Ses critiques
40 critiques
10/10
L'être tendre pourrait nous en apprendre, se ferait il entendre au milieu de la violence du monde. Sa mise en art la voici, comme une fractale à la craie sur du rocher, au bord d'une caverne d'où fusent des idées, Des idées de danse, beauté et violence, des idées de guerre, atavisme des pères, un langage du corps comme premier rempart, flambeau, sinécure.
On parle de masculinité forcément conflictuelle, identité, forcément compliquée, sexualité , un mur qui peut être haut malgré la transparence , le porno comme une maladie solitaire , le genre qui ne résume rien et l'enfance d'où elle vient , emmène, ramène.
C'est un beau chaos que ce spectacle, un feu d'artifice nourri d'actuel et de séculaire, c'est notre époque et une introspection dans un bolide toutes vitres ouvertes, avec une musique hip hop et du beethoven dans l'autoradio. Une troupe éruptive qui fait bruler des mots, qui déshabille des corps et des âmes pour chauffer et éclairer le chaos du monde.
Bravo debout!!!
On parle de masculinité forcément conflictuelle, identité, forcément compliquée, sexualité , un mur qui peut être haut malgré la transparence , le porno comme une maladie solitaire , le genre qui ne résume rien et l'enfance d'où elle vient , emmène, ramène.
C'est un beau chaos que ce spectacle, un feu d'artifice nourri d'actuel et de séculaire, c'est notre époque et une introspection dans un bolide toutes vitres ouvertes, avec une musique hip hop et du beethoven dans l'autoradio. Une troupe éruptive qui fait bruler des mots, qui déshabille des corps et des âmes pour chauffer et éclairer le chaos du monde.
Bravo debout!!!
10/10
Just great! Pensée musicale réellement cognitive, musique de la pensée. Leçon de choses parmi les notes, moustache en suée de devanture, petite boutique alternative anticonservatoire. Comprendre la musique comme création, langage par le corps aussi (d'où le périnée qui est aussi une histoire de colonne d'air). La liberté se promène en Manouchian comme le langage se promène dans l'intelligence .
Un spectacle tout bien joué et tout bien pensé.
Un spectacle tout bien joué et tout bien pensé.
9,5/10
Une pièce entre art et réalité : Art de la mise en scène, décor, acteurs mélés aux publics.
On est dans une mêlée politique avec le chahut d'un monde passé et actuel, tout l'art étant de rendre actuel un ancien régime qui s'écroule.
On est dans une actualité qui ne peut échapper à personne et donc l'histoire balbutie. Le monde actuel aussi avance dans l'injustice, le désespoir et une forme d'impasse. La révolte gagne, le pouvoir tremble. Il ne peut que s'accrocher à son siège et finir en" ça ira".
Ira, ira pas, presque un sourire inquiet avant l'éclatement ?
On est dans une mêlée politique avec le chahut d'un monde passé et actuel, tout l'art étant de rendre actuel un ancien régime qui s'écroule.
On est dans une actualité qui ne peut échapper à personne et donc l'histoire balbutie. Le monde actuel aussi avance dans l'injustice, le désespoir et une forme d'impasse. La révolte gagne, le pouvoir tremble. Il ne peut que s'accrocher à son siège et finir en" ça ira".
Ira, ira pas, presque un sourire inquiet avant l'éclatement ?
9,5/10
Une grande silhouette dans une salle d’été sombre et chaude s’avance sur la scène. C’est Fanny Ardant.
Le texte de cette mésaventure ( c’est peu dire bien sûr mais c’est dit, c’est Duras) lui va aux courbes ombrées, lui va au sourire-mémoire, aux mots des maux et au corps de la passion.
C’est l’actrice et c’est Hiroshima, ce langage du feu à sang , cette mise à mort et cette destination de l’amour dans la mort, dans la mémoire toujours tenue par l’amour comme on tient un bordel.
Mais le bordel c’est le monde car l’amour lui se tient, il se tient droit au fond des courbes, il se tient droit quand on le tond, il se tient là à Nevers, honoré d’un déshonneur car son seul désaccord est la perte de l’être aimé.
La grande dame nous apprend à quoi ressemble l’amour, amour du texte, éternel, éternité durassienne, écho au temps, beauté qui ne fane pas, beauté résistante, souriante, émouvante.
Cette belle dame dont la grâce nous remercie d’être là.
Le texte de cette mésaventure ( c’est peu dire bien sûr mais c’est dit, c’est Duras) lui va aux courbes ombrées, lui va au sourire-mémoire, aux mots des maux et au corps de la passion.
C’est l’actrice et c’est Hiroshima, ce langage du feu à sang , cette mise à mort et cette destination de l’amour dans la mort, dans la mémoire toujours tenue par l’amour comme on tient un bordel.
Mais le bordel c’est le monde car l’amour lui se tient, il se tient droit au fond des courbes, il se tient droit quand on le tond, il se tient là à Nevers, honoré d’un déshonneur car son seul désaccord est la perte de l’être aimé.
La grande dame nous apprend à quoi ressemble l’amour, amour du texte, éternel, éternité durassienne, écho au temps, beauté qui ne fane pas, beauté résistante, souriante, émouvante.
Cette belle dame dont la grâce nous remercie d’être là.
9,5/10
Processus créatif très prégnant.
Les comédiens traversent le récit qu'ils irriguent. L'histoire est faite ainsi de strates qui se recréent chaque soir de façon différente. On voit les facettes du dit, du non dit, on va dans la mémoire et on lit sur des visages.
Les comédiens traversent le récit qu'ils irriguent. L'histoire est faite ainsi de strates qui se recréent chaque soir de façon différente. On voit les facettes du dit, du non dit, on va dans la mémoire et on lit sur des visages.