Ses critiques
34 critiques
7/10
Bigre est une pièce muette et burlesque. Je le savais. Désormais je sais que je n'y suis pas très sensible. Mais il faut admettre que c'est bien fait. Sans un mot ou presque (mis à part la télé et la radio), on assiste à l'histoire de ces trois voisins si dissemblables aux chambres de bonne très personnalisées.
Pas d'ennui. C'est drôle, un peu clownesque. J'y ai emmené mon fils de 9 ans qui a ri du début à la fin (même s'il a quand même préféré les "Faux British" à titre de comparaison). Un gros groupe de touristes asiatique était également dans la salle, ce que j'ai trouvé assez malin de la part du tour operator. Hé oui, une pièce muette, ça passe bien quand on ne comprend pas la langue. L'accueil du théâtre est top (réhausseur confortable pour les enfants). Pour la salle, le premier rang est à éviter.
Quant à la pièce elle-même, beaucoup de grimaces, de chutes, de cris, de bruitages, de caca, de chansons et de danse. On rit aux gags. C'est original. Le travail d'écriture et le jeu des comédiens sont de bonne qualité. Je pense donc qu'après, c'est une question de sensibilité à ce genre de pièce.
Pas d'ennui. C'est drôle, un peu clownesque. J'y ai emmené mon fils de 9 ans qui a ri du début à la fin (même s'il a quand même préféré les "Faux British" à titre de comparaison). Un gros groupe de touristes asiatique était également dans la salle, ce que j'ai trouvé assez malin de la part du tour operator. Hé oui, une pièce muette, ça passe bien quand on ne comprend pas la langue. L'accueil du théâtre est top (réhausseur confortable pour les enfants). Pour la salle, le premier rang est à éviter.
Quant à la pièce elle-même, beaucoup de grimaces, de chutes, de cris, de bruitages, de caca, de chansons et de danse. On rit aux gags. C'est original. Le travail d'écriture et le jeu des comédiens sont de bonne qualité. Je pense donc qu'après, c'est une question de sensibilité à ce genre de pièce.
9,5/10
Voilà une très bonne pièce.
Sur le sujet on peut tiquer ou être attiré : le divorce, c'est pas un sujet folichon et ça touche un couple sur deux en région parisienne. J'ai craint la comédie "oh le salaud et elle pas mieux !!" version tsointsoin ! J'ai craint aussi le drame où on rentre chez soi le moral dans les chaussettes, version "ça nous arrivera tous un jour ou l'autre / ça nous est arrivé à nous aussi".
Finalement, j'ai beaucoup aimé.
Bon y'a un parti pris quand même, hein. Même si tous les personnages ne sont pas blancs et c'est là que c'est intéressant. Au début, c'est très clair sur le camp dans lequel on se place. Ensuite, on réalise que ce n'est pas si simple. Là dessus les conversations entre médiatrices ajoutent une couche de complexité dans les relations de couple / de famille. Mais c'est très fin. Très fluide dans cette complexité. Tout arrive à point.
Les comédiens sont extraordinaires. D'ailleurs je ne me souviens pas d'une telle homogénéité et unanimité dans le talent. D'habitude, on se dit que celui-ci était meilleur que celui-là mais là j'ai applaudi avec autant d'enthousiasme à tous. Je les en remercie car je suis entrée dans leur histoire avec les yeux et l'esprit en parfait éveil du début à la fin, en attente de la suite, jamais déçue et j'ai passé un très bon moment.
Merci à Chloé Lambert pour cette pièce, merci à julien Boisselier pour la mise en scène. Merci aux quatre comédiens (les deux premiers et les deux autres aussi magnifiques) pour cette soirée.
Bien entendu, je conseille !
Sur le sujet on peut tiquer ou être attiré : le divorce, c'est pas un sujet folichon et ça touche un couple sur deux en région parisienne. J'ai craint la comédie "oh le salaud et elle pas mieux !!" version tsointsoin ! J'ai craint aussi le drame où on rentre chez soi le moral dans les chaussettes, version "ça nous arrivera tous un jour ou l'autre / ça nous est arrivé à nous aussi".
Finalement, j'ai beaucoup aimé.
