Critiques pour l'événement Ça n'arrive pas qu'aux autres
14 août 2016
9/10
129
Uppercut ! Tirée d'un fait divers, cette pièce vous secoue.

Un quatuor d'acteurs formidables et un très grand Nicolas Martinez... la violence, l'intensité et l'absurdité de la situation vous fait passer par tout un tas d'émotions contradictoires. C'est fort, très fort... Mais que c'est bien !
25 juil. 2016
4/10
126
N'est pas "Le père Noël est une ordure" qui veut.

Même si l'idée de départ est sympa, une simple visite de maison qui vire au drame, la mise en scène est tellement poussive qu'on a du mal à ne pas décrocher.
Ça hurle du début à la fin, ça se met à poil un peu gratuitement, les blagues sont souvent lourdes, les gros mots sont fournis au kilo.
Mais on s'attache au comédien principal qui joue bien le jeu du fou furieux. Il suscite ma curiosité de le voir dans un autre registre.
Ça aurait mérité d'évoluer plus doucement, que ça monte en puissance.

On en sort épuisé, rincé autant que les comédiens qui dégoulinent, et surtout à me demander pendant 10mn "mais pourquoi ça ?".
Revu, corrigé, travaillé avec un metteur en scène de talent et un peu subtil je suis sûre qu'on pourrait en sortir quelque chose d'intéressant.
Là on a juste envie que ça se termine.
1/10
135
Vulgaire ! Moche ! Bruyant ! Sans intérêt !

Ne participe pas à développer le goût de la scène du théâtre, du spectacle.

AFFLIGEANT ! Nous étions 4 et unanimes ! Partis avant la fin.

Mettez vos talents de comédiens (que l'on ne conteste pas du tout) pour des pièces développant, le beau qui peut très bien s'associer à tous les styles.
Bon vent !
14 juil. 2016
9/10
107
L’histoire se tient dans le Calvados. Un couple de parisiens s’apprête à visiter une maison en vue de l’acheter. Ils font alors la connaissance des vendeurs, un couple complètement déjanté dont ils ne parviendront pas à s'extirper. Autour d’un apéritif, les langues se délient, les règlements de compte commencent, la personnalité de chacun se dévoile peu à peu, et s’ensuivent quelques situations improbables, le tout s’enchaînant à un rythme infernal et ne laissant pas une seconde de répit à nos zygomatiques. Et je m’arrête là pour ne pas vous gâcher la surprise !

Dans une mise en scène finement ciselée et une écriture intelligente et efficace, on se laisse surprendre au fil de la pièce par les multiples rebondissements, les répliques qui font mouche, et par les quatre personnages délirants qui oseront tout et vivront sous nos yeux un fait divers, partant de la situation banale de la visite immobilière qui se transformera en un épouvantable cauchemar.

Un boulevard d’une heure où l’on ne voit pas le temps passé, et qui nous fera passer un moment de théâtre exquis et irrésistiblement hilarant. C’est sans aucun doute l’une des comédies de la rentrée à ne pas manquer, et que je reverrai avec plaisir.
21 mai 2016
6/10
148
Je sais d'avance qu'on va me reprocher d'avoir (mauvais) goût. Je suis capable de goûter une pièce jouée à la Comédie française (où elles ne sont pas toutes excellentes d'ailleurs à ce que j'entends en ce moment) comme d'apprécier une comédie franchement premier degré.

Je suis allée voir Ça n'arrrive pas qu'aux autres parce que je tenais à avoir une opinion personnelle du jeu de Nicolas Martinez parce qu'il est nommé dans la catégorie "révélation masculine" pour les Molières. Comme je vais assister à la soirée il me semble plus sérieux de savoir de qui on parlera.

Avec une soixantaine de pièces sur mon agenda depuis septembre dernier je n'ai pas (pas encore mais je rattrape, je rattrape) vu la liste entière. J'avoue que je n'aurais pas pensé spontanément à aller au Café de la gare.

C'est pourtant un lieu hautement historique que l'on doit à la volonté de Sotha, Miou-Miou, Patrick Dewaere, Jean-Michel Haas, Henri Guybet, Coluche, Catherine Mitry, Gérard Lefèvre, Romain Bouteille. Ils ouvrent une première salle en juin 1969 à Montparnasse. Elle s'avère trop petite (moins de 200 places) et la bande migre pour un ancien relai de poste, dans une arrière-cour de la rue du Temple en 1972.
Aujourd'hui co-dirigé par Sotha et Philippe Manesse c'est devenu un théâtre privé de 300 places. L'esprit des fondateurs flotte encore dans les lieux qui ne semblent pas avoir vieilli.

