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Morphine
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Un jeune médecin tout juste diplômé est parachuté à la direction d’un hôpital de campagne. Seul. Sous la neige. Perdu au milieu de la Russie profonde et des paysans malades.
Il se rend alors compte à ses dépens que la théorie et la pratique sont deux choses totalement différentes : entre grand-guignol, situations ubuesques et humour noir, il pratique des opérations sanguinolentes.
Mais petit à petit il bascule et teste sur lui la morphine destinée à ses patients. Entre réalité et fantasmagorie, l’addiction progresse inexorablement et laisse place aux tourments d’un funeste parcours.
Toutes les critiques
Morphine D’après Morphine et Récits d’un jeune médecin de Mikaïl Boulgakov Mise en scène Mariana Lézin
Burlesque, Eloquent, Emouvant
« Si vous vous installer sur les deux premiers rangs, vous risquez d’être aspergés… » voici une annonce inquiétante…….
Dans un premier tableau, éloquent, pittoresque et burlesque, Marina Lézin nous transporte dans un hôpital en période de guerre au fin fond de la Russie.
Un jeune médecin juste nommé et inexpérimenté, pratique des opérations sanguinolentes à travers des scènes loufoques et sarcastiques, on perçoit le désarroi, égarement et la détresse de ce jeune médecin.
Dans un deuxième temps, comme par magie, la salle d’opération se transforme en abime, sombre et ténébreux, nous sommes hypnotisés et ébahis. C’est grandiose.
C’est à la descente aux enfers de ce jeune médecin dépendant de de la morphine.
La mise en scène de Marina Lézin est remarquable, surprenante, l’image complète et intensifie le texte.
Les comédiens, tous deux de grands talents nous captivent et nous ébranlent.
Brice Cousin nous amuse de par son juste jeu époustouflant et sa gestuelle braque et loufoque.
Paul Tilmont nous chavire et nous bouleverse dans sa chute, ces mots nous brisent le cœur.
Cette adaptation de Marina Lézin et d’Adéle Chaniolleau de deux textes de Mikaïl Boulgakov : Récits d’un jeune médecin et Morphine est passionnante, éloquente et merveilleusement orchestrée.
Deux récits sont quelques biographiques. Boulgakov a exercé la médecine entre 1916 et 1920 des conditions assez similaires de Poliakov et a été lui aussi adepte de la morphine.
C’est un passionnant moment de théâtre avec une mise en scène originale, percutante et de fabuleux comédiens.
Burlesque, Eloquent, Emouvant
« Si vous vous installer sur les deux premiers rangs, vous risquez d’être aspergés… » voici une annonce inquiétante…….
Dans un premier tableau, éloquent, pittoresque et burlesque, Marina Lézin nous transporte dans un hôpital en période de guerre au fin fond de la Russie.
Un jeune médecin juste nommé et inexpérimenté, pratique des opérations sanguinolentes à travers des scènes loufoques et sarcastiques, on perçoit le désarroi, égarement et la détresse de ce jeune médecin.
Dans un deuxième temps, comme par magie, la salle d’opération se transforme en abime, sombre et ténébreux, nous sommes hypnotisés et ébahis. C’est grandiose.
C’est à la descente aux enfers de ce jeune médecin dépendant de de la morphine.
La mise en scène de Marina Lézin est remarquable, surprenante, l’image complète et intensifie le texte.
Les comédiens, tous deux de grands talents nous captivent et nous ébranlent.
Brice Cousin nous amuse de par son juste jeu époustouflant et sa gestuelle braque et loufoque.
Paul Tilmont nous chavire et nous bouleverse dans sa chute, ces mots nous brisent le cœur.
Cette adaptation de Marina Lézin et d’Adéle Chaniolleau de deux textes de Mikaïl Boulgakov : Récits d’un jeune médecin et Morphine est passionnante, éloquente et merveilleusement orchestrée.
