- Théâtre contemporain
- Les Plateaux Sauvages
- Paris 20ème
En prévision de la fin du monde et de la création d'un nouveau
Evénement plus programmé pour le moment
Achat de Tickets
Ça commence dans une cave par une prise d’otage. Madison, onze ans, séquestre Sofia, du même âge, avec le soutien involontaire d’Ethan, dix ans.
Madison veut changer le monde, rien que ça. Elle trouve qu’il ne tourne pas rond du tout et que Sofia, maire du conseil municipal des enfants, ne fait rien pour le changer véritablement.
Faut-il agir par la force ? Faut-il donner du poids au vote et aux électeur·rice·s ?
Malgré leurs contradictions qui s’expliquent aussi par la disparité de leurs chemins de vie, les trois enfants ont la farouche envie de se comprendre si ce n’est de s’entendre. Et puis brutalement le confinement leur tombe dessus sans prévenir…
Toutes les critiques
En prévision de la fin du monde et de la création d'un nouveau de Pauline Sales
Dynamique, Éloquent, Réjouissant.
Suite à une commande ayant pour thème « les enfants et la politique » en 2019 du Théâtre Charles pour le festival de la création contemporaine en Val de Marne. Pauline Sales après voir échangée avec une classe de CM1 et assistée à un conseil municipal d’enfants à chevilly-Larue a mis ce projet en forme.
Paulien Sales nous présente une merveilleuse fable où trois jeunes protagonistes de 11 ans nous interrogent sur l’engagement politique de la jeunesse, leurs questionnements, leurs révoltes, leurs idées.
Nous retrouvons nos jeunes écoliers dans une cave bien aménagée, un lit de camp côté jardin, quelques provisions sur des étagères…
Vont-ils rester dans cet abri ?
Au centre bâillonnée et attachée sur une chaise git Sofia élue maire du conseil municipal d’enfants.
C’est à Madison jeune révolutionnaire à l’existence difficile que l’on doit ce kidnapping.
Madison est convaincue que Sofia ne prend pas les bonnes décisions et qu’elle est influencée par les adultes.
Or il faut changer le monde, se battre, on ne peut plus vivre dans un monde où tout se dégrade entre autres le climat qui mène à des catastrophes.
A ses côtés, un jeune garçon Ethan dynamique qui s’occupe de la commission loisir a été pris au piège, Madison a décidé qu’il serait médiateur
Les débats commencent dans une certaine agressivité mais peu à peu nos compères vont trouver un terrain d’entente, les protestations et les désirs vont surgir :
DCSLDV Droit de choisir son lieu de vie
ODFUCEPA Obligation de faire cours en plein air
DCSP Droit à choisir ses parents
Et bien d’autres encore DCE/BOO ….
En fin de spectacles, les jeunes écoliers assis derrière moi m'ont dit être d’accord avec tout ceci sauf changer de parents... (malheureusement ce n’est pas le cas de tous les enfants)
Pauline Sales à travers ce texte met en avant les sujets existentiels qui touchent les jeunes ados en fonction de leur milieu et de leur parcours, injustices vis à vis de certains, privilèges pour d’autres.
Madison jeune révoltée a une existence difficile alors que Sofia et Ethan sont plus protégés par leur famille. Mais tous trois seront finalement d’accord pour changer le monde.
En final, dans une avalanche de mots et de sentences Madison, Sofia et Ethan se libèrent de la période anxiogène et difficile du confinement qui les a marqués dans leur quotidien.
La scénographie de Damien Caille-Perret est esthétique et adéquate.
La mise en scène de Pauline Sales est dynamique, vivante et magnifiquement orchestrée.
La création sonore et musicale de Simon Aeschimann ainsi que la création lumière de Xavier Libois intensifient les émotions.
Vinira Epp incarne avec brio et énergie Madison, elle est fortement investie, elle nous chavire et nous émeut.
Noémie Pasteger joue avec finesse Sofia jeune fille de bonne famille généreuse et engagée dans son rôle de maire. Elle nous ravit.
Jacques-Joêl Delgado nous amuse et nous réjouit, il interprète avec talent ce jeune Ethan plein de gaieté et de gentillesse.
Magnifique moment théâtral pour les grands et les ados.
Dynamique, Éloquent, Réjouissant.
Suite à une commande ayant pour thème « les enfants et la politique » en 2019 du Théâtre Charles pour le festival de la création contemporaine en Val de Marne. Pauline Sales après voir échangée avec une classe de CM1 et assistée à un conseil municipal d’enfants à chevilly-Larue a mis ce projet en forme.
Paulien Sales nous présente une merveilleuse fable où trois jeunes protagonistes de 11 ans nous interrogent sur l’engagement politique de la jeunesse, leurs questionnements, leurs révoltes, leurs idées.
