Connexion
Déconnexion
Déjà inscrit ?
Connectez-vous !
Pas de compte ? Créez le maintenant
Créez votre compte !
 
 
 
  • Accueil
  • La crème des critiques
  • Les pièces géniales
  • Les Expos
  • écrivez une critique
  • Visitez un balcon
Merci de sélectionner la pièce, l'expo que vous voulez critiquer dans la liste ci dessous.
Tapez une partie du nom du spectateur dont vous voulez visiter le balcon !
Tapez une partie du titre de l'événement, un nom de théâtre ou de musée
Tapez une partie du titre de l'événement, un nom de théâtre ou de musée
Sabine Piano Panier
Sabine Piano Panier
Héroïne
46 ans
5 espions
espionner Ne plus espionner
Jamais loin d'une salle de spectacle, et toujours au premier rang !
Mes coups de coeur théâtre sont à découvrir sur mon blog Pianopanier, ainsi que des interviews d'artistes (l'interview 12 coups!)..
Son blog : http://pianopanier.com/
  • Son Balcon
  • Son Top 5
  • Ses critiques
  • Ses filatures / espions

Ses critiques

87 critiques
Histoire d'une femme

Histoire d'une femme

8/10
38
L’histoire de départ de cette femme, c’est l’histoire de bien trop de femmes, peut-être l’histoire de toutes les femmes… Toutes celles qui, un jour ou l’autre, voire tous les jours, ont été blessées, humiliées, meurtries. Ces histoires qui les renvoient à leur condition de femme, précisément. Ces incidents provoqués par des hommes, nécessairement, qu’ils soient leurs pères, leurs buralistes, leurs voisins…
Ce genre d’épisodes glauques -insultes verbales, agressions physiques…- la femme de l’histoire ne veut plus en parler. Un jour, elle prend le parti, purement et simplement, de se taire.
« Je l’ai vu ralentir, lui mettre une main aux fesses, et repartir en riant. »

La femme se retrouve à terre, après la main aux fesses de trop, et elle décide en se relevant de ne plus jamais adresser la parole à aucun homme. Pas plus à son compagnon qu’à son médecin, pas davantage à son patron qu’à son frère. Décision bien radicale et qui n’attire pas forcément l’empathie…
C’est en ce sens, notamment, que le texte de Pierre Notte est très réussi : il n’est en rien manichéen, pas plus que ne l’est son héroïne.
La pièce interroge, pose question sur la posture à adopter. Quelles seraient, quelles sont nos propres réactions ? Trop ou pas assez radicales ? Le silence est-il la meilleure des armes ? Sans doute pas, mais pour la femme de l’histoire il est devenu vital…

Muriel Gaudin s’est emparée du texte dense, parfois très cru, toujours extrêmement poétique de Pierre Notte avec une vitalité, une force, une énergie palpables et communicatives. Elle est non seulement cette femme qui se raconte, mais également toute une galerie de personnages masculins qui la hantent, la maltraitent, l’irritent, et parfois, mine de rien, la réconfortent…
La mise en scène très minimaliste – une table, une chaise, un verre et une carafe d’eau – concentre toute l’attention sur la palette de jeu de cette brillant comédienne.

On sort du Poche-Montparnasse un peu sonné avec, contrairement à l’héroïne, une formidable envie de crier : allez écouter l’histoire d’une femme !
Signaler
Samo, a tribute to Basquiat

Samo, a tribute to Basquiat

7,5/10
14
C’est quoi exactement, SAMO ? L’acronyme de the same old shit. Encore et toujours la vieille merde : le cri de révolte dont Jean-Michel Basquiat envahissait les rues de Brooklyn, âgé d’à peine 18 ans.

