- Théâtre contemporain
- Théâtre Essaïon
- Paris 4ème
L'affaire Dussaert
- Jacques Mougenot
- Théâtre Essaïon
- 6, rue Pierre-au-Lard
- 75004 Paris
- Rambuteau (l.11)
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Philippe Dussaert, artiste vacuiste des années 1980, a été le précurseur d’un mouvement original, exposer du vide ! L’une de ses œuvres « vide » a même été achetée au cours d’une vente publique.
Ce mouvement artistique inspiré et culotté donne matière à réfléchir à Jacques Mougenot, qui propose une fausse conférence sur l’art contemporain.
Un spectacle qui traite avec humour de l’art contemporain, en mêlant satire et comédie, cocasserie et gravité, pertinence et impertinence.
La critique de Victor : Une sorte d'escroquerie théâtrale qui tente de critiquer l'art contemporain.
L'idée peut paraitre originale, mais le résultat laisse à désirer. Ce "spectacle" devrait être présenté comme une conférence plutôt qu'une pièce de théâtre, même si Jacques Mougenot suit un texte précis. Toute l'idée du spectacle réside dans l'absence de jeu et de mise en scène, ce qui laisse le spectateur dans l'incompréhension, jusqu'à la fin qui au lieu de nous ravir, nous déçoit encore plus. Même si le sujet est intéressant, la façon dont il est traité, à base d'humour facile et déjà vu, décrédibilise totalement le propos tenu. On ne rit donc que très rarement, on apprend rien et le message de la pièce est assez simpliste.
Jacques Mougenot tente de nous prouver que l'on pourrait aller très loin dans l'escroquerie de l'art contemporain. Il utilise pour cela une méthode peu convaincante, à base de clichés et d'exagérations. Il y a un moment ou l'on ne sait plus si on assiste à une comédie ratée ou une conférence.
Un spectacle pas convaincant, et même un peu éprouvant.
« Un spectacle qui traite avec humour de l’art contemporain, en mêlant satire et comédie, cocasserie et gravité, pertinence et impertinence. Ce spectacle est né de la rencontre entre Jacques Mougenot, comédien et auteur dramatique et Peggy d’Argenson, galeriste, qui exposa et promut l’œuvre de Philippe Dussaert dont la dernière œuvre suscita tant de controverses au sein du monde culturel et politique. »
Œuvrant avec une maîtrise d’une simplicité roublarde et efficace, Jacques Mougenot nous saisit et nous conduit de bout en bout, « mine de rien », dans une plongée absconse d’où l’on sort groggy. Jusqu’à ne plus savoir ce qu’il faut encore lire, voir ou croire sur les perceptions et les impressions, les représentations et les valeurs, les discours et les tromperies dont regorgent ces courants artistiques modernes, post-modernes et consorts.
Toujours est-il et « après tout » c’est l’essentiel, nous découvrons avec délice, curieux et avides, le fameux dossier Dussaert et tous les débats autour de lui qui furent vifs et virulents. Canulars et mystifications pour les uns, visions de génie et exécutions de maître pour les autres. Grace au travail de Jacques Mougenot qui a puisé dans les écrits et les souvenirs de Peggy d'Argenson, galeriste, égérie et protectrice de Philippe Dussaert, nous explorons les zones d'ombre de cette ténébreuse affaire dont la conclusion, sur scène, est elle-même vertigineuse.
Il n’en reste pas moins, et ce n’est pas un petit « rien », que malgré « tout » une question demeure : Comment « le Peintre de l'inaperçu » a-t-il pu sombrer si vite dans les profondeurs de l'oubli ?
Drôle et finement bien ficelé, ce spectacle savoureux allie humour et réflexion. Du rire intelligent à ne pas manquer !
Certaines personnes aiment l’art et décident de soutenir des artistes, c’est le cas de Philippe Dussaert. Sans la galeriste Peggy d’Argenson, il n’y aurait jamais d’affaire Dussaert et son nom aurait pu rester anonyme. Voulez-vous savoir ce que cache cette affaire ?
Un homme, Jacques Mougenot (auteur et comédien du spectacle) seul en scène avec un décor réduit à son maximum décide de nous raconter une histoire. Celle d’une femme passionnée d’art contemporain, galeriste, critique, Peggy d’Argenson et d’un artiste encore inconnu, Philippe Dussart (1947 – 1989). Elle achète toute les œuvres qu’il produit même la dernière qui fait d’ailleurs le plus polémique. Le véritable scandale débute lors d’une vente publique de la dernière œuvre du plasticien. Cet artiste du vide a toujours choisi de représenter des œuvres connus sans certains éléments comme la Joconde sans la Joconde. Sa dernière œuvre pousse son idée à l’extrême. L’art va-t-il trop loin ? A-t-il des limites ? L’auteur vous le dire peut-être en fin de spectacle.