Nous retrouvons nos jeunes écoliers dans une cave bien aménagée, un lit de camp côté jardin, quelques provisions sur des étagères…
Vont-ils rester dans cet abri ?
Au centre bâillonnée et attachée sur une chaise git Sofia élue maire du conseil municipal d’enfants.
C’est à Madison jeune révolutionnaire à l’existence difficile que l’on doit ce kidnapping.
Madison est convaincue que Sofia ne prend pas les bonnes décisions et qu’elle est influencée par les adultes.
Or il faut changer le monde, se battre, on ne peut plus vivre dans un monde où tout se dégrade entre autres le climat qui mène à des catastrophes.
A ses côtés, un jeune garçon Ethan dynamique qui s’occupe de la commission loisir a été pris au piège, Madison a décidé qu’il serait médiateur
Les débats commencent dans une certaine agressivité mais peu à peu nos compères vont trouver un terrain d’entente, les protestations et les désirs vont surgir :
DCSLDV Droit de choisir son lieu de vie
ODFUCEPA Obligation de faire cours en plein air
DCSP Droit à choisir ses parents
Et bien d’autres encore DCE/BOO ….
En fin de spectacles, les jeunes écoliers assis derrière moi m'ont dit être d’accord avec tout ceci sauf changer de parents... (malheureusement ce n’est pas le cas de tous les enfants)
Pauline Sales à travers ce texte met en avant les sujets existentiels qui touchent les jeunes ados en fonction de leur milieu et de leur parcours, injustices vis à vis de certains, privilèges pour d’autres.
Madison jeune révoltée a une existence difficile alors que Sofia et Ethan sont plus protégés par leur famille. Mais tous trois seront finalement d’accord pour changer le monde.
En final, dans une avalanche de mots et de sentences Madison, Sofia et Ethan se libèrent de la période anxiogène et difficile du confinement qui les a marqués dans leur quotidien.
La scénographie de Damien Caille-Perret est esthétique et adéquate.
La mise en scène de Pauline Sales est dynamique, vivante et magnifiquement orchestrée.
La création sonore et musicale de Simon Aeschimann ainsi que la création lumière de Xavier Libois intensifient les émotions.
Vinira Epp incarne avec brio et énergie Madison, elle est fortement investie, elle nous chavire et nous émeut.
Noémie Pasteger joue avec finesse Sofia jeune fille de bonne famille généreuse et engagée dans son rôle de maire. Elle nous ravit.
Jacques-Joêl Delgado nous amuse et nous réjouit, il interprète avec talent ce jeune Ethan plein de gaieté et de gentillesse.
Magnifique moment théâtral pour les grands et les ados.
Otage, ô espoir, ô jeunesse amie !
L’otage, c’est Sofia, 11 ans, ci-devant Maire du Conseil Municipal des Enfants de sa commune.
La preneuse de cette otage, c’est Madison, elle aussi 11 ans, ci-devant candidate battue à l’élection du Conseil sus-nommé.
Quant à Ethan, toujours 11 ans , c’est bien malgré lui qu’il se retrouve embarqué dans cet acte jusqu’au-boutiste.
Pourquoi donc cette prise d’otage dans cette cave qui finira par se rebiffer ?
Tout simplement parce que Madison trouve que cette Maire et son assemblée municipale ne font rien pour la cause des enfants : avec ces édiles-là, rien ne change véritablement, rien ne bouge !
Elle, ce qu’elle voudrait, c’est notamment la création du DCSP, le Droit de Choisir Ses Parents, du DDSCE, du DCE, du DCSLDV, de l’ODFUCEPA, du BOO, de l’EMJS ou encore de l’OAI en PFMECN. (Je vous laisse découvrir par vous même la savoureuse signification de ces différents acronymes.)
Elle en arrive donc à « se radicaliser » pour envisager un changement véritable, elle dont nous connaîtrons finalement le difficile parcours.
Les trois camarades de classe vont donc être obligés de confronter leurs expériences, leurs différents chemins de vie respectifs, leurs personnalités.
Tous simplement parce qu’à la différence de bien des adultes, ils veulent se comprendre, ils désirent aller les uns vers les autres.
Ce faisant, ils vont nous poser à nous autres adultes de sacrées questions :
Faut-il user de la force pour changer le monde, faut-il accorder plus de poids au vote des électeurs et électrices, la social-démocratie est-elle donc la panacée ?
Les fidèles lecteurs de ce site le savent : je suis un fan du travail de Pauline Sales.
On se souvient notamment de mon enthousiasme vis-à-vis de son Normalito, ici-même, aux Plateaux Sauvages, dans lequel elle interrogeait, déjà par le prisme de l’enfance, le concept de normalité.
