Chagrin pour soi

- Tchavdar Pentchev
- William Mesguich
C’est l’histoire d’un chagrin.
Un gros chagrin.
Un chagrin d’amour.
Un matin, la vie de Pauline bascule : son mari la quitte. C’est alors que l’on sonne à la porte. Un homme charmant et de grande élégance se présente à elle : Son chagrin (un chagrin professionnel de catégorie 4). Après lui avoir présenté son cv, il prend aussitôt ses fonctions et grimpe sur son dos. D’abord anéantie, elle va rapidement tenter de le combattre. Mais il va lui falloir aussi affronter un tourbillon d’émotions : La colère, la peur, l’espoir, etc.
Aidée de ses deux filles, de sa meilleure amie et de pléthore de thérapeutes plus ou moins loufoques, elle va vivre le long parcours de la reconstruction.
Mais le chagrin s’attache à elle. Pas facile de se débarrasser de cet état devenu rapidement familier, presque confortable…
Heureusement, Pauline possède des armes redoutables : L’humour et l’autodérision…
La critique de la rédaction : 7/10. Une pièce originale, complètement déjantée.
Une femme se fait lâchement quitter par son mari. Elle se noie dans le désespoir.
Ses émotions sont personnifiées, deux acteurs jouent le chagrin, la peur, l'espoir… Le rythme est soutenu ; l'humour appuyé, absurde, avec quelques blagues vraiment très bien trouvées.
Des passages chantés sont à la fois tristes et amusants.
Malgré cela, j'aurais aimé un peu plus de profondeur dans les dialogues et que le personnage du mari, ou l'histoire du couple, soit plus développés afin d' avoir davantage d'empathie pour notre héroïne.
Dommage également que ce décor très fonctionnel et créatif ne soit pas plus joli.
Un moment détendant et qui sort de l'ordinaire tout de même.
Seul point positif, l'acteur qui interprète Le CHAGRIN est impeccable et ne se laisse pas engloutir par le reste qui lui, pour le coup, est totalement râté.
Le décor est très fonctionnel, peut-être un peu trop sobre.
Beaucoup de rires dans la salle !
Mise en scène dynamique et originale. Un très très bon moment.
Le sujet déjà nous concerne tous, car déclinable au féminin comme au masculin. On traite là d'une rupture après 15 ans de mariage mais les différentes phases décrites peuvent très bien se retrouver sur d'autres modèles. Il semblerait que tous les spectateurs présents se soient sentis visés.
Le texte est assez pertinent et drôle. C'est pétillant, pas neuneu, coquin, malin, terriblement réel.
Que c'est drôle de voir qu'on passe tous par les mêmes étapes alors qu'on se sent absolument unique et seul dans ces moments là.
C'est agréable de pouvoir en rire et ça donne du recul.
La trouvaille réside dans la personnification des sentiments. Porter physiquement son chagrin, l'engueuler, lui demander de se barrer. Préférer la colère qui ne fait pas long feu et se fait virer elle aussi.
C'est un effet assez drôle d'autant plus qu'il n'est pas du tout larmoyant bien au contraire.
Il est énervant, lourding, cash et tellement réaliste.
Les comédiens sont sympathiques.
Le copine/filles/exmari jongle assez bien avec ses différents rôles. Ça contribue même au comique de situation.
Le chagrin est très bien en lourding collant.
Sophie forte, est suffisamment madame tout-le-monde pour qu'on compatisse et se reconnaisse en elle. Il lui manquerait peut-être un peu de subtilité de jeu pour fluidifier l'ensemble.
La mise en scène est pleine de trouvailles pour occuper un petit espace en le transformant en plein de tableaux différents (maison/café/voyages).
On peut lui reprocher de ne pas être plus costaud. La légèreté des matériaux, qui brinquebalent un peu, donne parfois une petite touche cheap.
Des idées ingénieuses pour petit budget. On peut comprendre...
Une soirée drôle, intelligente, pétillante, joyeuse sur un sujet triste mais dont on se remet finalement.
Une soirée chouette.