- Classique
- Comédie Française - Studio Théâtre
- Paris 1er
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D'où rayonne la nuit

8,5/10
- Comédie Française - Studio Théâtre
- 99, rue de Rivoli
- 75001 Paris
- Louvre-Rivoli (l.1)
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Molière et Lully. Douze spectacles sont nés de ce tandem au cours des dix années qu’aura duré leur collaboration au service de Louis XIV.
Puis la rupture, un an avant la mort de Molière quand paroles et musiques ne s’accordent soudain plus. Quels furent les enjeux créatifs et humains de ce couple artistique qui aura produit, parfois en quelques jours, des œuvres aujourd’hui mythiques ?
Comme dans un petit laboratoire, en recherche, six comédiennes et comédiens de la Troupe accompagnés d’une violoncelliste et d’un théorbiste, se saisissent de la musique de Lully et retracent la trajectoire rayonnante et ambivalente du duo.
1 critique
Le cabaret à la sauce Molière-Lully.
Et réciproquement.
Votre mission, M. Gasiorowsky, si vous l’acceptez, consistera à créer un spectacle musical consacré à deux des plus célèbres Jean-Baptiste ayant jamais existé.
Bien entendu, si vous ou vos comédiens étiez pris en flagrant défaut, l’administration du Français nierait avoir eu connaissance de vos agissements…
Bon, ce n’est peut-être pas en ces termes exacts qu’Eric Ruf a donné carte blanche à Yoann Gasiorowski, mais l’esprit y est…
Le comédien-pensionnaire se propose donc de nous montrer à sa façon la création de l’un de ces fastueux spectacles que la troupe de Molière et les musiciens de Lully donnaient à sa majesté le quatorzième.
Le tout en nous donnant un petit impromptu, à la sauce de tous ces cabarets passés et qui ont fait les beaux jours du Studio-Théâtre, au titre emprunté à Victor Hugo.
Nous arrivons donc dans un Work in progress.
Des comédiens en train de répéter, de s’approprier un spectacle, essayant des « trucs », des costumes, des déplacements. Ils osent !
Nous assistons donc finalement à une création dans la création : le fameux thème du théâtre dans le théâtre.
Vincent Leterme a été réquisitionné une nouvelle fois, pour la partie musicale, avec quatre musiciens « baroqueux », en alternance.
Hier, c’étaient les excellents et talentueux Elena Andreyev, aux deux basses de violon (quatre et cinq cordes), ainsi que Nicolas Wattine au théorbe (de 1,45 mètre, s’il vous plaît…) et à la guitare beaucoup moins longue.
Des airs plus ou moins célèbres ont été sélectionnés et confiés aux comédiens.
Bon, ceux ci-sont honnêtes : on nous précise bien qu’ils vont interpréter ces joyaux de la musique du XVIIème siècle à leur manière.
Le metteur en scène le précise lui-même : « Nous ne sommes pas des spécialistes de ce répertoire... »
Et l’on s’en rend compte assez vite et assez souvent : chanter du baroque, c’est tout un art.
Cependant de beaux moments parsèment cette heure de spectacle, avec notamment les parties en tutti : l’Air des trembleurs, tiré de l'opéra Isis (avec un livret de Philippe Quinault), ou encore le célèbre Chœur des masques chantants, dans Monsieur de Pourceaugnac : « Ne songeons qu’à nous réjouir, la grande affaire est le plaisir. »
Pour autant, et je trouve que c’est là l’un des principaux intérêts de l’entreprise artistique, Yoann Gasiorowski, qui a écrit le texte et qui met en scène ses petits camarades, nous permet de nous éclairer ou nous rafraîchir la mémoire avec ce sujet qui a fait couler beaucoup d’encre : les relations entre les deux créateurs : le Jean-Baptiste dramaturge, et l’autre, musicien.
Sans avoir l’air d’y toucher, nous est fait passer un message historique tout à fait convaincant. De l’osmose complète entre les deux immenses artistes, à la rupture brutale et définitive.
