- Petite Comédie
- Théâtre des Mathurins
- Paris 8ème
top5 (2)
Les pâtes à l'ail
Avec Bruno Gaccio
- Bruno Gaccio
8,4/10
77%
- Théâtre des Mathurins
- 36, rue des Mathurins
- 75008 Paris
- Havre-Caumartin (l.3, l.7, l.8, l.9, RER A et E)
Itinéraire
À l'affiche du :
5 octobre 2024 au 29 décembre 2024
Jours et horaires
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Deux hommes, amis d’enfance, pas encore vieux mais plus vraiment jeunes. Réunis pour des « pâtes à l’ail » tous les mois depuis des décennies où ils refont le monde et le point sur leurs existences.
Mais ce soir l’un d’eux veut que l’autre lui rende le plus grand service qu’un homme peut demander à un autre, lui éviter la déchéance, la dépendance, l’oubli.
Tandis que l’un plaide son cas avec un humour noir foncé l’autre célèbre la vie, l’amitié, la sexualité. Et les deux dévoilent leurs faiblesses, leurs failles, leur amour pour la vie et leurs proches. Deux mecs vraiment drôles et vraiment tendres ou l’inverse.
Toutes les critiques
Un énorme coup de cœur !
Une pièce pleine d'émotions, d'éclats de rire et de coups de théâtre.
On y parle des coups d'un soir, du cancer, de la façon de faire cuire les pâtes, de l'amour et de l'amitié.
Les comédiens sont formidables, le décor est si bien fait qu'on se croit chez soi et la mise en scène est inspirée.
Un très bon choix pour une bonne soirée !
Une pièce pleine d'émotions, d'éclats de rire et de coups de théâtre.
On y parle des coups d'un soir, du cancer, de la façon de faire cuire les pâtes, de l'amour et de l'amitié.
Les comédiens sont formidables, le décor est si bien fait qu'on se croit chez soi et la mise en scène est inspirée.
Un très bon choix pour une bonne soirée !
Derrière le simple titre de "Les pâtes à l'ail" se cache un spectacle fort, touchant, saisissant et drôle.
Trouver des pièces autour de l'amitié vraie entre hommes est assez rare surtout sans tomber dans l'humour facile et graveleux. Et en plus écrite avec beaucoup de finesse, d'élégance et d'intelligence, c'est assez rare. Le trio Bruno Gaccio, Philippe Giangreco et Jean-Carol Larrivé trouve vraiment le juste équilibre nous permettant d'être au plus proche de ces deux personnes, dans leur ressenti, dans leur peur, leur espoir avec vraisemblance et sans filtre. On sent l'amour, la tendresse, la bienveillance et le respect dans l'ensemble de l'histoire. D'autant plus que la mise en scène de Jean-Carol Larrivé créé une ambiance réconfortante. On croirait vraiment être dans un appartement habité, il semble vivant avec des éléments personnels. Les pâtes cuisent sur le feu, l'eau coule du robinet, le frigo est plein, des magazines traînent sur la table du salon, des cadres aux murs... Tout est construit avec beaucoup d'adresse et d'ingéniosité.
La boucle artistique se termine par un duo de comédiens Bruno Gaccio et Philippe Giangreco qui s'investissent avec sincérité dans leurs personnages. Les dialogues si précis éclatent comme des bulles de savon donnant un rythme à cette improbable requête. Peut-on tuer son meilleur ami pour son bien? Souvenirs d'enfance, silences et entourloupes demandent aux émotions de franchir des pics. Le spectateur reste captif devant cette histoire en passant du rire aux larmes. Une prestation de haut niveau de la première à la dernière minute. Quoi de plus normal que le public applaudisse encore et encore pour remercier ces artistes si talentueux. Un spectacle qui prouve que l'on peut faire du théâtre avec humour, sagacité et subtilité sans tomber dans les clichés et les blagues déjà trop entendu.
Une comédie attendrissante qui redonne des lettres de noblesse au genre.
Trouver des pièces autour de l'amitié vraie entre hommes est assez rare surtout sans tomber dans l'humour facile et graveleux. Et en plus écrite avec beaucoup de finesse, d'élégance et d'intelligence, c'est assez rare. Le trio Bruno Gaccio, Philippe Giangreco et Jean-Carol Larrivé trouve vraiment le juste équilibre nous permettant d'être au plus proche de ces deux personnes, dans leur ressenti, dans leur peur, leur espoir avec vraisemblance et sans filtre. On sent l'amour, la tendresse, la bienveillance et le respect dans l'ensemble de l'histoire. D'autant plus que la mise en scène de Jean-Carol Larrivé créé une ambiance réconfortante. On croirait vraiment être dans un appartement habité, il semble vivant avec des éléments personnels. Les pâtes cuisent sur le feu, l'eau coule du robinet, le frigo est plein, des magazines traînent sur la table du salon, des cadres aux murs... Tout est construit avec beaucoup d'adresse et d'ingéniosité.
La boucle artistique se termine par un duo de comédiens Bruno Gaccio et Philippe Giangreco qui s'investissent avec sincérité dans leurs personnages. Les dialogues si précis éclatent comme des bulles de savon donnant un rythme à cette improbable requête. Peut-on tuer son meilleur ami pour son bien? Souvenirs d'enfance, silences et entourloupes demandent aux émotions de franchir des pics. Le spectateur reste captif devant cette histoire en passant du rire aux larmes. Une prestation de haut niveau de la première à la dernière minute. Quoi de plus normal que le public applaudisse encore et encore pour remercier ces artistes si talentueux. Un spectacle qui prouve que l'on peut faire du théâtre avec humour, sagacité et subtilité sans tomber dans les clichés et les blagues déjà trop entendu.
Une comédie attendrissante qui redonne des lettres de noblesse au genre.
Si on ne m'avait pas poussée je n'aurais pas spontanément été voir un spectacle annoncé par une affiche aussi fade (elle figure à la fin de l'article) et qui laisserait croire que le spectacle sera monotone.
La pièce avait pourtant connu un certain succès à sa création à Lyon en mars dernier.
Deux hommes, amis d’enfance, pas encore vieux mais plus vraiment jeunes se réunissent chaque mois autour du même plat depuis des décennies pour refaire le monde et le point sur leurs existences. Mais ce soir l’un d’eux veut que l’autre lui rende le plus grand service qu’un homme peut demander à un autre, lui éviter la déchéance, la dépendance, l’oubli. Tandis que l’un plaide son cas avec un humour noir foncé, l’autre célèbre la vie, l’amitié, la sexualité. Les deux dévoilent leurs faiblesses, leurs failles, leur amour pour la vie et leurs proches.
Le pitch -comme on dit dans le jargon– ne m'avait pas emballée davantage et un enchaînement de contretemps m'avaient découragée.
J'ai fait taire toutes mes réticences pour donner sa chance à ces Pâtes à l'ail et bingo j'ai été conquise.
Par les dialogues dont les enchaînements sont maîtrisés pour surprendre le spectateur jusqu'au bout. Par l'audace des auteurs qui ne renoncent jamais à faire rire sur un sujet grave. Par le jeu des comédiens qui font oublier que nous sommes au théâtre. Par cette idée très astucieuse de passer à l'italien lorsque les deux copains se disputent ou quand l'émotion est trop forte. L'ensemble respire le vrai à un bémol près, l'apparente excellente santé de Vincent (Philippe Giangreco) dont la stature est incompatible avec la maladie mais c'est un détail et on ne pouvait pas lui demander de perdre autant de poids que Joaquin Phoenix pour tourner Joker.
Ils ont écrit cette pièce à trois mains (les comédiens et leur metteur en scène Jean-Carol Larrivé ci-dessus entre Bruno et Philippe), et ils ont eu bien eu raison de mettre tous, comme on dit, les mains à la pâte même si on pouvait supposer que Bruno, humoriste, scénariste et producteur de télévision, était tout à fait capable de le faire seul. Le texte est un savant dosage de répliques mordantes ou ironiques et de pensées philosophiques très simples mais fort justes. Par exemple quand Carlo (Bruno Gaccio) se fait traiter d'Abbé Pierre des coups d'un soir par Vincent, il se défend en faisant remarquer qu'un grand amour commence toujours par un premier jour. Il dira plus tard qu'un match n'est perdu que si on ne le joue pas. Et cette réplique qu'on aura tous envie de s'approprier : je ne mentais pas, j'étais flou.
Chacun a ses fêlures. La santé chez Vincent. La vie affective chez Carlo qui ne sait pas reconnaître le sentiment amoureux en lui. Ils ne revendiquent aucun héroïsme et pourtant sont capables de faire beaucoup au nom de l'amitié. C'est souvent cliché mais ça fonctionne. Et j'ose les paraphraser en vous promettant que votre prochaine soirée parfaite sera celle de demain si vous allez les voir.
Je leur souhaite un succès de même ampleur que la chanson Tu vuo' fa' l'americano (Toi, tu veux faire l'Américain) écrite en 1956 en napolitain par Nicola Salerno dont les paroles emballèrent Renato Carosone qui en composa très vite la musique en combinant le swing et le boogie-woogie. Il la chantait en jouant du piano. Bruno Gaccio a choisi la guitare et c'est parfait.
