Critiques pour l'événement Le Lauréat
13 avr. 2018
5,5/10
211
Une mise en scène maligne qui nous scotche d'entrée de jeu avec ces effets vidéo. Des changements de décor très bien réalisés et une Mrs Robinson de haute volée avec Anne Parillaux qui s'attaque à du lourd en reprenant le rôle tenu par Anne Barncroft dans le film. Son arrivée est d'ailleurs très attendue et la salle a réagi très favorablement à son jeu sur scène. Une première partie très réussie donc.

Dommage que cela se corse avec l'arrivée de la future petite amie de Benjamin Braddock. La deuxième partie m'a beaucoup moins convaincu et je le mets sur le compte de la comédienne qui joue justement la petit amie de Benjamin Braddock. Au final, une distribution assez inégale de mon point de vue mais portée par les deux acteurs principaux à savoir Anne Parillaux et Arthur Fenwick. Je comprends qu'il soit nommé dans la catégorie du meilleur espoir masculin car il est confondant de naturel et semble très à l'aise alors que son rôle est loin d'être facile.

Ce n'est donc pas un coup de cœur mais j'ai été ravie de retrouver Anne Parillaux qui m'avait marqué ado dans le rôle de Nikkita de Luc Besson. J'y allais beaucoup pour elle et elle ne m'a pas déçu.
25 mars 2018
7,5/10
204
Une reprise sympathique en adaptation de ce film à la beauté sixties si particulière.
Evidemment on est un peu perturbé par le côté french touch, les espaces américains du film manquent.
La pièce adoucit un peu la violence de pas mal de situations du film. Au final on se sent plus en chambre en petit comité mais l'interprétation est bonne.
Anne Parillaud est fascinante, composant dans un mélange de légèreté et d'amertume moins radical que le jeu d'Anne Bancroft.
La fin est différente et moins symbolique que celle du film, on se perd un peu dans une résolution presque boulevardière.
18 mars 2018
7,5/10
195
Un très bon moment de théâtre que je recommande vivement.

Les comédiens sont tous excellents, les dialogues aussi, la mise en scène est inventive, élégante et efficace, et l’histoire, un peu désuète, garde toute sa pertinence en ce qui concerne les rapports humains.

Arthur Fenwick est épatant !

Anne Parillaud est impeccable dans ce rôle, très investie dans son personnage et très émouvante.

Les autres comédiens sont irréprochables, et la soirée passe à toute vitesse.

Le petit bonus :
Anne Parillaud topless
Le petit malus :
Anne Parillaud topless
12 mars 2018
7/10
174
L'histoire de ce lauréat, on la connaît même sans avoir vu le film, tant elle est culte et emblématique. Le personnage de Mrs Robinson, sensuel et universel, en est une des raisons majeures.

Ici interprété par Anne Parillaud, on le ressent comme glamour mais fade : une femme cougar désabusée qui séduit cet homme qui a la moitié de son âge, sans une once d'amour mais comme un caprice, pour tromper l'ennui qu'elle soulage d'habitude par la boisson.
Cependant dans cette adaptation théâtrale, on s'intéresse surtout aux destins des autres protagonistes, notamment celui de Ben et de la fille de Mrs Robinson. Les deux comédiens qui les campent, Arthur Fenwick et Adèle Bernier, apportent toute la force à la narration par la justesse de leur jeu, et leur alchimie.

Au-delà de la comédie de moeurs, le spectacle est aussi traité comme une comédie tout court, ponctué d'humour et sincèrement drôle.


Cette partition se joue dans un très joli décor avec des panneaux mouvants, tantôt murs, tantôt surface de projection pour des vidéos symboliques qui évoquent le parcours de Ben. Enfin la musique est un acteur à part entière dans cet ensemble, ancrant la réalité des années 60, et rythmant agréablement cette pièce sans temps mort.
10 mars 2018
6,5/10
36
Une pièce fluide dans laquelle on se laisse entrainer. Une distribution qui n'a qu'à surfer sur une mise en scène belle, astucieuse.
Petits bémols, le jeune Fenwick qui même s'il a une belle présence pour son jeune âge, est trop linéaire dommage. On aurait aimé un peu plus d'intensité dans le jeu d'Anne Parillaud. Enfin, pour moi, la vraie découverte est bien la jeune et joile Adèle Bernier, qui en peu de répliques nous laisse voir l'étendue de son jeu.
8 mars 2018
7/10
22
Cet examen d’une relation entre un diplômé paumé et une névrosée osée dans l’Amérique des années 60, est tiré d’une épreuve cinématographique, qui paraitra légèrement cliché à certains et lourdement développé à d’autres.

A l’époque, Dustin Hoffmann tenait le rôle-titre et Anne Bancroft le mauvais. Celui de la quarantenaire bien tassée comme ses whiskys, qui séduit l’étudiant pataud pathétique, mal dégrossi.
Lui, le bien nommé Benjamin, parfaitement désœuvré, fils égaré, et elle, Mrs Robinson, fatalement esseulée, perdue en mère, vont s’abîmer dans une aventure froidement torride.
Dans le jeu de famille Robinson, seule la fille éperdue, Hélène, elle s’appelle Hélène, naïve comme une actrice débutante, tire son épingle du cheveu et va voir ailleurs chercher le prince charmant des contes défaits.
Clandestinement, le couple improbable perd l’équilibre dans cette relation à bascule où chacun a le pouvoir sur l’autre à son insu, ce que la femme murmure mais que le garçon niait.
Grâce à la mise en scène et au décor magnifiquement fluide et mobile de Stéphane Cottin et Catherine Bluwal, et aux jeux subtils des interprètes, la pièce devient comédie dramatique quand le film s’appuyait sur le côté immoral, manipulant l’étude de mœurs.
Anne Parillaud est cette femme que personne n’aima ni quitta. Malheureusement mariée, malencontreusement mère. Touchante et fragile comme une icône glacée, inaccessible étoile.
Arthur Fenwick garde la main sur la tension qui le transporte aux limites du hagard. Erudit aux portes de l’autisme, illuminé comme une veilleuse de tête de lit. Définitivement juste.
Marc Payet, Jean-Michel Lahmi, Adèle Bernier et Françoise Lépine, concourent au succès mérité de cette pièce, brillamment adaptée par Christopher Thompson.
Une belle image du théâtre en couleurs.
20 févr. 2018
5/10
33
« Mes chers parents, je pars,
Je vous aime mais je pars »

Ainsi débute la vie d’adulte de Benjamin. Par un départ. Jeune homme choyé, encore auréolé de gloire suite à un diplôme brillamment décroché, la vie lui tend les bras, mais malheureusement pas la vie qu’il souhaite. Donc, il part … pas longtemps.

Avec Le Lauréat, le théâtre Montparnasse propose au spectateur un petit pas géographique et un bond de géant dans le temps. Le voici propulsé dans l’Amérique des années 60. Une Amérique de carte postale. Celle des beaux quartiers peuplés de villas aux façades d’un blanc étincelant, aux pelouses fraîchement coupées et aux haies rigoureusement taillées. Ici, tout n’est que luxe, calme et volupté.
C’est au cœur de cet écrin que vit Benjamin. C’est au cœur de cet univers ouaté que va basculer la vie de Benjamin. La sienne, mais aussi celle de sa famille, les Braddock, et celle de leurs amis, les Robinson. La suite de l’histoire, vous la connaissez certainement, donc attachons-nous à la pièce.

Audacieuse idée que voilà de transposer sur les planches un film qui reste encore aujourd’hui pour beaucoup comme une référence cinématographique. Audacieuse idée, mais demi-réussite.

Premier contact plutôt plaisant avec cette pièce : la bande son. De belle facture, elle donne à entendre certains des plus grands titres des années 60. Ensuite vient le décor, à la fois beau et ingénieux. Enfin entrent en scène les comédiens. Pour partie, ils proposent de belles interprétations, Arthur Fenwick en tête. Pour ma part, j’ai beaucoup aimé le jeu de Françoise Lépine qui campe une mère de famille semblant (volontairement) se déconnecter de la situation et pour laquelle l’apparence paraît primer sur la réalité.

Pour partie, ai-je dit. En effet, j’ai été surpris, voire même déstabilisé, par le personnage de Mme Robinson. Dans ce rôle, Anne Parillaud apparaît impressionnante de froideur et presque sans âme. Personnellement, cela m’a glacé. Je ne sais pas si l’effet était désiré mais j’ai trouvé cela gênant et en rupture avec les autres personnages et l’ambiance de la pièce. Par ailleurs, si le texte est séduisant, le rythme est parfois très lent. Le résultat provoque quelques moments de longueurs, où une once d’ennui pourrait poindre.

Au final, je rejoins la conclusion de Yann : dispensable, mais à vous de voir.
16 févr. 2018
7/10
23
“Le lauréat” c’est Ben Braddcock, fraîchement diplômé, pour le récompenser ses parents lui ont offert une combinaison de plongée, et c’est ainsi vêtu qu’il doit descendre de sa chambre, rejoindre les invités. Ben est bien pensif assis sur le rebord de son lit, il décide de ne pas se joindre à la party, d’ailleurs il déteste tous les amis de ses parents !

Mais voilà que Mrs Robinson entre sans façon dans la chambre du jeune homme, c’est une alcoolique mondaine pas du tout anonyme, beaucoup de charme mais le visage fermé, aucune émotion ne semble l’atteindre. Elle et son mari, sont amis de longue date avec les Braddcock, elle connaît Ben depuis qu’il est petit.

Cupidon a-t-il un coup dans l’aile ? Ben et la charmante fille des Robinson vont tomber amoureux l’un de l’autre… et les ennuis commencent.

Le thème de cette pièce, était sulfureux dans les années 60 aux USA, sexe, alcool, infidélité, rien de romantique, c’était la nouvelle vague hollywoodienne. Qu’en reste-t-il de nos jours, les tubes des années 60, on entend les premières notes de guitare pour le célébrissime “Mrs Robinson”, le décor est superbe, conçu pour découvrir les différentes scènes, qui se déroulent chez Ben, à l’hôtel etc. Quant à la distribution, Anne Parillaud a du mal à projeter sa voix et à s’imposer, Arthur Fenwick est convaincant. Les autres comédiens sont biens dans leurs rôles.
15 févr. 2018
6/10
16
La base préexistante était bonne, la mise en scène intéressante, les vidéos très belles, les comédiens tout à fait convaincants mais malheureusement sauf un, une plutôt, et de taille, Anne Parillaud qui joue sa partition sur une et unique seule corde. Quelle que soit la réplique, quel que soit l'interlocuteur c'est toujours pareil. Pauvre petite chose fragile et maigre qui n'a pas l'étoffe d'une sulfureuse séductrice.
Ça m'a un peu gâché le plaisir.
15 févr. 2018
5/10
19
Pièce vue hier. A mon sens, gros problème de distribution et de direction d'acteur. L'histoire, en elle même, est séduisante (relation jeune garçon, femme mure) et pourrait être actuelle. Mais tout tombe à plat. Les comédiens ne sont pas bien utilisés et deviennent caricaturaux (Marc Fayet, Francoise Lépine (trop agée pour être la mère de Ben)) voire transparents (Anne Parillaud). Scénographie et BO pertinentes.
11 févr. 2018
5/10
208
Sorti en France en 1968 Le lauréat fût d'abord un film à succès, avec Anne Bancroft dans le rôle de Mrs Robinson, qui révéla Dustin Hoffman et Katharine Ross. Qui ne connait pas la bande originale du film et les célèbres chansons de Simon et Garfunkel.
A la fin des années 90, le film est adapté au théâtre aux Etats Unis par Terry Johnson et le spectacle joué notamment par Kathleen Turner.
Après plusieurs projets inaboutis en France, dont un avec Fanny Ardant, la pièce vient d'être montée au Theâtre Montparnasse dans une adaptation de Christopher Thompson, et une mise en scène de Stéphane Cottin.
Le lauréat, c'est Benjamin jeune diplômé qui lors d'une fête organisée pour célébrer son succès se laisse séduire par une amie de ses parents, au fil de sa liaison, il fait la connaissance de la fille de cette femme et il en tombe amoureux...
Malheureusement le résultat n'est à la hauteur de ce que l'on était en droit d'attendre.
Quel dommage pour son retour au théâtre Anne Parillaud compose un personnage sans relief. Elle n'a, ni le charisme, ni le physique de Mrs Robinson cougar alcoolique, amorale et sulfureuse. Le rôle n'est pas fait pour elle, et c'est cette erreur de distribution qui est le principal défaut du spectacle.
La plupart des autres comédiens jouent plusieurs personnages et si j'aime bien Françoise Lépine qui interprète la mère de Benjamin je souffre de la voir dans un autre rôle être à la limite du ridicule dans une scène de pole dance parfaitement inutile.
Le seul à tirer son épingle du jeu c'est Arthur Fenwick dans le rôle de Benjamin il est vraiment épatant.
Le dispositif scénique est ingénieux (Catherine Bluwal & Stephane Cottin), et les vidéos (Léonard) permettent de passer avec beaucoup de fluidité d'un lieu à l'autre.
Dispensable pour moi à vous de voir.