Jacques Mougenot possède un talent d’écriture et de jeu certain. Sans aucun doute que nous l’écoutons attentivement. Le public conquis à ces dires, rigole de certaines absurdités et nous fait douter. Est-ce que l’art contemporain peut faire ce genre de chose ? L’art est-il une imposture ? En tout, il veut nous pousser à réfléchir et à nous interroger. J’ai senti que le spectacle était rôdé, peut-être trop car les doutes, les oublis et les incertitudes du comédien sonnent faux. J’avais bien compris que cela devait nous amener vers un ailleurs qui serait révélé à la fin du spectacle. Le ton sonne juste pour cette « fausse » conférence théâtrale, ouf, l’honneur est sauf. J’écoute jusqu’à la fin avec le sourire et les commentaires du public. « Ben oui, l’art contemporain, c’est nul », « l’art contemporain cela ne sert à rien », « l’art c’est un truc de gens riche »… Le plaisir est partagé et la salle est en effusion, jusqu’à faire 5 rappels. Au final, j’ai passé une soirée dans la bonne humeur et la dérision.
Un spectacle détonnant, avec un artiste de génie sur scène qui sait bien manipuler les choses. Une chose à dire, c’est culturellement incorrect et follement distrayant.
Jacques Mougenot, visiblement passionné de peinture, maîtrise son sujet et son monologue est particulièrement soigné. L'emploi des mots notamment, toujours bien choisis, nous plonge avec beaucoup de vérité dans la logomachie des critiques d'art. Il fait ainsi de Mme Peggy d'Argenson de la galerie d'Argenson dans le Marais, un personnage savoureux, qui consacre sa vie et sa fortune à la défense et à la promotion de son protégé P. Dussaert.
Les flèches que Jacques Mougenot décoche à l'attention de ce milieu, sont très travaillées. Même commentaire à propos de la mise en scène et des supports dont il se sert sur scène ( catalogue de la dernière exposition de l'Artiste "Après tout", revue de presse et extrait de la critique de Louis Mirmont publiée dans la Tribune des Arts,etc...)
Tout a été mûrement réfléchi et cela se ressent. L'affiche elle-même, réalisée par Léo Kouper, traduit parfaitement le discours qui a fait la renommée de Philippe Dussaert lors de sa première exposition "Avant". Que serait la Joconde sans la Joconde, que serait la Jeune fille à la perle sans son personnage central ? Réponse : 1/ un paysage ? 2/ un tableau monochrome ? 3/ une arnaque ?
Et lors de son dernier vernissage qu'il a intitulé "Après Tout", Dussaert pousse sa propre logique jusqu'à son extrême. Mais, je ne dévoilerai pas ici en quoi. Il faut aller voir la pièce pour le découvrir. Au final, une conférence sublime où le sujet est tellement bien maîtrisé, qu'on se laisse prendre et ce jusqu'à l'aveu final de son concepteur. Chapeau ! Nous avons tellement aimé cette "conférence" que nous en avons acheté le texte.
Allez y, vous serez certainement surpris mais sûrement pas déçus.
A cour, un grand écran. Au jardin, une petite table recouverte de velours avec une carafe et un verre d'eau. On nous promet de faire toute la lumière sur une "affaire" (montée de toutes pièces) qui ébranla le monde de l'art contemporain.
Prétexte à brocarder l'avant-garde, le minimalisme à outrance, devenant l'inaperçu, autant dire "rien". Un canular de plus ou de moins ... avec intelligence, humour, un emploi judicieux du champ lexical culturel. De belles références à Marcel Duchamp, Van Gogh, Monet, Alexandre Dumas, Delacroix ... et Jean Cocteau, l'inévitable invité "people" du siècle dernier. Ne disait-il pas qu'il y a des mensonges qui sont des vérités ?
Alors pourquoi un avis mitigé pour une pièce qui a tout de même reçu le Prix Philippe Avron au festival d'Avignon Off 2011 et le Prix du public au festival de Dax 2007 ? Etant donné qu'on a compris la mystification il n'y a aucune surprise. Or le spectateur du XXI° siècle est tellement habitué aux retournements de points de vue qu'il finit ici par en attendre un tant et si bien qu'à la fin ... la non fin devient presque surprenante.
Jacques Mougenot nous en prévient : il y a des choses drôles qui passent inaperçues.
Je me suis demandée si, sur scène, le comédien ne fourmillait pas d'impatience. Je suis sure qu'il aurait eu la répartie qui convenait si quelqu'un s'était levé le traitant d'imposteur, ou exigeant des explications complémentaires ... J'ai failli un instant me lancer.