C’est cette jeunesse rebelle, entre fugues et premiers tags sur les murs de Soho, que la jeune metteuse en scène Laëtitia Guedon a souhaité mettre en lumière. On découvre le futur artiste coincé entre un père violent et une mère folle, l’accident de voiture dans lequel il perd sa rate, les premiers gribouillis, graffitis, les multiples rencontres dans les clubs new-yorkais, sur fond de jazz et de hip-hop.
On assiste à l’éclosion de son art, et l’on comprend à quel point la quête identitaire fut le socle fondateur de son œuvre, et plus largement, de l’émergence du street-art.
Pour incarner les différents visages de Jean-Michel Basquiat, pour célébrer la multidisciplinarité de son art, Laëtita Guedon fait appel à un musicien, un danseur et un « comédien-conteur ». Ajoutez à ce joyeux mélange une touche de vidéo projetant quelques tags de l’artiste et vous obtenez une mosaÏque ultra sensible et métissée qui est tout sauf the same old shit…
Signaler
Soudain l'été dernier

Soudain l'été dernier

8/10
67
À peine le temps de voir couler le sang sur le rideau translucide que celui-ci se lève, nous projetant au beau milieu d’une forêt luxuriante, entre plantes carnivores et lianes géantes. Nous nous trouvons dans le jardin-jungle de Sébastien, le fils de Mrs Violet Venable, mort dans des conditions mystérieuses, tragiques et… soudaines, l’été dernier, lors d’un périple en Europe. Très vite, on oublie la forêt, on l’intègre, on se focalise sur les deux personnages en scène : Mrs Venable et le Docteur Cukrowicz, un jeune neurochirurgien pratiquant la lobotomie. Violet lui demande de soigner sa nièce Catherine, qu’elle a fait interner pour démence à son retour de Cabeza de Lobo, l’endroit où est mort Sébastien… Car Catherine était du voyage, son cousin lui avait demandé de l’accompagner…
« Peut-on haïr quelqu’un et demeurer sain d’esprit ? »

Soudain, Catherine apparaît, bientôt rejointe par son frère et sa mère qui tentent de la dissuader de « répéter cette histoire à Tante Violet. »
Mais le Docteur Cukrowicz est justement là pour écouter cette histoire et tenter d’y trouver des réponses… Catherine est-elle réellement folle ? Comment Sébastien est-il mort ? Qui était-il exactement ? Quels rapports entretenait-il avec sa mère ? Pourquoi Violet tient-elle tant à faire lobotomiser sa nièce, à la faire taire à tout jamais ? Et surtout, que s’est-il passé à Cabeza de Lobo ?
Pas à pas, le neurologue parviendra à faire émerger le refoulé de Catherine, jusqu’à une scène finale aux allures de thriller psychologique.
« Soudain, l’hiver dernier, je me suis mise à écrire mon journal à la troisième personne. »

Première mise en scène à l’Odéon qu’il dirige depuis un peu plus d’un an, première fois qu’il s’attaque à Tennessee Williams : Stéphane Braunschweig nous offre un spectacle magistral, inquiétant, oppressant… totalement réussi.
Sa très belle scénographie, quasi « organique », fait écho au récit perturbé, effrayant de Catherine.

Mais c’est assurément l’interprétation des deux comédiennes qui fait tendre le spectateur vers le trouble, le malaise, l’angoisse. En mère vampirisante, qui idolâtrait et martyrisait son homosexuel refoulé de fils, Luce Mouchel est exceptionnelle : dure, impitoyable, cassante, haineuse. Dans cette confrontation, elle joue sa propre existence, et l’on imagine bien qu’elle ne survivra pas au dénouement de cette histoire.
Face à elle, fragile et complexe, Marie Rémond est une bouleversante Catherine. C’est elle que l’on suit de bout en bout, suspendu à ses lèvres, à ses démons, à ses psychoses… Le point final posé par Jean-Baptiste Anoumon (parfait dans le rôle du médecin) renvoie les protagonistes – et les spectateurs – à leurs propres fantasmes. Rien n’est résolu, aucune réponse formelle, en-dehors de celle-ci : pour son premier coup à l’Odéon, Stéphane Braunschweig a frappé fort.
Signaler
Réversible, Les 7 doigts de la main

Réversible, Les 7 doigts de la main

7/10
23
On les avait quittés à Bobino la saison dernière, à la sortie de leur inoubliable spectacle TRACES. On les retrouve sur la scène du Bataclan, où ils présentent leur toute nouvelle création. Ce ne sont pas les mêmes 7 Doigts. Et d’ailleurs ce coup-ci, les 7 Doigts sont 8 au plateau. Quatre filles, quatre garçons, quatre couples juvéniles et déjà bourrés de talent.

