- Avignon
- Espace Roseau
- Avignon
Le Chien

- Mathieu Barbier
- Patrice Dehent
- Espace Roseau
- 8 rue Pétramale
- 84000 Avignon
"Si les hommes ont la naïveté de croire en Dieu, les chiens ont la naïveté de croire en l'homme."
Quel est donc le secret qui cadenasse l'âme de Samuel Heymann, ce médecin apprécié de tous mais qui reste un inconnu même aux yeux de sa fille ? Quelle est l'admirable relation qui le lie depuis 40 ans à ses chiens ?
Mené comme une enquête policière, ce texte émouvant traite de la communication entre les êtres, de l'amour, de la haine, de la vengeance et du pardon : une surprenante et bouleversante leçon d'humanité, succès du festival off d'Avignon 2016.
La critique de la rédaction : 7.5/10. Un joli texte, assez émouvant, dit par deux hommes entourés d'un décor simple.
Le premier raconte la vie d’un médecin immensément attaché à son chien, représenté par le second acteur, qui n’interviendra que plus tard.
L’histoire paraît assez simple au départ : ce médecin semble adorer son chien comme tant d'humains aiment leur animal de compagnie. Pourtant nous nous rendons vite compte qu'il manque des bouts de ce puzzle et que la suite de la pièce nous réserve des surprises. Chaque indice posé au fil de la narration lors de la première partie assez lente, nous aidera à savourer la suite comme un roman exquis.
Le conteur a un charisme et une voix qui nous captivent, le médecin lui met beaucoup d'émotion lorsqu'il parle. Le rythme s'accélère, puis nous sentons une petite larme monter lors de l'épilogue.
Un bon moment.
Le décor minimaliste et le jeu des acteurs laissent ce texte parcourir en nous un trajet intense en émotions, et on se laisse porter.
Même si vous êtes plutôt "chat", vous trouverez ce chien bien humain ; la pièce change de ce que l'on a l'habitude de voir sur scène.
Cette pièce sans artifice est bouleversante. Le texte d'Eric-Emmanuel Schmitt offre aux acteurs une partition subtile, tout en nuances. Les personnages y sont déchirants d'humanité, et les souvenirs rapportés prennent vie à travers les monologues successifs de chacun des acteurs. Les deux acteurs incarnent ainsi tous les protagonistes de l'histoire, modulant leur voix et changeant de ton et d'émotion en un battement de cil.
Le propos est magnifique d'humanisme, les acteurs sont émouvants et on en ressort la larme à l'oeil, touchés par une ultime réplique à l'image de la pièce : poignante.
En quelques mots, un homme se suicide suite à la mort de son chien Argos. Ce suicide intrigue le village car l'homme a toujours remplacé ses chiens, et il paraît impensable de mourir pour un animal. Il laisse alors à sa fille une lettre expliquant ce que Argos était pour lui.
Le pièce est jolie : sur un fond d'histoire (la seconde guerre mondiale) Eric Emmanuel Schmitt nous transmet une belle leçon d'humanité et d humanisme. La pièce est très calme, la scène est simple, il sagit d'une biographie ou d'une histoire racontée par 2 narrateurs à tour de rôle, qui ne se donnent pas de répliques. C'est très intéressant, cette pièce est proche du roman littéraire. Avec cette simplicité de décor et de personnage, j'ai eu l'impression de percevoir plus directement les émotions de la pièce.
Les deux personnages s'expriment bien, bon rythme de phrase, voix posée, leur récit est très agréable à écouter. Avec de temps en temps la musique de Yan Tiersen pour nous bercer.
Je recommande vivement cette pièce pour l'histoire, son écriture et les émotions qui nous traversent lors du spectacle. Même si j'aurais préféré il est vrai qu'elle ne traite pas de la Shoah mais plus de la complicité Homme Animal dans l'absolu.
Bonne route.
Belle histoire d'un homme et de son chien.
Un beau moment merci de me l'avoir conseillé.
8, parce qu'il faut bien dire que la mise en scène est plus qu'austère. Aucun décor, 2 comédiens qui ne se renvoient même pas la réplique. Chacun nous racontant une histoire (qui les lient) l'un après l'autre.
9 parce qu'au delà de ce minimalisme, la pièce est bouleversante et raconte énormément avec si peu d'artifice. Difficile de ne pas en ressortir avec la larme à l'œil, avec une conclusion que j'ai trouvé extrêmement profonde de sens.
Autant vous prévenir, ce n'est pas une soirée rigolade. Mais la réflexion que nous inspire cette pièce est bien ce qui en fait une œuvre qui restera à l'esprit.