- En tournée
- En tournée dans toute la France
Ancien Malade des Hôpitaux de Paris

- Olivier Saladin
- En tournée dans toute la France
Cette nuit-là, le docteur Galvan trouva la foi médicale, la perdit, la retrouva, la perdit à nouveau, et ainsi de suite car la nuit fut longue.
Il fallait qu'il le raconte à quelqu'un.
Désolé que ce soit vous.
L'histoire d'un interne en médecine qui rêve d'un avenir prometteur, tout comme son père et ses grands pères depuis des générations et qui n'a de préoccupation que celle de l'intitulé de sa prochaine carte de visite.
Hélas, en poste aux urgences une nuit, sa garde va devenir un véritable cauchemar face à un malade pour le moins déroutant, laissant chacun des collègues spécialistes appelés à la rescousse, médusés et impuissants, malgré toutes leurs compétences.
Baptisé monologue gesticulatoire par Daniel Pennac, la nouvelle Ancien malade des hôpitaux de Paris est une pantomime verbale dont chaque phrase est un geste et qui va comme un gant de chirurgien au talent protéiforme d'Olivier Saladin.
Ancien Malade des Hôpitaux de Paris a été récompensée du Triomphe AuBalcon du meilleur seul en scène (2015).
La critique de la rédaction : 7.8/10. Une histoire amusante et pleine de rebondissements que nous raconte ce médecin urgentiste.
Lors d’une nuit de garde mouvementée, il a eu affaire à un malade dont il était impossible de déceler la maladie, malgré ses innombrables symptômes.
Docteur Galvan nous prend peu à peu dans la tourmente de ses péripéties extraordinaires et nous avons l’impression de nous retrouver à courir avec lui dans les couloirs de l’hôpital.
Ce curieux médecin parle de manière très imagée, nous visualisons parfaitement chaque réaction, chaque objet ! Douloureux moment que d’imaginer cette seringue nous ponctionnant le liquide céphalo-rachidien de la colonne vertébrale…
Nous vivons les événements avec lui, ressentons la stupeur, l’angoisse, le rire. Nous en venons presque à comprendre le jargon du métier et les noms de maladies imbitables.
Amusés par les propos, nous sommes surtout impatients de découvrir la suite de cette histoire et intrigués de connaitre mieux les différents protagonistes comme la cardiologue qui se soucie peu des patients, ou le spécialiste émérite qui parle d’un ton solennel.
La mise en scène est quant à elle bourrée de petites trouvailles. Elle nous surprend et nous permet de ne jamais nous ennuyer.
Nous vous conseillons donc ce seul en scène très bien joué... dans un univers fascinant !
La vision de la médecine hospitalière de Daniel Pennac est pleinement servie par Olivier Saladin qui, pendant pratiquement une heure et demi illumine le plateau de sa présence, de sa faconde et de son humour.
Sa capacité à...
Tous les soirs depuis le mois de mars Olivier SALADIN se glisse dans la peau du Docteur Galvan et nous fait revivre une folle nuit dans un service d'urgence d'un hôpital. Au cours de ce "monologue gesticulatoire" (sous-titre de la nouvelle de Daniel PENNAC qui donne naissance à ce spectacle), l'interne va transporter son malade dans tous les services de l’hôpital, rencontrer tous les mandarins de la maison pour tenter de découvrir de quoi souffre cet homme qui ne sait dire que "je ne me sens pas bien". Il devra surtout résoudre l'énigme existentielle qui décidera de sa carrière : qu'inscrire sur sa future carte de visite ?
REMARQUABLE PERFORMANCE D'ACTEUR
Pas une seconde de répit pour le comédien qui enchaîne les scènes à un rythme frénétique. Pas une seconde de répit non plus pour nos zygomatiques : pendant 1h15 les situations cocasses et les bons mots garantissent éclats de rire à répétition. Dans un décor très simple, composé de quelques chaises et d'un bureau moderne Olivier SALADIN se démène comme un beau diable et enfile l'identité d'une quinzaine de personnages plus ou moins caricaturaux. Tout le public adhère, y compris les médecins présents dans la salle qui se retrouvent dans la folle aventure du docteur Galvin qui nous tient en haleine jusqu'à sa surprenante conclusion.
