Critiques pour l'événement La ligne rose
Bonne pièce vue cet été au théâtre Lepic.
Bon texte. Le sujet est plutôt insolite et les trois personnages féminins sont bien campés - chacune avec son histoire personnelle. Beau décor et jolis costumes.
Le sujet nous avait interpellé en consultant l'affiche dans le métro et nous n'avons pas été déçus en découvrant la pièce. J'ai bien aimé la dynamique et les scènes à l'intérieur du centre de télécommunication - surtout lors de l'arrivée du troisième personnage - cette petite provinciale qui va faire bouger les lignes et sceller à jamais l'amitié et la destinée de ses deux autres collègues.
En effet, elle n'a rien à perdre et cela va déteindre sur les deux autres, qui révéleront des traits de caractère totalement absent en début de pièce. Cette petite provinciale sert vraiment de détonateur. Celle-ci s'emploie d'ailleurs à donner un peu de bonheur à la gueule cassée qu'elle a régulièrement au téléphone. J'ai bien aimé ce personnage pour son histoire mais pour ce détail également.
Bon texte. Le sujet est plutôt insolite et les trois personnages féminins sont bien campés - chacune avec son histoire personnelle. Beau décor et jolis costumes.
Le sujet nous avait interpellé en consultant l'affiche dans le métro et nous n'avons pas été déçus en découvrant la pièce. J'ai bien aimé la dynamique et les scènes à l'intérieur du centre de télécommunication - surtout lors de l'arrivée du troisième personnage - cette petite provinciale qui va faire bouger les lignes et sceller à jamais l'amitié et la destinée de ses deux autres collègues.
En effet, elle n'a rien à perdre et cela va déteindre sur les deux autres, qui révéleront des traits de caractère totalement absent en début de pièce. Cette petite provinciale sert vraiment de détonateur. Celle-ci s'emploie d'ailleurs à donner un peu de bonheur à la gueule cassée qu'elle a régulièrement au téléphone. J'ai bien aimé ce personnage pour son histoire mais pour ce détail également.
Déjà le Moulin de la galette nous met dans l’ambiance. Puis, la décoration du jolie Théâtre Lepic nous fait rentrer, dès notre arrivée, dans les années vingt. Le décor de la pièce nous confirme que l’on est bien dans les années folles. Transposer le téléphone rose à cette époque est une idée savoureuse. Le trio d’auteures, comédiennes et chanteuses a beaucoup de talent et du dynamisme à revendre.
Elles ont une joie de jouer et de vivre communicative. C’est sympathique, léger, drôle et charmant. Mais attention de ne pas dépasser « la ligne rose » pour ne pas passer du central à la centrale !
Elles ont une joie de jouer et de vivre communicative. C’est sympathique, léger, drôle et charmant. Mais attention de ne pas dépasser « la ligne rose » pour ne pas passer du central à la centrale !
... Une joyeuse et touchante histoire de femmes qui ne s’en laissent pas conter, mise en vie avec éclat et jouée avec brio. Courez-y, il reste quelques jours encore ...
Elles sont trois copines qui se sont connues dans le même cours de théâtre, l'école Trévise. (…). Bérénice Boccara, Odile Blanchet et Sana Puis se sont passionnées pour la vie des opératrices du téléphone (je ne pense pas qu’il y ait eu des opérateurs dans ce métier) et ont décidé de les mettre en pleine lumière.
On sent très bien la connivence qui pouvait s’installer dans la vraie vie entre ces femmes de l’ombre. Les rivalités existent mais c’est l’entraide qui prend le dessus. C'est qu'il ne fallait pas s’emmêler les fils, ce qui arrivait parfois et donnait lieu à de jolis quiproquos.
Nos demoiselles pratiquent l'art de la conversation avec malice et humour, une pointe de provocation, toujours en subtilité. Car comme elles sont trois personnalité différentes, Denise, Marthe et Jeanne défendent trois visions de la femme st de l'amour. On sent bien qu'elles n'ont pas les mêmes origines, cela s'entend à leur façon de parler et c'est très agréable. (…)
Le décor, inspiré d'un véritable central d'appels, est imposant. Il était rendu nécessaire par la volonté de crédibilité du trio. Les costumes sont magnifiques tout en étant pratiques pour jouer à un rythme soutenu.
(…) Je vous mets en relation. C’était ce qu’on disait. De là à imaginer d’autres relations, ces trois diablesses n’ont pas eu à se forcer beaucoup pour le faire. (…) Les dialogues sont pétillants et drôles. Les p’tites dames deviendront les demoiselles roses et feront prospérer leur commerce jusqu'à ce que la rumeur remonte jusqu’aux huiles (c'est-à-dire les chefs).
La mise en scène de Jean-Laurent Silvi est alerte. C'est une excellente idée d'avoir ajouté quelques pas de danse et des chansons évoquant l'univers des années folles. Le scénario qu'elles ont co-écrit est publié chez l’Harmattan. C'est leur première expérience du théâtre. Et elle sonne juste. Bravo !
On sent très bien la connivence qui pouvait s’installer dans la vraie vie entre ces femmes de l’ombre. Les rivalités existent mais c’est l’entraide qui prend le dessus. C'est qu'il ne fallait pas s’emmêler les fils, ce qui arrivait parfois et donnait lieu à de jolis quiproquos.
Nos demoiselles pratiquent l'art de la conversation avec malice et humour, une pointe de provocation, toujours en subtilité. Car comme elles sont trois personnalité différentes, Denise, Marthe et Jeanne défendent trois visions de la femme st de l'amour. On sent bien qu'elles n'ont pas les mêmes origines, cela s'entend à leur façon de parler et c'est très agréable. (…)
Le décor, inspiré d'un véritable central d'appels, est imposant. Il était rendu nécessaire par la volonté de crédibilité du trio. Les costumes sont magnifiques tout en étant pratiques pour jouer à un rythme soutenu.
(…) Je vous mets en relation. C’était ce qu’on disait. De là à imaginer d’autres relations, ces trois diablesses n’ont pas eu à se forcer beaucoup pour le faire. (…) Les dialogues sont pétillants et drôles. Les p’tites dames deviendront les demoiselles roses et feront prospérer leur commerce jusqu'à ce que la rumeur remonte jusqu’aux huiles (c'est-à-dire les chefs).
La mise en scène de Jean-Laurent Silvi est alerte. C'est une excellente idée d'avoir ajouté quelques pas de danse et des chansons évoquant l'univers des années folles. Le scénario qu'elles ont co-écrit est publié chez l’Harmattan. C'est leur première expérience du théâtre. Et elle sonne juste. Bravo !
Allô ! je voudrais le 22 à Asnières…
Ah les dames des PTT dans les Années Folles ne chômaient pas pour mettre en relation les gens au téléphone. C’est le travail de Marthe, Denise et Jeanne. L’ambiance est bonne entre ces trois là, elles font des étincelles quand elles sont présentes toutes les trois. Quand elles se mettent en tête de vouloir caser Marthe qui redoute de finir vieille fille, avec un de leurs abonnés à fort potentiel financier, leur vie va prendre un tour inattendu… Voilà comment va naitre le téléphone rose !
Jolie histoire originale, pleine d’humour, écrite et interprétée finement par trois charmantes demoiselles : Odile Blanchet (Marthe), Bérénice Boccara (Denise) et Sana Puis (Jeanne). Elle ont créé trois femmes avant gardistes avec un caractère bien trempé, un brin en avance sur leur temps avec des convictions féministes. C’est la création d’un nouveau service de plaisir par téléphone en utilisant la technologie du moment qui les rend fortes. Victime de leur succès, elles doivent lutter pour garder leur indépendance face à l’homme qui souhaite mettre la main sur leur commerce et en faire une véritable industrie.
C’est un vrai plaisir de les regarder évoluer entre leur standard téléphonique et le domicile qu’elles partagent, la gestion du changement de décor est fluide. La mise en scène de Jean-Laurent Silvi sert avec bonheur leur ronde virevoltante sur la scène du Paradis du Lucernaire. Il n’y a pas de temps mort !
Bref une sortie bien agréable qui ne manque pas de pep’s !
Ah les dames des PTT dans les Années Folles ne chômaient pas pour mettre en relation les gens au téléphone. C’est le travail de Marthe, Denise et Jeanne. L’ambiance est bonne entre ces trois là, elles font des étincelles quand elles sont présentes toutes les trois. Quand elles se mettent en tête de vouloir caser Marthe qui redoute de finir vieille fille, avec un de leurs abonnés à fort potentiel financier, leur vie va prendre un tour inattendu… Voilà comment va naitre le téléphone rose !
Jolie histoire originale, pleine d’humour, écrite et interprétée finement par trois charmantes demoiselles : Odile Blanchet (Marthe), Bérénice Boccara (Denise) et Sana Puis (Jeanne). Elle ont créé trois femmes avant gardistes avec un caractère bien trempé, un brin en avance sur leur temps avec des convictions féministes. C’est la création d’un nouveau service de plaisir par téléphone en utilisant la technologie du moment qui les rend fortes. Victime de leur succès, elles doivent lutter pour garder leur indépendance face à l’homme qui souhaite mettre la main sur leur commerce et en faire une véritable industrie.
C’est un vrai plaisir de les regarder évoluer entre leur standard téléphonique et le domicile qu’elles partagent, la gestion du changement de décor est fluide. La mise en scène de Jean-Laurent Silvi sert avec bonheur leur ronde virevoltante sur la scène du Paradis du Lucernaire. Il n’y a pas de temps mort !
Bref une sortie bien agréable qui ne manque pas de pep’s !
Loufoque, Dynamique, Réjouissant.
Dés le premier instant nous sommes plongés au début du XX dans une salle de standards téléphoniques.
Sur le plateau, des tableaux à prise de jack et de cordons pour relier les abonnés entre eux. Les comédiennes s'affairent harnachées d’un casque, d’un micro en forme d’entonnoir autour du cou.
La cadence est soutenue, dans ce tourbillon étourdissant, nous partons avec entrain dans l’aventure de trois jeunes standardistes au caractère haut en couleur.
*Denise jeune fille de bonne famille ayant un goût prononcé pour les enquêtes policières.
*Jeanne petite provinciale qui débarque à Paris.
*Marthe "catherinette" désespérée à la recherche de l’âme sœur.
Ce trio nous réserve bien des surprises.
Après quelques épisodes mouvementés et cocasses, elles vont créer le premier site de rencontre libertine téléphonique.
Il ne faut pas oublier qu’au début du XX ème, les abonnés sont surtout des gens fortunés qui peuvent sans problèmes faire de beaux cadeaux pour un peu de plaisir fictif.
Mais les jalousies et les déboires vont surgir…
Nous sommes entrainés avec curiosité et appétit dans cette histoire.
C’est plein d’humour, d’effervescence , de chouannerie, de gaieté.
La mise en scène de jean -Laurent Silvi est dynamique et rythmée.
Odile Blanchet, Bérénice Boccara et San Puis sont excellentes de par la justesse de leurs jeux, leurs gestuelles, leurs mimiques et leurs modulations de voix.
Spectacle divertissant, drolatique, vous en sortirez le sourire aux lèvres, heureux d’avoir passé un bon moment.
Dés le premier instant nous sommes plongés au début du XX dans une salle de standards téléphoniques.
Sur le plateau, des tableaux à prise de jack et de cordons pour relier les abonnés entre eux. Les comédiennes s'affairent harnachées d’un casque, d’un micro en forme d’entonnoir autour du cou.
La cadence est soutenue, dans ce tourbillon étourdissant, nous partons avec entrain dans l’aventure de trois jeunes standardistes au caractère haut en couleur.
*Denise jeune fille de bonne famille ayant un goût prononcé pour les enquêtes policières.
*Jeanne petite provinciale qui débarque à Paris.
*Marthe "catherinette" désespérée à la recherche de l’âme sœur.
Ce trio nous réserve bien des surprises.
Après quelques épisodes mouvementés et cocasses, elles vont créer le premier site de rencontre libertine téléphonique.
Il ne faut pas oublier qu’au début du XX ème, les abonnés sont surtout des gens fortunés qui peuvent sans problèmes faire de beaux cadeaux pour un peu de plaisir fictif.
Mais les jalousies et les déboires vont surgir…
Nous sommes entrainés avec curiosité et appétit dans cette histoire.
C’est plein d’humour, d’effervescence , de chouannerie, de gaieté.
La mise en scène de jean -Laurent Silvi est dynamique et rythmée.
Odile Blanchet, Bérénice Boccara et San Puis sont excellentes de par la justesse de leurs jeux, leurs gestuelles, leurs mimiques et leurs modulations de voix.
Spectacle divertissant, drolatique, vous en sortirez le sourire aux lèvres, heureux d’avoir passé un bon moment.
Non mais allô, quoi !
Si l’on n’ignore rien de l’histoire de la ligne bleue des Vosges, en revanche, celle de la ligne rose de Paris est nettement moins connue.
Odile Blanchet, Bérénice Boccara et Sana Puis ont eu une idée épatante : raconter l’origine de la messagerie rose en France.
Dans une comédie loufoque au possible, elles vont nous conter les aventures de trois opératrices téléphoniques, en 1928, trois jeunes femmes différentes les unes des autres, au caractère bien trempé.
Ces trois filles vont être amenées à créer le premier service de conversations coquines par téléphone interposé.
Trois célibataires.
Marthe désespère de rencontrer l’âme sœur, Denise joue les oiseaux de nuit. Jeanne, elle, arrive du Bordelais pour commencer à Paris une nouvelle vie.
Bien entendu, des grains de sable vont gripper la belle mécanique : un malfrat qui va profiter de la petite entreprise, les collègues jalouses et malveillantes, sans oublier bien évidemment la Police des mœurs qui veille à l’ordre moral…
Dans une mise en scène alerte et enlevée, le trio ainsi formé va se révéler détonant !
Immédiatement, ce qui frappe les spectateurs dès que les projecteurs s’allument, c’est la très belle scénographie due à Olivier Prost et Lucas Thébault.
C’est bien simple, on se croirait dans la très réussie série espagnole « Les demoiselles du téléphone » !
On se prend à penser que le standard avec les fiches manuelles de mise en relation fonctionne vraiment, ainsi que les micros individuels en bakélite suspendus au cou de chacune des opératrices.
De la très belle ouvrage !
Une fraîcheur certaine émane de ce spectacle. Le sujet est pourtant « casse-gueule » au possible.
Ici, rien de graveleux ni de lourdaud.
Les choses sont dites, certes, mais avec une certaine retenue et une vraie justesse.
Le ton humoristique de l’entreprise permet un recul sur la réalité de ce métier de « communication ».
Les trois comédiennes, survoltées, vont nous démontrer leur vis comica.
Une vraie force comique émane de ces trois-là.
Chacune à sa manière va nous révéler son aptitude à nous faire rire.
Les nombreuses formules à l’emporte-pièce (celle sur le passage de 20 à 30 ans, notamment, ainsi que la description du vison d’Amérique provoquent bien des éclats de rire. Je ne vous détaille pas, bien entendu…)
Les mouvements souvent à la limite de l’exagération, les mimiques tragiques, et outrées, les effets divers et variés, concourent à beaucoup nous amuser.
Les accents allemands et québecois de Melle Blanchet sont épatants.
La mise en scène de Jean-Laurent Silvi est très enlevée, très exigeante envers les trois comédiennes. Entre les noirs plateaux prévus pour les changements de décor et de costumes, elles n’arrêtent pas, ne ménageant pas leur peine ! Quelle énergie !
© Photo Y.P. -
Alors certes, on rit beaucoup, mais sans avoir l’air d’y toucher, cette comédie nous parle également de la place et du pauvre rôle de la femme dans ces années folles.
Les trois camarades de jeu font passer mine de rien un discours de revendication, subtil mais bien réel.
Et puis, il y a autre chose.
La messagerie rose, ce n’était pas que du sexe fantasmé via les lignes téléphoniques.
Ce spectacle rappelle également le fait que beaucoup (majoritairement) d’hommes passaient par ce réseau pour parler, pour échanger, pour se confier, ou pour sortir pendant un moment d’une trop lourde solitude.
Le personnage incarné par Sana Puis évoque d’ailleurs la dimension d’écoute psychologique qu’ont les interlocutrices de ceux qui ont composé le numéro du service rose.
Et puis, je me garderai bien d’oublier de mentionner la jolie chanson interprétée à trois voix au cours du spectacle.
Au final, le public venu se divertir ne boude pas son plaisir, et applaudit chaleureusement les trois demoiselles.
Alors surtout, n’oubliez pas : « Pas d’zig dans l’biz ! »
Non mais allô, quoi !
Si l’on n’ignore rien de l’histoire de la ligne bleue des Vosges, en revanche, celle de la ligne rose de Paris est nettement moins connue.
Odile Blanchet, Bérénice Boccara et Sana Puis ont eu une idée épatante : raconter l’origine de la messagerie rose en France.
Dans une comédie loufoque au possible, elles vont nous conter les aventures de trois opératrices téléphoniques, en 1928, trois jeunes femmes différentes les unes des autres, au caractère bien trempé.
Ces trois filles vont être amenées à créer le premier service de conversations coquines par téléphone interposé.
Trois célibataires.
Marthe désespère de rencontrer l’âme sœur, Denise joue les oiseaux de nuit. Jeanne, elle, arrive du Bordelais pour commencer à Paris une nouvelle vie.
Bien entendu, des grains de sable vont gripper la belle mécanique : un malfrat qui va profiter de la petite entreprise, les collègues jalouses et malveillantes, sans oublier bien évidemment la Police des mœurs qui veille à l’ordre moral…
Dans une mise en scène alerte et enlevée, le trio ainsi formé va se révéler détonant !
Immédiatement, ce qui frappe les spectateurs dès que les projecteurs s’allument, c’est la très belle scénographie due à Olivier Prost et Lucas Thébault.
C’est bien simple, on se croirait dans la très réussie série espagnole « Les demoiselles du téléphone » !
On se prend à penser que le standard avec les fiches manuelles de mise en relation fonctionne vraiment, ainsi que les micros individuels en bakélite suspendus au cou de chacune des opératrices.
De la très belle ouvrage !
Une fraîcheur certaine émane de ce spectacle. Le sujet est pourtant « casse-gueule » au possible.
Ici, rien de graveleux ni de lourdaud.
Les choses sont dites, certes, mais avec une certaine retenue et une vraie justesse.
Le ton humoristique de l’entreprise permet un recul sur la réalité de ce métier de « communication ».
Les trois comédiennes, survoltées, vont nous démontrer leur vis comica.
Une vraie force comique émane de ces trois-là.
Chacune à sa manière va nous révéler son aptitude à nous faire rire.
Les nombreuses formules à l’emporte-pièce (celle sur le passage de 20 à 30 ans, notamment, ainsi que la description du vison d’Amérique provoquent bien des éclats de rire. Je ne vous détaille pas, bien entendu…)
Les mouvements souvent à la limite de l’exagération, les mimiques tragiques, et outrées, les effets divers et variés, concourent à beaucoup nous amuser.
Les accents allemands et québecois de Melle Blanchet sont épatants.
La mise en scène de Jean-Laurent Silvi est très enlevée, très exigeante envers les trois comédiennes. Entre les noirs plateaux prévus pour les changements de décor et de costumes, elles n’arrêtent pas, ne ménageant pas leur peine ! Quelle énergie !
© Photo Y.P. -
Alors certes, on rit beaucoup, mais sans avoir l’air d’y toucher, cette comédie nous parle également de la place et du pauvre rôle de la femme dans ces années folles.
Les trois camarades de jeu font passer mine de rien un discours de revendication, subtil mais bien réel.
Et puis, il y a autre chose.
La messagerie rose, ce n’était pas que du sexe fantasmé via les lignes téléphoniques.
Ce spectacle rappelle également le fait que beaucoup (majoritairement) d’hommes passaient par ce réseau pour parler, pour échanger, pour se confier, ou pour sortir pendant un moment d’une trop lourde solitude.
Le personnage incarné par Sana Puis évoque d’ailleurs la dimension d’écoute psychologique qu’ont les interlocutrices de ceux qui ont composé le numéro du service rose.
Et puis, je me garderai bien d’oublier de mentionner la jolie chanson interprétée à trois voix au cours du spectacle.
Au final, le public venu se divertir ne boude pas son plaisir, et applaudit chaleureusement les trois demoiselles.
Alors surtout, n’oubliez pas : « Pas d’zig dans l’biz ! »
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