Critiques pour l'événement Les pâtes à l'ail
Un énorme coup de cœur !
Une pièce pleine d'émotions, d'éclats de rire et de coups de théâtre.
On y parle des coups d'un soir, du cancer, de la façon de faire cuire les pâtes, de l'amour et de l'amitié.
Les comédiens sont formidables, le décor est si bien fait qu'on se croit chez soi et la mise en scène est inspirée.
Un très bon choix pour une bonne soirée !
Une pièce pleine d'émotions, d'éclats de rire et de coups de théâtre.
On y parle des coups d'un soir, du cancer, de la façon de faire cuire les pâtes, de l'amour et de l'amitié.
Les comédiens sont formidables, le décor est si bien fait qu'on se croit chez soi et la mise en scène est inspirée.
Un très bon choix pour une bonne soirée !
Derrière le simple titre de "Les pâtes à l'ail" se cache un spectacle fort, touchant, saisissant et drôle.
Trouver des pièces autour de l'amitié vraie entre hommes est assez rare surtout sans tomber dans l'humour facile et graveleux. Et en plus écrite avec beaucoup de finesse, d'élégance et d'intelligence, c'est assez rare. Le trio Bruno Gaccio, Philippe Giangreco et Jean-Carol Larrivé trouve vraiment le juste équilibre nous permettant d'être au plus proche de ces deux personnes, dans leur ressenti, dans leur peur, leur espoir avec vraisemblance et sans filtre. On sent l'amour, la tendresse, la bienveillance et le respect dans l'ensemble de l'histoire. D'autant plus que la mise en scène de Jean-Carol Larrivé créé une ambiance réconfortante. On croirait vraiment être dans un appartement habité, il semble vivant avec des éléments personnels. Les pâtes cuisent sur le feu, l'eau coule du robinet, le frigo est plein, des magazines traînent sur la table du salon, des cadres aux murs... Tout est construit avec beaucoup d'adresse et d'ingéniosité.
La boucle artistique se termine par un duo de comédiens Bruno Gaccio et Philippe Giangreco qui s'investissent avec sincérité dans leurs personnages. Les dialogues si précis éclatent comme des bulles de savon donnant un rythme à cette improbable requête. Peut-on tuer son meilleur ami pour son bien? Souvenirs d'enfance, silences et entourloupes demandent aux émotions de franchir des pics. Le spectateur reste captif devant cette histoire en passant du rire aux larmes. Une prestation de haut niveau de la première à la dernière minute. Quoi de plus normal que le public applaudisse encore et encore pour remercier ces artistes si talentueux. Un spectacle qui prouve que l'on peut faire du théâtre avec humour, sagacité et subtilité sans tomber dans les clichés et les blagues déjà trop entendu.
Une comédie attendrissante qui redonne des lettres de noblesse au genre.
Trouver des pièces autour de l'amitié vraie entre hommes est assez rare surtout sans tomber dans l'humour facile et graveleux. Et en plus écrite avec beaucoup de finesse, d'élégance et d'intelligence, c'est assez rare. Le trio Bruno Gaccio, Philippe Giangreco et Jean-Carol Larrivé trouve vraiment le juste équilibre nous permettant d'être au plus proche de ces deux personnes, dans leur ressenti, dans leur peur, leur espoir avec vraisemblance et sans filtre. On sent l'amour, la tendresse, la bienveillance et le respect dans l'ensemble de l'histoire. D'autant plus que la mise en scène de Jean-Carol Larrivé créé une ambiance réconfortante. On croirait vraiment être dans un appartement habité, il semble vivant avec des éléments personnels. Les pâtes cuisent sur le feu, l'eau coule du robinet, le frigo est plein, des magazines traînent sur la table du salon, des cadres aux murs... Tout est construit avec beaucoup d'adresse et d'ingéniosité.
La boucle artistique se termine par un duo de comédiens Bruno Gaccio et Philippe Giangreco qui s'investissent avec sincérité dans leurs personnages. Les dialogues si précis éclatent comme des bulles de savon donnant un rythme à cette improbable requête. Peut-on tuer son meilleur ami pour son bien? Souvenirs d'enfance, silences et entourloupes demandent aux émotions de franchir des pics. Le spectateur reste captif devant cette histoire en passant du rire aux larmes. Une prestation de haut niveau de la première à la dernière minute. Quoi de plus normal que le public applaudisse encore et encore pour remercier ces artistes si talentueux. Un spectacle qui prouve que l'on peut faire du théâtre avec humour, sagacité et subtilité sans tomber dans les clichés et les blagues déjà trop entendu.
