- Théâtre contemporain
- Théâtre de la Cité internationale
- Paris 14ème
La famille royale, Thierry Jolivet
Ce conte flamboyant et vénéneux nous plonge au cœur d’une métropole américaine où le cynisme des possédants a achevé de balayer les principes moraux de la multitude.
Seule la Reine des bas-fonds entretient une lueur de fraternité. Tyler, détective privé embauché par un homme d’affaires dégénéré pour infiltrer les milieux de la prostitution, nous fait passer du roman noir à ce qui pourrait être une mythologie contemporaine nourrie d’innocence, de culpabilité, d’or et de rédemption.
La prose incandescente, l’incarnation viscérale des interprètes, l’humour désespéré confèrent à cette fresque des accents shakespeariens. Les trois musiciens offrent en direct une musique rock sur des textes lyriques, le décor se déplace à haute fréquence, les huit comédiens glissent avec agilité d’un personnage à l’autre, d’un costume à l’autre.
Dans cette Famille royale règne un esprit de troupe.
La séance de torture durait normalement 3h30, mais un entracte au bout de 2 heures m'a permis de m'enfuir, ce que je ne fais pourtant quasiment jamais.
Beaucoup de provocation à deux balles, qui cache en réalité un texte particulièrement réactionnaire, la pièce est une adaptation d'un roman de William T. Wollmann. Elle n'arrive pourtant pas à faire le choix entre les scènes dialoguées et les (très) longues récitations qui les entrecoupent, et ressemblent à une mauvaise lecture.
Jeu outrancier, toujours à la limite de la caricature quand la ligne n'est pas carrément franchie, les acteurs ne sauvent pas le texte par leur interprétation.
Un point positif quand même avec une belle scénographie qui offre par moment de superbes images grâce aussi à une lumière bien maîtrisée. Les plateaux tournants qui portent les décors permettent des changements de lieux à vue très rapides.
Cela reste très insuffisant malgré tout car je venais voir une pièce de théâtre, pas une exposition de tableaux d'Hopper.