Le Rêve de Mercier, La rencontre d’un révolutionnaire et d’une princesse de Monaco
Paris, juillet 1794, sous la Terreur.
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, jeune aristocrate française, devenue princesse de Monaco par mariage, est emprisonnée depuis plusieurs mois.
Elle attend sa comparution devant le Tribunal révolutionnaire qui pourrait la conduire à l’ échafaud.
L’entrée soudaine, dans sa cellule, de l’écrivain Louis-Sébastien Mercier, qui avait rêvé à une Révolution « la plus pacifique et heureuse », est-elle le signe qu’il lui serait possible d’échapper à ce cruel destin ? D’autant que dans l’ombre se trame une conjuration contre Robespierre, suspecté d’aspirer à la dictature. Une rencontre improbable dans un contexte historique tragique…
Toutes les critiques
Captivant, Émouvant, Attrayant.
Louis Sébastien Mercier révolutionnaire pacifique fut emprisonné en 1993 après le triomphe des Montagnards pour avoir pris position pour les Girondins.
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville est devenue Princesse de Monaco en 1782. Suite à la révolution, elle suivit son époux le prince Joseph de Grimaldi Monaco ayant peur des représailles hors de France. Puis souffrant d’être éloignée de ses jeunes enfants, elle revint en France et après quelques péripéties fut arrêtée en 1793 comme femme d’émigré.
Alain Pastor avec talent, imagine leur rencontre dans la prison à Sainte Pélagie où ils attendent leur comparution devant le Tribunal révolutionnaire.
Cette rencontre improbable va nous éclairer à travers leurs conversations, leurs révélations, leurs peurs et leurs espoirs sur l’époque de la Terreur instaurée par Robespierre.
Ces deux être que tout oppose se retrouvent dans une situation identique et tragique.
L’échafaud sera-t-il pour eux ?
Mercier est un révolutionnaire victime des absurdités, des contradictions, des atrocités, des abus et de la violence de cette époque ayant parfois des idées et des certitudes qui nous font sourire.
« Racine et Corneille sont des auteurs qui seront vite oubliés ». Nous dira-t-il
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville est avant tout une mère qui ne souhaite qu’une chose, revoir ses enfants mais c’est aussi une aristocrate qui ne renie point ses origines.
Leurs premiers contacts sont froids et acides mais au fil du temps et de leurs confidences une certaine bienveillance s’installe entre eux.
Ce texte est passionnant et nous dévoile la barbarie de la Terreur sous Robespierre mais aussi mille petits détails tous aussi intéressants.
Après le 10 août 1792, la place du trône est rebaptisée « place du Trône-Renversé ». Elle n'est encore qu'un terrain vague.
Notre-Dame est rebaptisée Temple de la Raison
La scénographie de Livia Ruspoli, ainsi que les costumes de Corinne Pagé nous immergent avec aisance en 1793.
Les lumières de Thibault Joulié accentuent les émotions.
La mise en scène de Pascal Vitiello assisté de Jérémy de Teyssier est dynamique et bien orchestrée.
Patrick Courtois nous captive, il nous entraine avec brio et vitalité dans cette période trouble et sombre de l’histoire.
Séverine Cojannot est émouvante, elle incarne avec finesse et sensibilité cette princesse au destin tragique.
Louis Sébastien Mercier révolutionnaire pacifique fut emprisonné en 1993 après le triomphe des Montagnards pour avoir pris position pour les Girondins.
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville est devenue Princesse de Monaco en 1782. Suite à la révolution, elle suivit son époux le prince Joseph de Grimaldi Monaco ayant peur des représailles hors de France. Puis souffrant d’être éloignée de ses jeunes enfants, elle revint en France et après quelques péripéties fut arrêtée en 1793 comme femme d’émigré.
Alain Pastor avec talent, imagine leur rencontre dans la prison à Sainte Pélagie où ils attendent leur comparution devant le Tribunal révolutionnaire.
Cette rencontre improbable va nous éclairer à travers leurs conversations, leurs révélations, leurs peurs et leurs espoirs sur l’époque de la Terreur instaurée par Robespierre.
Ces deux être que tout oppose se retrouvent dans une situation identique et tragique.
L’échafaud sera-t-il pour eux ?
Mercier est un révolutionnaire victime des absurdités, des contradictions, des atrocités, des abus et de la violence de cette époque ayant parfois des idées et des certitudes qui nous font sourire.
« Racine et Corneille sont des auteurs qui seront vite oubliés ». Nous dira-t-il
Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville est avant tout une mère qui ne souhaite qu’une chose, revoir ses enfants mais c’est aussi une aristocrate qui ne renie point ses origines.
Leurs premiers contacts sont froids et acides mais au fil du temps et de leurs confidences une certaine bienveillance s’installe entre eux.
Ce texte est passionnant et nous dévoile la barbarie de la Terreur sous Robespierre mais aussi mille petits détails tous aussi intéressants.
Après le 10 août 1792, la place du trône est rebaptisée « place du Trône-Renversé ». Elle n'est encore qu'un terrain vague.
Notre-Dame est rebaptisée Temple de la Raison
La scénographie de Livia Ruspoli, ainsi que les costumes de Corinne Pagé nous immergent avec aisance en 1793.
Les lumières de Thibault Joulié accentuent les émotions.
La mise en scène de Pascal Vitiello assisté de Jérémy de Teyssier est dynamique et bien orchestrée.
Patrick Courtois nous captive, il nous entraine avec brio et vitalité dans cette période trouble et sombre de l’histoire.
Séverine Cojannot est émouvante, elle incarne avec finesse et sensibilité cette princesse au destin tragique.
