• Classique
  • Théâtre Le Ranelagh
  • Paris 16ème

Le double

Le double
De Fédor Dostoïevski
  • Théâtre Le Ranelagh
  • 5, rue des Vignes
  • 75016 Paris
  • La Muette (l.9, RER C)
Itinéraire
Billets de 11,00 à 30,00
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Monsieur Goliadkine, paisible fonctionnaire de Pétersbourg, voit sa vie bouleversée par l'apparition d'un double de lui-même.

Et il semble que cet autre Goliadkine intrigue pour lui prendre sa place !

Une histoire fantastique qui traite avec humour et empathie de la confusion d'un homme tiraillé entre sa timidité et sa fascination pour les autres.


Après LE REVIZOR, FAUST et LE ROMAN DE MONSIEUR MOLIÈRE, Ronan Rivière et son équipe s’emparent de ce conte poétique et drolatique de Dostoïevski. Pour la première fois en France, ce texte est adapté en une véritable pièce de théâtre, avec 6 comédiens et 1 pianiste sur scène. Il en ressort une comédie drôle, active, troublante, qui sème le trouble entre le rêve et la réalité, entre le fantastique et la folie.

Note rapide
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13%
7 critiques
Note de 8 à 10
88%
Toutes les critiques
6 févr. 2020
9/10
6
Le Double de F. DOSTOÏEVSKI adapté, mise en scène et joué par Ronan Rivière en autre. Très joli décor mobile qui est "bougé" par les comédiens eux-mêmes entre les actes, dans un espèce de ballet.
Cette pièce peut être confusion. L'histoire de Mr Gliadkine, fonctionnaire discret, un peu niais, admiratif des autres se voit arriver au sein de son travail, son double. Il semble que celui-ci veut lui prendre sa place. Rêve, fantaisie ou réalité, voir même, aller jusqu'à la folie?
Excellente pièce, des comédiens à la hauteur avec un superbe texte.
Le tout accompagné d'un pianiste qui rythme l'action et joue avec le texte, qui pour ma part ne m'a pas vraiment plu.
27 oct. 2019
10/10
3
Excellente pièce, en ce qui concerne aussi bien la forme et le fond. On n'est jamais déçu par les textes de Dostoïevski, aussi les sujets soulevés dans "Le Double" sont universels et, étonnamment, toujours d'actualité. Magnifiquement interprétée par l'ensemble de grands acteurs, dans une belle mise en scène et une chorégraphie très originale. Le tout accompagné par la mise en musique en direct par un pianiste, présent en permanence dans un coin sombre de la scène, qui souligne l'authenticité des propos prononcés par les personnages de cette représentation extrêmement réussi et originale par la sobriété de la mise en scène.
18 oct. 2019
6,5/10
19
Un double à moitié convaincant !

Malgré un début très prometteur, une intrigue savoureuse et de bonnes idées, il manque une étincelle pour que la magie opère.
On ne retrouve pas vraiment toute l'absurdité du texte du grand auteur russe, toute la névrose de son personnage ....

Est ce l'adaptation trop sage, les seconds rôles pas toujours convaincants ou le piano trop fort et trop présent ?

Cette folie là est en tout cas bien trop douce !
6 déc. 2018
8/10
11
Jacob Petrovitch Goliadkine est un nobliau et il s’en revendique hautement, mais il est bien obligé de travailler, il envoie son valet Pietrouchka acheter de nouvelles bottes, un costume et une livrée pour lui. C’est dans cet équipage grotesque qu’il se rend à son bureau, au Ministère. Son collègue Nikolai ainsi que le Directeur Olsoufi Ivanovitch s’amusent de lui, Jacob se rend bien compte qu’il est la risée de tous. La charmante Clara, fille du Directeur, l’invite à son anniversaire, elle fait tourner la tête à plus d’un…

Jacob honteux de sa tenue, de son manque d’envergure, refuse l’invitation. Il est sermonné par son valet et ils se rendent tous deux devant la maison d’Olsoufi, cadeau à la main, Jacob tremble, il commet impair sur impair ! Retournant chez lui à travers les rues, il semble voir son double ! Est-il sujet aux hallucinations ? Après tout entre la vie que l’on subit et le rêve, la frontière est infime, son « double » s’est-il matérialisé ?

Le double en question arrive au Ministère, il a la même allure et le même patronyme, ce qui prête à confusion. Le pauvre Jacob est manipulé par son double, celui-ci est le contraire de Jacob, aisance, habileté, charme. Et voilà notre Jacob bien embarrassé et chassé de son poste.