Pour apprécier Ça n'arrive pas qu'aux autres il faut se laisser porter par le jeu des acteurs qui va crescendo depuis une relative normalité jusqu'à la folie dévastatrice.
Les quatre acteurs ne quittent jamais la scène et jouent sans répit. ils composent deux couples que tout apparemment oppose : des parisiens en quête d'une petite maison à la campagne et des provinciaux criblés de dettes et carrément borderline.

Les premiers sont pressés de visiter l'endroit pour vérifier s'il correspond à leur idéal. Les seconds préviennent qu'ici c'est pas l'Eldorado, voilà c'est dit. Mais ils les ont piégés et vont s'amuser d'eux comme des chats titilleraient des souris. Dès que l'on pense que la situation va se rétablir elle dérape de plus belle.
Certes, le jeu de Nicola Martinez est "forcé" mais il sait faire rire alors pardonnons lui les excès qui collent à la peau de son personnage. Sa compagne, Pascale Oudot lui donne la réplique sur la même longueur d'onde avec beaucoup d'énergie. Je l'avais vue il y a quatre ans dans le Roi nu de Philippe Awat. Ariane Boumendil n'est pas en reste et se révèle de plus en plus déjantée.
Apparemment solide, Benoît Moret pètera littéralement les plombs à la fin d'une soirée cauchemardesque qui m'a fait penser à Horror.

On aime ... ou pas. C'est absurde mais cohérent et cela fait du bien de rire du malheur des autres. C'est aussi cela le théâtre !
14 mai 2016
6,5/10
106
Une pièce déjantée et pleine de rebondissements, qui part dans tous les sens.

N. Martinez était complètement habité par son personnage, de même que les 3 autres comédiens.

Nous avons passé un bon moment !
4 avr. 2016
7,5/10
160
J'en conviens, la pièce peut aller dans certaines facilités, reste néanmoins que l'on est dans un vrai univers, une vraie proposition de comédie, proche dans l'esprit, des films de Kervern et Delépine.

C'est décalé, foutraque, parfois même invraisemblable, mais qu'importe, l'énergie des comédiens nous entraîne dans ce grand délire. Et ça fait du bien !

Mention spéciale à Nicolas Martinez, nerveux à souhait, que j'avais découvert dans la Troupe à Palmade.
27 mars 2016
4/10
173
Un couple parisien se rend à la campagne pour visiter une maison à vendre et sont reçus par les actuels propriétaires mais la visite ne va pas se dérouler comme prévue…

A partir de ce postulat prometteur le duo d’auteurs Nicolas MARTINEZ et Benoît MOREL, deux comédiens issus de la troupe à Palmade, ont imaginé ÇA N’ARRIVE PAS QU’AUX AUTRES, une comédie originale et complètement barrée que nous propose le Café de la Gare depuis fin août dernier. Ça faisait donc un petit moment que je voulais la découvrir et si l’attente fut longue la pièce s’avère finalement très inégale et beaucoup trop barrée pour convaincre.

Si la pièce enchaîne, parfois maladroitement, quelques bons moments poilants, sur la longueur elle ne tient pas ses promesses, la faute à des personnages manichéens et (beaucoup trop) caricaturaux évoluant au gré d’un scénario improbable aussi fin qu’un filtre à cigarette. Du coup la pièce s’empêtre assez vite dans une absence totale d’enjeu : on ne voit pas où les auteurs veulent nous emmener et on ne comprend pas toujours les motivations du couple vendeur et encore moins les réactions du couple acheteur. Coté écriture c’est la déception, pas assez de bonnes répliques et des effets de manches (si j’ose dire) faciles qui se répètent : ici le sein de Pascale OUDOT, là le fessier velu de Guillaume CLÉRICE et même “l’intimité” intégrale d’un MARTINEZ sous la douche. Certes on rit (par surprise) face à cet étalage inattendu de chair mais je ne vois pas trop ce que ça apporte à la pièce si ce n’est un effet comique facile et gratuit pour obtenir quelques rires gênés ou enthousiastes, c’est selon.

Du coup la folie et l’extravagance des personnages, notamment celui interprété par le couple de vendeur MARTINEZ/OUDOT), vient composer la faiblesse du scénario. Même la fin, improbable et incompréhensible puisqu’annoncée en plein milieu de la pièce, n’arrive pas à relever le niveau et ne finit pas sur l’éclat de rire attendu.

