• Classique
  • Théâtre de l'oeuvre
  • Paris 9ème

Trahisons de Pinter

Trahisons de Pinter
  • Théâtre de l'oeuvre
  • 55 Rue de Clichy
  • 75009 Paris
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Emma est galeriste à Londres, elle a entretenu pendant sept ans une relation avec Jerry, agent littéraire, qui est aussi le meilleur ami de son mari Robert, éditeur. La pièce s’ouvre sur un aveu, non pas un aveu au mari de l’infidélité passée, mais un aveu à Jerry : Emma lui apprend qu’elle vient de tout dire à son mari. Dans une chronologie à rebours, Harold Pinter retrace les sept années de cette triangulation amoureuse : des séparations aux rencontres, des aveux aux mensonges. En renversant le cycle du temps de cette intrigue, Harold Pinter en souligne les troubles et les contradictions et nous livre une analyse complexe des sentiments et non-dits amoureux.

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L'AVIS DE LA REDACTION : 8,5/10

La vérité au théâtre est à jamais insaisissable !

Voilà ce que nous montre Harold Pinter, Prix Nobel de littérature en 2005, maître britannique de l'adultère et de l'ambiguïté, qui sait comme personne mettre en scène tromperies et mensonges.
Dans un style très particulier, où la menace plane mais n'éclate jamais et où les certitudes volent en éclat.

Ici, malgré le traditionnel triangle mari, femme et amant nous sommes bien loin du vaudeville.

Trahisons, c'est une tension savamment distillée qui grandit au fil d'un récit, récit qui démarre par la fin, afin de donner au spectateur l'illusion de comprendre. Sauf que plus on avance - ou recule - dans l'histoire, plus les pistes sont brouillées. A tel point qu'un des comédiens, devant le calme de la salle après le noir dira "C'est fini".

Dès l'ouverture, Emma annonce à Jerry, son amant pendant 7 ans, qu'elle a tout raconté à Robert, son mari, alors même que leur liaison a pris fin il y a 2 ans ! Pourquoi maintenant ? Mystère .....

La mise en scène particulièrement inspirée de Tatiana Vialle, dans laquelle les silences ont une vraie puissance, met parfaitement en lumière les troubles et contradictions des trois personnages.
La scénographie d'Alain Lagarde, où des tubes lumineux glissent au rythme des scènes afin de définir les différents lieux, renforce cette atmosphère incertaine. La musique de Lou est elle aussi parfaitement choisie, rythmant la tension qui monte au fil des tableaux sans toutefois jamais exploser.
Du feu sous la cendre.

Swann Arlaud - Jerry, l'amant d'Emma - manie le silence comme personne. Son interprétation toute en finesse est un régal.
Marc Arnaud - Robert, le mari d'Emma et meilleur ami de Jerry - joue de l'ambiguïté avec fourberie et une réjouissante perversité.
Prise entre les deux hommes, Marie Kauffmann est la proie de leurs désirs et de leurs mensonges, et pourtant leur échappe.
Quand à Tobias Nuytten il ne passe pas inaperçu dans le rôle du serveur italien, court c'est vrai, mais remarqué !

Magistrale démonstration qu'une chose peut être vraie et fausse à la fois, et qu'il faut un sacré talent pour interpréter cela !

 

Sylvie Tuffier

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18 févr. 2025
8,5/10
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La vérité au théâtre est à jamais insaisissable !

Voilà ce que nous montre Harold Pinter, Prix Nobel de littérature en 2005, maître britannique de l'adultère et de l'ambiguïté, qui sait comme personne mettre en scène tromperies et mensonges.
Dans un style très particulier, où la menace plane mais n'éclate jamais et où les certitudes volent en éclat.

Ici, malgré le traditionnel triangle mari, femme et amant nous sommes bien loin du vaudeville.

Trahisons, c'est une tension savamment distillée qui grandit au fil d'un récit, récit qui démarre par la fin, afin de donner au spectateur l'illusion de comprendre.Sauf que plus on avance - ou recule - dans l'histoire, plus les pistes sont brouillées.A tel point qu'un des comédiens, devant le calme de la salle après le noir dira "C'est fini".

Dès l'ouverture, Emma annonce à Jerry, son amant pendant 7 ans, qu'elle a tout raconté à Robert, son mari, alors même que leur liaison a pris fin il y a 2 ans ! Pourquoi maintenant ? Mystère .....

La mise en scène particulièrement inspirée de Tatiana Vialle, dans laquelle les silences ont une vraie puissance, met parfaitement en lumière les troubles et contradictions des trois personnages.
La scénographie d'Alain Lagarde, où des tubes lumineux glissent au rythme des scènes afin de définir les différents lieux, renforce cette atmosphère incertaine.La musique de Lou est elle aussi parfaitement choisie, rythmant la tension qui monte au fil des tableaux sans toutefois jamais exploser.
Du feu sous la cendre.

Swann Arlaud - Jerry, l'amant d'Emma - manie le silence comme personne. Son interprétation toute en finesse est un régal.
Marc Arnaud - Robert, le mari d'Emma et meilleur ami de Jerry - joue de l'ambiguïté avec fourberie et une réjouissante perversité.
Prise entre les deux hommes, Marie Kauffmann est la proie de leurs désirs et de leurs mensonges, et pourtant leur échappe.
Quand à Tobias Nuytten il ne passe pas inaperçu dans le rôle du serveur italien, court c'est vrai, mais remarqué !

Magistrale démonstration qu'une chose peut être vraie et fausse à la fois, et qu'il faut un sacré talent pour interpréter cela !
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor