- Théâtre contemporain
- T. de Poche Montparnasse
- Paris 6ème
zoo story
- T. de Poche Montparnasse
- 75, boulevard du Montparnasse
- 75006 Paris
- Montparnasse (l.4, l.6, l.12, l.13)
En plein Central Park, deux inconnus se rencontrent sur un banc. Jerry tient coûte que coûte à raconter à Peter ce qui lui est arrivé au zoo. Mais petit à petit cette conversation du dimanche s’enlise dans des eaux obscures et Peter se retrouve pris dans la spirale inextricable des questions et des confidences de son interlocuteur.
Comment sortir vivant de cette jungle existentielle ?
L'AVIS DE LA REDACTION : 8/10
Dans la petite salle du Poche se cachent bien souvent de très jolies surprises !
Zoo Story en est une.
Nous sommes à Central Park. Un homme parfaitement ordinaire, Peter, est assis tranquillement sur un banc.
Arrive Jerry, qui tout d'abord lui demande son chemin, puis l'entraîne dans un dialogue improbable.
Pour d'obscures raisons, Peter se laisse embarquer dans l'échange.
Petit à petit, Jerry devient de plus en plus agité, jusqu'au surprenant dénouement final.
Courte oeuvre de jeunesse du célèbre auteur de "Qui a peur de Virginia Woolf?" cette pièce dense et troublante, rarement jouée en France, ouvre à de multiples interprétations.
Pierre Val, à qui l'on doit aussi la traduction et la formidable mise en scène, est Jerry, être déséquilibré et névrosé.
Le comédien nous offre là un formidable numéro d'acteur, faisant habilement grimper le suspense, nous questionnant sans relâche : Qui est cet homme et que cherche t'il ?
A ses côtés, Sylvain Katan est parfait de naturel dans le rôle de Peter, être inconsistant qui ne se résout pas à partir. Jusqu'au moment où .....
Les deux hommes ont cette belle complicité des comédiens habitués à jouer ensemble.
Il est vrai que cette rentrée théâtrale est riche en propositions séduisantes, mais ne ratez pas celle ci.
Vous ne serez pas déçus !
Sylvie Tuffier
Dans cette pièce, qui prend comme cadre un coin reculé de Central Park, un homme à “l’air heureux” s’offre un moment de quiétude sur son banc, laissant à distance l’empressement et les responsabilités de sa vie new yorkaise.
Soudain, un homme préoccupé surgit et entame avec lui ce qui prend tout d’abord les apparences d’une conversation, certes un peu incongrue, mais de convenances tout de même. Puis très vite, l’échange dérape en interrogatoire. “L’homme préoccupé” veut en savoir plus sur “l’homme heureux”. De bon cœur, Peter se prête au jeu de Jerry. Puis cette histoire de zoo qui n’arrive pas ou très brièvement. Et entre deux comportements erratiques, l’histoire de Peter et du chien lève le voile sur son personnage à la fois inquiétant et malheureux, agressif autant qu’esseulé. La situation devient absurde et dérangeante pour Peter, le rire grinçant et la tristesse se bousculant au coin de ses yeux, coup sur coup.
” Il faut bien entrer en relation avec quelque chose. […]”. Dans ce théâtre divertissant qui crie son désarroi du monde moderne, la relation à l’autre est ainsi mise à mal pendant une heure. Edward Albee a doté d’un formidable outil les acteurs qui s’emparent de son texte. Car en effet, il s’agit d’une vraie pièce de théâtre avec des respirations, des silences, de la latitude pour le jeu et l’interprétation. L’auteur joue avec les interprètes de son texte et nous laisse nous, spectateurs, nous délecter de leur jeu. Dans cette version, Sylvain Katan (formé chez les Fratellini et à l’école Jean Périmony) est un Peter affable et bonne pâte à en devenir pathétique. Son jeu subtil s’observe dans sur son regard, s’apprécie dans sa voix. Il fulmine, il rit. Il déploie tout son talent pour dire la palette de sentiment que traversent son personnage face à cet autre être, Peter, qui l’embarrasse autant qu’il lui fait pitié. Dans le rôle de Jerry, Pierre Val nous fait lui aussi l’effet d’un caméléon, ténébreux, menaçant et manipulateur autant qu’en détresse.
Une très belle heure de complexité humaine… Du rire gêné à la réflexion sur le bien et le mal, tout y passe (… et lui aussi. Mais chut) !
Nous sommes suspendus aux lèvres des deux protagonistes Pierre Val et Sylvain Katan qui sont des habitués du Poche (Cabaret Liberté ! Attention Desproges ! Moâ Sacha !).
C'est Pierre Val qui a traduit le texte du dramaturge américain Edward Albee. C'est lui aussi qui met brillamment en scène ce duo diabolique qu'il forme avec Sylvain Katan et avec la complicité talentueuse de François Loiseau aux lumières. Le duo nous avait habitué à des comédies, mais cette fois ci, ils ont laissé tomber le nez rouge et c'est une réussite !
Ce texte traite de la relation à l'autre et le zoo représente une métaphore sur les barreaux que les hommes dressent entre eux, générant ainsi une solitude envahissante et un désespoir poignant. Les deux comédiens incarnent avec justesse les deux protagonistes. Nous sommes happés par leurs échanges et restons à l'écoute de ce récit sur le zoo. Sylvain Katan, tout comme Pierre Val sont superbes et le final inattendu est une apothéose qui nous laisse sans voix, avant que les applaudissements retentissent dans la salle.
https://www.spectatif.com/2023/09/zoo-story-au-theatre-de-poche-montparnasse.html
Zoo Story en est une.
Nous sommes à Central Park. Un homme parfaitement ordinaire, Peter, est assis tranquillement sur un banc.
Arrive Jerry, qui tout d'abord lui demande son chemin, puis l'entraîne dans un dialogue improbable.
Pour d'obscures raisons, Peter se laisse embarquer dans l'échange.
Petit à petit, Jerry devient de plus en plus agité, jusqu'au surprenant dénouement final.
Courte oeuvre de jeunesse du célèbre auteur de "Qui a peur de Virginia Woolf?" cette pièce dense et troublante, rarement jouée en France, ouvre à de multiples interprétations.
Pierre Val, à qui l'on doit aussi la traduction et la formidable mise en scène, est Jerry, être déséquilibré et névrosé.
Le comédien nous offre là un formidable numéro d'acteur, faisant habilement grimper le suspense, nous questionnant sans relâche : Qui est cet homme et que cherche t'il ?
A ses côtés, Sylvain Katan est parfait de naturel dans le rôle de Peter, être inconsistant qui ne se résout pas à partir. Jusqu'au moment où .....
Les deux hommes ont cette belle complicité des comédiens habitués à jouer ensemble.
Il est vrai que cette rentrée théâtrale est riche en propositions séduisantes, mais ne ratez pas celle ci.
Vous ne serez pas déçus !