Saluons néanmoins la belle énergie de la troupe avec des comédiens qui ne se ménagent pas et qui se donnent à 100%. Même à 300% en ce qui concerne Nicolas MARTINEZ, (trop) surexcité, (trop) intense, hurlant en permanence, en un mot (vraiment, mais alors vraiment) fatiguant. Et moi j’ai toujours eu du mal avec les personnages trop exubérants, du type qu’on ne rencontre jamais vraiment au quotidien. Face à lui je regrette l’absence de Benoît MOREL, remplacé par un CLÉRISSE fade mais qui fait son maximum avec un personnage inexistant qui n’a aucune réplique comique (du coup je ne suis pas sur que MOREL s’en soit mieux sorti). Je ne comprends pas trop le travail d’écriture qui laisse une large place au personnage antipathique de MARTINEZ et qui laisse de coté son comparse masculin pendant une bonne partie de la pièce… J’ai par contre particulièrement apprécié les prestations de deux comédiennes Pascale OUDOT et Arianne BOUMENDIL qui interprètent les épouses désabusées et qui pètent respectivement les plombs dans des scènes vraiment réussies. Elles font le show sans en faire des caisses et malgré leur rôle secondaire arrivent à nous faire passer un bon moment et à rattraper le côte hystérique de MARTINEZ.

Vous l’aurez compris la pièce ne m’a pas spécialement convaincu (je n’étais peut-être pas dans un bon jour, allez savoir). N’en demeure pas moins que la proposition des auteurs démontre un vrai univers et une certaine originalité. Mais au final on adhère ou pas et moi, pour le coup, c’est plutôt pas, la folie excessive des personnages ayant eu raison de mon enthousiasme.
12 nov. 2015
9/10
200
Indatable ! La critique de la rédaction est pour moi incompréhensible ! C'est corrosif, irrévérencieux et tellement drôle !

Je n'avais pas autant ri depuis des années au théâtre ! Les acteurs et Nicolas Martinez en particulier sont hallucinants !!! C'est le Père noel aux ordure de notre génération. Un mélange des deschiens et de Strip-Tease !
25 sept. 2015
8/10
172
Une pochade franchement drôle.

Écrite avec adresse et très bien jouée, cette pièce roule sur les chemins du café-théâtre comme on les aime. Pas de prise au sérieux, effets comiques en tous genres (gags, situations, répliques) et surtout une histoire improbable et très réaliste.

A voir pour rigoler sans penser à autre chose que rigoler. Ça fait du bien, non ?
15 sept. 2015
4/10
166
Absurde à souhait, beaucoup d’énergie sur scène mais néanmoins une écriture un peu faible, des blagues faciles, de la nudité gratuite et trop de caricature.

Dans la Veine du Père Noël est une Ordure pour ceux qui aiment.
6 sept. 2015
3,5/10
172
Ce n'est pas la comédie du siècle, ni même de l'année.

De l'humour trop facile, des longueurs, une fin qu'on voit arriver dès le début et qui, au cas où on ne l'aurait pas deviné, est annoncée au milieu de la pièce... Je crois qu'il ne faut surtout pas chercher à comprendre pourquoi.

Mais bon je ne peux pas non plus dire que c'est complétement mauvais, les acteurs s'amusent, le public aussi. Je pense surtout que je n'avais vraiment pas envie d'y aller, je suis peut être passée à côté...
4 sept. 2015
4/10
291
En 2013, Benoît Moret s’était distingué avec À Flanc de colline, une première comédie fine et timbrée sur fond de coquillages et de crustacés. Deux ans après, le protégé de Pierre Palmade co-signe avec Nicolas Martinez une nouvelle mouture baptisée Ça n’arrive pas qu’aux autres au Café de la Gare. Ce titre prémonitoire confirme malheureusement l’adage selon lequel la seconde œuvre d’un artiste réserve son lot de déceptions. S’embourbant dans des facilités tapageuses, le trentenaire tombe dans le piège d’une outrance collective et néglige de dessiner ses personnages avec nuance. Voulant sans doute négocier un virage plus vendeur après l’échec commercial de sa première pièce, Benoît Moret signe un divertissement honnête mais pas assez abouti.

Benoît Moret et Nicolas Martinez peinent à exploiter le potentiel angoissant de leur comédie en le noyant sous une avalanche de paranoïa hystérique, au pire exaspérante, au mieux lassante. Aucune progression dramatique, tant dans le déroulement de l’intrigue que dans l’évolution des personnages : le talent du quatuor n’est pas à remettre en question, ils s’en sortent tous bien (sauf Nicolas Martinez, décidément trop borderline et braillard).

La pièce verse dans une caricature trop grossière pour se distinguer de la masse : du nu totalement injustifié pour rameuter le chaland, des jeux de mots douteux, une fin invraisemblable… Bref, on reste très loin de la qualité d’écriture du premier opus de Moret et la consternation est d’autant plus grande que l’attente était forte. Ne soyons pas mesquins, les rires ont bien fusé mais mécaniquement.

En ne faisant pas dans la dentelle, le duo aux commandes parviendra sans aucun doute à ratisser large et à cartonner en salle mais les zygomatiques se sont un peu rouillées en chemin…
3 sept. 2015
9/10
69
Après avoir remporté le Prix Théâtre de la fondation Diane et Lucien Barrière pour sa pièce A Flanc de colline créée en 2013 au Théâtre Tristan Bernard, Benoît Moret s’associe à Nicolas Martinez pour écrire, mettre en scène et interpréter la comédie déjantée Ça n’arrive pas qu’aux autres. Ils bénéficient de la collaboration artistique de Benjamin Gauthier, membre lui aussi de la Troupe à Palmade. Ils prêtent également leur patronyme (ou une partie) à leur personnage et ont su insuffler sur scène une bonne dose de spontanéité, d’énergie et de plaisir communiqués très facilement à la salle.

Benoît Moret, qui a rejoint la troupe en 2010, est irrésistible en homme un peu coincé, à l’image d’un Pierre Mortez dont il reprenait le rôle la saison dernière dans la cultissime pièce Le Père-Noël est une ordure. D’ailleurs, certains spectateurs pourraient avoir un peu de mal à se détacher des intonations de Thierry Lhermitte dont il est très proche vocalement. Il est cependant excellent dans le rôle d’un stewart qui va peu à peu bousculer les faux semblants. Sa réplique savoureuse « Quand je vais à Rio, je fais le carnaval avec ma teub » est en passe de devenir un classique malgré le vocabulaire un tantinet vulgaire et montre à quel point chacun peut se lâcher lorsqu’il est poussé à bout par une situation qu’il ne maîtrise pas. Face à lui, Ariane Boumendil est étonnante dans le rôle de sa femme. Mère au foyer, Madame Moret s’ennuie pendant les déplacements de son mari. Cette épouse bien sous tous rapports, l’alcool aidant, va progressivement lâcher prise jusqu’à basculer au point de non-retour. Il faut la voir dans l’imitation de la poule mouillée, c’est succulent. Nicolas Martinez est quant à lui le portrait typique de la caricature du campagnard, beauf et lourdaud. Il est d’un naturel déconcertant, très à l’aise et doté d’une grande capacité comique, au désespoir des futurs acquéreurs. Même s’il est parfois légèrement dans l’excès, l’acteur, qui a intégré l’atelier de jeunes auteurs-comédiens (devenu ensuite la Troupe à Palmade) en 2005, est hilarant en homme parano, simple chauffeur de bus, brute au cœur tendre. Sa femme, interprétée par la pétillante Pascale Oudot, est une névrosée à l’équilibre mental proche d’une bombe à retardement et apporte une fraîcheur salvatrice dans le quatuor.

Quelques petites imperfections comme la bande-son, pas assez forte, couverte par les bruits de la salle au tout début de la représentation puis par le rideau qui s’ouvre. Néanmoins, nous suivons parfaitement l’intrigue dans un rythme effréné.

Si la nudité de Benoît Moret peut aisément se justifier par la prise au pied de la lettre d’un jeu de mots toujours aussi savoureux, en revanche celle de Nicolas Martinez est plus contestable et n’apporte pas grand-chose au propos. L’ensemble reste cependant une excellente comédie de boulevard, où les portes claquent et chacun se dit ses quatre vérités avant de se réconcilier autour d’une danse endiablée ou par des galipettes derrière le divan. Nul doute du triomphe que rencontrera Ça n’arrive pas qu’aux autres, à l’heure de la rentrée théâtrale saison 15-16.
6,5/10
93
Une comédie absurde et burlesque dans la lignée de celles qui ont fait les grandes heures du Café de la Gare.

Benoit MORET et Nicolas MARTINEZ s'en donnent à cœur joie pour le plus grand plaisir du public. Un humour parfois un peu gras et des comédiens qui débordent d'une énergie exceptionnelle et communicative.

On ne boude pas son plaisir face à cette farce qui va cartonner.
2 sept. 2015
8/10
238
Du bon gros délire sur la scène du Café de la Gare, avec cette pièce écrite, mise en scène et jouée par 2 talents, j'ai nommé Nicolas Martinez et surtout Benoit Moret qui avait déjà sévi au Tristan Bernard avec "A flanc de colline"...

C'est de l'absurde, c'est du grand guignol et de la Comedia dell'arte, c'est surtout une heure trente de fou rire absolu, et assurément un gros carton de cette rentrée...!!