Ça déménage

Bonne interprétation de la part des comédiens pour cette pièce très dynamique.
Les banquettes sont très étroites au Mélo !

Tout commence dans un appartement, Juliette sonne à la porte, réveille Ludo et Pedro, qui émergent d’une soirée bien arrosée. Pedro part s’installer avec Juliette, Ludo son colocataire va tenter de s’y opposer.

C’est une bonne comédie, efficace, rondement jouée, et qui fait passer un bon moment. C’est ce qu’on attend d’elle, et elle le fait bien. Le jeu des acteurs est enlevé et homogène, le texte varié, les gags de bon goût, la mise en scène agile, bref j’ai passé un bon moment de détente et de rire, ça fait du bien de sortir de bonne humeur après avoir ri des péripéties des autres.
Ludo et Pedro sont évidemment caricaturés selon un modèle bière-pizza-obsédés-pas fins dans lequel je ne me reconnais évidemment pas. Les femmes bénéficient de plus de finesse, ou de variété, Juliette est Barbie Neuilléenne, elle finira par s’accorder avec Jessica, la bio-woman altermondialiste qui passe quelques messages bien sentis.
Baroudeur a adoré, nous, les hommes, restons de grands enfants. Fléchette a bien aimé, elle a trouvé qu’on parlait trop de la ligne des femmes.

Découverte d'un comédien, Antoine Rabault, que j'ai hâte de retrouver dans Molière, Labiche ou Feydeau.

Quelle présence, quelle vis comica...
Quel Bois d'Enghien ce serait !

L'univers absurde en mode jeune « loose », imaginé par Ludovic Gutierrez, est ici le théâtre de tirades en mode ping-pong. Une énergie loufoque qui constitue le point fort du spectacle. Le quator immature nous embarque bel et bien dans cette folle histoire de déménagement raté et d’amitié. On regrette cependant un propos disparate qui reste en surface, mais ce premier essai a le mérite de faire rire toute la Grande Folie d'A La Folie Théâtre (80 personnes en moyenne). Gageons que "ça déménage" sera un tremplin créatif pour l'auteur.

– « On est des princesses ! »
– « Des chieuses, oui ! »