Deux récits sont quelques biographiques. Boulgakov a exercé la médecine entre 1916 et 1920 des conditions assez similaires de Poliakov et a été lui aussi adepte de la morphine.
C’est un passionnant moment de théâtre avec une mise en scène originale, percutante et de fabuleux comédiens.
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Garçon, "l’addiction", s’il vous plaît !
Garçon ? Garçons ! Avec un « s » !
Morphine est une nouvelle écrite par Mikaïl Boulgakov, tout comme les Carnets d’un jeune médecin.
Il a été ce jeune médecin-là, avant d’être l’écrivain que l’on sait.
Mariana Lézin a eu l’excellente idée de fusionner les deux textes pour en tirer un spectacle purement et simplement captivant.
Une étonnante mise en abyme de la vie et de la double personnalité de l’auteur.
Cette concaténation littéraire va déboucher sur une vision impressionnante, hallucinante et sanguinolente, mais également très burlesque.
Une passionnante et fascinante descente aux enfers.
Durant une heure et dix minutes, va nous être narrée l’histoire d’une assuétude, une dépendance de plus en plus implacable envers la morphine.
Tout commence à l’hôpital, stérile et immaculé. (pour l’instant, immaculé…)
Voici Bomgard, un jeune médecin, fraîchement diplômé et nommé dans cet établissement de soins.
Nous allons assister à ses débuts, livré à lui même, seuls avec ses premiers patients.
Une amputation sur une toute jeune fille, et puis un accouchement très difficile.
D’emblée.
La réalité : le sang, le liquide amniotique vont gicler.
En ce sens, ce sera un spectacle très « coule ».
Les liquides rouges et jaunes vont salir le sol et le mur du lointain, bientôt rejoints par une solution médicamenteuse bleue, dans une sorte de cartoon grand-guignolesque.
Brice Cousin, puis Paul Tilmont, vont s’en donner à cœur joie !
Et que je te scie un fémur à en casser la lame, et que j’extirpe le bébé du ventre maternel !
Dans cette première partie, tout de blancs vêtus, avec des bottes de laiterie, les deux comédiens ressemblent plutôt à des bouchers.
Brice Cousin ne ménage pas sa peine. Le blanc devient multicolore !
Dans une interprétation étonnante et hallucinée qui m’a fait penser aux meilleures créations de Benoît Poelvoorde (et sous mon traitement de texte, c’est un vrai compliment ), il nous sidère et nous fait beaucoup rire dans des situations parfois surréalistes !
Mais le propos ne tarde pas à changer du tout au tout : le rire ne tarde pas céder la place à l’effroi.
Pour supporter tout ça, le personnage aura recours à la première injection de morphine.
Qui sera suivie d’autres. De beaucoup d’autres…
La descente aux enfers, donc.
Avec une phase stimulante, au début, suivie bientôt par l’augmentation des doses, des injections, puis par la déchéance physique et psychique.
Une implacable schizophrénie.
Paul Tilmont prend alors plus particulièrement le relais. La deuxième nouvelle.
Le comédien est déchirant, à nous décrire cette plongée dans l’horreur personnelle.
Il nous glace, nous émeut, nous fait nous accrocher à nos sièges.
Ce qu’il nous dit et nous joue est effroyable, au sens premier du terme !
Quelle interprétation !
Sur scène nous comprenons alors sans peine la dualité propre de l’écrivain.
La mise en scène de Mariana Lézin ne nous laisse pas un seul moment de répit.
Tout s’enchaîne sans temps mort afin de créer ce chaos totalement organisé.
La dramaturgie d’Adèle Chaniolleau et la très belle scénographie d’Emmanuelle Debeusscher contribuent elles aussi à ce sentiment de folie et de descente aux enfers.
La façon dont le noir succède au blanc est particulièrement réussi, avec une scène magnifique et mémorable.
C’est très beau et très fort !
Il faut absolument assister à ce spectacle hors du commun, à la folie complètement maîtrisée.
Un spectacle qui peut déranger, certes, mais n’est-ce pas le propre du théâtre, également, que de dire et montrer des choses dérangeantes ?
C’est une incontestable réussite !
Garçon ? Garçons ! Avec un « s » !
Morphine est une nouvelle écrite par Mikaïl Boulgakov, tout comme les Carnets d’un jeune médecin.
Il a été ce jeune médecin-là, avant d’être l’écrivain que l’on sait.
Mariana Lézin a eu l’excellente idée de fusionner les deux textes pour en tirer un spectacle purement et simplement captivant.
Une étonnante mise en abyme de la vie et de la double personnalité de l’auteur.
Cette concaténation littéraire va déboucher sur une vision impressionnante, hallucinante et sanguinolente, mais également très burlesque.
Une passionnante et fascinante descente aux enfers.
Durant une heure et dix minutes, va nous être narrée l’histoire d’une assuétude, une dépendance de plus en plus implacable envers la morphine.
Tout commence à l’hôpital, stérile et immaculé. (pour l’instant, immaculé…)
Voici Bomgard, un jeune médecin, fraîchement diplômé et nommé dans cet établissement de soins.
Nous allons assister à ses débuts, livré à lui même, seuls avec ses premiers patients.
Une amputation sur une toute jeune fille, et puis un accouchement très difficile.
D’emblée.
La réalité : le sang, le liquide amniotique vont gicler.
En ce sens, ce sera un spectacle très « coule ».
Les liquides rouges et jaunes vont salir le sol et le mur du lointain, bientôt rejoints par une solution médicamenteuse bleue, dans une sorte de cartoon grand-guignolesque.
Brice Cousin, puis Paul Tilmont, vont s’en donner à cœur joie !
Et que je te scie un fémur à en casser la lame, et que j’extirpe le bébé du ventre maternel !
Dans cette première partie, tout de blancs vêtus, avec des bottes de laiterie, les deux comédiens ressemblent plutôt à des bouchers.
Brice Cousin ne ménage pas sa peine. Le blanc devient multicolore !
Dans une interprétation étonnante et hallucinée qui m’a fait penser aux meilleures créations de Benoît Poelvoorde (et sous mon traitement de texte, c’est un vrai compliment ), il nous sidère et nous fait beaucoup rire dans des situations parfois surréalistes !
Mais le propos ne tarde pas à changer du tout au tout : le rire ne tarde pas céder la place à l’effroi.
Pour supporter tout ça, le personnage aura recours à la première injection de morphine.
Qui sera suivie d’autres. De beaucoup d’autres…
La descente aux enfers, donc.
Avec une phase stimulante, au début, suivie bientôt par l’augmentation des doses, des injections, puis par la déchéance physique et psychique.
Une implacable schizophrénie.
Paul Tilmont prend alors plus particulièrement le relais. La deuxième nouvelle.
Le comédien est déchirant, à nous décrire cette plongée dans l’horreur personnelle.
Il nous glace, nous émeut, nous fait nous accrocher à nos sièges.
Ce qu’il nous dit et nous joue est effroyable, au sens premier du terme !
Quelle interprétation !
Sur scène nous comprenons alors sans peine la dualité propre de l’écrivain.
La mise en scène de Mariana Lézin ne nous laisse pas un seul moment de répit.
Tout s’enchaîne sans temps mort afin de créer ce chaos totalement organisé.
La dramaturgie d’Adèle Chaniolleau et la très belle scénographie d’Emmanuelle Debeusscher contribuent elles aussi à ce sentiment de folie et de descente aux enfers.
La façon dont le noir succède au blanc est particulièrement réussi, avec une scène magnifique et mémorable.
C’est très beau et très fort !
Il faut absolument assister à ce spectacle hors du commun, à la folie complètement maîtrisée.
Un spectacle qui peut déranger, certes, mais n’est-ce pas le propre du théâtre, également, que de dire et montrer des choses dérangeantes ?
C’est une incontestable réussite !
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Oui bon bref, t'étais dans une salle de shooting quoi !