Une comédie attendrissante qui redonne des lettres de noblesse au genre.
Si on ne m'avait pas poussée je n'aurais pas spontanément été voir un spectacle annoncé par une affiche aussi fade (elle figure à la fin de l'article) et qui laisserait croire que le spectacle sera monotone.
La pièce avait pourtant connu un certain succès à sa création à Lyon en mars dernier.
Deux hommes, amis d’enfance, pas encore vieux mais plus vraiment jeunes se réunissent chaque mois autour du même plat depuis des décennies pour refaire le monde et le point sur leurs existences. Mais ce soir l’un d’eux veut que l’autre lui rende le plus grand service qu’un homme peut demander à un autre, lui éviter la déchéance, la dépendance, l’oubli. Tandis que l’un plaide son cas avec un humour noir foncé, l’autre célèbre la vie, l’amitié, la sexualité. Les deux dévoilent leurs faiblesses, leurs failles, leur amour pour la vie et leurs proches.
Le pitch -comme on dit dans le jargon– ne m'avait pas emballée davantage et un enchaînement de contretemps m'avaient découragée.
J'ai fait taire toutes mes réticences pour donner sa chance à ces Pâtes à l'ail et bingo j'ai été conquise.
Par les dialogues dont les enchaînements sont maîtrisés pour surprendre le spectateur jusqu'au bout. Par l'audace des auteurs qui ne renoncent jamais à faire rire sur un sujet grave. Par le jeu des comédiens qui font oublier que nous sommes au théâtre. Par cette idée très astucieuse de passer à l'italien lorsque les deux copains se disputent ou quand l'émotion est trop forte. L'ensemble respire le vrai à un bémol près, l'apparente excellente santé de Vincent (Philippe Giangreco) dont la stature est incompatible avec la maladie mais c'est un détail et on ne pouvait pas lui demander de perdre autant de poids que Joaquin Phoenix pour tourner Joker.
Ils ont écrit cette pièce à trois mains (les comédiens et leur metteur en scène Jean-Carol Larrivé ci-dessus entre Bruno et Philippe), et ils ont eu bien eu raison de mettre tous, comme on dit, les mains à la pâte même si on pouvait supposer que Bruno, humoriste, scénariste et producteur de télévision, était tout à fait capable de le faire seul. Le texte est un savant dosage de répliques mordantes ou ironiques et de pensées philosophiques très simples mais fort justes. Par exemple quand Carlo (Bruno Gaccio) se fait traiter d'Abbé Pierre des coups d'un soir par Vincent, il se défend en faisant remarquer qu'un grand amour commence toujours par un premier jour. Il dira plus tard qu'un match n'est perdu que si on ne le joue pas. Et cette réplique qu'on aura tous envie de s'approprier : je ne mentais pas, j'étais flou.
Chacun a ses fêlures. La santé chez Vincent. La vie affective chez Carlo qui ne sait pas reconnaître le sentiment amoureux en lui. Ils ne revendiquent aucun héroïsme et pourtant sont capables de faire beaucoup au nom de l'amitié. C'est souvent cliché mais ça fonctionne. Et j'ose les paraphraser en vous promettant que votre prochaine soirée parfaite sera celle de demain si vous allez les voir.
Je leur souhaite un succès de même ampleur que la chanson Tu vuo' fa' l'americano (Toi, tu veux faire l'Américain) écrite en 1956 en napolitain par Nicola Salerno dont les paroles emballèrent Renato Carosone qui en composa très vite la musique en combinant le swing et le boogie-woogie. Il la chantait en jouant du piano. Bruno Gaccio a choisi la guitare et c'est parfait.
Je ne raconterai pas la fin mais je peux vous donner le secret de Carlo pour réussir leur recette fétiche et donner ce goût si particulier aux pâtes à la napolitaine. Il faut les cuire al dente et pas comme le font les Français, même si il n'y a pas mort d'homme à louper la cuisson. Ce qui donne ce goût si particulier au plat ce sont les lamelles d'ail ultra fines et dorées dans l'huile.
La pièce avait pourtant connu un certain succès à sa création à Lyon en mars dernier.
