Critiques pour l'événement Vera, avec Karin Viard
26 avr. 2018
7/10
174
Voilà une pièce qui détonne !
On aime beaucoup ou on on déteste.
Pour ma part, j'ai aimé.
Une mise en scène avec de jolies trouvailles telles que la caméra de sécurité filmant dans les ascenseurs, la projection de l'interview réalisée par Michel Drucker, les changements de costumes permanents, etc.
Excellent jeu des comédiens (notamment Karin VIARD en pleine maîtrise de son art) !
Un défaut, ça s'étire en longueur à la fin.
Ceci mis à part, Tchèque et mat !
19 mars 2018
6,5/10
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Vera est directrice d'une agence de casting, elle en bavé pour en arriver là alors elle est dure, une vraie guerrière impitoyable : un acteur n'est plus bankable, elle le vire sans y mettre les formes,... Oui elle est comme ça Vera assez froide et cynique, mais c'est comme ça qu'elle est arrivée là où elle est. La vente de son agence à l'agence anglaise numéro 1 du marché est le couronnement de sa carrière mais elle n'a plus de temps ni pour les autres, ni pour elle même. Elle est l'esclave de son téléphone portable qui lui dicte sa vie. Et puis un jour, tout s'effondre...

Le plaisir de voir Karin Viard et Helena Noguerra sur scène se disputait chez moi au plaisir de voir cette dénonciation de la course au pouvoir qui détruit tellement de gens.

La pièce est assez longue (2h) et pourrait facilement être raccourcie de quelques scènes car l'ascension de Vera est un peu trop longue comparée à sa chute. Ce qui m'a plu c'est que la pièce est portée par Karin Viard qui est présente tout au long de la pièce sur scène ou dans des ascenceurs et elle ne faiblit à aucun moment. Pourquoi je parle d'ascenceur ? Simplement parce qu'il y en a plusieurs sur scène et quand la comédienne est à l'intérieur, un écran au dessus de la scène, la filme.

Il y a peut être un peu trop d'écrans et beaucoup trop de procédés de mises en scène de la part de la part d'Elise Vigier et de Martial Di Fonzo Bo car par moment, on ne sait plus où regarder sur la scène, il y a trop de choses. On sent que la confusion n'est pas loin. Mais certaines idées sont excellentes, j'ai vraiment bien aimé ces caméras d'ascenceur entre autres.
15 mars 2018
4/10
44
Que dire, si ce n’est que Karin Viard, magnifique, porte la pièce quasi seule sur ses épaules...

On mettra le manque d'épaisseur des seconds rôles sur le compte des très (trop!) nombreuses et courtes scènes et changements de personnages, qui parasitent le propos plus qu'ils ne l'étoffent. On peut saluer le travail de mise en scène, aidé de vidéos mais qui nous perd parfois.

Attention! esprits cartésiens, ce spectacle vous sera difficilement accessible sans une bonne dose de lâcher prise (mon cas). Des longueurs, mais on peut supposer qu’il s’est agit pour les metteurs en scène de respecter la pièce originale...
15 mars 2018
5/10
22
Je n'avais jamais vu K. Viard sur scène et j'ai trouvé l'interprétation réussie (de même que pour les autres acteurs).

Mais c'est le rythme d'ensemble qui ne va pas : trop lourd, trop lent et comme l'a dit Charlotte, en 2 mots trop chiant.

Cela me rappelle l'ennui que j'avais à lire ces Balzac qu'en j'étais scolaire...

Enfin, c'est assez rare de voir partir de nombreux spectateurs de la grande salle du Théatre de Paris, mais c'était le cas !

Ah oui des spectateurs partaient pendant la pièce ? Personne n'a osé le soir où j'y étais.

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Jeudi 15 mars 2018
14 mars 2018
4/10
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Véra est directrice de la première agence de casting de son pays et vient de signer une juteuse fusion avec LE leader britannique du secteur, Global Casting.
Véra est respectée, écoutée, crainte.
Véra est l’image même de la réussite.
Mais, revers de la médaille, Véra n’a pas le temps. Pas le temps pour sa famille. Pas le temps pour son père vieillissant. Pas le temps pour son mari. Pas le temps pour elle … Pas le temps pour vivre.
Et comme dit le proverbe : « qui monte plus haut qu’il ne doit, descend plus bas qu’il ne voudrait ».
Véra va en faire la douloureuse expérience.

L’œuvre signée par Petr Zelenka ne se veut pas seulement une pièce de théâtre. Elle veut frapper les esprits, pousser un cri pour dénoncer cette société moderne, temple de l’argent roi et de l’apparence, chantre de la déshumanisation, royaume de l’ « être remplaçable ». Sur ce point, c’est plutôt réussi (et effrayant). Le texte est brutal, cynique, froid.

« Froid » : un terme qui correspond bien à la pièce. Un sentiment donné par le décor composé de panneaux blancs et en bois brut, amovibles et laissant largement apparaître les coulisses. Il faut peut-être y voir une allégorie sur la superficialité de notre monde, mais honnêtement il donne plutôt l’impression de ne pas être terminé et fait à la hâte. Cela jette un froid.
Une sensation relayée également par le jeu des comédiens. Karin Viard au premier plan, impériale dans son rôle de directrice d’agence de casting sans âme. Elle maîtrise parfaitement son rôle et mène la pièce. Sa présence tend à rendre les autres personnages bien fades. En bref, ils peinent à convaincre.

Par ailleurs, le rythme est lent, très lent, trop lent. La pièce est émaillée par conséquent de nombreuses longueurs. Cela pénalise l’histoire qui, pour le coup, semble s’éterniser. A contrario, et c’est paradoxal, le spectateur est souvent balloté d’un lieu à l’autre (quand la scène n’est pas elle-même découpée en plusieurs lieux) à une vitesse prodigieuse. A la fin, on s’y perd et cela devient gênant.

La mise en scène fait preuve de procédés originaux, voire même surprenants pouvant facilement décontenancer le spectateur. Certains sont plutôt intéressants, d’autres apparaissent inutiles. Par exemple, les chansons étaient-elles vraiment nécessaires ? Elles n’apportent rien à l’histoire et confortent un sentiment de confusion déjà entretenu par l’empilement d’effets visuels et mouvements de décors. Et puisque j’évoque la musique, un mot sur le générique de début particulièrement désagréable à l’oreille.

De cette pièce, seule Karin Viard tire vraiment son épingle du jeu.
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30 nov. 2016
4/10
55
Grande déception que cette pièce.

Une mise en scène snobinarde, pompeuse qui accumule les moyens pour en faire pas grand chose hormis un étalage d'idées non-abouties. C'est pas le tout d'avoir un gros budget encore faut-il avoir de la finesse et de bonnes idées.

Je sais que Di Fonzo Bo est salué par le milieu du théâtre J'ai vu sa pièce "La mère" dans laquelle C.Hiegel était formidable mais je trouvais déjà la mise en scène snobinarde. Dans le genre on ne dit pas qu'on a trouvé ça chiant parce que c'est le chouchou du moment et que ça fait bien de dire qu'on a a-d-o-r-é !

Ca n'est pas en faisant un mille-feuilles de vidéos, de comédiens déguisés de manière caricaturale, de comédiens qui montrent leurs fesses ou leurs seins, de comédiens derrière des paravents qui tournent le dos au public (oh chérie j'ai imaginé un truc génial). J'ai eu l'impression de voir un mauvais spectacle des années 80/90.
Ca manque de rythme, c'est confus, les comédiens qui ne connaissaient pas bien leur texte.

Dommage car j'étais très heureuse de retrouver Karine Viard. Son jeu est bien sûr très juste, elle incarne parfaitement cette Véra odieuse, mais même elle n'a pas réussi à nous convaincre. La salle était pleine mais nombreux étaient ceux qui s'embêtaient autant que moi car pour m'occuper j'ai beaucoup regardé les réactions.
Les applaudissements polis ont finalisé le malaise général.

Au final cette pièce représente les travers de ce qu'elle est sensée dénoncer.
Cynisme, froideur, étalage vulgaire de moyens, clichés.
En un mot : chiant.
Très 80' comme diraient les jeunes.