- Théâtre contemporain
- Théâtre de l'oeuvre
- Paris 9ème
Guerre

- Benjamin Voisin
- Théâtre de l'oeuvre
- 55 Rue de Clichy
- 75009 Paris
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Entre récit autobiographique et oeuvre d'imagination, l'auteur du célèbre Voyage au bout de la nuit dénonce l'absurdité et l'atrocité de la guerre.
Guerre est l'adaptation théâtrale sous forme de monologue de l'incroyable roman inédit de Louis-Ferdinand Céline.
À travers la convalescence du jeune Ferdinand Destouches, il livre son expérience traumatisante de soldat, sa vie à tout jamais bouleversée et sa rage de vivre dans le chaos du monde. Puissant, violent, dérangeant, le récit se fait aussi émouvant, burlesque et poétique. Tout le génie littéraire de Céline y est présent dans une écriture argotique, outrancière et jubilatoire d'une immense beauté. Céline parle aussi bien de mort, de sexe, de trahison que de la folie des hommes et de la monstruosité de nos sociétés.
Immense succès en librairie, ce véritable chef d'oeuvre est porté à la scène pour la première fois par Benoît Lavigne et incarné avec virtuosité par un Benjamin Voisin exceptionnel.
Ce spectacle frappe par sa résonance actuelle et son extraordinaire modernité.
L'AVIS DE LA REDACTION : 9/10
" J'ai attrapé la guerre dans ma tête "
Voyage au bout de l'enfer, illusions perdues, monde de ténèbres et de chaos .....C'est toute sa haine de la guerre que Céline nous lâche comme une bombe, dans sa langue du caniveau, crue, tragique et lubrique.
Ce texte terrible, mystérieusement disparu puis retrouvé il y a peu, est pour la première fois porté à la scène.
Bérangère Gallot et Benoît Lavigne y puisent l'essentiel, et font résonner cette boucherie et toute son horreur. Avec en toile de fond un ciel de fin du monde.
Benjamin Voisin enfourche les mots de Céline avec un talent fulgurant, électrisant la salle.
Pour ses premiers pas au théâtre, le comédien tape très fort !
Sur la scène presque vide, où seul un tabouret lui sert de siège, rompant par moments l'effroyable solitude, il endosse tous les rôles avec talent et conviction.
Nous emmenant aussi bien sur le champ de bataille que dans l'hôpital, ou au café au bord de l'eau.
Cà sent la sueur et le sang, on voit les sexes, la crasse et les blessures, on respire la poussière, le malheur et le mauvais vin. Projetés que nous sommes dans les décombres d'un monde dévasté ....
Cà cogne d'autant plus fort que le roman est court, et que le comédien, gueule d'ange descendue aux enfers, ne recule devant rien ....Tour à tour soldat, infirmière ou prostituée.
Archi convaincant dans tous ses rôles.
La salle, soufflée, se lève pour saluer la performance.
Inratable !
Sylvie Tuffier
Voyage au bout de l'enfer, illusions perdues, monde de ténèbres et de chaos .....C'est toute sa haine de la guerre que Céline nous lâche comme une bombe, dans sa langue du caniveau, crue, tragique et lubrique.
Ce texte terrible, mystérieusement disparu puis retrouvé il y a peu, est pour la première fois porté à la scène.
Bérangère Gallot et Benoît Lavigne y puisent l'essentiel, et font résonner cette boucherie et toute son horreur. Avec en toile de fond un ciel de fin du monde.
Benjamin Voisin enfourche les mots de Céline avec un talent fulgurant, électrisant la salle.
Pour ses premiers pas au théâtre, le comédien tape très fort !
Sur la scène presque vide, où seul un tabouret lui sert de siège, rompant par moments l'effroyable solitude, il endosse tous les rôles avec talent et conviction.
Nous emmenant aussi bien sur le champ de bataille que dans l'hôpital, ou au café au bord de l'eau.
Cà sent la sueur et le sang, on voit les sexes, la crasse et les blessures, on respire la poussière, le malheur et le mauvais vin. Projetés que nous sommes dans les décombres d'un monde dévasté ....
Cà cogne d'autant plus fort que le roman est court, et que le comédien, gueule d'ange descendue aux enfers, ne recule devant rien ....Tour à tour soldat, infirmière ou prostituée.
Archi convaincant dans tous ses rôles.
La salle, soufflée, se lève pour saluer la performance.
Inratable !
Céline nous livre un texte bien dans sa veine. Il nous raconte la vie de Ferdinand dans un langage direct, vivant, cru comme à son habitude.
Ferdinand est dans les tranchées de la guerre de 14-18. Une attaque ennemie tue son bataillon. Survivant, il réussit à s’extraire des tranchées et à atteindre la ville proche grâce à l’aide d’un anglais. Il y sera soigné et reprendra une vie. Ferdinand est l’anti-héros caractéristique de Céline. Héros malgré lui, il reprendra une vie dans les soins et la violence du moment.
L’écriture de Céline est pour moi toujours un enchantement. C’est graveleux, direct. La misère du moment et la cruauté sont mis en avant.
Benjamin Voisin sert le texte dans une interprétation magnifique et engagée. Il joue magnifiquement. Le rôle est d’une grande maturité. C’est un typique seul en scène excellement interprété et qui permet de porter le texte.
La mise en scène, quoique classique, joue sur les lumières et retranscrit les ambiances.
A voir pour se régaler d’un grand texte très bien livré.