Critiques pour l'événement La maison du loup
24 févr. 2024
8/10
13
Belle surprise : pas de round d’observation, nous sommes directement transportés en Amérique, en pleine nature, chez Jack London.
Pas de temps mort, le récit et le jeu des acteurs sont passionnés (et non trop emphatiques) et nous vibrons avec eux.

Je conseille vivement.
16 févr. 2024
7/10
15
Le sujet de la pièce qui consiste à évoquer un moment de la vie de l'écrivain Jack London en proie aux doutes face à l'écriture, ravagé par l'alcoolisme dans un contexte de crise de couple ne s'avère pas très intéressant car déjà vu. L'intrigue s'essouffle malgré un jeu assez convaincant des trois comédiens.
La personnalité tumultueuse, la vie aventureuse ( évoquée assez rapidement mais bienvenue, il est vrai, par la vidéo ) et le talent immense de Jack London méritaient mieux que ce spectacle assez fade et "facile" alourdi par un décor trop chargé.
23 déc. 2023
8/10
10
Jack London retrouvera l’inspiration pour écrire grâce à cette rencontre.

La maison du Loup est la maison de Jack London. Ed Morrell est journaliste et est invité par Charmian, la femme de Jack London. Elle a été touchée par le combat d’Ed pour éviter la peine de mort à un détenu. Elle pense que raconter cette histoire rallumera la flamme de l’écriture qu’a perdu son mari. Elle souhaite qu’il lui raconte cette histoire afin que Jack en fasse un livre. Son manque d’inspiration dure. Il rencontre donc le couple. Il refuse de raconter l’histoire car son combat ne peut pas attendre la publication d’un livre. Le couple et Ed se découvrent. Jack est un homme malade et alcoolisé. Il est conscient de sa déchéance et cela déclenche une colère envers les autres doublée d’une certaine arrogance puisqu’il est l’auteur américain le plus lu. Son manque d’inspiration est en train de le ruiner. Il ne peut plus faire face à ses dépenses somptuaires. Sa femme supporte son mari avec une flamme amoureuse qui s’éteint en raison de l’attitude de Jack et le fait de le voir se détruire.

Ed tombe instantanément sous le charme de Charmian. Il parle peu et cache sa vie. Ed apprendra que le prisonnier qu’il défend a été exécuté. Ed et Charmian se rapprocheront. Après réflexion, il acceptera de raconter son histoire qui est celle d’une vie d’incarcéré et cela sera le nouveau livre de Jack London : « Le vagabond des étoiles ».

Nous assistons à un moment de la vie de Jack London. Le texte est plaisant et précis sur l’aspect biographique. On sent toutefois que c’est emphatisé.

J’ai quand même une remarque générale. L’écriture place Ed comme un personnage presque plus important que Jack London. C’est un parti pris de l’auteur-acteur.

Le décor est parfait et très travaillé. La mise en scène est juste.

Le tout donne une pièce commerciale bien équilibrée.
18 nov. 2023
7,5/10
21
Jack London manque d’inspiration. Sa femme invite un journaliste suite à la publication d’un de ses articles qui pourrait lui redonner l’envie d’écrire.

Une belle histoire agrémentée d’une bonne mise en scène et jouée par 3 acteurs excellents. Le texte est bien écrit avec peut être quand même quelques longueurs dans certains passages.

L’ensemble est réussi et quel plaisir de voir jouer de si bons artistes dans une pièce pourtant difficile à interpréter.

Bravo!!
16 sept. 2023
7/10
20
Nous sommes à l’été 1913 lorsque la pièce commence. Dans la chaleur estivale – tel Jean Valjean dans Les Misérables – un homme nommé Ed, ancien prisonnier libéré se battant pour son ami Jacob resté enfermé, traverse l’Amérique pour rencontrer la belle Charmian qui l’a invité dans la Maison du Loup…

Cette dernière est la femme de l’écrivain américain Jack London et espère que l’histoire du détenu, qui l’a émue aux larmes, déclenche chez son mari le désir d’écrire à nouveau. Désespérée, Charmian explique à Ed comment Jack, ce grand auteur engagé, a baissé les bras et comment désormais il erre, en proie à l’ennui, dans l’immense maison qu’il s’est achetée avec l’argent gagné de ces précédents livres.

Ed, qui a lu l'œuvre de London lorsqu’il était en prison et qui admire l’écrivain, découvre un homme taciturne ayant trouvé refuge dans l’alcool. Amer, Jack London ne veut plus écrire au désarroi de son épouse qui, pleine de vie et de fougue, cherche par tous les moyens à lui faire retrouver le chemin de l’inspiration et de l’engagement… Ed se met alors à raconter l’histoire difficile et émouvante de sa vie…

Touché en plein cœur, Jack London retrouvera-t-il le goût d’écrire ? Le récit d’Ed inspirera-t-il un nouveau chef d'œuvre à l’écrivain ?

Le texte de Benoît Solès permet de (re)découvrir la vie de Jack London ; accessible, l’histoire de la Maison du Loup, peut plaire à un public adulte mais aussi, et surtout, à un public familial.

La mise en scène signée Tristan Petitgirard et la très belle scénographie de Juliette Azzopardi plongent immédiatement les spectateurs dans l’Amérique des années 1900 et dans la vie de l’écrivain : la maison en bois, le rocking chair, la vieille chaloupe abandonnée… c’est tout un univers qui enveloppe le public.

En revanche, un jeu plus en nuances et plus doux aiderait peut-être à une plus grande émotion dans la réception du texte… Benoît Solès, Amaury de Crayencour et Anne Plantey portent le texte avec un engagement parfois trop emphatique qui, malheureusement, peut laisser le spectateur à l’écart, extérieur à l’histoire qui se joue devant lui…
15 sept. 2023
9,5/10
7
Magnifique pièce que cette Maison du loup de Benoît Solès mise en scène par Tristan Petitgirard.

Benoît Solès nous emmène à la rencontre de Jack London et sa "partenaire", et épouse, Charmian. Le texte qui aurait simplement pu être édité (c'est d'ailleurs le cas) est magnifié par l'interprétation de Benoît Solès, Amaury de Crayencour et Anne Plantey. L'auteur a pris soin d'écrire trois rôles d'importance équivalente mettant en valeur le talent des trois comédiens. Il évite au passage l'écueil de laisser le rôle féminin au second plan, et bien au contraire, le rôle de Charmian London est un rôle fort, engagé !
L'humanisme est au coeur de ce conte et évoque sans faux semblant la torture et la peine de mort ayant cour au début du XXe siècle (et après ?) aux Etats-Unis, l'ascension de l'échelle sociale et l'égalité homme-femme.

Tristan Petitgirard a su donner avec son équipe créative un écrin formidable à cette pièce avec un décor, des illustrations animées, des lumières, costumes ainsi qu'une création sonore de haute volée.

Après La machine de Turing, la nouvelle création de Benoît Solès et Tristan Petitgirard était attendu et ils ont relevé le défit de créer une pièce totalement différente et au moins d'aussi bonne facture.

Comme le dit Jack London dans La maison du loup, "rien ne succède au succès" sauf peut être un nouveau succès !