Ici, avec cette nouvelle création, elle s’est encore une fois rendue auprès des principaux intéressés, à savoir des enfants du Val-de-Marne (mais un autre département aurait fait l’affaire…), afin de recueillir leur parole, leurs sentiments, leur prise en compte de la « politique » au sens noble terme, à savoir la vie de la cité, et des problématiques telles que les grèves, les gilets jaunes, les migrations, la question des retraites.
Elle a pu ainsi se faire une représentation précise de leur vision de nos sociétés plus modernes les unes que les autres, et surtout de leur perception de ce qu’il faudrait changer pour arriver à un monde qu’ils jugent plus acceptable que le leur.
Mais attention : Melle Sales est une dramaturge.
Elle a donc tiré de tous ces témoignages et ces projections dans le futur une véritable et passionnante fable, qu’elle a mise en scène avec l’acuité et la grande sensibilité qu’on lui connaît.
Oui, nous allons l’entendre cette parole enfantine.
Sans filtre, sans édulcoration, avec un grand réalisme et une grande vérité. Un chat sera appelé un chat.
J’ai eu la chance hier d’être assis au milieu des élèves du CM2 de l’école d’application des 44 enfants d’Izieu, du XIIIème arrondissement parisien, emmenés avec raison par leur professeur, M. Fitterman !
A la fin de la pièce, j’ai demandé à certains d’entre aux s’ils parlaient comme les personnages, et s’ils partageaient les idées exprimées : un « ouiiiiiii » franc et massif m’a alors été retourné. (A part peut-être pour le concept de changer de parents... Eux étaient finalement assez satisfaits des leurs… Heureusement pour eux, leur papa ne ressemble donc pas à celui de Madison...)
Tous étaient en phase avec les motivations et les autres idées de changement.
Effectivement, Pauline Salles est parfaitement parvenue à son but : sans pathos de mauvais aloi, sans mièvrerie, elle a porté ce langage et ce point de vue enfantin, que l’on n’entend finalement que très peu.
Sur le plateau, trois comédiens incarnent ces mômes avec une vérité et une justesse irréprochables.
J’ai été complètement pris par ce qu’ils nous disaient et nous montraient.
Noémie Pasteger, Vinora Epp et Jacques-Joël Delgado nous embarquent dans ce monde enfantin réaliste. On croit tout à fait à ces trois gamins tous différents qui vont finalement porter un véritable message d’espoir.
Melle Epp est épatante en warrior-kid, débardeur, veste kaki et short.
Sa Madison est épatante de force et d’engagement. Elle en fait un personnage doté d’une belle épaisseur dramaturgique.
La « scène de mutilation » est absolument formidable. Nous n’en menons pas large.
Oui, les enfants de 11 ans sont parfaitement au fait des actes tragiques perpétrés par les grands, et peuvent se les représenter à leur manière et en parler avec leurs propres mots, la fois réalistes et imagés.
Elle sera très émouvante lors de ses dernières scènes. Et non, vous n’en saurez pas plus !
Melle Pasteger est quant à elle une rejeton de parents probablement assez bobos. Elle aussi va nous émouvoir, notamment dans la volonté de son personnage d’aller vers l’autre.
Et puis Jacques-Joël Delgado va nous faire sourire avec son interprétation de ce djeun très drôle tout en candeur et en naïveté plus ou moins feinte.
Les trois m’ont complètement séduit. J’étais vraiment devant des « petits » pré-ados !
On l'aura compris, ce spectacle est de ceux qui interrogent véritablement les adultes que nous sommes, en nous renvoyant une image sans concession de ce que nous laissons et préparons à la génération future.
Je vous le conseille plus que vivement, même et surtout si vous avez un peu plus de 11 ans.
L’otage, c’est Sofia, 11 ans, ci-devant Maire du Conseil Municipal des Enfants de sa commune.
La preneuse de cette otage, c’est Madison, elle aussi 11 ans, ci-devant candidate battue à l’élection du Conseil sus-nommé.
Quant à Ethan, toujours 11 ans , c’est bien malgré lui qu’il se retrouve embarqué dans cet acte jusqu’au-boutiste.
Pourquoi donc cette prise d’otage dans cette cave qui finira par se rebiffer ?
Tout simplement parce que Madison trouve que cette Maire et son assemblée municipale ne font rien pour la cause des enfants : avec ces édiles-là, rien ne change véritablement, rien ne bouge !
Elle, ce qu’elle voudrait, c’est notamment la création du DCSP, le Droit de Choisir Ses Parents, du DDSCE, du DCE, du DCSLDV, de l’ODFUCEPA, du BOO, de l’EMJS ou encore de l’OAI en PFMECN. (Je vous laisse découvrir par vous même la savoureuse signification de ces différents acronymes.)
Elle en arrive donc à « se radicaliser » pour envisager un changement véritable, elle dont nous connaîtrons finalement le difficile parcours.
Les trois camarades de classe vont donc être obligés de confronter leurs expériences, leurs différents chemins de vie respectifs, leurs personnalités.
Tous simplement parce qu’à la différence de bien des adultes, ils veulent se comprendre, ils désirent aller les uns vers les autres.
Ce faisant, ils vont nous poser à nous autres adultes de sacrées questions :
Faut-il user de la force pour changer le monde, faut-il accorder plus de poids au vote des électeurs et électrices, la social-démocratie est-elle donc la panacée ?
Les fidèles lecteurs de ce site le savent : je suis un fan du travail de Pauline Sales.
On se souvient notamment de mon enthousiasme vis-à-vis de son Normalito, ici-même, aux Plateaux Sauvages, dans lequel elle interrogeait, déjà par le prisme de l’enfance, le concept de normalité.
Ici, avec cette nouvelle création, elle s’est encore une fois rendue auprès des principaux intéressés, à savoir des enfants du Val-de-Marne (mais un autre département aurait fait l’affaire…), afin de recueillir leur parole, leurs sentiments, leur prise en compte de la « politique » au sens noble terme, à savoir la vie de la cité, et des problématiques telles que les grèves, les gilets jaunes, les migrations, la question des retraites.
Elle a pu ainsi se faire une représentation précise de leur vision de nos sociétés plus modernes les unes que les autres, et surtout de leur perception de ce qu’il faudrait changer pour arriver à un monde qu’ils jugent plus acceptable que le leur.
Mais attention : Melle Sales est une dramaturge.
Elle a donc tiré de tous ces témoignages et ces projections dans le futur une véritable et passionnante fable, qu’elle a mise en scène avec l’acuité et la grande sensibilité qu’on lui connaît.
Oui, nous allons l’entendre cette parole enfantine.
Sans filtre, sans édulcoration, avec un grand réalisme et une grande vérité. Un chat sera appelé un chat.
J’ai eu la chance hier d’être assis au milieu des élèves du CM2 de l’école d’application des 44 enfants d’Izieu, du XIIIème arrondissement parisien, emmenés avec raison par leur professeur, M. Fitterman !
A la fin de la pièce, j’ai demandé à certains d’entre aux s’ils parlaient comme les personnages, et s’ils partageaient les idées exprimées : un « ouiiiiiii » franc et massif m’a alors été retourné. (A part peut-être pour le concept de changer de parents... Eux étaient finalement assez satisfaits des leurs… Heureusement pour eux, leur papa ne ressemble donc pas à celui de Madison...)
Tous étaient en phase avec les motivations et les autres idées de changement.
Effectivement, Pauline Salles est parfaitement parvenue à son but : sans pathos de mauvais aloi, sans mièvrerie, elle a porté ce langage et ce point de vue enfantin, que l’on n’entend finalement que très peu.
Sur le plateau, trois comédiens incarnent ces mômes avec une vérité et une justesse irréprochables.
J’ai été complètement pris par ce qu’ils nous disaient et nous montraient.
Noémie Pasteger, Vinora Epp et Jacques-Joël Delgado nous embarquent dans ce monde enfantin réaliste. On croit tout à fait à ces trois gamins tous différents qui vont finalement porter un véritable message d’espoir.
Melle Epp est épatante en warrior-kid, débardeur, veste kaki et short.
Sa Madison est épatante de force et d’engagement. Elle en fait un personnage doté d’une belle épaisseur dramaturgique.
La « scène de mutilation » est absolument formidable. Nous n’en menons pas large.
Oui, les enfants de 11 ans sont parfaitement au fait des actes tragiques perpétrés par les grands, et peuvent se les représenter à leur manière et en parler avec leurs propres mots, la fois réalistes et imagés.
Elle sera très émouvante lors de ses dernières scènes. Et non, vous n’en saurez pas plus !
Melle Pasteger est quant à elle une rejeton de parents probablement assez bobos. Elle aussi va nous émouvoir, notamment dans la volonté de son personnage d’aller vers l’autre.
Et puis Jacques-Joël Delgado va nous faire sourire avec son interprétation de ce djeun très drôle tout en candeur et en naïveté plus ou moins feinte.
Les trois m’ont complètement séduit. J’étais vraiment devant des « petits » pré-ados !
On l'aura compris, ce spectacle est de ceux qui interrogent véritablement les adultes que nous sommes, en nous renvoyant une image sans concession de ce que nous laissons et préparons à la génération future.
Je vous le conseille plus que vivement, même et surtout si vous avez un peu plus de 11 ans.
Dans le même genre
Les avis de la rédaction