Le point de départ et le fil conducteur de Réversible, c’est l’histoire de ces (très) jeunes gens qui sont partis à la recherche de leurs grands-parents.
« Je voulais créer leurs personnages en utilisant leurs racines, les histoires de leurs familles qu’ils ne connaissaient alors même pas. »

Les murs dansent, les fenêtres ont la bougeotte, les portes se dérobent… L’espace n’a de cesse de se créer et disparaître sous nos yeux mi-amusés mi-éberlués. Extérieur et intérieur se mélangent joyeusement, les frontières, les murs, les lignes de démarcation se transforment en vagues souvenirs, peut-être même les a-t-on rêvés et n’ont-ils jamais existé…

Comme toujours dans les spectacles des 7 Doigts de la main, la musique tient une place capitale. Entre reprise de Terence Trent d’Arby et formidables arrangements musicaux de Colin Gagné, le voyage inter-générationnel tendance « passe-muraille » prend des allures tantôt rock tantôt hip-hop, voire plus classique.
« Papi, je te dédie ce moment. »

Les numéros s’enchainent au rythme des changements de tempos : les pas de deux invitent éventails et lassos, les balles de jonglage ont le format ballons rouges, une mariée contorsionniste surgit d’un lit-placard, la planche coréenne est un point de décollage idéal et le mât chinois peut accueillir nos huit compères en même temps – quand il y en a pour 7 doigts, il y en a pour huit. Aérien, poétique, enchanteur, le final déclenche automatiquement une standing ovation que les murs du Bataclan recueillent avec émotion.

On ne saura jamais à quel point le travail d’introspection et de « recherches généalogiques » a coloré ce spectacle, mais l’énergie qui se dégage du plateau est tellement intense, tellement percutante, que l’on se dit que leurs ancêtres ont bien dû souffler sur ces huit doigts-là…
Signaler
Mon Cœur

Mon Cœur

9/10
29
La lumière laiteuse qui accueille les spectateurs du toujours magique Théâtre des Bouffes du Nord s’éteint et laisse la place à une femme en blouse blanche, au centre du plateau nu.
Elle est visiblement médecin, sa voix est claire, posée, et elle s’adresse directement à nous.
On a prescrit pendant des années un médicament, le MEDIATOR, utilisé comme un vulgaire coupe-faim. Quand des effets secondaires dramatiques, provoquant de très graves troubles cardiaques, ont commencé à émerger chez certains patients, on a continué de le faire.

Ces personnes ont donc été sciemment empoisonnées. Certaines sont mortes. D’autres ont eu la « chance » de survivre, mais au prix d’un quotidien devenu extrêmement compliqué…
Elle s’appelle Irène Frachon. Nous sommes en France, en 2016. Elle nous parle de sa mission, de son combat.
« Ma salle d’attente, c’est la France. Je n’abandonne pas un malade, surtout si c’est foutu. »

Flash back : retour en 2001. Nous voici à présent dans le bureau d’un médecin. Claire Tabard est une jeune maman. Elle vient d’accoucher de Max. Mais les kilos qu’elle n’arrive pas à perdre lui empoisonnent la vie. Son médecin lui prescrit du MEDIATOR. L’histoire de Claire commence.
On suit son calvaire. Les premiers essoufflements, la fatigue anormale, qui inquiètent, les premiers examens et les tests d’efforts, qui éprouvent, le diagnostic, qui tombe comme une lame. Puis l’opération à cœur ouvert, très impressionnante, que l’on vit en direct. Et la vie quotidienne, amoureuse, sociale, totalement bouleversée.

En parallèle, Irène Frachon poursuit sa minutieuse enquête et devient la lanceuse d’alerte du plus grand scandale sanitaire de ces dernières années. On la suit lors des auditions à l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (l’AFSSAPS), sur le plateau d’une émission de France Inter qui révèle l’affaire au grand public.
Claire apprend ainsi que sa maladie peut être liée à ce fichu médicament qu’elle a pris quelques années plus tôt pour « pouvoir rentrer à nouveau dans son maillot de bain ».
Elle rencontre Irène, qui la connecte à Hugo Desnoyers, un avocat déterminé à renverser des montagnes et qui a fait du droit aux victimes le sens à sa vie de juriste.
La machine est lancée : on suivra le combat de Claire jusqu’au bout.
Un théâtre réaliste de combat qui ne vous lâche pas.

Pauline Bureau s’est visiblement passionnée pour cette affaire. Elle a rencontré la « fille de Brest », Irène Frachon. Elle a sillonné la France à la rencontre des victimes, a beaucoup lu, beaucoup écrit.
Cet investissement ne se voit pas sur scène : on aurait pu craindre qu’il produise un spectacle didactique. C’est mal connaître la jeune metteuse en scène. À la tête de sa compagnie La Part des Anges, elle produit ici un spectacle absolument essentiel, choisissant judicieusement de régler sa focale sur le personnage de Claire. Nous l’accompagnons dans sa lutte. Nous souffrons avec elle.

Les comédiens alternent plusieurs rôles, autour des trois personnages clés de cette histoire : Irène Frachon (excellente Catherine Vinatier), l’avocat Hugo Desnoyer (Nicolas Chupin, tout en subtilité, alternant humour et détermination), et Claire Tabard (incandescente Marie Nicolle). C’est ce trio de combat qui porte la pièce et la structure.
« Je vaux combien ? C’est ça le droit des victimes : donner un prix à la vie. »

Les tableaux se succèdent, portés par une scénographie que ne renierait pas Joël Pommerat. L’écriture est délicate, jamais manichéenne. Elle laisse surgir la légèreté qu’il faut quelque fois pour détendre l’atmosphère lourde liée au sujet. La scène finale, celle des auditions filmées devant une commission d’experts, est à ce titre un grand moment de théâtre, où émotion et humour ne cessent d’affleurer.
Ce spectacle, créé fin février au Volcan Scène Nationale du Havre, vous attrape et ne vous lâche pas. Rarement avons-nous senti un public aussi à l’écoute, aussi concerné par l’histoire qui se déroule devant lui. L’audition de la sœur de Claire Tabard devant la commission fut, ce soir là, applaudie, comme si nous étions le vrai public de cette affaire.

Petite précision à l’attention des futurs spectateurs de cette grande réussite du printemps : certaines scènes sont d’un tel réalisme qu’elles peuvent mettre mal à l’aise (des spectateurs ont quitté la salle – on apprendra même que l’une d’elles fit un malaise ce soir -là). Il n’empêche : on aime quand le théâtre se saisit avec autant de talent d’un sujet d’actualité et MON COEUR restera pour nous l’un des meilleurs spectacles de la saison.
Signaler
  • 2
  • 3
  • 4
  • Que pensez-vous du site ?
  • Plan du site
  • Écrire sur une pièce non référencée
  • Écrire sur une pièce plus jouée
  • Critiques de théâtre
  • Quel site de réservation choisir ?
  • Interviews et articles de la Rédaction
  • Comédie Française
  • Avis de spectateurs
  • Les Tomates AuBalcon 2015
  • Expositions Temporaires
  • Les meilleures pièces
  • AuBalcon.fr dans la presse
  • Qui sommes nous ?
  • Les Triomphes AuBalcon 2016
  • Contactez-nous
Design By Sistart - Intégré par iKadoc