Seul en scène l'ex raisonneur de la bande des Deschiens s'en donne à coeur joie dans cette précision mécanique du corps, cette panique professionnelle menée avec un humour ravageur, attendrissant mais jamais méchant. C'est sur une idée de François MOREL qu'a démarré cette aventure (voir mon article sur la rencontre avec Olivier SALADIN et Daniel PENNAC). Et on ne peut que se féliciter de cette brillante idée de confier à son compère et ami l'interprétation de cet interne dérouté par les symptômes incompréhensibles constaté sur son patient. Il nous livre une prestation d'une extrême justesse, multipliant les émotions, dans une mise en scène millimétrée de Benjamin GUILLARD.
En bref : Coup de cœur pour cette belle surprise. Toute la verve et l'humour de PENNAC porté par la magistrale performance d'acteur d'Olivier SALADIN. A ne manquer sous aucun prétexte.
Cependant, c'est cette même façon de jouer qui m'a sans doute fait totalement accrocher par la suite, parce que j'arrivais d'autant mieux à m'imaginer l'acteur comme un ancien médecin qui venait nous raconter son récit. La mise en scène et les jeux de lumières m'ont aussi semblé un peu lourds, comme le jeu d'acteur, mais on s'y habitue vite et les effets prennent de la valeur avec le temps et avec l'accélération du rythme. Car la pièce s'emballe vite, on voit l'acteur dégager une incroyable énergie pour nous faire partager ce texte qui est tout de même bien foutu. L'heure et demie est passée très rapidement et on ressort heureux et plein de passages marquants en tête.
Pour ce qui est du fond maintenant, comme je l'ai dit le texte, même s'il a comme première vocation de faire rire, développe tout de même un regard assez critique et en même temps plein de compassion pour la médecine moderne hospitalière. C'est donc très agréable de voir s'acharner tous ces médecins autour de ce pauvre patient. Mais, même si le début de la pièce pourrait le faire croire avec une vision assez sombre et carriériste du personnage, on est tout de même loin de la satyre et tout cela reste bon enfant.
C'est donc une pièce que je recommande chaudement pour les personnes souhaitant s'amuser le temps d'une soirée et qui se laissent facilement emporter par les histoires incroyables de leur beau-frère ou de leur oncle pendant les repas de famille.
C’est le cas de ANCIEN MALADE DES HÔPITAUX DE PARIS, interprétée par Olivier SALADIN au très agréable Théâtre de l’Atelier, encensée par la critique mais qui m’a laissé fort perplexe. Pire, je m’y suis copieusement ennuyé ! La faute au texte de Daniel PENNAC que j’ai trouvé daté, répétitif et globalement sans intérêt. Oui, je suis au regret d’avouer que je fais parti de la minorité silencieuse qui n’a pas apprécié cette consultation collective.
SALADIN interprète le Docteur GALVAN, médecin urgentiste dans un grand hôpital, qui se remémore sa nuit la plus incroyable vécue aux urgences. Une histoire rocambolesque, burlesque même, qui démarre en fanfare pendant le premier quart d’heure avant de s’enliser petit à petit dans un comique de situation répétitif qui n’a pas réussi pas à maintenir mon intérêt sur le long terme (de fait j’ai inévitablement sombré dans l’ennui). Sous couvert d’une tentative de résolution d’un cas complexe nécessitant l’expertise de médecins spécialisés PENNAC a écrit une pièce sur le milieu médical pas vraiment palpitante, et encore moins pertinente. A l’époque des séries médicales d’excellente qualité comme Dr House j’ai trouvé le propos de la pièce et l’histoire finalement assez datés, tout comme sa vision clichée (mais probablement véridique) des médecins qui est censée nous faire rire. Mais c’est un humour daté lui aussi que l’on nous propose, un humour qui ne m’a arraché que quelques rares sourires puisque basé sue la même situation qui se répète de scène en scène… jusqu’à épuisement. Je suis quand même bien obligé d’avouer que la salle semblait être en transe, ce qui prouve qu’en matière d’humour chacun voit midi à sa porte.
