut croire qu'une femme aux toilettes ça fait rire.

Je suis embêté car la salle a bien ri mais moi pas une fois.

Je n'ai jamais réussi à entrer dans l'histoire, je n'ai jamais trouvé cela vraisemblable. Les dialogues ont été un véritable frein, où quand "supputer" côtoie "relou" dans la même phrase. Les blagues n'étaient pas à mon goût. Les l'univers hitchcockien n'est pas représenté correctement, plutôt comme un pâle pastiche poussif, et gênant qui ne prête pas à rire.

L'histoire est trop lente. Le prévisible n'est pas problématique mais ici, il ne sert à rien. C'est juste mal écrit. Pourquoi le personnage habite au vingt-quatrième étage avec un ascenseur en panne ? Le mettre au cinquième d'un immeuble sans ascenseur aurait suffit ... Pourquoi faire appel à autant de personnages extérieurs alors qu'ils ne viendront jamais.

Les comédiennes ne sont pas particulièrement mauvaise mais le texte ne les sert vraiment pas. L'esprit, mi-comédie mi film-d'horreur n'est pas un succès. Seul le son a un intérêt dans la mise en scène, et encore.

Vous avez jusqu'en février. Après, je pense que vous n'aurez plus l'occasion de voir cette pièce.