Deux hommes, amis d’enfance, pas encore vieux mais plus vraiment jeunes se réunissent chaque mois autour du même plat depuis des décennies pour refaire le monde et le point sur leurs existences. Mais ce soir l’un d’eux veut que l’autre lui rende le plus grand service qu’un homme peut demander à un autre, lui éviter la déchéance, la dépendance, l’oubli. Tandis que l’un plaide son cas avec un humour noir foncé, l’autre célèbre la vie, l’amitié, la sexualité. Les deux dévoilent leurs faiblesses, leurs failles, leur amour pour la vie et leurs proches.
Le pitch -comme on dit dans le jargon– ne m'avait pas emballée davantage et un enchaînement de contretemps m'avaient découragée.
J'ai fait taire toutes mes réticences pour donner sa chance à ces Pâtes à l'ail et bingo j'ai été conquise.
Par les dialogues dont les enchaînements sont maîtrisés pour surprendre le spectateur jusqu'au bout. Par l'audace des auteurs qui ne renoncent jamais à faire rire sur un sujet grave. Par le jeu des comédiens qui font oublier que nous sommes au théâtre. Par cette idée très astucieuse de passer à l'italien lorsque les deux copains se disputent ou quand l'émotion est trop forte. L'ensemble respire le vrai à un bémol près, l'apparente excellente santé de Vincent (Philippe Giangreco) dont la stature est incompatible avec la maladie mais c'est un détail et on ne pouvait pas lui demander de perdre autant de poids que Joaquin Phoenix pour tourner Joker.
Ils ont écrit cette pièce à trois mains (les comédiens et leur metteur en scène Jean-Carol Larrivé ci-dessus entre Bruno et Philippe), et ils ont eu bien eu raison de mettre tous, comme on dit, les mains à la pâte même si on pouvait supposer que Bruno, humoriste, scénariste et producteur de télévision, était tout à fait capable de le faire seul. Le texte est un savant dosage de répliques mordantes ou ironiques et de pensées philosophiques très simples mais fort justes. Par exemple quand Carlo (Bruno Gaccio) se fait traiter d'Abbé Pierre des coups d'un soir par Vincent, il se défend en faisant remarquer qu'un grand amour commence toujours par un premier jour. Il dira plus tard qu'un match n'est perdu que si on ne le joue pas. Et cette réplique qu'on aura tous envie de s'approprier : je ne mentais pas, j'étais flou.
Chacun a ses fêlures. La santé chez Vincent. La vie affective chez Carlo qui ne sait pas reconnaître le sentiment amoureux en lui. Ils ne revendiquent aucun héroïsme et pourtant sont capables de faire beaucoup au nom de l'amitié. C'est souvent cliché mais ça fonctionne. Et j'ose les paraphraser en vous promettant que votre prochaine soirée parfaite sera celle de demain si vous allez les voir.
Je leur souhaite un succès de même ampleur que la chanson Tu vuo' fa' l'americano (Toi, tu veux faire l'Américain) écrite en 1956 en napolitain par Nicola Salerno dont les paroles emballèrent Renato Carosone qui en composa très vite la musique en combinant le swing et le boogie-woogie. Il la chantait en jouant du piano. Bruno Gaccio a choisi la guitare et c'est parfait.
Je ne raconterai pas la fin mais je peux vous donner le secret de Carlo pour réussir leur recette fétiche et donner ce goût si particulier aux pâtes à la napolitaine. Il faut les cuire al dente et pas comme le font les Français, même si il n'y a pas mort d'homme à louper la cuisson. Ce qui donne ce goût si particulier au plat ce sont les lamelles d'ail ultra fines et dorées dans l'huile.
Un petit coup de chapeau aux artistes s'impose: enfin du texte, de bout en bout! Et des acteurs qui le jouent avec un naturel consommé.
Un naturel si l'on peut dire qui concerne aussi le fond de la pièce: la difficulté d'aimer, l'amitié indispensable, la mort au bout du chemin.... et les pâtes d'une recette simplissime qu'on ne devrait pas pouvoir rater.... en principe.
Un naturel si l'on peut dire qui concerne aussi le fond de la pièce: la difficulté d'aimer, l'amitié indispensable, la mort au bout du chemin.... et les pâtes d'une recette simplissime qu'on ne devrait pas pouvoir rater.... en principe.