Je ne raconterai pas la fin mais je peux vous donner le secret de Carlo pour réussir leur recette fétiche et donner ce goût si particulier aux pâtes à la napolitaine. Il faut les cuire al dente et pas comme le font les Français, même si il n'y a pas mort d'homme à louper la cuisson. Ce qui donne ce goût si particulier au plat ce sont les lamelles d'ail ultra fines et dorées dans l'huile.
La pièce avait pourtant connu un certain succès à sa création à Lyon en mars dernier.
Deux hommes, amis d’enfance, pas encore vieux mais plus vraiment jeunes se réunissent chaque mois autour du même plat depuis des décennies pour refaire le monde et le point sur leurs existences. Mais ce soir l’un d’eux veut que l’autre lui rende le plus grand service qu’un homme peut demander à un autre, lui éviter la déchéance, la dépendance, l’oubli. Tandis que l’un plaide son cas avec un humour noir foncé, l’autre célèbre la vie, l’amitié, la sexualité. Les deux dévoilent leurs faiblesses, leurs failles, leur amour pour la vie et leurs proches.
Le pitch -comme on dit dans le jargon– ne m'avait pas emballée davantage et un enchaînement de contretemps m'avaient découragée.
J'ai fait taire toutes mes réticences pour donner sa chance à ces Pâtes à l'ail et bingo j'ai été conquise.
Par les dialogues dont les enchaînements sont maîtrisés pour surprendre le spectateur jusqu'au bout. Par l'audace des auteurs qui ne renoncent jamais à faire rire sur un sujet grave. Par le jeu des comédiens qui font oublier que nous sommes au théâtre. Par cette idée très astucieuse de passer à l'italien lorsque les deux copains se disputent ou quand l'émotion est trop forte. L'ensemble respire le vrai à un bémol près, l'apparente excellente santé de Vincent (Philippe Giangreco) dont la stature est incompatible avec la maladie mais c'est un détail et on ne pouvait pas lui demander de perdre autant de poids que Joaquin Phoenix pour tourner Joker.
Ils ont écrit cette pièce à trois mains (les comédiens et leur metteur en scène Jean-Carol Larrivé ci-dessus entre Bruno et Philippe), et ils ont eu bien eu raison de mettre tous, comme on dit, les mains à la pâte même si on pouvait supposer que Bruno, humoriste, scénariste et producteur de télévision, était tout à fait capable de le faire seul. Le texte est un savant dosage de répliques mordantes ou ironiques et de pensées philosophiques très simples mais fort justes. Par exemple quand Carlo (Bruno Gaccio) se fait traiter d'Abbé Pierre des coups d'un soir par Vincent, il se défend en faisant remarquer qu'un grand amour commence toujours par un premier jour. Il dira plus tard qu'un match n'est perdu que si on ne le joue pas. Et cette réplique qu'on aura tous envie de s'approprier : je ne mentais pas, j'étais flou.
Chacun a ses fêlures. La santé chez Vincent. La vie affective chez Carlo qui ne sait pas reconnaître le sentiment amoureux en lui. Ils ne revendiquent aucun héroïsme et pourtant sont capables de faire beaucoup au nom de l'amitié. C'est souvent cliché mais ça fonctionne. Et j'ose les paraphraser en vous promettant que votre prochaine soirée parfaite sera celle de demain si vous allez les voir.
Je leur souhaite un succès de même ampleur que la chanson Tu vuo' fa' l'americano (Toi, tu veux faire l'Américain) écrite en 1956 en napolitain par Nicola Salerno dont les paroles emballèrent Renato Carosone qui en composa très vite la musique en combinant le swing et le boogie-woogie. Il la chantait en jouant du piano. Bruno Gaccio a choisi la guitare et c'est parfait.
Je ne raconterai pas la fin mais je peux vous donner le secret de Carlo pour réussir leur recette fétiche et donner ce goût si particulier aux pâtes à la napolitaine. Il faut les cuire al dente et pas comme le font les Français, même si il n'y a pas mort d'homme à louper la cuisson. Ce qui donne ce goût si particulier au plat ce sont les lamelles d'ail ultra fines et dorées dans l'huile.
Deux males pour un bien bon moment de théâtre où se mêle émotion et humour. Bruno Gaccio ne se contente pas seulement d’être un auteur reconnu, mais il est aussi un excellent comédien et un chanteur à l’occasion. Il a écrit cette pièce avec Philippe Giangreco, son complice sur scène, sur un sujet difficile : la maladie et le suicide assisté. On découvre une comédie pleine d’humour et d’espoir. Une solide amitié qui vacille mais finit par se retrouver.
On passe du rire aux larmes. Dans un décor soigné, une mise en scène rythmée, « les pâtes à l’ail » sont à déguster sans modération.
On passe du rire aux larmes. Dans un décor soigné, une mise en scène rythmée, « les pâtes à l’ail » sont à déguster sans modération.
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