Bon y'a un parti pris quand même, hein. Même si tous les personnages ne sont pas blancs et c'est là que c'est intéressant. Au début, c'est très clair sur le camp dans lequel on se place. Ensuite, on réalise que ce n'est pas si simple. Là dessus les conversations entre médiatrices ajoutent une couche de complexité dans les relations de couple / de famille. Mais c'est très fin. Très fluide dans cette complexité. Tout arrive à point.
Les comédiens sont extraordinaires. D'ailleurs je ne me souviens pas d'une telle homogénéité et unanimité dans le talent. D'habitude, on se dit que celui-ci était meilleur que celui-là mais là j'ai applaudi avec autant d'enthousiasme à tous. Je les en remercie car je suis entrée dans leur histoire avec les yeux et l'esprit en parfait éveil du début à la fin, en attente de la suite, jamais déçue et j'ai passé un très bon moment.
Merci à Chloé Lambert pour cette pièce, merci à julien Boisselier pour la mise en scène. Merci aux quatre comédiens (les deux premiers et les deux autres aussi magnifiques) pour cette soirée.
Bien entendu, je conseille !
6/10
Maxime d'Aboville est un très bon acteur. La période proposée (de François Ier à Louis XIV) est ma préférée. Passons sur le fait que l'histoire et le théâtre sont mes deux grandes passions.
Depuis hier, je me triture l'esprit pour comprendre pourquoi j'ai piqué du nez à plusieurs reprises et que je n'ai pas adhéré à cette leçon d'histoire. Tout y était pourtant et j'étais si enthousiaste à l'idée d'assister à ce moment qui rassemblait tant de choses que j'aimais.
Maxime d'Aboville était manifestement malade. Beaucoup de mouchoirs et des yeux qui pleuraient mais il a très bien assuré sa prestation. Je l'avais adoré dans The Servant. Rien à dire donc sur son interprétation. Son idée est bonne et fait venir beaucoup de passionnés d'histoire, comme moi. Y compris de nombreux enfants dont un d'environ 8 ans assis à côté de moi et qui a décroché avant moi...
Alors ? Est-ce parce que je connaissais trop bien la période et que je n'ai rien appris ? Je n'étais pas la seule car beaucoup dans la salle finissaient ses phrases, comme les bons élèves d'une classe.
Est-ce l'idée d'un cours magistral ? J'ai été passionnée par des conférences bien moins vivantes...
Car Maxime d'Aboville donne de sa personne : il mime, imite les personnages, varie la tonalité, rend vivant son cours. Peu d'interactivité en revanche.
Mais voilà. J'ai failli m'endormir à plusieurs reprises. Trop linéaire pour moi : François Ier et puis Henri II et puis Charles IX, et puis... Ok. Quelques anecdotes. Bon. Pas de grands rebondissements. Pas de grandes découvertes. Pas de doutes, c'est une "leçon d'histoire" comme son nom l'indique. Mais je n'ai pas eu de valeur ajoutée par rapport à ce que je savais déjà. Mes yeux n'ont pas pétillé, mes neurones n'ont pas été excités, je n'ai pas été émerveillée par une grande leçon d'histoire que j'attendais peut-être. J'avoue même avoir eu cette réflexion : "mon Dieu, je viens de comprendre pourquoi certains élèves décrochent face à un cours magistral, alors même que le sujet de celui-ci m'intéresse !"
Cependant la pièce a du succès. Et je comprends qu'elle plaise. Un peu dur pour les enfants peut-être. Les phrases sont débitées rapidement. C'est juste que... la magie n'a pas opéré sur moi. Ca arrive.
Depuis hier, je me triture l'esprit pour comprendre pourquoi j'ai piqué du nez à plusieurs reprises et que je n'ai pas adhéré à cette leçon d'histoire. Tout y était pourtant et j'étais si enthousiaste à l'idée d'assister à ce moment qui rassemblait tant de choses que j'aimais.
Maxime d'Aboville était manifestement malade. Beaucoup de mouchoirs et des yeux qui pleuraient mais il a très bien assuré sa prestation. Je l'avais adoré dans The Servant. Rien à dire donc sur son interprétation. Son idée est bonne et fait venir beaucoup de passionnés d'histoire, comme moi. Y compris de nombreux enfants dont un d'environ 8 ans assis à côté de moi et qui a décroché avant moi...
Alors ? Est-ce parce que je connaissais trop bien la période et que je n'ai rien appris ? Je n'étais pas la seule car beaucoup dans la salle finissaient ses phrases, comme les bons élèves d'une classe.
