- En tournée
- En tournée dans toute la France
Conversations avec ma mère

- Jacqueline Bir
- Alain Leempoel
- En tournée dans toute la France
Argentine, en pleine crise économique. Jaime et sa mère vivent dans deux mondes totalement opposés, étrangers l'un à l'autre.
Elle se débrouille toute seule dans un appartement prêté par son fils. Lui, très bien payé, mène une vie confortable avec sa femme, ses enfants et sa belle-mère (que Mama ne peut pas supporter !) dans une jolie villa.
Jusqu'au jour où Jaime se fait virer de son boulot...
C’est dans ce contexte particulier, qui va bouleverser les rapports humains, que se situent ces Conversations avec ma mère.
Mama a 82 ans, le verbe haut et la répartie facile; son fils Jaime, qui a toujours été son petit garçon… en a déjà quand même 50 !
L'argentin Santiago Carlos Oves a réalisé le film Conversaciones con Mama en 2005.
La critique de la rédaction : 6.5/10. Un dialogue touchant et amusant entre une mère et son fils d'une quarantaine d'années.
Ruiné, le fils est bien embarrassé de devoir demander à sa maman, femme de fort tempérament, de quitter l'appartement qu'il lui prêtait. Elle le fait culpabiliser de la mettre à la porte de cette façon. Cela fait remonter un tas de problèmes, d'oppositions, de reproches...
Difficile de ne pas s'identifier aux personnages. Que ferions-nous si nos parents n'aimaient pas notre femme ou notre belle famille ? À quel point pourrions-nous nous rendre disponibles si nos parents n'étaient plus autonomes ?
Ces sujets difficiles sont traités avec humour et légèreté même si quelques passages sont émouvants.
Nous avons eu un peu de mal avec la voix et le ton monocorde de l'actrice jouant la mère. Au point que nous nous sommes demandés si nous n'aurions pas préféré la voir jouée par quelqu'un d'autre.
Par ailleurs, c'est dommage que le décor et la mise en scène donnent un côté poussiéreux à Conversations avec ma mère.
Un moment de réflexion intéressant dont nous ressortons un peu mélancoliques.
Qu’y a-t-il alors de plus intime, de plus secret et de plus sincère que cette relation ? Ce duo particulier n’a d’égal que celui d'un couple de danseurs de tango aux musicalités d’un bandonéon langoureux, quand la sensible danse des pas symbolise l’unité totale, la connivence parfaite, la passion irréversible.
Dans le contexte d’une crise économique où les contrats de travail fondent comme neige au soleil, laissant sur le carreau individus, familles et espérances, Jaime vient annoncer à sa mère qu’il est contraint de vendre l’appartement qu’il lui prête pour affronter les changements liés à la débâcle qui le touche à son tour. Mais il vient si peu souvent voir sa mère, lui cachant sa vie comme on retient ses hontes, qu’elle ne peut que saisir l’occasion de renouer avec lui la proximité qui est la leur. Cette fenêtre ouverte sur leurs vies va délivrer des non-dits, révéler des vérités et surtout permettre une belle et pudique déclaration d’amour.
Écrite avec une puissante efficacité, cette pièce nous cueille et nous secoue. Nous voici pris par les questions du partage et de la liberté, du don et de la dette, de la dignité et du courage, savamment dramatisées pour nous conduire à la réflexion tout en nous captivant pour cette histoire d’amour filial, tendre, drôle et caustique. Non Freud, ne souris pas ! Mama dit dans la pièce que tu n’existes que parce qu’elle et les autres mères sont là. Sigmund, pourquoi tu sursautes ? C’est pas faux !... Alors, laisse-nous écouter et ressentir cette histoire et assieds-toi aussi…
La mise en scène de Pietro Pizzuti conduit nos regards et notre écoute sur les sentiments et les émotions des personnages, leurs joies comme leurs souffrances. Comme si nous étions proches d’eux, si proches que nous éprouvons ce qu’ils nous montrent comme devant un miroir qui réfléchit nos propres pensées.
Un spectacle magistralement joué. Jacqueline Bir est fine, tendre, espiègle et imposante. Une très grande dame ! Alain Leempoel est éperdu, meurtri, et renaissant. Un fichu bon comédien ! Nous sommes subjugués par leurs jeux ardents et intenses, délicats et affectueux. Un grand moment d’interprétation.
Émouvant, intelligent et très beau moment de théâtre.
Jaime vient rendre visite à sa vieille mère pour lui annoncer timidement qu'elle doit quitter l'appartement après qu'il ait perdu son travail. Va s'en suivre plusieurs rebondissements qui pousseront Jaime à entamer une introspection sur sa vie personnelle et de couple à travers l'oeil satyrique et avisée de sa mère jouée magistralement qui nous déchire dans ses chagrins de solitude et d'incompréhension. J'en dévoilerai pas plus car il est primordial de venir vivre les émotions en assistant au spectacle. Il existe encore des pièces qui laissent un après par leur justesse, leur sincérité et le propos non édulcoré qu'ils abordent.
A voir pour ne pas oublier de prendre le temps de converser avec ceux qui nous importent.
Il faut dire que cet appartement appartient à son fils et sa belle fille.
Cela donne lieu à des répliques bien senties sur la mère de celle-ci mais aussi sur la solitude.
Car ce fils, qu'elle aime tant et pour lequel elle prépare de bons petits plats, ne reste jamais suffisamment longtemps pour les déguster et elle se voit ensuite dans l'obligation de jeter ce qu'il en reste. J'ai beaucoup aimé de fait la première partie et cette complicité entre le fils et la mère qui se réinstaure au fur et à mesure que l'intrigue progresse.
Beaucoup moins la deuxième partie même si elle ouvre les yeux de ce fils qui avait un peu perdu de vue ce qui était essentiel à sa vie. Au final, cet appartement dont il souhaitait se séparer et bien il le conservera. La raison à cela, ne sera pas dévoilée ici mais c'est un renversement de situation intéressant sur le plan théâtral mais pas que... Il donne à réfléchir et cela m'a plu car cela m'a renvoyé bien entendu à la relation que j'entretiens moi-même avec ma mère. Joli décor également.
Elle peut paraître au bout d'un moment un peu longue et un poil trop bavarde, néanmoins l'association de ces deux comédiens est très belle avec l'œil pétillant de Jacqueline Bir.
On se laisse malgré tout entraîner dans cette histoire et leurs histoires. On rit à pas mal de moments et au final, on en pleurerait presque.
Je regrette par contre que la salle ne soit qu'à moitié pleine, cette pièce mérite d'être vue, du moins pour ce que les comédiens nous donnent.
ALLEZ-Y !
Jaime n’a guère de chance, son couple bat de l’aile, il a été licencié, il doit vendre l’appartement qu’occupe Mamà. Pour une fois que Jaime se déplace la voir c’est pour lui annoncer cette mauvaise nouvelle. Et pourtant elle est si contente, elle lui prépare des petits plats mais il ne vient jamais. Peu de nouvelles, peu d’appels, et ne parlons pas des petits-enfants… silence radio !
Pour ne pas trop accabler son fils, elle lance des injures contre la belle-mère de celui-ci, mais que vient de dire Mamà, qui est Grégorio ? Allons bon il ne s’attendait pas à ça non plus !
Jacqueline Bir campe cette malicieuse vielle dame de 82 ans, elle est drôle, émouvante, elle forme avec Alain Leempoel un couple attachant.
Il y a beaucoup de vérités dans le texte, ce qui n’empêche pas les éclats de rire !