L’interprétation énergique d’Olivier SALADIN n’a pas permis non plus de maintenir mon attention. S’il faut louer la performance (le comédien a d’ailleurs été nommé aux Molières 2016) force est de constater que celle-ci tourne rapidement à la vocifération du texte, sans réelle nuance dans l’interprétation des personnages : tout est un peu joué sur le même registre et souvent avec une excitation excessive, voire un excès injustifié. Il est clair que le comédien se donne à fond et ne se ménage pas, je regrette simplement que sa ferveur et son enthousiasme ne compensent pas l’absence total d’intérêt du texte. Notons tout de même la très belle mise en scène, inventive et millimétrée, qui lui permet, notamment de bien occuper l’espace de cette grande scène de l’Atelier. Seule la chute, dont on ne se saurait pas douter (c’est assez rare pour le souligner) apporte un peu de couleur pastel à cette triste entreprise.
Peut-être n’étais-je pas dans les meilleures dispositions ce soir-là… Sans doute aussi qu’en matière d’humour j’attends d’être vraiment plus surpris. Enfin, peut-être aussi que les critiques, unanimes et dithyrambiques, m’avaient conditionné à aimer ce spectacle avant même d’aller le voir et que de fait la désillusion en fut d’autant plus grande. Toujours est-il que je suis ressorti avec la désagréable impression d’être passer à côté de quelque chose… Heureusement que la présence d’Olivier SALADIN et le twist final ont réussi à sauver la soirée. Une chose est sûre : je ne suis pas prêt de revenir en consultation.
Autant je ne partage pas les idées de cet auteur sur l'éducation, autant j'adore sa manière de nous raconter le milieu hospitalier (mais un urgentiste dira peut-être le contraire). C'est vif, plein de rebondissements et joyeux à la fois.
Profond aussi car il interroge sur la dignité humaine et le paraitre. Que nous faut-il pour exister ? Quelle importance de pouvoir brandir une carte de visite ?
Olivier Saladin est un de ces acteurs prodigieux qui savent tout faire, suggérer les larmes comme nous permettre de rire de bon coeur.
Rien d'étonnant donc à ce que le premier jury Molières ait retenu son interprétation dans la catégorie Seul en scène pour concourir aux Molières 2016. Nous aurons la réponse le 23 mai au soir (sur France 2). je le saurai un peu plus tôt mais j'ai promis, je tiendrai ma langue jusqu'à la levée de l'embargo.
Il démarre sur les chapeaux de roues dans un décor astucieusement inhospitalier (vous découvrirez vous-même la signification du mur du fond de scène) et ne nous lâche jamais.
Faudrait faire un bilan et poser un diagnostic ... Une heure durant nous sommes au chevet du docteur Galvan pour partager ses péripéties de couloir en couloir, de salle en salle, jusqu'à devenir nous-mêmes hypocondriaque à l'énoncé de ses symptômes.
Gérard Galvent endosse tous les rôles. Il sert un café à un spectateur et à tous ce qu'on appelle (et ce n'est pas péjoratif) un numéro d'acteur. Il est très agile, prend l'accent et les mimiques qui conviennent.
Vous connaissez forcément Olivier Saladin. Si je vous dis Deschiens ... Canal+ (avec François Morel et Yolande Moreau), ou encore Boulevard du Palais (il était Pluvinage) ... ça vous revient ?
Il communique toutes les émotions, coté patient : la peur, l'angoisse, l'effroi, l'optimisme aussi. Et coté médecin : la suffisance, comme la passion, quasiment la foi ... On aurait presque envie qu'il fasse sur le champ et sur un dos volontaire une ponction lombaire pour vérifier l'ensoleillement du liquide céphalo-rachidien.
On rit beaucoup, ce qui est une excellente thérapeutique, extrêmement contagieuse au demeurant.
Le comédien a le génie de nous faire toucher la mécanique de l'âme ! Il ne faut pas manquer ce spectacle que je regrette sincèrement de ne pas avoir été voir plus tôt.