Nous allons rire. Souvent.
Avec des moments de comédie très réussis : l’auteur du texte qui se trompe lui-même dans les dates et les événements, une scène de clystères qui semblent terrifier Serge Bagdassarian (qui par ailleurs revêtira une nouvelle fois le devant d’une bien belle robe), ou encore les espiègleries de Birane Ba et de Claïna Clavaron.
Au final, on passe un bon moment, dans le cadre de ces hommages-maison à M. Poquelin.
Et réciproquement.
Votre mission, M. Gasiorowsky, si vous l’acceptez, consistera à créer un spectacle musical consacré à deux des plus célèbres Jean-Baptiste ayant jamais existé.
Bien entendu, si vous ou vos comédiens étiez pris en flagrant défaut, l’administration du Français nierait avoir eu connaissance de vos agissements…
Bon, ce n’est peut-être pas en ces termes exacts qu’Eric Ruf a donné carte blanche à Yoann Gasiorowski, mais l’esprit y est…
Le comédien-pensionnaire se propose donc de nous montrer à sa façon la création de l’un de ces fastueux spectacles que la troupe de Molière et les musiciens de Lully donnaient à sa majesté le quatorzième.
Le tout en nous donnant un petit impromptu, à la sauce de tous ces cabarets passés et qui ont fait les beaux jours du Studio-Théâtre, au titre emprunté à Victor Hugo.
Nous arrivons donc dans un Work in progress.
Des comédiens en train de répéter, de s’approprier un spectacle, essayant des « trucs », des costumes, des déplacements. Ils osent !
Nous assistons donc finalement à une création dans la création : le fameux thème du théâtre dans le théâtre.
Vincent Leterme a été réquisitionné une nouvelle fois, pour la partie musicale, avec quatre musiciens « baroqueux », en alternance.
Hier, c’étaient les excellents et talentueux Elena Andreyev, aux deux basses de violon (quatre et cinq cordes), ainsi que Nicolas Wattine au théorbe (de 1,45 mètre, s’il vous plaît…) et à la guitare beaucoup moins longue.
Des airs plus ou moins célèbres ont été sélectionnés et confiés aux comédiens.
Bon, ceux ci-sont honnêtes : on nous précise bien qu’ils vont interpréter ces joyaux de la musique du XVIIème siècle à leur manière.
Le metteur en scène le précise lui-même : « Nous ne sommes pas des spécialistes de ce répertoire... »
Et l’on s’en rend compte assez vite et assez souvent : chanter du baroque, c’est tout un art.
Cependant de beaux moments parsèment cette heure de spectacle, avec notamment les parties en tutti : l’Air des trembleurs, tiré de l'opéra Isis (avec un livret de Philippe Quinault), ou encore le célèbre Chœur des masques chantants, dans Monsieur de Pourceaugnac : « Ne songeons qu’à nous réjouir, la grande affaire est le plaisir. »
Pour autant, et je trouve que c’est là l’un des principaux intérêts de l’entreprise artistique, Yoann Gasiorowski, qui a écrit le texte et qui met en scène ses petits camarades, nous permet de nous éclairer ou nous rafraîchir la mémoire avec ce sujet qui a fait couler beaucoup d’encre : les relations entre les deux créateurs : le Jean-Baptiste dramaturge, et l’autre, musicien.
Sans avoir l’air d’y toucher, nous est fait passer un message historique tout à fait convaincant. De l’osmose complète entre les deux immenses artistes, à la rupture brutale et définitive.
Nous allons rire. Souvent.
Avec des moments de comédie très réussis : l’auteur du texte qui se trompe lui-même dans les dates et les événements, une scène de clystères qui semblent terrifier Serge Bagdassarian (qui par ailleurs revêtira une nouvelle fois le devant d’une bien belle robe), ou encore les espiègleries de Birane Ba et de Claïna Clavaron.
Au final, on passe un bon moment, dans le cadre de ces hommages-maison à M. Poquelin.
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