• Classique
  • Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
  • Paris 14ème

Molière Malgré moi

Molière Malgré moi
De Francis Perrin
Avec Francis Perrin
  • Francis Perrin
  • Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
  • 26, rue de la Gaîté
  • 75014 Paris
  • Edgard Quinet (l.6), Gaité (l.13)
Itinéraire
Billets de 16,00 à 37,00
Evénement plus programmé pour le moment
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"Malgré moi ne veut pas dire que j'ai décidé de faire revivre Molière contre mon gré. Bien au contraire ! Je n'ai pas pu faire autrement. C'est lui qui m'y a poussé en quelque sorte.

Ce n'est pas seulement Molière qui va reprendre vie, ce sont les comédiennes et les comédiens de sa troupe, ce sont ses amis Boileau, La Fontaine, le peintre Mignard, ce sont tous ses ennemis (et Dieu sait s'ils ont été nombreux !) et c'est aussi Louis XIV en personne.

Ce sont les 15 dernières années d'une vie ballottée entre l'amour pour ses comédiennes (Madeleine et Armande Béjart, Catherine de Brie, Marquise du Parc) et l'amour du Théâtre. Ce sont quinze années d'une vie déchirée qui ne s'accomplit vraiment que sur les planches. Etait-il plus Dom Juan que Sganarelle, plus Alceste que Philinte, plus Scapin que Géronte, plus George Dandin que Monsieur Jourdain ? Il était tous ceux-là à la fois mais il était surtout Molière et c'est plus que suffisant.

Patron d'entreprise avant l'heure, Premier Farceur de France, auteur dramatique de génie, en triomphant de toutes les trahisons, en amour comme en amitié, attaqué de toutes parts, blessé, malade, agonisant, Molière nous prouve qu'il est toujours bien vivant et qu'il a su depuis plus de trois siècles nous transmettre sa passion du Théâtre, celle que nous allons partager aujourd'hui."

Francis Perrin

La critique de Perrine (rédac' AuBalcon) : Il n’y a pas plus fervent admirateur de Molière que Francis Perrin. Il l’a lu, joué, mis en scène. Il a même consacré un ouvrage à l’auteur, c’est pour dire. Perrin est fan de Poquelin et ça se voit.

Seul en scène, il débite l’histoire de Sieur Molière, et donc un sacré pan de l’Histoire de France. Dans sa culotte bouffante rouge, bas blancs et chaussures d’époque, entouré de quelques accessoires, l’acteur nous embarque au 17ème siècle en un rien de tout.

Silence, apartés, ruptures, autodérision, grands gestes, Perrin régale. Il nous raconte tout de Molière et de son Illustre Théâtre. Sa tristesse de ne pas réussir dans la tragédie, ses détracteurs, son arrivée au Théâtre du Palais Royal, ses femmes, ses enfants, la dureté de sa vie. On assiste, pantois à sa vie, ses amis, ses amours, ses emmerdes.

Le format rend la pièce peu vivante car Perrin conte et raconte, debout ou assis, sans trop de mise en scène. Il y a quelques longueurs, quelques passages peu liés. Mais cette sobriété a un avantage : on se concentre sur le texte, l’histoire et on en apprend beaucoup.

Nous avons parfois été un peu bercés, voire endormis par "Molière Malgré Moi" mais un acteur fan d’un auteur comédien, une pièce de théâtre qui parle de théâtre, voilà une mise en abyme des plus appréciables.

Note rapide
7,6/10
11 pour 11 notes et 6 critiques
0 critique
Note de 1 à 3
0%
2 critiques
Note de 4 à 7
64%
4 critiques
Note de 8 à 10
36%
Toutes les critiques
19 juil. 2017
9,5/10
23
Les yeux qui brillent.
Les yeux qui pétillent.
Les yeux qui lancent des éclairs de bonheur, de plaisir et d'inconditionnelle admiration !

C'est peu de dire que ces yeux-là, ceux de Francis Perrin, sont le reflet de la passion qui l'habite à jouer ce spectacle.

D'ailleurs, tout est dit dans le titre : l'important, c'est la préposition. Malgré.

C'est l'hommage d'un comédien, qui ne peut s'empêcher de dire, de clamer son admiration au public que nous sommes pour un auteur.
Peut-être plus qu'un hommage. Une raison de jouer, une raison d'être.

M. Perrin est ce comédien-là, qui va nous dire son amour et sa passion pour cet homme du XVIIème siècle qui réussira comme personne à décrire les différents caractères humains.
Molière.

Il apparaît sur scène, jaillissant du côté jardin, en chemise blanche ample, hauts de chausses et souliers à boucle à hauts talons rouges.
En costume d'époque, donc.

Tout de suite, de sa voix reconnaissable entre toutes, avec ce zézaiement caractéristique, il va nous attraper et ne plus nous lâcher.
Il nous captive littéralement.

La construction du spectacle est basée (et c'est une excellente idée) sur un mélange historique et artistique.

Un côté historique car Francis Perrin va nous raconter avec ses mots, sa jovialité, sa faconde, sans oublier son décor et ses accessoires, la vie de Jean-Baptiste Poquelin.

Il ne nous cache rien, nous ne sommes pas dans une hagiographie béate.
Sont évoqués certains côtés « déplaisants », dont notamment la féroce misogynie du grand homme.
(On peut sans aucun doute penser que la belle robe de chambre réversible est là pour accentuer cet effet.)

Un côté artistique également. Comment résister à l'envie, pour cet amoureux fou de Molière, de dire les mots du grand homme ?

Et c'est un véritable régal de l'entendre dans la peau de Scapin, d'Alceste, de Sganarelle ou encore d'Argan !
C'est un vrai plaisir d'écouter (voir de chuchoter en même temps...) les célèbres tirades, replacées dans leur contexte.

Bien entendu, Francis Perrin ne peut s'empêcher de pratiquer une certaine forme d'autodérision, envers le métier de comédien, envers le théâtre, et envers...lui-même.
(Je n'en dirai pas plus, l'une des allusions est drôlissime et témoigne de l'humilité de l'acteur.)

Et que dire de la fin de ce seul en scène !
Le comédien allait-il s'arrêter à la mort de M. Poquelin ?
Non, bien entendu !
Il parvient, par une dernière anecdote à nous faire ressentir (s'il en était encore besoin) l'universalité du génial dramaturge.

Et puis vient un dernier hommage très original, très fort. (Là encore, je vous laisse découvrir.)

Durant cette soirée, Francis Perrin réussit à lui tout seul le tour de force d'être notre porte parole : grâce à lui, j'ai eu l'impression de pouvoir dire à mon auteur préféré (juste après Shakespeare et devant Tchekhov...) : je vous aime !

Oui, cette saison encore (et c'est la troisième), ce spectacle est un très beau moment de théâtre.
Et d'amour du théâtre.
27 mai 2017
7/10
18
Francis Perrin nous fait redécouvrir Molière sous un nouvel angle. Il vit son personnage avec intensité et passion.

Ce monologue nous permet de redécouvrir avec talent l'oeuvre et la vie de Molière. Je sais ce que je lirais ou relirais cet été.

PS : mieux vaut arriver à l'heure à la pièce. Le regard lancé par Francis Perrin aux 2 retardataires lors de la présentation en dit long sur son agacement. A bon entendeur ...
26 mai 2017
8/10
27
Francis Perrin aime les costumes et les décors, moi aussi !
Sur la scène un fauteuil, un paravent sur lequel sont accrochés robe de chambre, perruque, long manteau noir de médecin, une table à côté, avec carafon et verre, plus loin on aperçoit le registre de La Grange.

Il nous conte l’histoire de ce comédien, hors pair, enfin ses dernières années, ses combats contre le Pouvoir religieux ou la Cour, malgré l’estime que lui portait le roi-soleil.
Sa vie amoureuse ? Bien chaotique, ses maîtresses, sa femme Armande, sa meilleure amie Madeleine, femme belle, cultivée, intelligente. Il a préféré la jeunesse d’Armande, hélas pour lui.
Ses amis, Boileau, La Fontaine, Mignard, Lully, certains lui tourneront le dos ou le trahiront. C’est un homme intelligent et sensible et il admire le jeune Racine.

Un bel hommage à Molière son « patron », Francis Perrin a été pensionnaire de la prestigieuse Maison, il en est vite parti, cette cage dorée n’était pas faite pour lui.

Compère Perrin a la bile qui s’échauffe assez vite, un spectateur en retard pas très discret lorsqu’il rentre dans la salle, et Perrin s’arrête soupirant. Il reprend vite ses esprits, après tout Molière a dû supporter plus d’un « fâcheux » qui devait se comporter ainsi !

Et puis la mort de Molière... mais avec le sieur Perrin on ne peut pas s’arrêter là, je vous laisse découvrir le final concocté par l’auteur.
16 mai 2017
7,5/10
38
Un texte très didactique sur la vie de Jean-Baptiste Poquelin qui rend cette soirée passionnante.

Néanmoins je m'attendais à une prestation un peu plus vivante et personnelle de Francis Perrin. C'est plus la vie de Molière que l'on nous conte que la relation de Perrin avec le théâtre de Molière. Est-ce une certaine lassitude pour cette 3ème saison mais la passion est surtout présente dans les quelques moments un peu plus improvisés.
11 août 2016
9/10
45
De 7 à 77 ans
De nos premières lectures de collégiens, aux subtilités pour les plus anciens, Francis Perrin nous conte un destin hors du commun.

De sa passion pour Molière il a réalisé le tour de force de mettre en lumière les faits marquants de sa vie à Paris tout en saupoudrant son propos d'anecdotes tantôt drôles, tantôt tristes.

Un bel ouvrage de théâtre par un grand Monsieur.
Merci
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor