Critiques pour l'événement Piège Mortel
Après un début prometteur joué dans le superbe décor d’Olivier Hebert.
On assiste à une comédie de mœurs bien écrite par Ira Levin dans une adaptation de Gérald Sibleyras et habillement mise en scène par Eric Metayer où les acteurs jouent juste en particulier Nicolas Briançon et Virginie Lemoine. Un petit bémol pour Marie Vincent qui surjoue un peu trop. On se dit que l’on va assister à un très bon moment de théâtre avec ce thriller policier. Mais hélas de rebondissements cruels en rebondissements macabres la pièce finit par partir en live. Trop de coups de théâtre tuent les coups de théâtre. Malgré le succès rencontré de cette pièce à Broadway elle nous laisse un goût mitigé.
On assiste à une comédie de mœurs bien écrite par Ira Levin dans une adaptation de Gérald Sibleyras et habillement mise en scène par Eric Metayer où les acteurs jouent juste en particulier Nicolas Briançon et Virginie Lemoine. Un petit bémol pour Marie Vincent qui surjoue un peu trop. On se dit que l’on va assister à un très bon moment de théâtre avec ce thriller policier. Mais hélas de rebondissements cruels en rebondissements macabres la pièce finit par partir en live. Trop de coups de théâtre tuent les coups de théâtre. Malgré le succès rencontré de cette pièce à Broadway elle nous laisse un goût mitigé.
Une véritable intrigue, mais il faut bien être honnête la pièce peine en deuxième partie.
Jeu des acteurs un peu téléphoné, dommage.
Jeu des acteurs un peu téléphoné, dommage.
Difficile de résumer un spectacle lorsque la demande est expressément faite en fin de spectacle de ne rien dévoiler de l’intrigue et de ses rebondissements. Je pense qu’on me laissera au moins révéler la trame : un auteur à succès – en tout cas un auteur qui a écrit des succès – a du mal à se renouveler et tombe sous le charme d’un texte que lui envoie l’un de ses élèves. Difficile pour un auteur de thriller de ne pas céder à la tentation de faire disparaître le-dit élève et de s’approprier son travail…
Bon, bon, bon. J’avoue être un petit peu déçue parce que quand même, depuis le temps que la pièce se joue j’ai vu passer pas mal d’excellents avis sur la pièce. J’attendais un thriller prenant et j’ai eu une comédie. Après tout, pourquoi pas, rire ne peut pas faire de mal en ce moment. Mais le rire ne survient presque que lors des rebondissements. Entre chaque coup de théâtre, ce n’est pas exactement l’ennui mais plutôt un certain désintérêt devant une pièce qui s’emmêle et qui nous perdrait certainement sans la mise en scène et les acteurs.
Heureusement Eric Metayer parvient à nous maintenir à peu près en haleine grâce à sa mise en scène plutôt rythmée et dynamique. On retrouve également un Nicolas Briançon en bonne forme, parvenant à faire ressortir aisément les différentes facettes de son personnage – que je ne décrirai pas pour ne rien spoiler. J’avoue cependant que j’espère vite le retrouver dans des personnages plus intéressants. Marie Vincent campe une voyante plutôt délurée avec intelligence : elle tire en effet tout ce qu’elle peut de comique de ce personnage ingrat pouvant facilement tomber dans la surcaricature. Je suis en revanche plutôt déçue du personnage incarné par Virginie Lemoine, mal construit et plutôt dérangeant sur la scène : on ne comprend pas toujours son intérêt. Dommage.
Bon, bon, bon. J’avoue être un petit peu déçue parce que quand même, depuis le temps que la pièce se joue j’ai vu passer pas mal d’excellents avis sur la pièce. J’attendais un thriller prenant et j’ai eu une comédie. Après tout, pourquoi pas, rire ne peut pas faire de mal en ce moment. Mais le rire ne survient presque que lors des rebondissements. Entre chaque coup de théâtre, ce n’est pas exactement l’ennui mais plutôt un certain désintérêt devant une pièce qui s’emmêle et qui nous perdrait certainement sans la mise en scène et les acteurs.
Heureusement Eric Metayer parvient à nous maintenir à peu près en haleine grâce à sa mise en scène plutôt rythmée et dynamique. On retrouve également un Nicolas Briançon en bonne forme, parvenant à faire ressortir aisément les différentes facettes de son personnage – que je ne décrirai pas pour ne rien spoiler. J’avoue cependant que j’espère vite le retrouver dans des personnages plus intéressants. Marie Vincent campe une voyante plutôt délurée avec intelligence : elle tire en effet tout ce qu’elle peut de comique de ce personnage ingrat pouvant facilement tomber dans la surcaricature. Je suis en revanche plutôt déçue du personnage incarné par Virginie Lemoine, mal construit et plutôt dérangeant sur la scène : on ne comprend pas toujours son intérêt. Dommage.
Une pièce drôle, parfois un peu facile mais pleine de rebondissements !
Pour Nicolas Briançon, toujours excellent sur scène.
Pour le reste, je suis passé à côté.
Le style, le thème certainement. Trop prévisible.
Pour le reste, je suis passé à côté.
Le style, le thème certainement. Trop prévisible.
Dommage ! Le début de la pièce était pourtant au top : face à un excellent Nicolas Briançon, Cyril Garnier nous a impressionné par sa présence, son élégance et son naturel laissant prévoir une belle carrière sans son complice Santou.
Virginie Lemoine nous a laissé perplexes quant à sa façon d’interpréter son personnage mais au final, ses interventions à la limite de l’hystérie, plus stupéfiantes que comiques, justifiaient pleinement le sort que l’auteur lui réservait.
Que dire du choix de l’interprète de l’avocat : ni son âge ni son jeu n’étaient en cohérence avec l’intrigue.
Le plus navrant, fut la prestation de Viviane Mercerano en voyante exubérante et intrusive. Souhaitons que son alternance soit la plus brève possible : ses mimiques et son pseudo accent teuton rendaient son jeu ridicule.
Enfin, trop de rebondissements ont asphyxié la conclusion de la pièce, l’auteur confondant, hélas, quantité et qualité.
Terminons par une belle note : le décor particulièrement bien réalisé forme un superbe écrin au jeu de Briançon et Garnier.
Virginie Lemoine nous a laissé perplexes quant à sa façon d’interpréter son personnage mais au final, ses interventions à la limite de l’hystérie, plus stupéfiantes que comiques, justifiaient pleinement le sort que l’auteur lui réservait.
Que dire du choix de l’interprète de l’avocat : ni son âge ni son jeu n’étaient en cohérence avec l’intrigue.
Le plus navrant, fut la prestation de Viviane Mercerano en voyante exubérante et intrusive. Souhaitons que son alternance soit la plus brève possible : ses mimiques et son pseudo accent teuton rendaient son jeu ridicule.
Enfin, trop de rebondissements ont asphyxié la conclusion de la pièce, l’auteur confondant, hélas, quantité et qualité.
Terminons par une belle note : le décor particulièrement bien réalisé forme un superbe écrin au jeu de Briançon et Garnier.
Nous avons bien aimé cette pièce qui surprend le spectateur dans sa construction.
On est jamais à l'abri d'être pris au dépourvu par une situation qui n'était pas prévue ou tout moins que le spectateur n'avait pas vu venir et c'est en cela que la pièce marque des points. Très belle interprétation également du comédien Nicolas Briançon qui passe par toutes les émotions et se revèle toujours un peu plus effrayant au fur et à mesure que la pièce progresse. On rit beaucoup, c'est très caustique et ça fait du bien.
Le succès de la pièce se ressent dans la salle car les places sont chères. Représentation complète lorsque nous y étions. Amplement mérité.
On est jamais à l'abri d'être pris au dépourvu par une situation qui n'était pas prévue ou tout moins que le spectateur n'avait pas vu venir et c'est en cela que la pièce marque des points. Très belle interprétation également du comédien Nicolas Briançon qui passe par toutes les émotions et se revèle toujours un peu plus effrayant au fur et à mesure que la pièce progresse. On rit beaucoup, c'est très caustique et ça fait du bien.
Le succès de la pièce se ressent dans la salle car les places sont chères. Représentation complète lorsque nous y étions. Amplement mérité.
Démarrage un peu long, mais la suite s'enchaîne admirablement bien.
Les acteurs sont bons.
Les acteurs sont bons.
Comment définir Piège mortel ? Une pièce à la croisée du polar, du thriller et de la comédie.
De prime abord, le thème abordé paraît simple : d'un côté un célèbre auteur en panne d'inspiration et capable de tuer pour un nouveau succès, et de l'autre un jeune homme à la plume créative qui meurt d'envie de voir son premier texte édité. Que peut-il résulter de leur rencontre ?
Élémentaire mon cher Watson me direz-vous.
En réalité, pas si élémentaire que ça. Car si le piège est sur la scène, il attend aussi les spectateurs dans la salle. Très vite, ils se retrouvent entraînés dans un enchaînement de rebondissements (peut-être même trop ... enfin à mon goût). C'est simple, plus l'histoire avance et plus celle-ci devient complexe pour les personnages.
Ah tiens, puisque je parle des personnages. Il faut noter la belle prestation des comédiens. Mention spéciale à la voyante extralucide, génialement interprétée, et dont l'accent poussé presque jusqu'à la caricature devient une véritable arme de rire. Les répliques, elles sont littéralement ... assassines.
Pour qui souhaite passer un bon moment, ce Piège mortel est tout indiqué.
Pardon ? Ah ! Je n'ai pas répondu à ma principale question : que peut-il résulter de cette rencontre ?
Eh bien pour le savoir, il n'y a qu'une solution : aller au théâtre La Bruyère !
De prime abord, le thème abordé paraît simple : d'un côté un célèbre auteur en panne d'inspiration et capable de tuer pour un nouveau succès, et de l'autre un jeune homme à la plume créative qui meurt d'envie de voir son premier texte édité. Que peut-il résulter de leur rencontre ?
Élémentaire mon cher Watson me direz-vous.
En réalité, pas si élémentaire que ça. Car si le piège est sur la scène, il attend aussi les spectateurs dans la salle. Très vite, ils se retrouvent entraînés dans un enchaînement de rebondissements (peut-être même trop ... enfin à mon goût). C'est simple, plus l'histoire avance et plus celle-ci devient complexe pour les personnages.
Ah tiens, puisque je parle des personnages. Il faut noter la belle prestation des comédiens. Mention spéciale à la voyante extralucide, génialement interprétée, et dont l'accent poussé presque jusqu'à la caricature devient une véritable arme de rire. Les répliques, elles sont littéralement ... assassines.
Pour qui souhaite passer un bon moment, ce Piège mortel est tout indiqué.
Pardon ? Ah ! Je n'ai pas répondu à ma principale question : que peut-il résulter de cette rencontre ?
Eh bien pour le savoir, il n'y a qu'une solution : aller au théâtre La Bruyère !
Le polar débarque à la Bruyère.
Les spectacles policiers commencent doucement à trouver leur place sur les scènes parisiennes. Nous avons d'un côté des pièces participatives comme "Dernier coup de ciseau" où c'est au public de voter pour le coupable. Et de l'autre, le spectateur est plongé au coeur d'une intrigue comme "Colombo" ou "39 marches". "Piège mortel" fait partie de ces pièces où l'on va mener en bateau le spectateur pour mieux le surprendre.
L'auteur New-Yorkais, Ira Levin, qui a écrit entre autre "Rosemary's Baby" a écrit en 1978 "Deathtrap" qui a été traduit par "Piège mortel" en français. Le livre est adapté au cinéma en 1982 par Sidney Lumet avec Michaël Kane et Christopher Reeve. Le succès va au rendez-vous puisque cela sera même adapté sur les planches à Broadway avec plus de 1 800 représentations.
Alors c'est sans trop de risque que Gérald Sibleras va adapter ce polar à l'intrigue pleine de tiroirs.
Mais de quoi ça parle?
Sidney Brown (Nicolas Briançon), auteur dramatique, qui a connu quelques succès vit avec son épouse, dans une grande demeure un peu reculée du monde. Il voudrait bien retrouver l'inspiration et connaître à nouveau la renommée. Il ne veut plus être professeur d'écriture. D'autant plus quand il reçoit le texte d'un ancien étudiant d'un séminaire. L'histoire est excellente. C'est même meilleur que tout ce qu'il a pu écrire.
Il invite le jeune étudiant, Clifford chez lui pour parler de son projet de pièce. A t'il vraiment le seul exemplaire finalisé ? Si ce jeune auteur viendrait à disparaître, quelqu'un pourrait-il le suspecter ? Cette histoire pourrait lui changer totalement la vie et retrouver le plaisir d'être à nouveau sous les lumières.
Cette idée machiavélique va donner lieu à de nombreux rebondissements. Les situations complexes vont s'entremêler de secrets et de surprises. A la fin, il ne pourra pas en rester qu'un.
Nicolas Briançon en Monsieur Loyal ou presque
Nicolas Briançon tient la pièce de A à Z avec un plaisir non dissimulé. Il est certes le personnage principal mais il lui donne un éclat de vraisemblance très appréciable. Le fait que cet acteur possède un certain charme avec une voix délicate qui sonne merveilleusement bien à mon oreille, rajoute un petit plus très appréciable. Le duo qu'il fait avec l'étudiant, Cyrille Garnier fonctionne assez bien, avec une complicité naturelle.
Heureusement qu'il est là. Le rôle de son épouse, Myra, est interprété par Valérie Lemoine que j'ai trouvé peu convaincante en épouse effacée. Sa voix aiguë m'a dérangée. Est-ce qu'elle était malade où était-ce sa voix normale? Par chance, très vite, elle apprend à se taire.
C'est comme le rôle très extravagant, trop extravagant, de la voisine, Helga (Marie Vincent), voyante qui débarque dans la maison et qui hurle. Les visions guident ses décisions. Mais pourquoi le surjeu avec l'accent allemand comme dans "Papa Schultz"? Je me demandais si je n'étais soudainement pas tombée dans un boulevard de pacotille. Ce n'est pas un rôle facile à jouer et la comédienne donne tout pour être convaincante. Le choix a été fait d'insérer de l'humour pour le très grand public au lieu de travailler plus sur la psychologie des personnages. C'est un choix aussi pour cibler ces spectateurs. Je trouve cela dommage car je trouve ça trop gros et trop imposant.
Le public autour de moi a l'air totalement conquis. On se croirait presque dans une série avec un doublage son public. Les femmes qui m'entouraient, s'exclamaient "Incroyable", "O mon dieu", "C'est pas possible"... Je me demandais si j'étais normale de ne pas m'extasier comme un enfant un spectacle de magie. Où est-ce ces gens sortent peu ou voit toujours la même chose, la nouveauté provoque l'émotion intense. J'ai bien aimé mais pas au point de frissonner sur les rebondissements.
Et la déco sur scène?
Dans une pièce où tout se situe dans un seul endroit, le décor doit être alors à la hauteur. Olivier Hébert propose un univers de raffiner et élégant comme on pourrait trouver dans une maison de bourgeois et plus particulièrement dans le bureau d'un auteur. Un intérieur chaleureux et cossu.
J'ai particulièrement aimé le bureau double fonction qui est très bien travaillé et pratique. Si j'avais de la place chez moi, je le voudrais bien.
Sur le mur du fond, des briques rouges avec dessus une collection d'armes (menottes, masse, hallebarde...) prête à l'emploi. Ce n'est pas un hasard qu'elles soient là d'ailleurs. Mais je ne peux pas vous en dire plus car j'ai promis à Nicolas de tenir ma langue.
Sur les murs, on voit aussi des affiches des spectacles (plus ou moins réussies) de Sidney Brown qui font des clins d'oeil à des oeuvres de spectacles qui ont connu du succès.
Sur le devant de la scène, d'un côté un petit espace salon et de l'autre, l'espace pour se servir à boire de l'alcool. Cela permet aux personnages de se déplacer et d'occuper l'espace dans des va et vient logique. Un accessoire m'a un peu dérangé. Se sont les menottes de Houdini qui ne sont absolument pas fidèles au modèle original.
Et tout est bien orchestré car c'est Eric Metayer, assisté de Sarah Gelle, qui est au commande. Les pièces à succès à son compte sont légions. J'ai vu "Les Chatouilles ou la danse de la colère" qui était vraiment extraordinaire.
Un des meilleur polar à voir sur les planches à Paris actuellement pour un public venu pour se distraire et rire. Étonnement garanti avec un Nicolas Briançon au top de sa forme.
Les spectacles policiers commencent doucement à trouver leur place sur les scènes parisiennes. Nous avons d'un côté des pièces participatives comme "Dernier coup de ciseau" où c'est au public de voter pour le coupable. Et de l'autre, le spectateur est plongé au coeur d'une intrigue comme "Colombo" ou "39 marches". "Piège mortel" fait partie de ces pièces où l'on va mener en bateau le spectateur pour mieux le surprendre.
L'auteur New-Yorkais, Ira Levin, qui a écrit entre autre "Rosemary's Baby" a écrit en 1978 "Deathtrap" qui a été traduit par "Piège mortel" en français. Le livre est adapté au cinéma en 1982 par Sidney Lumet avec Michaël Kane et Christopher Reeve. Le succès va au rendez-vous puisque cela sera même adapté sur les planches à Broadway avec plus de 1 800 représentations.
Alors c'est sans trop de risque que Gérald Sibleras va adapter ce polar à l'intrigue pleine de tiroirs.
Mais de quoi ça parle?
Sidney Brown (Nicolas Briançon), auteur dramatique, qui a connu quelques succès vit avec son épouse, dans une grande demeure un peu reculée du monde. Il voudrait bien retrouver l'inspiration et connaître à nouveau la renommée. Il ne veut plus être professeur d'écriture. D'autant plus quand il reçoit le texte d'un ancien étudiant d'un séminaire. L'histoire est excellente. C'est même meilleur que tout ce qu'il a pu écrire.
Il invite le jeune étudiant, Clifford chez lui pour parler de son projet de pièce. A t'il vraiment le seul exemplaire finalisé ? Si ce jeune auteur viendrait à disparaître, quelqu'un pourrait-il le suspecter ? Cette histoire pourrait lui changer totalement la vie et retrouver le plaisir d'être à nouveau sous les lumières.
Cette idée machiavélique va donner lieu à de nombreux rebondissements. Les situations complexes vont s'entremêler de secrets et de surprises. A la fin, il ne pourra pas en rester qu'un.
Nicolas Briançon en Monsieur Loyal ou presque
Nicolas Briançon tient la pièce de A à Z avec un plaisir non dissimulé. Il est certes le personnage principal mais il lui donne un éclat de vraisemblance très appréciable. Le fait que cet acteur possède un certain charme avec une voix délicate qui sonne merveilleusement bien à mon oreille, rajoute un petit plus très appréciable. Le duo qu'il fait avec l'étudiant, Cyrille Garnier fonctionne assez bien, avec une complicité naturelle.
Heureusement qu'il est là. Le rôle de son épouse, Myra, est interprété par Valérie Lemoine que j'ai trouvé peu convaincante en épouse effacée. Sa voix aiguë m'a dérangée. Est-ce qu'elle était malade où était-ce sa voix normale? Par chance, très vite, elle apprend à se taire.
C'est comme le rôle très extravagant, trop extravagant, de la voisine, Helga (Marie Vincent), voyante qui débarque dans la maison et qui hurle. Les visions guident ses décisions. Mais pourquoi le surjeu avec l'accent allemand comme dans "Papa Schultz"? Je me demandais si je n'étais soudainement pas tombée dans un boulevard de pacotille. Ce n'est pas un rôle facile à jouer et la comédienne donne tout pour être convaincante. Le choix a été fait d'insérer de l'humour pour le très grand public au lieu de travailler plus sur la psychologie des personnages. C'est un choix aussi pour cibler ces spectateurs. Je trouve cela dommage car je trouve ça trop gros et trop imposant.
Le public autour de moi a l'air totalement conquis. On se croirait presque dans une série avec un doublage son public. Les femmes qui m'entouraient, s'exclamaient "Incroyable", "O mon dieu", "C'est pas possible"... Je me demandais si j'étais normale de ne pas m'extasier comme un enfant un spectacle de magie. Où est-ce ces gens sortent peu ou voit toujours la même chose, la nouveauté provoque l'émotion intense. J'ai bien aimé mais pas au point de frissonner sur les rebondissements.
Et la déco sur scène?
Dans une pièce où tout se situe dans un seul endroit, le décor doit être alors à la hauteur. Olivier Hébert propose un univers de raffiner et élégant comme on pourrait trouver dans une maison de bourgeois et plus particulièrement dans le bureau d'un auteur. Un intérieur chaleureux et cossu.
J'ai particulièrement aimé le bureau double fonction qui est très bien travaillé et pratique. Si j'avais de la place chez moi, je le voudrais bien.
Sur le mur du fond, des briques rouges avec dessus une collection d'armes (menottes, masse, hallebarde...) prête à l'emploi. Ce n'est pas un hasard qu'elles soient là d'ailleurs. Mais je ne peux pas vous en dire plus car j'ai promis à Nicolas de tenir ma langue.
Sur les murs, on voit aussi des affiches des spectacles (plus ou moins réussies) de Sidney Brown qui font des clins d'oeil à des oeuvres de spectacles qui ont connu du succès.
Sur le devant de la scène, d'un côté un petit espace salon et de l'autre, l'espace pour se servir à boire de l'alcool. Cela permet aux personnages de se déplacer et d'occuper l'espace dans des va et vient logique. Un accessoire m'a un peu dérangé. Se sont les menottes de Houdini qui ne sont absolument pas fidèles au modèle original.
Et tout est bien orchestré car c'est Eric Metayer, assisté de Sarah Gelle, qui est au commande. Les pièces à succès à son compte sont légions. J'ai vu "Les Chatouilles ou la danse de la colère" qui était vraiment extraordinaire.
Un des meilleur polar à voir sur les planches à Paris actuellement pour un public venu pour se distraire et rire. Étonnement garanti avec un Nicolas Briançon au top de sa forme.
Un peu déçu... Pièce choisie compte tenu de sa note sur le site (7,5), mais pour moi, ça ne les vaut pas.
L'idée de départ semble pourtant bonne, mais il manque quelque chose dans l'intrigue, ou la mise en scène ou le jeu des acteurs pour que ce soit un bon spectacle. Un des personnages est pour moi inutilement caricatural, Virginie Lemoine dans un rôle difficile semblait ce jour là un peu éteinte, et nous avons vu Nicolas Briançon meilleur que ce soir là.
Pas une mauvaise soirée, mais pas LA soirée à laquelle nous nous attendions.
L'idée de départ semble pourtant bonne, mais il manque quelque chose dans l'intrigue, ou la mise en scène ou le jeu des acteurs pour que ce soit un bon spectacle. Un des personnages est pour moi inutilement caricatural, Virginie Lemoine dans un rôle difficile semblait ce jour là un peu éteinte, et nous avons vu Nicolas Briançon meilleur que ce soir là.
Pas une mauvaise soirée, mais pas LA soirée à laquelle nous nous attendions.
Amis de la mise en abîme, bonsoir ! Piège mortel, c'est une pièce sur un auteur de pièces, qui invente non pas une pièce mais un moyen d'en voler une...
Une intrigue qui n'en finit pas d'ouvrir de nouveaux tiroirs, à cheval entre rebondissements et comédie pure. L'humour y est noir, savoureux, et les dialogues, adaptés par Gérard Sibleyras, sans temps mort.
Le décor et les lumières sont impeccables, très cinématographiques et détaillés, ce qui nous plonge sans retenue dans cette histoire déjantée et rythmera la pièce jusqu'à sa résolution.
Le trio Briançon/Lemoine/Garnier (toujours aussi canon depuis Les lapins sont toujours en retard) touche à l'excellence, aussi convaincants qu'inquiétants.
Coup de cœur absolu pour Marie Vincent, extraordinaire et drôle à chacune de ses interventions !
Les surprises sont multiples ! Plus on essaye de deviner la suite... moins on y parvient.
Un minuscule reproche : si les rebondissements sont de plus en plus rocambolesques, on atteint finalement le point où l'incrédulité nous fait basculer sur la comédie en oubliant le côté polar, sans que cela ne soit un véritable problème, après tout...
C'est une réussite sur tous les plans, qui donne envie de découvrir l'adaptation en film de cette pièce, et de retomber dans le piège.
Une intrigue qui n'en finit pas d'ouvrir de nouveaux tiroirs, à cheval entre rebondissements et comédie pure. L'humour y est noir, savoureux, et les dialogues, adaptés par Gérard Sibleyras, sans temps mort.
Le décor et les lumières sont impeccables, très cinématographiques et détaillés, ce qui nous plonge sans retenue dans cette histoire déjantée et rythmera la pièce jusqu'à sa résolution.
Le trio Briançon/Lemoine/Garnier (toujours aussi canon depuis Les lapins sont toujours en retard) touche à l'excellence, aussi convaincants qu'inquiétants.
Coup de cœur absolu pour Marie Vincent, extraordinaire et drôle à chacune de ses interventions !
Les surprises sont multiples ! Plus on essaye de deviner la suite... moins on y parvient.
Un minuscule reproche : si les rebondissements sont de plus en plus rocambolesques, on atteint finalement le point où l'incrédulité nous fait basculer sur la comédie en oubliant le côté polar, sans que cela ne soit un véritable problème, après tout...
C'est une réussite sur tous les plans, qui donne envie de découvrir l'adaptation en film de cette pièce, et de retomber dans le piège.
Dans un cottage anglais un auteur en manque d'inspiration et sa femme font des projets sur un polar écrit par un jeune auteur ...
Les rebondissements s’enchaînent ensuite, auxquels on ne s'attend pas il faut bien le dire.
Les comédiens sont parfaits. Une mention spéciale pour la voyante qui a remplacé au pied levé la comédienne habituelle accidentée... celle ci était parfaite dans son rôle et son texte est vraiment drôle.
Peut être aurait il fallu que l'humour se limite à ce rôle et que le reste demeure un VRAI Polar !
C'est une pièce néanmoins originale et bien rythmée ce qui n'est pas négligeable.
Les rebondissements s’enchaînent ensuite, auxquels on ne s'attend pas il faut bien le dire.
Les comédiens sont parfaits. Une mention spéciale pour la voyante qui a remplacé au pied levé la comédienne habituelle accidentée... celle ci était parfaite dans son rôle et son texte est vraiment drôle.
Peut être aurait il fallu que l'humour se limite à ce rôle et que le reste demeure un VRAI Polar !
C'est une pièce néanmoins originale et bien rythmée ce qui n'est pas négligeable.
Tout de même un petit peu déçu par cette pièce. Mais on en vient toujours au même point, face aux éloges que les critiquent et les spectateurs lui décernent, j'en attendais trop...
La pièce fonctionne à partir de nombreux rebondissements. Incontestablement les deux premiers font leur effets. Mais la mécanique s'essouffle. On commence rapidement à s'attendre et à anticiper chaque coup de théâtre. A tel point que la surprise laisse place à l'indifférence.
N'allons pas trop loin non plus. Je ne me suis pas ennuyé. Les comédiens sont convaincants (mention spéciale à Nicolas Briançon) et le texte distrayant.
Et c'est très certainement ce qui m'a gêné. C'est distrayant oui. Mais on ne va pas au delà de la distraction.
La pièce fonctionne à partir de nombreux rebondissements. Incontestablement les deux premiers font leur effets. Mais la mécanique s'essouffle. On commence rapidement à s'attendre et à anticiper chaque coup de théâtre. A tel point que la surprise laisse place à l'indifférence.
N'allons pas trop loin non plus. Je ne me suis pas ennuyé. Les comédiens sont convaincants (mention spéciale à Nicolas Briançon) et le texte distrayant.
Et c'est très certainement ce qui m'a gêné. C'est distrayant oui. Mais on ne va pas au delà de la distraction.
Piège mortel pose un sacré souci à quiconque souhaiterait en rédiger la critique.
Comment éviter de spoiler à tout va alors que cette comédie policière d’Ira Levin enchaîne les rebondissements à une vitesse folle ? Habitué à imprimer un rythme d’enfer à ses mises en scène, Éric Metayer nage comme un poisson dans l’eau au Théâtre La Bruyère.
Colombo aurait sans doute apprécié l’affaire mais le pauvre se serait emmêlé les pinceaux tellement l’intrigue est tordue ! Le quatuor de dingos aux offices regorge de surprises et nous tient en haleine jusqu’au bout. Un divertissement familial de haute voltige qui vous fera envisager les dramaturges sous un nouvel œil…
Sidney Brown a le moral en berne : après avoir navigué de succès en succès, cet auteur de pièces policières se retrouve confronté à la page blanche. Son épouse Meera l’aide du mieux qu’elle peut mais les difficultés financières ne vont pas se régler d’un coup de baguette magique. Or, voici qu’arrive Piège mortel, une pièce prometteuse d’un de ses étudiants. Sidney fleure le bon filon et y voit l’occasion de briller sous les projecteurs… Jusqu’où ira-t-il pour retrouver la gloire ?
Mine de rien, le polar théâtral d’Ira Levin égratigne comme il faut l’ego et les appétits des gens du spectacle tout en livrant une réflexion juste sur l’aspect terriblement éphémère du succès dans une industrie sans cesse en quête de renouvellement. On retrouve l’idée d’une transmission, d’une passation de pouvoir qui ne se déroulera pas sans heurts… Avec son système diabolique de poupées russes, Piège mortel déroute sans arrêt : on pense avoir trouvé la solution et paf, renversement brutal de situation ! Certains crieront à la facilité, au grotesque même de ces situations hallucinantes mais nous sommes en plein dans une comédie acide qui maltraite allègrement ses personnages.
Suspects tourbillonnants
Ceux-ci sont très bien brossés et les comédiens qui endossent leur costume trempent la chemise. En tête, Nicolas Briançon mène la barque en vieux briscard irascible et orgueilleux. Son impulsivité et sa passion pour les armes (sacrée collection au passage qui orne les murs du décor cocooning d’Olivier Hébert). Il se démène comme un diable ! Virginie Lemoine n’a pas à rougir en épouse mi-soumise, mi-révoltée tandis que Marie Vincent déclenche les fous rires en voyante allemande perspicace. Cyril Garnier, enfin, grande tige, joue le jeune dramaturge encombrant avec la malice d’un gamin faussement ingénu. Les quatre font la paire et prennent visiblement plaisir à évoluer ensemble. Nous aussi. Metayer, toujours aussi farceur, multiplie les jeux avec les accessoires, l’ambiance maison hantée avec les volets qui claquent et l’orage qui gronde… De l’humour et des frissons !
Inutile d’en dire plus : si vous adorez les surprises et le suspense, tout en appréciant une bonne tranche de rire, Piège mortel est faite pour vous !
Comment éviter de spoiler à tout va alors que cette comédie policière d’Ira Levin enchaîne les rebondissements à une vitesse folle ? Habitué à imprimer un rythme d’enfer à ses mises en scène, Éric Metayer nage comme un poisson dans l’eau au Théâtre La Bruyère.
Colombo aurait sans doute apprécié l’affaire mais le pauvre se serait emmêlé les pinceaux tellement l’intrigue est tordue ! Le quatuor de dingos aux offices regorge de surprises et nous tient en haleine jusqu’au bout. Un divertissement familial de haute voltige qui vous fera envisager les dramaturges sous un nouvel œil…
Sidney Brown a le moral en berne : après avoir navigué de succès en succès, cet auteur de pièces policières se retrouve confronté à la page blanche. Son épouse Meera l’aide du mieux qu’elle peut mais les difficultés financières ne vont pas se régler d’un coup de baguette magique. Or, voici qu’arrive Piège mortel, une pièce prometteuse d’un de ses étudiants. Sidney fleure le bon filon et y voit l’occasion de briller sous les projecteurs… Jusqu’où ira-t-il pour retrouver la gloire ?
Mine de rien, le polar théâtral d’Ira Levin égratigne comme il faut l’ego et les appétits des gens du spectacle tout en livrant une réflexion juste sur l’aspect terriblement éphémère du succès dans une industrie sans cesse en quête de renouvellement. On retrouve l’idée d’une transmission, d’une passation de pouvoir qui ne se déroulera pas sans heurts… Avec son système diabolique de poupées russes, Piège mortel déroute sans arrêt : on pense avoir trouvé la solution et paf, renversement brutal de situation ! Certains crieront à la facilité, au grotesque même de ces situations hallucinantes mais nous sommes en plein dans une comédie acide qui maltraite allègrement ses personnages.
Suspects tourbillonnants
Ceux-ci sont très bien brossés et les comédiens qui endossent leur costume trempent la chemise. En tête, Nicolas Briançon mène la barque en vieux briscard irascible et orgueilleux. Son impulsivité et sa passion pour les armes (sacrée collection au passage qui orne les murs du décor cocooning d’Olivier Hébert). Il se démène comme un diable ! Virginie Lemoine n’a pas à rougir en épouse mi-soumise, mi-révoltée tandis que Marie Vincent déclenche les fous rires en voyante allemande perspicace. Cyril Garnier, enfin, grande tige, joue le jeune dramaturge encombrant avec la malice d’un gamin faussement ingénu. Les quatre font la paire et prennent visiblement plaisir à évoluer ensemble. Nous aussi. Metayer, toujours aussi farceur, multiplie les jeux avec les accessoires, l’ambiance maison hantée avec les volets qui claquent et l’orage qui gronde… De l’humour et des frissons !
Inutile d’en dire plus : si vous adorez les surprises et le suspense, tout en appréciant une bonne tranche de rire, Piège mortel est faite pour vous !
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