Ses critiques
34 critiques
7/10
Contrairement aux précédentes critiques et justement parce que je les avais lues, j'ai pris mes places avec hâte et surtout avec des attentes.
J'avoue. Le sujet me passionnait : l'ennui. Je m'imaginais une pièce sympa avec un côté philosophique, psychologique, un fond, une réflexion. Mais en fait, c'est une comédie. J'allais presque écrire "juste une comédie" mais ce serait dévaloriser cette pièce qui reste effectivement un bon moment.
J'ai beaucoup ri. Le décor est sympa. Les comédiens sont bons. J'en souris encore. Alors bien sûr dans le cabinet d'un psy, les déplacements sont assez rares mais ils existent quand même un peu.
J'avais compris que la fin amènerait un grand rebondissement, donc forcément elle est devenue moins surprenante (j'avais même imaginé les fins les plus délirantes...) Alors que la personne qui m'accompagnait et qui ne savait rien de l'affaire, a été très surprise !
Si vous n'avez pas d'attente sur une quelconque réflexion psychologique ou philosophique, c'est bon. On passe vraiment un bon moment. La comédie est bien menée et finalement il faut que ce soit la seule chose qu'on lui demande. Ce qui n'est déjà pas si mal.
J'avoue. Le sujet me passionnait : l'ennui. Je m'imaginais une pièce sympa avec un côté philosophique, psychologique, un fond, une réflexion. Mais en fait, c'est une comédie. J'allais presque écrire "juste une comédie" mais ce serait dévaloriser cette pièce qui reste effectivement un bon moment.
J'ai beaucoup ri. Le décor est sympa. Les comédiens sont bons. J'en souris encore. Alors bien sûr dans le cabinet d'un psy, les déplacements sont assez rares mais ils existent quand même un peu.
J'avais compris que la fin amènerait un grand rebondissement, donc forcément elle est devenue moins surprenante (j'avais même imaginé les fins les plus délirantes...) Alors que la personne qui m'accompagnait et qui ne savait rien de l'affaire, a été très surprise !
Si vous n'avez pas d'attente sur une quelconque réflexion psychologique ou philosophique, c'est bon. On passe vraiment un bon moment. La comédie est bien menée et finalement il faut que ce soit la seule chose qu'on lui demande. Ce qui n'est déjà pas si mal.
6/10
J'ai attendu cette pièce pendant de longs mois. Barillet et Gredy !
Pour moi, c'était les grandes heures de "Au théâtre ce soir" qui avaient bercé mon enfance. Le bon théâtre de boulevard avec le goût de la madeleine de Proust ! Et puis Michel Fau et Catherine Frot ! Quel moment en perspective !
Ma déception est à la hauteur de mon attente... C'est long, ça traîne et parfois même on s'y ennuie. Je m'attendais à être enlevée, portée par la pièce, réjouie par le jeu, la mise en scène. Y'a les moyens quand même ! Dans les décors, les costumes, la musique, les changements, c'est pas la petite pièce à deux francs six sous. Et je suis restée bien assise dans mon fauteuil, avec quelques sourires, un ou deux rires.
Alors oui soyons justes, Catherine Frot est superbe ! Il faut y aller pour elle car elle porte littéralement la pièce. Grand talent ! Mon grand sourire, mes applaudissements les plus chaleureux !
Pour le reste, ça reste très honorable, on passe quand même un bon moment. Les 2h30 passent relativement facilement mais pour le prix ! Mazette ! C'est un tantinet surévalué.
Pour moi, c'était les grandes heures de "Au théâtre ce soir" qui avaient bercé mon enfance. Le bon théâtre de boulevard avec le goût de la madeleine de Proust ! Et puis Michel Fau et Catherine Frot ! Quel moment en perspective !
Ma déception est à la hauteur de mon attente... C'est long, ça traîne et parfois même on s'y ennuie. Je m'attendais à être enlevée, portée par la pièce, réjouie par le jeu, la mise en scène. Y'a les moyens quand même ! Dans les décors, les costumes, la musique, les changements, c'est pas la petite pièce à deux francs six sous. Et je suis restée bien assise dans mon fauteuil, avec quelques sourires, un ou deux rires.
Alors oui soyons justes, Catherine Frot est superbe ! Il faut y aller pour elle car elle porte littéralement la pièce. Grand talent ! Mon grand sourire, mes applaudissements les plus chaleureux !
Pour le reste, ça reste très honorable, on passe quand même un bon moment. Les 2h30 passent relativement facilement mais pour le prix ! Mazette ! C'est un tantinet surévalué.
7/10
Tout est condensé dans cette pièce, j'entends toutes les situations entre hommes et femmes, dans un couple, hors couple : la séparation, l'envie de séparation, la mésentente sexuelle, l'absence de sexe, l'envie d'ailleurs, de nouveauté, de jeunesse, de superficialité, l'envie d'enfant non partagé, l'usure, le besoin de romantisme, de reconnaissance, la jalousie, le besoin d'être en couple, de garder un statut, etc.
Ouch, c'est juste, c'est incisif, c'est drôle.
La mise en scène est dynamique et les décors sont bien mis en valeur par un jeu d'éclairage subtil.
Les acteurs sont tous très bon. Florence Pernel est quasiment applaudie à chacune de ses scènes. Elle est épatante. Mais les autres ne déméritent pas.
On se laisse surtout porter par toutes ces situations, on se reconnaît sur ça et ça, on reconnaît l'autre et les autres aussi. Ça reste une comédie et l'on passe un bon moment.
Ouch, c'est juste, c'est incisif, c'est drôle.
La mise en scène est dynamique et les décors sont bien mis en valeur par un jeu d'éclairage subtil.
Les acteurs sont tous très bon. Florence Pernel est quasiment applaudie à chacune de ses scènes. Elle est épatante. Mais les autres ne déméritent pas.
On se laisse surtout porter par toutes ces situations, on se reconnaît sur ça et ça, on reconnaît l'autre et les autres aussi. Ça reste une comédie et l'on passe un bon moment.
9/10
Commençons par les points faibles car ils sont peu nombreux : la mise en scène donne parfois un côté ronronnant à la pièce et je ne suis pas étonnée que certains piquent du nez.
Oui, c'est assez statique. Le décor ne bouge pas, les acteurs pas beaucoup plus. Michel Bouquet, 90 ans, interprète un chef d'orchestre censé en avoir 60 (1946-1886, si je compte bien).
Son débit est lent, ses déplacements peu nombreux. On se prend à imaginer quelle pouvait être son interprétation en 1999, la première fois qu'il l'a jouée. Et puis, on se dit que c'est déjà bien de le voir l'interpréter à 90 ans. Et puis on se dit que le chef d'orchestre aurait pu avoir 90 ans, peu importe car en fait, il incarne totalement le personnage ! Hé oui, il entre et son charisme nous atteint immédiatement. On est suspendu à la moindre mimique, au moindre silence, au moindre geste anodin. On ressent un véritable don de soi et le public lui en est reconnaissant : standing ovation à la fin de la représentation !
La pièce est fantastique car le sujet est très intéressant.
Chaque personnage incarne une sensibilité, un parti pris, un comportement durant la dictature nazie puis dans cet après-guerre. Le deuxième violon, homme médiocre, lâche et opportuniste. La secrétaire, fille d'un héros (?) nazi, et légataire de cet héritage ambigu. Le jeune officier juif, intègre, qui aime son pays et l'Art, conscient de toute la complexité de la situation. Et l'affrontement entre deux fortes personnalités, remarquablement bien jouées par Michel Bouquet et Francis Lombrail : le grand chef d'orchestre pour qui l'Art est au-dessus de la politique et qui explique que sa résistance se faisait à travers l'expression et la diffusion de son art, jusqu'à sans doute en oublier parfois l'humanité derrière l'art.
L'officier américain présent à la libération du camp d'Auschwitz, horrifié par ces déportations, par l'antisémitisme, par la médiocrité de l'humanité et qui s'enorgueillit de connaître la psychologie humaine à travers toute sa petitesse, mais qui se heurte aux limites de son manichéisme avec ce chef d'orchestre. Il fallait résister ou mourir, s'exiler ou être encarter au parti nazi. Mais comme le dit si justement Eva Muller, qui incarne cet autre envie de justice, "Vous cherchez la vérité ? Mais quelle vérité ? Celle des vainqueurs ? Celle des vaincus ? Il n'y a pas de vérité". Et c'est cette finesse, cette complexité du comportement à adopter qui mène à une vraie réflexion à la fin de la pièce. Oui, il semble facile de juger une fois la guerre terminée, une fois les exactions inventoriées mais dans le contexte, qu'aurions-nous fait à sa place ?
Pas de réponse à la fin de la pièce. Une fin que nous n'avons pas comprise tout de suite. Pas d'applaudissements pendant quelques secondes. C'est ça la fin ? Hé oui, en fait. Alors nous restons avec notre réflexion, nos interrogations et ça, ça donne une valeur ajoutée à une pièce.
Oui, c'est assez statique. Le décor ne bouge pas, les acteurs pas beaucoup plus. Michel Bouquet, 90 ans, interprète un chef d'orchestre censé en avoir 60 (1946-1886, si je compte bien).
Son débit est lent, ses déplacements peu nombreux. On se prend à imaginer quelle pouvait être son interprétation en 1999, la première fois qu'il l'a jouée. Et puis, on se dit que c'est déjà bien de le voir l'interpréter à 90 ans. Et puis on se dit que le chef d'orchestre aurait pu avoir 90 ans, peu importe car en fait, il incarne totalement le personnage ! Hé oui, il entre et son charisme nous atteint immédiatement. On est suspendu à la moindre mimique, au moindre silence, au moindre geste anodin. On ressent un véritable don de soi et le public lui en est reconnaissant : standing ovation à la fin de la représentation !
La pièce est fantastique car le sujet est très intéressant.
Chaque personnage incarne une sensibilité, un parti pris, un comportement durant la dictature nazie puis dans cet après-guerre. Le deuxième violon, homme médiocre, lâche et opportuniste. La secrétaire, fille d'un héros (?) nazi, et légataire de cet héritage ambigu. Le jeune officier juif, intègre, qui aime son pays et l'Art, conscient de toute la complexité de la situation. Et l'affrontement entre deux fortes personnalités, remarquablement bien jouées par Michel Bouquet et Francis Lombrail : le grand chef d'orchestre pour qui l'Art est au-dessus de la politique et qui explique que sa résistance se faisait à travers l'expression et la diffusion de son art, jusqu'à sans doute en oublier parfois l'humanité derrière l'art.
L'officier américain présent à la libération du camp d'Auschwitz, horrifié par ces déportations, par l'antisémitisme, par la médiocrité de l'humanité et qui s'enorgueillit de connaître la psychologie humaine à travers toute sa petitesse, mais qui se heurte aux limites de son manichéisme avec ce chef d'orchestre. Il fallait résister ou mourir, s'exiler ou être encarter au parti nazi. Mais comme le dit si justement Eva Muller, qui incarne cet autre envie de justice, "Vous cherchez la vérité ? Mais quelle vérité ? Celle des vainqueurs ? Celle des vaincus ? Il n'y a pas de vérité". Et c'est cette finesse, cette complexité du comportement à adopter qui mène à une vraie réflexion à la fin de la pièce. Oui, il semble facile de juger une fois la guerre terminée, une fois les exactions inventoriées mais dans le contexte, qu'aurions-nous fait à sa place ?
Pas de réponse à la fin de la pièce. Une fin que nous n'avons pas comprise tout de suite. Pas d'applaudissements pendant quelques secondes. C'est ça la fin ? Hé oui, en fait. Alors nous restons avec notre réflexion, nos interrogations et ça, ça donne une valeur ajoutée à une pièce.
7,5/10
Les critiques étaient si dithyrambiques sur le site, il fallait y aller pour voir.
Je ne suis pas une grande adepte des one-man-shows. Celui-ci m'a plu parce qu'il y a une histoire, qu'elle est très cohérente, qu'il n'y a pas de moments inutiles et que tout s'enchaîne très bien. Cédric Chapuis a du talent comme comédien, batteur et auteur. Il a su mêler dans son écriture des moments de poésie, de tendresse, de violence et de musique, de manière particulièrement plaisante et bien rythmée. On ne sombre ni dans le misérabilisme ni dans la révolte. Les moments de batterie vous emportent d'un coup (j'ai bien aimé la leçon de samba, oh et puis tous en fait) ! Le reste du temps, on se laisser porter par l'histoire dont, je dois avouer, la fin m'a laissée un peu perplexe.
Standing ovation à la fin de la représentation. Personnellement, je ne serais pas allée jusque là. Mais le moment reste plaisant et le batteur qui m'accompagnait s'est "teeeelllllement reconnu" dans la constitution du groupe, l'amour de l'instrument et j'en passe, que ça sonne juste aussi pour les musikos.
Prolongation jusqu'à début avril. Alors pourquoi pas ?
Je ne suis pas une grande adepte des one-man-shows. Celui-ci m'a plu parce qu'il y a une histoire, qu'elle est très cohérente, qu'il n'y a pas de moments inutiles et que tout s'enchaîne très bien. Cédric Chapuis a du talent comme comédien, batteur et auteur. Il a su mêler dans son écriture des moments de poésie, de tendresse, de violence et de musique, de manière particulièrement plaisante et bien rythmée. On ne sombre ni dans le misérabilisme ni dans la révolte. Les moments de batterie vous emportent d'un coup (j'ai bien aimé la leçon de samba, oh et puis tous en fait) ! Le reste du temps, on se laisser porter par l'histoire dont, je dois avouer, la fin m'a laissée un peu perplexe.
Standing ovation à la fin de la représentation. Personnellement, je ne serais pas allée jusque là. Mais le moment reste plaisant et le batteur qui m'accompagnait s'est "teeeelllllement reconnu" dans la constitution du groupe, l'amour de l'instrument et j'en passe, que ça sonne juste aussi pour les musikos.
Prolongation jusqu'à début avril. Alors pourquoi pas ?