Est-ce l'idée d'un cours magistral ? J'ai été passionnée par des conférences bien moins vivantes...
Car Maxime d'Aboville donne de sa personne : il mime, imite les personnages, varie la tonalité, rend vivant son cours. Peu d'interactivité en revanche.
Mais voilà. J'ai failli m'endormir à plusieurs reprises. Trop linéaire pour moi : François Ier et puis Henri II et puis Charles IX, et puis... Ok. Quelques anecdotes. Bon. Pas de grands rebondissements. Pas de grandes découvertes. Pas de doutes, c'est une "leçon d'histoire" comme son nom l'indique. Mais je n'ai pas eu de valeur ajoutée par rapport à ce que je savais déjà. Mes yeux n'ont pas pétillé, mes neurones n'ont pas été excités, je n'ai pas été émerveillée par une grande leçon d'histoire que j'attendais peut-être. J'avoue même avoir eu cette réflexion : "mon Dieu, je viens de comprendre pourquoi certains élèves décrochent face à un cours magistral, alors même que le sujet de celui-ci m'intéresse !"
Cependant la pièce a du succès. Et je comprends qu'elle plaise. Un peu dur pour les enfants peut-être. Les phrases sont débitées rapidement. C'est juste que... la magie n'a pas opéré sur moi. Ca arrive.
7/10
La salle était à moitié remplie ce vendredi soir. On sent l'appel du festival d'Avignon pour cette pièce qui en est quand même à sa 200e représentation (d'après les dires des acteurs eux-mêmes) !
Les acteurs sont excellents. Pierre Azéma, quel bel Alceste ! Et Gaëlle Billaut-Danno est une Célimène dont on se sent très proche car c'est elle qui incarne les idées de progrès, la modernité, la tolérance et l'ouverture d'esprit. Et c'est peut-être ce qui m'a le plus dérangé dans la pièce. Moi qui ai adoré le Misanthrope sans doute parce que je me sentais proche d'Alceste et si éloignée de Célimène, voilà que dans cette pièce les rôles sont inversés. L'intransigeance et l'intolérance d'Alceste me semblent moins justifiées, trop proches de la religion et moins empreintes de rationalité. Célimène n'est plus superficielle ni inconséquente mais bien réaliste, fine et réfléchie.
En dehors de ce parti pris, les rythme est bon. On sent la progression dans la pièce, où veut en venir Alceste, comment Célimène se défend. L'intelligence est de son côté. Les répliques sont percutantes, le jeu des acteurs leur correspond parfaitement. Quelques clins d'oeil à des répliques d'autres pièces : "va, je ne te hais point", "cachez ces dessins que je ne saurais voir" (jeu de mots amusant).
Les sujets abordés sont intéressants : la place de la femme, l'importance de la religion, la menace d'excommunication sur l'honneur d'une famille, le mariage, l'amour et l'argent.
Personnellement, je n'aurais pas imaginé la suite du Misanthrope ainsi, mais je dois avouer que celle-ci est bien écrite.
Les acteurs sont excellents. Pierre Azéma, quel bel Alceste ! Et Gaëlle Billaut-Danno est une Célimène dont on se sent très proche car c'est elle qui incarne les idées de progrès, la modernité, la tolérance et l'ouverture d'esprit. Et c'est peut-être ce qui m'a le plus dérangé dans la pièce. Moi qui ai adoré le Misanthrope sans doute parce que je me sentais proche d'Alceste et si éloignée de Célimène, voilà que dans cette pièce les rôles sont inversés. L'intransigeance et l'intolérance d'Alceste me semblent moins justifiées, trop proches de la religion et moins empreintes de rationalité. Célimène n'est plus superficielle ni inconséquente mais bien réaliste, fine et réfléchie.
En dehors de ce parti pris, les rythme est bon. On sent la progression dans la pièce, où veut en venir Alceste, comment Célimène se défend. L'intelligence est de son côté. Les répliques sont percutantes, le jeu des acteurs leur correspond parfaitement. Quelques clins d'oeil à des répliques d'autres pièces : "va, je ne te hais point", "cachez ces dessins que je ne saurais voir" (jeu de mots amusant).
Les sujets abordés sont intéressants : la place de la femme, l'importance de la religion, la menace d'excommunication sur l'honneur d'une famille, le mariage, l'amour et l'argent.
Personnellement, je n'aurais pas imaginé la suite du Misanthrope ainsi, mais je dois avouer que celle-ci est bien écrite.
8/10
Tout là-bas, au bout de l'allée pavée, au fond de la cour à gauche et au troisième étage, Napoléon à Sainte-Hélène se mérite ! Attention, les salles sont hyper climatisées, petite laine de rigueur !
A l'occasion de la restauration dans la capitale des meubles de "Napoléon à Sainte-Hélène", Paris a droit à cette petite mais intéressante exposition.
Quelques-uns de mes a priori se sont envolés. Non, Napoléon ne voyait pas beaucoup le soleil à Sainte-Hélène car les nuages s'arrêtaient pile au-dessus de la maison dressée en hauteur, ne laissant que rarement entrevoir une éclaircie. Cette particularité météorologique a dû accentuer une dépression déjà bien commencée sur le bateau (62 jours, il me semble, de navigation depuis la Grande-Bretagne d'où il partit alors qu'il y demandait le statut de "réfugié politique" !). La chaleur était cependant bien présente et il est assez étonnant de voir l'empereur représenté arborant sa tenue de maison, décontractée en pantalon large, chaussons et petit madras sur la tête.
Jolis meubles, magnifique vaisselle sauvée avant de partir en exil, et... lit de camp pour dormir. Il paraît qu'il était confortable.
Napoléon n'était pas seul dans son exil mais imaginez le huis clos : quelques compagnons loin de tout, une étiquette impériale que Napoléon leur imposait encore sur ce petit bout de terre, un geôlier avec qui l'affrontement était régulier, des frictions, des expulsions, de nouvelles arrivées, l'espoir de ne pas être oublié, et une remarquable et extraordinaire fidélité de ses compagnons qui, rentrés en France pour une raison ou une autre, oeuvraient pour la réputation et le retour de Napoléon.
Les moments forts : le masque mortuaire, le lit (de camp) dans lequel il a poussé son dernier soupir et surtout cette remarquable intelligence et force de caractère qui lui permirent de comprendre que pour occuper au mieux ces terribles années d'exil, écrire ses Mémoires était le meilleur moyen de ne pas devenir fou. Quant à la mise en scène de sa mort et de son retour à la foi chrétienne, ce fut sans doute son dernier coup de génie. Sa mémoire et son culte n'en furent que plus grandis !
A voir.
A l'occasion de la restauration dans la capitale des meubles de "Napoléon à Sainte-Hélène", Paris a droit à cette petite mais intéressante exposition.
Quelques-uns de mes a priori se sont envolés. Non, Napoléon ne voyait pas beaucoup le soleil à Sainte-Hélène car les nuages s'arrêtaient pile au-dessus de la maison dressée en hauteur, ne laissant que rarement entrevoir une éclaircie. Cette particularité météorologique a dû accentuer une dépression déjà bien commencée sur le bateau (62 jours, il me semble, de navigation depuis la Grande-Bretagne d'où il partit alors qu'il y demandait le statut de "réfugié politique" !). La chaleur était cependant bien présente et il est assez étonnant de voir l'empereur représenté arborant sa tenue de maison, décontractée en pantalon large, chaussons et petit madras sur la tête.
Jolis meubles, magnifique vaisselle sauvée avant de partir en exil, et... lit de camp pour dormir. Il paraît qu'il était confortable.
Napoléon n'était pas seul dans son exil mais imaginez le huis clos : quelques compagnons loin de tout, une étiquette impériale que Napoléon leur imposait encore sur ce petit bout de terre, un geôlier avec qui l'affrontement était régulier, des frictions, des expulsions, de nouvelles arrivées, l'espoir de ne pas être oublié, et une remarquable et extraordinaire fidélité de ses compagnons qui, rentrés en France pour une raison ou une autre, oeuvraient pour la réputation et le retour de Napoléon.
Les moments forts : le masque mortuaire, le lit (de camp) dans lequel il a poussé son dernier soupir et surtout cette remarquable intelligence et force de caractère qui lui permirent de comprendre que pour occuper au mieux ces terribles années d'exil, écrire ses Mémoires était le meilleur moyen de ne pas devenir fou. Quant à la mise en scène de sa mort et de son retour à la foi chrétienne, ce fut sans doute son dernier coup de génie. Sa mémoire et son culte n'en furent que plus grandis !
A voir.