Quoi de meilleur pour passer une bonne soirée que des pâtes à l’ail, et du vin à partager avec son meilleur ami !
Vincent attend Carlo, ils se connaissent depuis la naissance, ils sont mieux que des frères, des amis, et le repas des retrouvailles est sacré.
Vincent est restaurateur et selon la formule, bon père, bon époux, et travailleur, peut être un peu trop ! Carlo, lui, ne s’engage pas vraiment, photographe et papillonnant, sa dernière conquête rencontrée dans une boulangerie, entre baguette et croissant !
La soirée démarre, on veille sur les pâtes qui cuisent, les amis discutent de tout et de rien, Vincent est sur les nerfs et fait un pétage de plomb, et pour cause, Carlo a invité pour le café, sa nouvelle copine Julia accompagnée d’une amie. Trahison ! Vincent annonce alors la nouvelle qui fait mal, à laquelle on ne croit pas lorsqu’il s’agit d’un proche. Sa maladie, il n’en parle à personne, et maintenant il demande l’impossible service à son ami. Il a tout prévu.
Carlo fera tout et mettra tout en oeuvre pour le faire changer d’avis, et ce qui devrait être abominable à entendre, devient un moment de rires, d’humour et d’amitié. Pas de larmes, des bons mots, des répliques drôles et efficaces. Vincent changera-t-il d’avis ? Si vous voulez le savoir, courez voir cette comédie, qui fait du bien !
Vincent attend Carlo, ils se connaissent depuis la naissance, ils sont mieux que des frères, des amis, et le repas des retrouvailles est sacré.
Vincent est restaurateur et selon la formule, bon père, bon époux, et travailleur, peut être un peu trop ! Carlo, lui, ne s’engage pas vraiment, photographe et papillonnant, sa dernière conquête rencontrée dans une boulangerie, entre baguette et croissant !
La soirée démarre, on veille sur les pâtes qui cuisent, les amis discutent de tout et de rien, Vincent est sur les nerfs et fait un pétage de plomb, et pour cause, Carlo a invité pour le café, sa nouvelle copine Julia accompagnée d’une amie. Trahison ! Vincent annonce alors la nouvelle qui fait mal, à laquelle on ne croit pas lorsqu’il s’agit d’un proche. Sa maladie, il n’en parle à personne, et maintenant il demande l’impossible service à son ami. Il a tout prévu.
Carlo fera tout et mettra tout en oeuvre pour le faire changer d’avis, et ce qui devrait être abominable à entendre, devient un moment de rires, d’humour et d’amitié. Pas de larmes, des bons mots, des répliques drôles et efficaces. Vincent changera-t-il d’avis ? Si vous voulez le savoir, courez voir cette comédie, qui fait du bien !
Contexte :
Bruno Gaccio a décidé d’écrire et interpréter une pièce sur l’amitié avec Philippe Giangreco, qu’il connaît depuis des lustres. Tous les deux sont auteurs mais il ont fait appel à Jean Carol Larrivé, scénariste et autre ami, afin de garder de la distance par rapport à leur complicité.
On connaissait “La Soupe aux choux”, il y a désormais “Les pâtes à l’ail”, pièce cuisinée par Bruno Gaccio, coauteur des mythiques “Guignols de l’info”.
Nos ressentis
Pièce qui met à l’honneur les liens d’une amitié profonde, sincère, plus qu’une histoire de potes d’enfance, c’est une ode à la complicité, à cette amitié dont nous rêvons tous avec un grand A :
– ce lien indéfectible qui se tisse sans jamais se rompre, même s’il s’est parfois effiloché, tendu, ou distendu
– ce fil d’Ariane la tendresse qui nous lie avec nos souvenirs d’enfance, qui dépasse les rivalités sentimentales, les clivages, les échecs et réussites.
Ces pâtes à l’ail devenues rituel sacré, entre les deux complices désormais cuites deviennent soudainement trop cuites. La comédie et la tragédie se côtoient dans un dosage savamment orchestré, Les dialogues ne perdent jamais de vue l’équilibre entre l’humour , l’enthousiasme , le badinage et des notes plus sombres, mélancoliques.
J’ai aimé les insertions du jargon italien, la respiration musicale, toutes ces digressions joyeuses glissées judicieusement en interstice i des moments de tension , d’émotions intenses sur des sujets difficiles comme la déchéance, la mort mais aussi le syndrome de l’imposteur, de l’amour et ses variations, la trahison…
La pelote semble si facile à tricoter qu’il aurait aisé de verser dans le drame, le tragique, la psychose mais les écueils sont évités avec brio, le rythme est là, les deux comédiens sont justes, très justes dans le ton et les intentions !
En conclusion : même” trop cuite”, ses pâtes à l’Ail se laissent savourer avec grand plaisir et pimenteront votre soirée et pourront même jouer les prolongations le temps d’une digestion ( au gré des réflexions qu’elle n’aura pas manqué d’insuffler chez chacun..)
Bruno Gaccio a décidé d’écrire et interpréter une pièce sur l’amitié avec Philippe Giangreco, qu’il connaît depuis des lustres. Tous les deux sont auteurs mais il ont fait appel à Jean Carol Larrivé, scénariste et autre ami, afin de garder de la distance par rapport à leur complicité.
On connaissait “La Soupe aux choux”, il y a désormais “Les pâtes à l’ail”, pièce cuisinée par Bruno Gaccio, coauteur des mythiques “Guignols de l’info”.
Nos ressentis
Pièce qui met à l’honneur les liens d’une amitié profonde, sincère, plus qu’une histoire de potes d’enfance, c’est une ode à la complicité, à cette amitié dont nous rêvons tous avec un grand A :
– ce lien indéfectible qui se tisse sans jamais se rompre, même s’il s’est parfois effiloché, tendu, ou distendu
– ce fil d’Ariane la tendresse qui nous lie avec nos souvenirs d’enfance, qui dépasse les rivalités sentimentales, les clivages, les échecs et réussites.
Ces pâtes à l’ail devenues rituel sacré, entre les deux complices désormais cuites deviennent soudainement trop cuites. La comédie et la tragédie se côtoient dans un dosage savamment orchestré, Les dialogues ne perdent jamais de vue l’équilibre entre l’humour , l’enthousiasme , le badinage et des notes plus sombres, mélancoliques.
J’ai aimé les insertions du jargon italien, la respiration musicale, toutes ces digressions joyeuses glissées judicieusement en interstice i des moments de tension , d’émotions intenses sur des sujets difficiles comme la déchéance, la mort mais aussi le syndrome de l’imposteur, de l’amour et ses variations, la trahison…
La pelote semble si facile à tricoter qu’il aurait aisé de verser dans le drame, le tragique, la psychose mais les écueils sont évités avec brio, le rythme est là, les deux comédiens sont justes, très justes dans le ton et les intentions !
En conclusion : même” trop cuite”, ses pâtes à l’Ail se laissent savourer avec grand plaisir et pimenteront votre soirée et pourront même jouer les prolongations le temps d’une digestion ( au gré des réflexions qu’elle n’aura pas manqué d’insuffler chez chacun..)
« Les pâtes à l’ail » de Bruno Gaccio & Philippe Giangreco & Jean-Carol Larrivé au théâtre La Scène Parisienne dans une mise en scène de Jean-Carol Larrivé est ce petit rituel qui entretient l’amitié.
Du berceau à nos jours ces deux lascars ont tout partagé. Les bons comme les mauvais moments, leur adolescence avec les filles, leurs familles, leurs jeux, ils connaissent tout l’un de l’autre dans le moindre détail.
Et depuis 60 ans leur entente est sans failles, enfin sauf avec les petits accrocs de la vie quotidienne qui entretiennent la flamme. Oui une flamme comme dans un couple car on peut bien parler de couple.
Devenus adultes, ils ont instauré ce rituel de se retrouver chaque mois autour non pas d’une pizza, qui aurait eu un côté un peu trop cliché, mais d’un plat de pâtes, à l’ail s’il vous plaît et selon la formule consacrée, ils refont le monde lors de discussions interminables, les amenant jusqu’au milieu de la nuit, avant de se séparer pour remettre le couvert quelques semaines plus tard.
Seulement voilà, ce soir n’est pas une soirée comme une autre, la déchéance pointe le bout de son nez et il faut l’éviter : rester digne.
Ce sujet d’actualité démange beaucoup d’entre nous et la question fatidique se pose : jusqu’où serions-nous prêts à aller par amour et dans le cas présent par amitié, quoique la frontière soit mince, pour satisfaire la demande d’un proche ?
En plus simple, qu’est-ce qu’on peut demander par amitié et qu’est-ce que l’autre peut accepter ?
Car comme je l’avais déjà écrit à propos d’une pièce qui m’avait bouleversé au plus haut point : « Le choix de Gabriel » de Danielle Mathieu-Bouillon, « Il faut du courage pour vivre ; plus encore pour mourir » Charles Régismanset.
Mais lors de cette soirée épique, nos deux amis ont trouvé une formule plus réjouissante pour aborder ce sujet. Avec beaucoup d’humour, les rires coudoient les larmes et les émotions sont palpables au coin des répliques qui fusent comme les paroles d’une chanson au rythme d’une tarentelle…avec sa pirouette de fin.
On y parle chiffon, sexualité, tambouille, technologie, enfants, amour : ils ont soixante ans mais sont restés dans leurs cœurs d’éternels adolescents qui se chamaillent.
Un texte drôle qui n’évite aucun écueil, joué dans une complicité riche en sentiments d’amitié sincères.
Sincérité, le mot clé, car ces deux comédiens se connaissent réellement depuis soixante ans et leurs yeux ne se mentent pas. Seul le petit dernier Jean-Carol Larrivé est venu rejoindre le couple il y a trente cinq ans. Il a mis son grain de sel dans cette aventure et sur les rails toutes les folies qui traversaient la tête des deux compères dans une mise en scène amoureuse, émouvante, cuisinée dans le beau décor d’Emily Geinaert.
Une situation qui vous parle, qui me parle, une si longue amitié ne se construit pas sur le mensonge mais sur la complicité, la sincérité. Un amour fraternel qu’il faut entretenir comme on peut le faire par amour pour son conjoint.
Ces pâtes à l’ail : un plat qui se déguste sans faim. Bruno Gaccio et Philippe Giangreco ont réussi à nous faire rire sur un sujet grave tout en nous faisant dresser, dans des frissons salutaires, les poils sur les bras : un tour de force à saluer et qui mérite votre détour.
Du berceau à nos jours ces deux lascars ont tout partagé. Les bons comme les mauvais moments, leur adolescence avec les filles, leurs familles, leurs jeux, ils connaissent tout l’un de l’autre dans le moindre détail.
Et depuis 60 ans leur entente est sans failles, enfin sauf avec les petits accrocs de la vie quotidienne qui entretiennent la flamme. Oui une flamme comme dans un couple car on peut bien parler de couple.
Devenus adultes, ils ont instauré ce rituel de se retrouver chaque mois autour non pas d’une pizza, qui aurait eu un côté un peu trop cliché, mais d’un plat de pâtes, à l’ail s’il vous plaît et selon la formule consacrée, ils refont le monde lors de discussions interminables, les amenant jusqu’au milieu de la nuit, avant de se séparer pour remettre le couvert quelques semaines plus tard.
Seulement voilà, ce soir n’est pas une soirée comme une autre, la déchéance pointe le bout de son nez et il faut l’éviter : rester digne.
Ce sujet d’actualité démange beaucoup d’entre nous et la question fatidique se pose : jusqu’où serions-nous prêts à aller par amour et dans le cas présent par amitié, quoique la frontière soit mince, pour satisfaire la demande d’un proche ?
En plus simple, qu’est-ce qu’on peut demander par amitié et qu’est-ce que l’autre peut accepter ?
Car comme je l’avais déjà écrit à propos d’une pièce qui m’avait bouleversé au plus haut point : « Le choix de Gabriel » de Danielle Mathieu-Bouillon, « Il faut du courage pour vivre ; plus encore pour mourir » Charles Régismanset.
Mais lors de cette soirée épique, nos deux amis ont trouvé une formule plus réjouissante pour aborder ce sujet. Avec beaucoup d’humour, les rires coudoient les larmes et les émotions sont palpables au coin des répliques qui fusent comme les paroles d’une chanson au rythme d’une tarentelle…avec sa pirouette de fin.
On y parle chiffon, sexualité, tambouille, technologie, enfants, amour : ils ont soixante ans mais sont restés dans leurs cœurs d’éternels adolescents qui se chamaillent.
Un texte drôle qui n’évite aucun écueil, joué dans une complicité riche en sentiments d’amitié sincères.
Sincérité, le mot clé, car ces deux comédiens se connaissent réellement depuis soixante ans et leurs yeux ne se mentent pas. Seul le petit dernier Jean-Carol Larrivé est venu rejoindre le couple il y a trente cinq ans. Il a mis son grain de sel dans cette aventure et sur les rails toutes les folies qui traversaient la tête des deux compères dans une mise en scène amoureuse, émouvante, cuisinée dans le beau décor d’Emily Geinaert.
Une situation qui vous parle, qui me parle, une si longue amitié ne se construit pas sur le mensonge mais sur la complicité, la sincérité. Un amour fraternel qu’il faut entretenir comme on peut le faire par amour pour son conjoint.
Ces pâtes à l’ail : un plat qui se déguste sans faim. Bruno Gaccio et Philippe Giangreco ont réussi à nous faire rire sur un sujet grave tout en nous faisant dresser, dans des frissons salutaires, les poils sur les bras : un tour de force à saluer et qui mérite votre détour.
Ces pâtes à l'ail, ce n'est pas de l'Anouilh !
C'est du Gaccio, du Giangreco et du Larrivé.
Bruno Gaccio et Philippe Giangreco se connaissent depuis 60 ans. Quant au troisième, Jean-Carol Larrivé, ça ne fait que depuis 35 ans.
Les trois nous proposent, avec cette écriture à six mains, un remarquable moment de théâtre.
Je le dis tout de go et comme je le pense !
Qui mieux qu'eux, qui mieux que ces trois-là pouvaient nous raconter cette histoire de potes, cette histoire d'une indéfectible amitié.
Indéfectible ?
Mais jusqu'où peut aller une amitié ? Que peut-on demander à son meilleur pote ?
Et ce pote-là, au nom de l'amitié, peut-il accepter la requête qu'on lui adresse ?
Cette requête, c'est un service. Un terrible service.
Peut-être le plus grand de tous, « celui qu'un homme peut demander à un autre, pour lui éviter la déchéance, la dépendance et l'oubli ». Je les cite.
C'est à ces questions que les deux comédiens et leur metteur en scène vont répondre.
A leur manière.
A leur formidable, drôlissime, émouvante et pudique manière !
L'une des grandes réussite de la pièce, c'est avant tout sa construction dramaturgique.
Les trois sont parvenus à nous montrer une alternance très aboutie de moments très drôles et des instants de grande tension, de grande émotion.
On rit énormément, on est bouleversé.
La drôlerie prépare à la plus grande des gravités, et réciproquement.
Comme tout ceci est habile !
Beaucoup d'émotion vous submerge, donc.
Une émotion vraie.
L'écriture du trio évite tout pathos de mauvais aloi, toute pleurnicherie déplacée, toute fausse compassion.
Le sujet est grave, mais il est brillamment traité, de façon à mélanger l'humour et la dérision à la gravité, au tragique même.
Parce que finalement, comme ils le disent si bien, « parler de la mort, c'est vital ! »
Il s'agit ici de dire à la mort et ceci en riant, de repasser plus tard !
Des formules percutantes et hilarantes (on connaît le style de Bruno Gaccio) émaillent la pièce. (Celle notamment concernant la neutralité des Suisses est drôlissime.)
Des situations vécues de l'enfance, de l'adolescence, des souvenirs qu'on ne peut pas inventer sont omniprésents.
Et puis, l'amour est évoqué.
Les différentes conceptions des rapports hommes/femmes.
Là encore, beaucoup de subtilité sous couvert d'une franche rigolade.
Sur le plateau, les deux comédiens vous attrapent dès la première minute, et ne vont plus vous lâcher.
Cette première minute, c'est la présentation des deux personnages, réalisé de manière très maligne. Je n'en dis pas plus...
Je défie quiconque de ne pas être complètement happé, « scotché » par ce que Bruno Gaccio et Philippe Giangreco nous montrent et nous disent.
Leurs deux personnages se complètent à merveille, et chacun des deux comédiens campe le sien avec une phénoménale justesse, mis en scène qu'ils sont avec .
Je peux vous assurer qu'à certains passages, il est très difficile de retenir une ou plusieurs larmes. D'ailleurs, il ne faut pas se retenir !
Parce que cette histoire nous concerne tous. Les réactions des spectateurs au sortir de la représentation le prouvent bien.
Le fin de la pièce, que je ne dévoilerai évidemment pas, est elle aussi très habile.
C'est un message d'espoir, de résilience.
Une très jolie déclaration d'amour de la vie.
Un peu comme dans les comédies italiennes des années 50.
Impossible alors de ne pas se poser la question suivante : « Qu'est-ce que je ferais, moi, à leur place ? »
Et quant aux amateurs de yoga, de chansons italiennes, de mocassins sans chaussettes, d'onanisme canin et de téléphones portables aux armes de l'A.S.S.E, alors ceux-là jubilent !
C'est du Gaccio, du Giangreco et du Larrivé.
Bruno Gaccio et Philippe Giangreco se connaissent depuis 60 ans. Quant au troisième, Jean-Carol Larrivé, ça ne fait que depuis 35 ans.
Les trois nous proposent, avec cette écriture à six mains, un remarquable moment de théâtre.
Je le dis tout de go et comme je le pense !
Qui mieux qu'eux, qui mieux que ces trois-là pouvaient nous raconter cette histoire de potes, cette histoire d'une indéfectible amitié.
Indéfectible ?
Mais jusqu'où peut aller une amitié ? Que peut-on demander à son meilleur pote ?
Et ce pote-là, au nom de l'amitié, peut-il accepter la requête qu'on lui adresse ?
Cette requête, c'est un service. Un terrible service.
Peut-être le plus grand de tous, « celui qu'un homme peut demander à un autre, pour lui éviter la déchéance, la dépendance et l'oubli ». Je les cite.
C'est à ces questions que les deux comédiens et leur metteur en scène vont répondre.
A leur manière.
A leur formidable, drôlissime, émouvante et pudique manière !
L'une des grandes réussite de la pièce, c'est avant tout sa construction dramaturgique.
Les trois sont parvenus à nous montrer une alternance très aboutie de moments très drôles et des instants de grande tension, de grande émotion.
On rit énormément, on est bouleversé.
La drôlerie prépare à la plus grande des gravités, et réciproquement.
Comme tout ceci est habile !
Beaucoup d'émotion vous submerge, donc.
Une émotion vraie.
L'écriture du trio évite tout pathos de mauvais aloi, toute pleurnicherie déplacée, toute fausse compassion.
Le sujet est grave, mais il est brillamment traité, de façon à mélanger l'humour et la dérision à la gravité, au tragique même.
Parce que finalement, comme ils le disent si bien, « parler de la mort, c'est vital ! »
Il s'agit ici de dire à la mort et ceci en riant, de repasser plus tard !
Des formules percutantes et hilarantes (on connaît le style de Bruno Gaccio) émaillent la pièce. (Celle notamment concernant la neutralité des Suisses est drôlissime.)
Des situations vécues de l'enfance, de l'adolescence, des souvenirs qu'on ne peut pas inventer sont omniprésents.
Et puis, l'amour est évoqué.
Les différentes conceptions des rapports hommes/femmes.
Là encore, beaucoup de subtilité sous couvert d'une franche rigolade.
Sur le plateau, les deux comédiens vous attrapent dès la première minute, et ne vont plus vous lâcher.
Cette première minute, c'est la présentation des deux personnages, réalisé de manière très maligne. Je n'en dis pas plus...
Je défie quiconque de ne pas être complètement happé, « scotché » par ce que Bruno Gaccio et Philippe Giangreco nous montrent et nous disent.
Leurs deux personnages se complètent à merveille, et chacun des deux comédiens campe le sien avec une phénoménale justesse, mis en scène qu'ils sont avec .
Je peux vous assurer qu'à certains passages, il est très difficile de retenir une ou plusieurs larmes. D'ailleurs, il ne faut pas se retenir !
Parce que cette histoire nous concerne tous. Les réactions des spectateurs au sortir de la représentation le prouvent bien.
Le fin de la pièce, que je ne dévoilerai évidemment pas, est elle aussi très habile.
C'est un message d'espoir, de résilience.
Une très jolie déclaration d'amour de la vie.
Un peu comme dans les comédies italiennes des années 50.
Impossible alors de ne pas se poser la question suivante : « Qu'est-ce que je ferais, moi, à leur place ? »
Et quant aux amateurs de yoga, de chansons italiennes, de mocassins sans chaussettes, d'onanisme canin et de téléphones portables aux armes de l'A.S.S.E, alors ceux-là jubilent !
... Un spectacle chaleureux. Un fichu bon moment d’humanité. Une interprétation complice et crédible, drôle et touchante. Je recommande cette agréable comédie romantique sur l’amitié.
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