C’est un univers « fantastique » que nous présente Ronan Rivière, il aborde le rôle de façon burlesque au début et plus noire à la fin, grâce au piano, on se croirait dans les cinémas où l’on projetait les films muets avec accompagnement pour illustrer ou ponctuer certaines scènes.

Les décors modulables, ingénieux pour se retrouver chez Jacob, au Ministère, dans St Petersbourg, les lumières pour appuyer tel ou tel moment.

Jérôme Rodriguez, fidèle ami, Michaël Giorno-Cohen, bourru et attachant, Jean-Benoît Terral, fantoche attaché à ses privilèges, Laura Chetrit, charmante en robe « patineuse » ne doutant de rien, Antoine Prud’homme de la Boussinière, Double ou sortant de l’imagination de Jacob, en tout cas inquiétant à souhait ! sans oublier Olvier Mazal et son piano.

Une pièce intéressante et fort bien interprétée.
6 déc. 2018
8/10
41
Double ou quitte ?

Le roman de Dostoïevski nous présente Jacob Pétrovitch Goliadkine, un jeune homme occupant un poste obscur de fonctionnaire au sein d'un ministère tout aussi obscur à Saint-Pétersbourg.

Introverti, renfermé, solitaire, il se complaît dans son petit appartement de la rue des Six Boutiques, où il passe le plus clair de son temps à regarder la rue, à travers sa fenêtre aux vitres sales.

Son domestique Pietrouchka lui sert le thé, que lui-même ne sait pas préparer.
Au ministère, son univers se restreint à son bureau qu'il partage avec son collègue Nikolaï Sémionovitch. Tous les deux sont sous les ordres de chef de bureau Olsoufi Ivanovitch.

Un cheffaillon dont le principal mérite est d'avoir une fille, Clara Olsoufieva, qui occupe le bureau voisin.

Evidemment, notre héros en pince pour la belle Clara, mais n'ose pousser les choses plus avant...

Au moment où l'on s'y attend le moins, cette peinture sociétale d'une Russie bureaucratique va virer au conte fantastique.
Goliadkine va voir débarquer de nulle part un double, une sorte de jumeau physiquement identique, mais au caractère diamétralement opposé.

Ce double sera extraverti, séducteur, enjôleur, beau-parleur. N'en jetez plus !
Et ce qui devait arriver arrive !...

Ronan Rivière a choisi d'adapter ce roman qui nous fait douter de la réalité quotidienne, et qui nous plonge dans un univers fantastique, presque kafkaïen avant la lettre, un monde qui abordera même les contours de la folie.

Il en a tiré une comédie douce-amère, avec ses propres mots, avec sa propre dramaturgie.

Sur scène, nous découvrirons les deux univers de la pièce, l'appartement de Goliadkine et son bureau.
Nous passerons de l'un à l'autre grâce à un judicieux décor fait de panneaux mobiles sur roulettes, en perspective forcée, les six comédiens les changeant à vue en un clin d'œil.

L'adaptateur-metteur en scène interprète lui-même le personnage principal.
Il confère à Goliadkine une fragilité, une timidité, mais également une forme d'humour un peu désespéré qui rend le héros très touchant. Une forme d'empathie nous fait nous attacher à lui.

Parfois, face à son double interprété tout en force et jovialité par Antoine Prud'homme de la Boussinière, il donne presque une dimension psychanalytique à tout cela : « Je ne suis pas sûr d'avoir la force de me supporter... », nous lance-t-il, regardant son autre moi.

Par moment, son personnage aura de très brefs instants de révolte. Ces moments-là sont particulièrement réussis.

Laura Chetrit incarne la belle Clara.
Elle parvient à rendre son personnage très ambigu, repoussant avec un certain mépris Goliadkine, accueillant à bras ouvert son irrésistible double.

Elle m'a beaucoup amusé lorsqu'elle entreprend de faire boire un petit remontant à son pauvre collègue : « J'ai toujours une flasque sur moi. C'est pas très élégant, mais ça dépanne ! »

Ainsi donc, au cours de ces quatre-vingt-cinq minutes, Dostoïevski et Ronan Rivière nous interrogent et nous interpellent sur la confusion, sur la perception parfois difficile de son propre moi.

C'est une bien intéressante entreprise théâtrale qui nous est donnée au Théâtre 14.
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor