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Face à Face, Emmanuelle Bercot

Face à Face, Emmanuelle Bercot
De Ingmar Bergman
Mis en scène par Léonard Matton
Avec Didier Constant
  • Didier Constant
  • David Arribe
  • Thomas Gendronneau
  • Evelyne Istria
  • Emmanuelle Bercot
  • Théâtre de l'Atelier
  • 1, place Charles-Dullin
  • 75018 Paris
  • Anvers (l.2)
Itinéraire
Billets de 23,00 à 55,00
Evénement plus programmé pour le moment
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Docteur Jenny, une psychiatre à qui tout semble réussir, part en vacances sans le reste de sa famille. 

Bientôt, une lâche tentative de viol la plonge dans la dépression et l'autodestruction. Jenny va devoir faire des efforts surhumains pour reprendre goût à la vie.

C'est la chute vertigineuse de cette héroïne en apparence si équilibrée qu'lngmar Bergman a voulu raconter. 

 

Ingmar Bergman (1918-2007) était un auteur et réalisateur suédois. Face à face (Ansikte mot ansikte) est au départ un film, qui date de 1976. 

Emmanuelle Bercot est une actrice de 51 ans, nommée de nombreuses fois aux César, en tant qu'actrice (pour Mon Roi) ou en tant que réalisatrice (La Tête Haute). L'an dernier, elle a joué dans Dîner en Ville (Théâtre de la Colline), pièce de théâtre tirée du livre de Christine Angot.

  

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La critique de la rédaction : 5/10. Très lente et difficile cette pièce de théâtre.

Nous suivons la chute d’une femme qui subit des événements graves dans sa vie. Certaines scènes sont étranges, nous nous demandons ce qu'il se passe vraiment, d’autres ont des dialogues plus ou moins passionnants.

Le temps semble long. Ce rythme, qui convient à certains spectateurs, a tendance à me perdre, à me faire divaguer dans mes pensées.

Le jeu d’acteur est juste. Emmanuelle Bercot réalise une belle prestation pendant 2 heures.

La mise en scène est riche d’idées assez intéressantes. Elle rend les moments dramatiques très angoissants.

J’ai eu du mal à retenir quelques bâillements.

Note rapide
7/10
pour 5 notes et 2 critiques
0 critique
Note de 1 à 3
0%
1 critique
Note de 4 à 7
60%
1 critique
Note de 8 à 10
40%
Toutes les critiques
17 janv. 2019
8,5/10
5
Cela fait longtemps que j’entends parler de ce spectacle. Face à face aurait dû d’abord être monté à l’Atelier sous la précédente direction mais, suite aux affaires qu’on connaît bien, la production a été retardée et c’est finalement au Théâtre 13 que s’ouvre ce Face à Face d’après Ingmar Bergman en cette fin 2018, juste à temps pour rentrer encore dans le cadre de cette année-hommage. Je suis contente de voir ce projet enfin abouti car, ayant découvert Léonard Matton comme créateur du Secret, ce lieu de théâtre immersif au coeur du 5e arrondissement, j’avais hâte de le revoir dans un travail plus classique. Et je ne fus pas déçue.

La scène s’ouvre sur une consultation de Jenny et d’une de ses patientes : on comprendra rapidement que Jenny est psychiatre, mais qu’elle n’est finalement pas si éloignée que ça de ses malades. Prenant quelques jours de vacances seule, sans son mari ni sa fille, elle sera confrontée à plusieurs événements qui feront remonter rêves et autres cauchemars venant se mêler à sa réalité. Commencera alors un face à face entre elle et elle, une auto-analyse pour aller puiser au plus loin les causes d’un mal être qui s’avère bien plus profond que prévu.

C’est étrange de se dire que, pour l’instant, je ne connais Ingmar Bergman qu’à partir des adaptations théâtrales que j’ai vues. Je pense forcément à Sonate d’Automne vue à l’Oeuvre il y a quelques années, qui m’avait déjà donné la température de ce qu’était Bergman. J’ai retrouvé ce ton sombre, cette culpabilité omniprésente et pesante, ce manque d’air dans la mise en scène de Léonard Matton, dont la scène psychédélique est le point d’orgue. Une atmosphère qui m’a d’ailleurs déroutée en premier lieu, mais dans laquelle je suis finalement rentrée pour n’en plus ressortir.

J’en suis rentrée par une porte bien spécifique : celle d’Emmanuelle Bercot. Elle est à la fois la fondation, les murs, et le toit de ce spectacle. Peut-être est-ce dû à sa présence tout le long du spectacle mais elle y amène un souffle particulier. La composition de son personnage contribue grandement à définir l’ambiance de cette histoire, et ses cris, toujours surprenant, son rire, presque démoniaque, ses pleurs, jamais forcés, viennent souvent dérouter un public qui ne s’y attendait pas. Elle mêle une force apparente à une fragilité plus intérieure avec beaucoup de subtilité et j’ai été captivée par cet ouragan complexe qu’elle avait réussi à créer. Sur scène pendant plus de deux heures, elle livre une performance impressionnante et vient confirmer ce que j’avais déjà senti lors du Dîner en ville : Emmanuelle Bercot est de ces grandes artistes dont je suivrai dorénavant la carrière.

Ne me faites pas dire ce qui n’est pas : le reste de la distribution est excellente. Léonard Matton a composé avec des profils étranges, ce qui transparaît surtout lors des saluts. Des physiques, des voix, des gestuelles différents, presque antagoniques, et qui forment un tout très hétérogène rendent à merveille le manque de communication, le décalage entre les personnages qui ne parviennent à s’entendre malgré une partition constante. J’ai retrouvé avec plaisir Évelyne Istria qui incarne avec brio la grand-mère de Jenny et qui fait passer beaucoup de sentiments mais jamais de tendresse sur son visage pourtant très souriant. Une belle composition !
16 janv. 2019
7,5/10
8
Jenny comme son mari est psychiatre avec leur fille, elle mène une vie qui semble harmonieuse et équilibrée. Victime d'une tentative de viol, elle va sombrer dans la dépression, et faire une tentative de suicide.
Entre désir de mourir ou de vivre, rêves et cauchemars, Jenny combat ses démons en se livrant à un face à face avec elle même.

Le film d'Ingmar Bergman (1976) est adapté et mis en scène par Léonard Matton. Avec un tel sujet et surtout dans la seconde partie, il était facile de tomber dans l'excès, ce n'est pas le cas, c'est juste, sobre et émouvant.
Dans le cube noir conçu par le scénographe Yves Collet quelques meubles qui font l'objet de changements à vue, un rideau transparent au fond, permettent de concentrer l'attention sur la mise en scène, le texte et les comédiens.
David Arribe, Philippe Dormoy, Thomas Gendronneau, Lola Le Lann, Nathalie Kousnetzoff sont parfaits et c'est un vrai plaisir de retrouver Evelyne Istria beaucoup trop rare.
Je connaissais Emmanuelle Bercot, comme réalisatrice et comédienne au cinéma, je la découvre pour la première fois au théâtre , elle est formidable d'authenticité et d'émotion.

Face à face est un spectacle qui cherche pas la facilité, et qui maintient la tension pendant toute sa durée.
Et encore une fois Emmanuelle Bercot y est magnifique.
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor