Critiques pour l'événement Times square, avec Guillaume de Tonquédec
30 mars 2022
9/10
19
Excellente pièce, le jeu des acteurs et surtout l’actrice est très bien interprété. Rythme bien soutenu, on ne s’ennuie pas.
15 mars 2022
8/10
18
Cette comédie est une sorte d’« Actors studio » thérapeutique à domicile ! La mise en scène de José Paul est juste et bien rythmée.

Le décor évocateur de Time Square nous met tout de suite dans l’atmosphère Newyorkaise. Camille Aguilar incarne bien la jeune actrice débutante et donne parfaitement la réplique à un Guillaume de Tonquedec fidèle à lui-même. Pour ma part je regrette le ton un peu trop criard.

Les seconds rôles ne sont pas secondaires à l’image de Marc Fayet. L’intrigue à tiroir réserve des surprises. C’est bien écrit avec humour et ça reste une pièce sympathique à aller voir.
17 févr. 2022
8/10
9
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C’est une comédie tendre, très drôle, de bonnes répliques, et bien sûr des comédiens au top, Guillaume de Tonquédec est Matt, avec son humour, son cynisme, il est excellent, Camille Aguilar a du tempérament, Marc Fayet et Axel Auriant sont touchants.

La pièce démontre avec humour et tendresse que l’on peut arriver à tout, à se surpasser. José Paul signe une mise en scène dynamique, le décor et les costumes, les lumières tout est là pour créer une parfaite ambiance et un grand succès !
11 févr. 2022
8/10
16
Joyeux, Dynamique, Mordant.

Après le succès de « La garçonnière » (New York des années 50) nous retrouvons Guillaume De Tonquedec et le metteur en scène José Paul à Manhattan dans une pièce de Clément Koch drolatique et touchante nous contant les aléas du métier de comédien.

Dans un loft au 15 éme étage d’un immeuble de Manhattan donnant sur Times Square nous allons suivre avec grand plaisir la rencontre et l’aventure humaine de quatre personnages haut en couleur.
© DR

Matt au caractère un peu irascible en est le locataire. Autrefois, comédien brillant et célèbre, Matt a perdu la foi, refuse de jouer et a pour compagne fidèle sa bouteille de whisky.

Pour quelle raison Matt a-t-il perdu la foi ?

Sara, serveuse, comédienne en herbe, désire se présenter à une audition pour le rôle Juliette. Un de ses clients lui a conseillé Matt pour l'aider et lui donner quelques cours.

Qui est donc ce client mystérieux ?

Sara sera-telle prête pour son audition ?

Matt acceptera-t-il de la préparer pour l'audition?

Tyler un jeune homme ayant quelques problèmes d’élocutions qui se balade en Super Bunny dans Time square.

Quelle est la cause de ce bégaiement ?

Le frère ange gardien de Matt mais malheureusement sous l’emprise d’une cuisinière émérite….

Arrivera-il à se libérer de son épouse ?
© DR

Dans un tourbillon ébouriffant et extravagant de scénettes toutes plus rocambolesques les unes que les autres, ce quatuor nous entraine avec joyeuseté pour notre grand plaisir dans ses péripéties qui dévoilent des vérités quelque peu sarcastiques.





La Scénographie d’Edouard Laug est harmonieuse et nous plonge dans une ambiance New-yorkaise.

La mise scène de José Paul est dynamique et bien orchestrée.

Les comédiens nous réjouissent de par leurs talents.

Camille Aguilar interpète Sara avec grand brio, son énergie, sa jeunesse et son talent explosent et envahissent la scène.

Axel Auriant, Tyler, joue avec finesse et subtilité, il nous émeut et nous enchante.

Guillaume De Tonquédec, Matt, nous amuse et nous séduit de par sa gestuelle et la justesse de son jeu. Trés belle prestation.

Marc Fayet dans le rôle du frère, touchant et éloquent nous ravi.

Agréable moment théâtral divertissant.
27 janv. 2022
10/10
5
« Times square » de Clément Koch au Théâtre Montparnasse dans une mise en scène de José Paul est une plongée dans les amertumes de la vie d’un acteur sur le déclin.

Le duo de Tonquédec – Koch fonctionne à merveille puisqu’ils ont joué ensemble « 7 ans de réflexion » de George Axelford au théâtre des Bouffes Parisiens. Une complicité qui se retrouve dans les dialogues piquants, pointés d’humour, parsemés de jeux de mots, que Clément Koch a échafaudés pour son complice Guillaume de Tonquédec.
Nous restons à New-York pour nous retrouver au 15ème étage d’un building donnant sur Times Square, à la vue imprenable, non sans danger. Un appartement défraîchi qui a une histoire comme celle de notre héros, fort bien mis en valeur par Edouard Laug soutenu dans les passages du temps par les lumières de Laurent Béal.

De publiciste Guillaume de Tonquédec devient un acteur sur le déclin, addicte de sa bouteille de whisky, fidèle compagnon qui l’aide à passer ses journées en oubliant sa raison d’être. Un appartement dont son frère généreusement lui laisse la jouissance jusqu’à « son rétablissement ». Une fratrie qui n’est pas sur la même longueur d’onde mais qui a le bonheur d’exister. De savoureux échanges en témoignent. Un frère joué tout en nuances, en bienveillance par Marc Fayet qui a le don de dédramatiser les situations et d’attirer la sympathie. Un amour mutuel qui ne demande qu’à raviver sa flamme.
Car cet acteur a dû mettre fin brutalement à sa carrière, en laissant tomber le rideau, à cause de son addiction. Une fin qui se voudrait temporaire s’il acceptait de se reprendre en main, lui qui est le maître du mot, le maître du verbe et de son jeu, au lieu de refuser tout ce qu’on lui propose.

Astucieusement l’auteur bascule la situation dans l’envers du décor, le théâtre dans le théâtre, en nous donnant un cours magistral sur le métier d’acteur. Un cours qui va permettre à notre héros de confronter ses vieilles habitudes, ses réflexes de vieux briscard de la comédie, qui sembleraient ne pas avoir pris une ride, avec une jeunesse volontaire : chassez le naturel, il revient au galop.
Dans ce jeu du miroir, qui doit avoir le trac : les acteurs ou le public ?

Une confrontation avec la jeunesse, en la personne dans un premier temps d’un jeune brisé lui aussi par la vie mais pour un autre motif, qui pour survivre joue costumé devant l’immeuble, pour les touristes en recherche d’amusement, le super Bunny. Une rencontre ponctuée par un défaut de prononciation qu’il travaillera aux côtés du maître. Puis par une jeune serveuse, à l’ambition non dissimulée, qui n’a pas sa langue dans sa poche, qui donnera du fil à retordre à notre acteur en mal de reconnaissance, en voulant se présenter à une audition : pour y interpréter la fameuse scène de Roméo et Juliette…dans une version très paillettes.

Une partie de ping-pong avec un trio qui évoluera à la fois dans une confrontation explosive et une complicité réconfortante. Des écorchés de la vie qui dans une passion commune iront dans le même sens : tout droit.
Arriveront-ils à se comprendre ? A combattre leurs démons respectifs ? A travailler dans la même unité ? Celle qui ne voit pas les défauts de l’autre mais ses atouts, son potentiel de réussite. Ils ont dix jours pour relever le défi, pas un de plus !

Petit à petit la mayonnaise se lie pour prendre forme, pour se transformer en un succès retentissant. La mise en scène de José Paul donne un ton salé-sucré à cette rencontre de générations dans une définition précise où la fluidité laisse place à l’exactitude des sentiments. Un travail d’orfèvre de direction d’acteurs pour un metteur en scène qui aime sans aucun doute les comédiens.

Guillaume de Tonquédec nous emporte dans la reconquête de sa vie avec une présence à la fois touchante et exaspérante pimentée par des crises d’autorité qui prêtent à rire. La maladresse de la peluche vivante incarnée généreusement par Axel Auriant, à la fragilité rayonnante, nous donne envie de le réconforter, de le prendre dans nos bras. Et la tornade qui bouscule tout sur son passage, jouée par Camille Aguilar, explose sur scène pour attirer tous les regards dans une énergie déployée avec justesse.

Un quatuor d’acteurs qui fonctionne à merveille dans un délire comique et farfelu.