Toute belle surprise que "Cabaret Blanche" au Theatre 14, où quand un homme se fait femme.

Chaussures à talon noires brillantes. Démarche ajustée. Des faux cils ensorcelants mis en valeur par un fard à paupières bleu nuit. La charismatique "Blanche" barricade sa soeur au talent sensuel et brillant, incroyable...Pour venger les femmes de sa vie.

Le démarrage est difficile, puis on accroche aux personnages colorés, à l'énergie folle qui se dégage de cet hymne atypique au cabaret clownesque. On est profondément émus par le cri de douleur de cet homme qui aurait voulu naître femme. Mention spéciale : l'orchestre live est une vraie merveille !

LaCritiquerie s'est pointée ce soir au Théâtre des 2 ânes, pour "Des primaires...des primates". Où l'on révise sa politique hexagonale, à grand renfort de chansonniers truculents entre deux bestiaires imagés.
Un humour hilarant et rythmé que le Théâtre des 2 ânes entretient jalousement depuis ses 100 ans.

C'est peu dire que Penelope en a eu pour son grade ce soir... 900 000 euros brut vient d'annoncer France Inter..."Tout va très bien. Marianne qu'on se le dise..."Des primaires...des primates" est un spectacle satyrique, burlesque old school, rempli de jeux de mots qui nous ont fait pleurer de rire ! A découvrir avant d'aller voter :-)

"Le bal" fait le portrait acide d'une méchante mère, caricature grossière pour qui sa fille unique n'est guère plus qu'un meuble natté couvert d'une robe bleue.

On retrouve avec enthousiasme l'éternelle "jeune première" Lucie Barret (remarquée en peste qui a mal au dent dans dans "La leçon" mythique de Ionesco au théâtre de la Huchette) et Virginie Lemoine à la co-mise en scène et l'adaptation. On adore le texte brulant, chantant, désopilant, provocateur. Une blessure familiale à vif pour un texte vivant en somme.

Le spectateur s'accroche à son siège tellement il est secoué de rires en chaine.
La mise en scène fait un élégant clin d'oeil à Ionesco.

Une chanteuse et un orchestre live. Des barbes-à-Papa. Plus de 40 chevaux, dont des chevaux de races Frison, Percheron... Des pur-sang arabes agiles et élégants.

Un shetland qu'on aimerait ramener en douce chez nous (avec la machine à barbe-à-papa). Sous le chapiteau bleu nuit, les enfants comme les nombreux adultes s'émerveillent de la beauté de ce spectacle unique. Bercés par la musique tantôt Pop-rock, parfois italienne-gipsy, on s'extasie devant la poétique fil-de-fériste. La voltige, les portés et les acrobaties à cheval ou dans les airs nous en font voir plein les mirettes.

Le carrousel à 26 chevaux achève de faire palpiter notre palpitant encore plus fort, plus haut.

Belle surprise : dans ce spectacle, Langevin se focalise sur la transmission d'émotions, au-delà de la performance et de la technique indéniables de son décor.

On découvre un illusionniste multi-talent moderne, très à l'écoute de son public, ce qui est sans doute l'essence même des meilleurs mentalistes du monde. Ce très bon mathématicien est également rempli d'humour. Il maîtrise les jeux de carte, de balles comme les tours les plus sophistiqués. Une imagination magique qui nous remplit de sourires.

Dans notre monde où la mode est au découragement chronique face à un marché du travail compliqué, la morale de ce beau spectacle tombe à pic.