L'écrivain Louis-Sébastien Mercier proteste de sa présence dans cette prison, il devait être emmené ailleurs. Il tente un coup de bluff en se disant protéger par Robespierre. On ne sait jamais. Il doit passer prochainement devant un tribunal révolutionnaire.
La peur lui tiraille les entrailles car il y a peu de chance qu'il puisse être déclaré innocent. La question n'est pas vraiment de savoir s'il est coupable ou non. Dans la cellule, il découvre une femme d'un certain niveau social au vue de sa tenue vestimentaire et de sa façon d'être. Ils se mettent à discuter sur l'horreur de la situation où les têtes n'arrêtent pas de tomber. En essayant d'en savoir plus sur sa situation dans les couloirs, il apprend une information de taille. Cette dame qui refusait de décliner son identité est Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco. Une vraie aristocrate, une pure ennemie de la liberté et de l'égalité du peuple ce qui amène à changer le ton des échanges devenus plus vifs, plus inquisiteurs. Ne vous attendez pas à un échange gentil/méchant, les choses sont bien entendues plus complexes.
L'auteur Alain Pastor s'est régalé de faire des choses plus réflexives. D'ailleurs, il en profite pour évoquer la position de la femme dans la société qui est grandement discriminée qu'importe sa place et sa "fortune". Impossible de ne pas faire un clin d'oeil à Olympe de Gouges que tout le monde connaît. Et aussi à Marie-Antoinette, accusée des pires infamies qui a même eu le droit à des chansons populaires dont le sens s'est perdu avec le temps comme : "il pleut, il pleut bergère".
Séverine Cojannot et Patrick Courtois mettent toute leur passion dans leur personnage qui ont tout pour s'opposer et qui au final possède de nombreux points communs. Malgré un bouleversement inattendue, la princesse de Monaco restera un personnage très marquant.
La peur lui tiraille les entrailles car il y a peu de chance qu'il puisse être déclaré innocent. La question n'est pas vraiment de savoir s'il est coupable ou non. Dans la cellule, il découvre une femme d'un certain niveau social au vue de sa tenue vestimentaire et de sa façon d'être. Ils se mettent à discuter sur l'horreur de la situation où les têtes n'arrêtent pas de tomber. En essayant d'en savoir plus sur sa situation dans les couloirs, il apprend une information de taille. Cette dame qui refusait de décliner son identité est Françoise-Thérèse de Choiseul-Stainville, princesse de Monaco. Une vraie aristocrate, une pure ennemie de la liberté et de l'égalité du peuple ce qui amène à changer le ton des échanges devenus plus vifs, plus inquisiteurs. Ne vous attendez pas à un échange gentil/méchant, les choses sont bien entendues plus complexes.
L'auteur Alain Pastor s'est régalé de faire des choses plus réflexives. D'ailleurs, il en profite pour évoquer la position de la femme dans la société qui est grandement discriminée qu'importe sa place et sa "fortune". Impossible de ne pas faire un clin d'oeil à Olympe de Gouges que tout le monde connaît. Et aussi à Marie-Antoinette, accusée des pires infamies qui a même eu le droit à des chansons populaires dont le sens s'est perdu avec le temps comme : "il pleut, il pleut bergère".
Séverine Cojannot et Patrick Courtois mettent toute leur passion dans leur personnage qui ont tout pour s'opposer et qui au final possède de nombreux points communs. Malgré un bouleversement inattendue, la princesse de Monaco restera un personnage très marquant.
Nous sommes donc le 7 thermidor 1794, Mercier se retrouve dans la cellule d’une charmante jeune femme, ils ne se connaissent pas, mais dans le malheur on oublie vite les convenances, et ils sympathisent très vite, la jeune femme est mariée, elle a deux filles, Mercier a lui aussi deux filles. Elle ne dévoile pas son identité, lui est fier de se présenter, il est écrivain, ardemment républicain, mais toute cette violence, ces hommes et ces femmes que l’on envoie à l’échafaud, trop de sang, trop de délation, oui le peuple aspire à la paix et la réconciliation, mais c’est sans compter avec le Tribunal de Fouquier-Tinville.
Une princesse ? oui mais elle pensait être épargnée par son statut de princesse étrangère, hélas Monaco s’est ralliée à la république française, et voilà Thérèse de nouveau française, elle pressent bien ce qui va lui arriver…alors elle fait croire lors de son procès qu’elle est enceinte, au moins elle gagne une journée pour se préparer et surtout donner un souvenir à ces chères filles.
L’histoire vraie de cette jeune femme, qui n’aspirait qu’à être heureuse de vivre avec son mari et ses enfants, moins connue que Marie-Antoinette, elle n’aura pas vécu longtemps pour laisser une trace dans la grande Histoire.
Mais voilà pour les passionnés d’Histoire, et les autres, une pièce bien écrite, intéressante et jouée avec beaucoup de finesse par Séverine Cojannot et Patrick Courtois qui apporte truculence et humanité.
Une princesse ? oui mais elle pensait être épargnée par son statut de princesse étrangère, hélas Monaco s’est ralliée à la république française, et voilà Thérèse de nouveau française, elle pressent bien ce qui va lui arriver…alors elle fait croire lors de son procès qu’elle est enceinte, au moins elle gagne une journée pour se préparer et surtout donner un souvenir à ces chères filles.
L’histoire vraie de cette jeune femme, qui n’aspirait qu’à être heureuse de vivre avec son mari et ses enfants, moins connue que Marie-Antoinette, elle n’aura pas vécu longtemps pour laisser une trace dans la grande Histoire.
Mais voilà pour les passionnés d’Histoire, et les autres, une pièce bien écrite, intéressante et jouée avec beaucoup de finesse par Séverine Cojannot et Patrick Courtois qui apporte truculence et humanité.
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